Une nouvelle fois réalisée par Patrick Brice, une nouvelle fois écrite par ce dernier accompagné de Mark Duplass mais surtout une nouvelle fois mal aimée, cette suite de "Creep", sortie en 2017, n'est pourtant pas trop mal ! Nous retrouvons Joseph, qui a pris le prénom de sa précédente victime, Aaron, qui fait une nouvelle fois appel à un réalisateur/réalisatrice pour faire un documentaire sur lui. C'est donc Sara qui répond à l'embauche et on pourrait se dire à partir de là belote et rebelote. Parce-que oui, le schéma est le même que celui du premier et la particularité du premier était qu'il parvenait justement à surprendre son spectateur avec cette relecture second degré du found footage. Même si l'histoire était relativement prévisible, on ne savait pas vraiment non plus où elle voulait nous emmener et surtout de quelle manière ! Alors ici, j'avoue que j'ai lancé le film sans réel engouement, n'y voyant qu'un moyen de surfer sur le premier. Mais non, les deux scénaristes parviennent une nouvelle fois à nous surprendre en développant le personnage d'Aaron/Joseph tout en gardant cette espèce d'aura énigmatique, presque mystique autour de lui. Cette suite doit également énormément à son nouveau personnage Sara qui va vite comprendre le fonctionnement de l'antagoniste, évitant ainsi littéralement les pièges qu'il lui tend comme ses nombreux jump scares par exemple. De plus, elle va aller de l'avant là où Aaron (du premier film) reculait lorsque Joseph devenait trop étrange. Sara va même petit à petit rentrer dans le jeu de Joseph, singeant alors là le premier film. Effectivement, si on pouvait voir le premier film comme une légère parodie des found footage, on peut voir cette suite comme étant une toute aussi légère parodie du premier, relevant ses codes pour mieux les réutiliser. Malgré tout, le film n'est pas non plus une totale réussite et ne parvient pas à être aussi surprenant que le premier, entrainant même de temps en temps quelques longueurs. En bref, même si "Creep 2" évite de tomber dans la redite en proposant autre chose, il ne parvient tout de même pas à être aussi fascinant (toutes proportions gardées) que le premier.