Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
William Dardeau
32 abonnés
176 critiques
Suivre son activité
2,5
Publiée le 18 janvier 2019
Film dérangeant sur un tueur au visage d’ange qui a sévi dans les années 70 en Argentine. Le réalisateur reconnaît une très libre adaptation. L’ange tue sans cruauté et plutôt par inadvertance ; son absence totale de moralité et son ambiguité sexuelle paraissent fasciner le réalisateur. Le spectateur peut rechigner face à une certaine provocation. Mais l’ensemble se tient, grâce aux acteurs tout d’abord, mais aussi grâce à certains plans de haut niveau. Le film fait penser à J’ai pas sommeil un film de Claire Denis datant des années 90 qui relatait l’histoire de Paulin « tueur de vieilles dames » à Paris ; le film de Claire Denis était autrement plus impressionnant.
L'histoire de ces deux petits voyous n'est pas passionnante en elle-même, mais c'est la façon dont Ortega a traité son sujet qui nous permet de nous y attacher. Lorenzo Ferro, qui interprête le personnage malsain de cet ado serial killer, évoque un peu Xavier Dolan et Chino Darin, son complice, a des airs de famille avec Vittorio Gasmann jeune. A eux deux, ils donnent déjà une certaine densité à cette triste épopée. Une bonne dose d'humour noir permet de casser le malaise suscité par l'absence totale de conscience de ce jeune assassin plus répugnant que séduisant. On regrette tout de même que le contexte de la dictature argentine ne soit que peu évoqué. Mais on attend avec impatience la sortie du prochain film de Lui Ortega, réalisateur de la superbe série El marginal, une des meilleures consacrées à l'univers carcéral.
Époustouflant. Incroyable. La photographie m'a bouleversée et la direction d'acteurs est digne d'un Dolan. Allez-y sans hésiter, j'y suis retournée 3 fois.
Amusant. Ce film argentin est un peu dans l'esprit du récent El clan mais il lui manque une touche de fantaisie et un gros brin de peps. C'est dommage car Luis Ortega est un réalisateur talentueux et certaines scènes ne manquent ni d'humour ni d'originalité (particulièrement sur la fin).
Acteurs charismatiques, hyper bien réalisés, bons seconds rôles, histoire vraie. Mais ça n’a pas totalement fonctionné pour moi. Ce qui m’a dérangé le plus, c’est l’ambiguïté dans la réalisation et le parti pris par rapport au sujet traité: un monstre ! Et je ne suis pas rentré dans la fascination, contrairement au réalisateur qui traite son sujet de façon divertissante. Le film est hyper léché, bien réalisé, des cadrages originaux, les musiques sont super cools, des couleurs qui petent, il y a des notes d’humour, c’est très esthétisant et du coup ça enlève toute la gravité des meurtres de ce petit « ange », comme si finalement ses actes étaient funs et sans conséquence. À moins que ce soit le réal qui essaye de nous faire rentrer dans sa tête avec la perception par son personnage des choses ? Ce qui m’a aussi un peu gêné, c’est la relation entre les deux personnages principaux. J’aime bien l’ambiguïté et la sexualité latente qu’il y a entre eux maIs j’aurai aimé un peu plus comprendre leur relation et ce qu’il voit l’un dans l’autre. SPOILER ALERT
Le film bascule d’ailleurs à partir du moment où il assassine son pote mais on ne sait pas pourquoi. Est ce parce qu’il sait qu’uaucune relation amoureuse n’est possible entre eux ? Parce que son pote l’a empêché de fracturer le coffre fort ? Pour quelles raisons finit il par lâcher quelques larmes dans le bus ? Est ce du au manque par rapport à l’absence / meurtre de son ami ? Est ce de la culpabilité ?
FIN SPOILER
Au final, je n’ai pas passé un mauvais moment, on ne s’ennuie pas, c’est très maîtrisé mais trop de questions sans réponses à mon goût. Et je ne suis pas sûr de comprendre le propos du film que j’ai tendance à trouver vain et même trop ambigu. Du coup, je suis un peu resté à distance de l’intrigue.
Excellent film argentin sur un voleur né, Il contient des scènes magnifiques, la bande sonore est top et les acteurs de qualité. Je le conseille vivement.
Ce film est très bien réalisé et interprété et on ne s'ennuie pas. Cela raconte une histoire vraie qui s'est passée en Argentine au tout début des années 70. L'acteur principal est parfait. Le souci c'est que l'histoire qui nous est racontée est vraiment pénible. En effet, cela parle d'un jeune gars qui rencontre les mauvaises personnes et se laisse embarquer dans des vols, il fait cela très facilement, avec plaisir, n'hésite pas à tuer si nécessaire. Il rentre dans une spirale infernale mais il reste nonchalant, cool et sans aucune moralité. C'est très dérangeant et déstabilisant.
Luis Ortega revient sur ce jeune tueur qui terrorisa l'Argentine en 1971. Un film vintage sulfureux où la violence semble être banalisée, la sexualité ambiguë, dans une société déjà brutalisée par les juntes militaires... 🎬🎬🎬
Dans l Argentine des années 70 sous la botte militaire. L errance criminelle d une gueule d ange perverse entre dérive psychopathe violente, sexualité trouble, amoralisme et fureur de vivre. Mystères glaçants de l esprit humain.
