L. Ortega propose un biopic sur un personnage trouble, qui sans peur, escalade toujours plus haut l'échelle des larcins et des meurtres. certes sa froideur et son côté angélique peuvent fasciner mais l'ensemble n'évoque ni attachement, ni révolte. d'ailleurs, certains détails pouvant paraître absurdes et des incohérences desservent cette évocation ; la mauvaise doublure française et le côté figé de la mise en scène n'aident pas également. un drame noir largement surcoté!
Avant les années soixante-dix, la théorie voulait qu’un meurtrier ne pouvait être que laid. Pourtant entre mars 1971 et février 1972, un jeune homme d’une beauté diabolique va commettre onze meurtres à Buenos Aires en Argentine. Luis Ortega va nous raconter l’histoire vraie de Carlos Robledo Puch, plus connu sous les traits de l’ange de la mort ou l’ange noir. Grâce à une mise en scène chic et des choix musicaux tendances, le cinéaste délivre un thriller pop brillamment mené par le jeune comédien Lorenzo Ferro. Il est vrai que le garçon attise plus la fascination que la crainte. Sous les belles boucles blondes, la menace est pourtant violente. Guidé par ses pulsions naïves sans une once de crainte, Carlos ne semble avoir aucune conscience du bien ou du mal. Léger et drôle « L’ange » est pourtant effrayant. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Dans les années 70 , ce thriller retrace d'une façon originale le portrait d'un criminel hors norme Carlitos que les Argentins désignèrent par le surnom d’Ange de la mort condamné à perpétuité et qui à ce jour est toujours en prison . Le film est bien réalisé et le réalisateur Ortega traite son sujet de manière plutôt cool voir kitch et enlève du même coup toute la gravité des meurtres de cet ange aux boucles blondes qui restera juvénile , désinvolte et amoral . De plus la relation avec son compagnon Roman cambrioleur de père en fils demeure ambiguë et subtile avec une sexualité latente et trouble jusqu'au bout .
Très beau film plein de couleurs, une ambiance pop jusque dans les chansons choisies. Une impression de liberté qui n'existe plus aujourd'hui. À voir absolument.
Produit par Pedro Almodovar, ce premier long-métrage (Un certain regard) retrace l’itinéraire glaçant d’un célèbre tueur en série, Carlos Eduardo Robledo Puch. Sans être moralisateur, ce film de genre, magnifiquement interprété et mis en scène sonde avec légèreté et beaucoup d’humour l’adolescence et l’identité de genre (androgynie, homosexualité cachée, etc.)
Luis Ortega signe un film très convainquant, à la fois esthétique et poétique dans sa mise en scène. On distingue nettement le détachement de cet "ange" avec les actes qu'il commet. L'acteur principal y est hypnotisant. Pour ne rien gâcher, la bande originale est absolument parfaite!
On comprend vite pourquoi Luis Ortega a choisi pour son premier film ce personnage fascinant. A la fois ange – visage poupin, boucles blondes, lèvres généreuses – et démon, Carlos est un « monstre » au sens premier du terme, celui qui génère du désordre, celui que l’on montre du doigt, celui que les Argentins désignèrent par le surnom oxymorique d’Ange noir. Mais loin d’en faire un portrait réaliste et sombre, le réalisateur opte au contraire pour une mise en scène baroque où humour absurde et décors kitchs ne cessent de nous faire oublier qu’on a affaire ici à un des pires assassins que le monde ait connu.
Carlos Eduardo Robledo Puch est l'un des criminels parmi les plus célèbres en Argentine. 11 meurtres à son actif, des vols par effraction, un viol et deux enlèvements : un tableau de "chasse" qui lui a pris moins de deux ans, alors qu'il en avait moins ou peu plus de 18. Luis Ortega lui consacre un film très stylisé, presque ludique, à l'image de la décontraction et l'amoralité de ce bel adolescent dont les boucles blondes le faisaient ressembler à un chérubin. Un Ange tueur pour qui la mort n'avait que peu de signification et n'a eu de cesse de tester ses limites avec une certaine nonchalance. Le portrait qu'en fait le cinéaste argentin est pétri d'ambigüité, sexuelle pour commencer, mais aussi psychologique, pour un être séduisant, aimant profondément sa mère et danser, mais aussi monstrueux pour commettre des meurtres de sang froid, sans une once de remords. Avec la musique locale et rythmée des années 70, des pointes d'humour et surtout une mise en scène qui bluffe par son esthétisme et sa maîtrise, L'ange devient une sorte d'objet pop, comme une version acidulée de Bonnie and Clyde. Pas sûr que les descendants des victimes de ce cher "Carlitos" aient apprécié cette ritournelle macabre mais du point de vue cinématographique, il n'y a que des motifs de se réjouir de ce film coproduit, ce n'est pas un hasard, par un certain Almodovar. Lorenzo Ferro est épatant dans le rôle principal, parfaitement secondé par Chino Darin, lequel est, bon sang ne saurait mentir, le fils du grand Ricardo.
Un biopic bien réalisé sur la vie de ce jeune meurtrier des années 70 en Argentine. L'interprétation est excellente du jeune Carlos mais aussi de son acolyte Ramon que j'ai beaucoup apprécié. Ne connaissant pas cette histoire, j'ai découvert avec plaisir ce récit, l'ambiance seventies bien retransmise, les costumes et décors superbe et une bande son à tomber. Le film aurait gagné à être plus concis et à explorer un peu la psychologie de ce braqueur tueur juvénile. Un bon film néanmoins...
Film assez déconcertant. Un bel adolescent n'arrive pas à distinguer le bien du mal malgré des parents honnêtes. spoiler: Il commet des meurtres sans y réfléchir ni avoir de remords. C'est un cas particulièrement intéressant pour la psychiatrie. Dommage que cet aspect là n'ait pas été développé. J'aurais aimé avoir l'avis des psy sur son cas. Pour le reste ce film est un enchaînement de faits divers sans réel fil conducteur à part la chronologie donc j'ai eu du mal à le suivre ardemment jusqu'au bout.
Histoire vraie d'un adolescent à la figure d'éphèbe qui se laisse entrainer à commettre des délits et des meutres. On suit son périple, maintenu en haleine par une très bonne bande son et par quelques moments d'humour qui permettent d'atténuer la gravité des actes commis.