Pour commencer l'année, comme en 2018 (El Presidente) un film argentin, qui sort (une nouvelle fois) des sentiers battus. Voici donc l'histoire vraie de Carlitos, tueur en série au physique angélique, à la sexualité trouble et à l'âme noire. Une mise en scène soignée, un scénario ambigu et inquiétant (et sans jugement), une reconstitution d'époque minutieuse. Premier film pour Lorenzo Ferro et il est absolument étonnant. Une belle révélation. A ses côtés le très sexy Chino Darín (fils de Ricardo, bon sang ne saurait mentir), lui aussi très bien. La photo est superbe, la bande-son sympathique. Beaucoup de bonnes choses donc, même s'il manque un petit quelque chose pour en faire un chef d’œuvre. Produit par Pedro Almodovar, voilà tout de même un biopic et un portrait très réussis qui nous font passer un excellent moment. Un film à l'image de la dualité du personnage : aussi charmant que terrible, aussi rafraichissant que sombre.
Film moyen qui aurait pu être divertissant sans cette abominable bande son, insupportable, beaucoup TROP forte et très ringarde et presque omniprésente, sans doute pour éviter que le spectateur ne s'endorme..... Obligée de me boucher les oreilles pendant la moitié projection, mon compagnon avait mis ses boules quies !!! A part le fait que les dialogues sont en espagnol, l'action aurait pu avoir lieu n'importe où, aucun "exotisme" . A éviter !
Avec une volonté esthétique indéniable et une sensualité étonnante, Luis Ortega suit la cavale meurtrière d’un adolescent totalement irresponsable qui fait fi de tout interdit pour vivre totalement libre. Incapable de supporter le moindre cadre, le gosse arbore un visage d’ange que contredit rapidement son attitude. La grande force du film est de se mettre dans l’état d’esprit du personnage et de planer ainsi au-dessus des contingences. Ainsi, la violence est soudaine, terrible, mais finalement assez anecdotique puisque le personnage lui-même ne se rend pas compte de ce qu’il fait. On apprécie également toute l’ambiguïté sexuelle qui entoure ce personnage. Puisque l’auteur a voulu en faire un ange, il ne lui donne pas une sexualité affirmée alors qu’il semble bel et bien attiré par les hommes. Rien ne vient totalement confirmer cet état de fait, ce qui renforce le trouble qui s’empare du spectateur. Réalisé avec brio, ce thriller ne peut laisser indifférent grâce à ses personnages insaisissables.
un film de voyous assez "mineur". la mise en scène et le scénario font assez penser à Xavier Dolan, et je suis surpris de ne pas trouver la France ou le Canada en producteurs ( je n'ai pas vérifié)….A part cette remarque le film est un tout petit biopic sur un ange devenu bandit à Buenos aires dans les années 1970...Le scénario et la technique il faut le dire sont minimalistes voire froids, hormis deux ou trois passages musicaux pour éviter que ne s'endorme le spectateur….Nous étions trois dans la salle, et le début du film étant plutôt ingrat , l'un d'eux a cherché la sortie et l'a trouvé avec un certain bonheur …..La seconde moitié est un peu plus intéressante, mais le film est trop formaté européen, et l'on cherche à part l'histoire et les décors ????? l'origine argentine….cela manque quand même globalement de peps et d'émotions…..je ne conseille pas…...
Carlitos cache une âme démoniaque derrière un visage d'ange. Fils unique, choyé par ses parents qui se désespèrent de son indolence, il n'a qu'un seul loisir et un seul talent : s'introduire dans les riches demeures de Buenos Aires et y voler bijoux et biens de valeurs pour en faire cadeau autour de lui. Au lycée technique, il fait la connaissance de Ramon, dont le père, repris de justice, a tôt fait de comprendre le bénéfice qu'il pourrait tirer des dons de Carlitos.
Projeté à Cannes à la sélection "Un certain regard", "L'Ange" est entièrement construit autour de son personnage principal : un adolescent sociopathe. Carlitos a pour lui sa beauté angélique (on pense au héros de "Théorème"). Sa sexualité est profondément ambigüe et son physique androgyne attire à lui aussi bien les hommes que les femmes.
Carlitos est dépourvu de tout repère moral. Pour lui, le bien et le mal ne font pas sens. Initié au maniement des armes à feu par le père de Ramon, il ne se sépare plus de deux colts qu'il utilise avec un humour presque cartoonesque. Les morts s'accumulent autour de lui durant des braquages de plus en plus meurtriers.
Il y a trois ans, nous venait déjà d'Argentine, avec "El Clan", l'histoire d'une bande de meurtriers sans scrupule pratiquant enlèvements et extorsions sous l'apparence rassurante d'une famille ordinaire.
Cette profonde immoralité n'est pas sans rappeler "American Psycho" de Bret Easton Ellis sinon "Crime et Châtiment". Elle produit, au fil du film, un effet de lassitude. On se demande où le réalisateur veut nous amener, ce qu'il veut nous (dé)montrer. La conclusion ne lève pas l'ambiguïté. L'ordre et la morale semblent sur le point d'être restaurés. Du coup, le sens de ce film s'obscurcit plus encore : dénonciation moraliste de la déviance ? ou portrait complaisant d'un adolescent criminel ?
Très plaisant biopic, partant des conventions du genre pour dresser le portrait original et subtil d'un criminel hors norme. Le polar qui en résulte ne manque ni de verve ni de dialogues équivoques. Une bonne surprise.