AlloCiné
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Vous avez majoritairement detesté ce film? Ok, le debut est joué comme un film porn mais que celui qui ne mate pas ce genre de film et qui note mal jette la premiere pierre! C'est un film violent ... tourné par des femmes, avec un point de vue de femmes dans un contexte violent que nous femmes nous subissons. Ne vous en déplaise! Ceux qui s'attendaient à se palucher devant un film dédié au bon plaisir masculin ou au bon sens de cette société patriarcale vont forcement être déçus. Le but du film? La violence est retournée, pour celles qui subissent en serrant les dents. C'est un exutoire! Bye bye les fragiles et remattez vous un Marc Dorcel si vraiment ca vous empeche de dormir. On vous attend, tapies dans l'ombre.
Excellent film mais malheureusement film raté. Les scènes X réelles se justifient car il s'agit d'une histoire jusqu'au boutiste extrême mais il n'y a pas de moyens et finalement cette histoire ne se prête pas à un film
c'est une bouse
des films porno s'en tirent mieux ...
ce film n'apporte rien, il ne s'y passe rien...
la performance d'acteur ... et bien, je ne dois pas etre suffisement cinéphile
car ... je n'ai rien vu, certainement trop habitué aux standards americains diront mes detracteurs ...
ça n'est pas du cinema pour moi...
une perte de temps, penible a regarder ... ennuyeux, sale...
à fuir...
des films porno s'en tirent mieux ...
ce film n'apporte rien, il ne s'y passe rien...
la performance d'acteur ... et bien, je ne dois pas etre suffisement cinéphile
car ... je n'ai rien vu, certainement trop habitué aux standards americains diront mes detracteurs ...
ça n'est pas du cinema pour moi...
une perte de temps, penible a regarder ... ennuyeux, sale...
à fuir...
**Nadine et Manu décident après un gros pétage de plomb de prendre la route pour ramasser du pognon baiser et flinguer à tout va....Les cadavres s'accumulent, les 2** filles sont recherchées.
"Baise moi" a été réalisé par Virginie Despentes et Coralie Trinh Thi en 2000. Compte tenu de la violence du film, des scènes pornographiques qu'il contient, le film fut classifié X par la censure, ce qui a rendu sa distribution quasi impossible et en a fait simultanément un objet culte et underground. Considéré comme un road movie destroy et nihiliste, le film est surtout une accumulation de scènes de violence et de sexe (avec gros plan de pénétration vaginale et buccale) pendant 1h14. V.Despentes a d'ailleurs fait appel à des acteurs porno de l'époque pour certaines scènes du film, notamment Philippe Houlliez et Steven Jhonsson et Karen Lancaume.
J'ignore si les réalisatrices ont été influencées par "natural born killers" d'Oliver Stone mais "Baise moi" est encore plus superficiel, vide et mal interprété...c'est dire. Les plans et la photographie, tout rappelle le porno movie et le spectateur reste finalement indifférent face à ce défilement de violence et de sexe sans âme et sans explications qui finit par envoyer assez rapidement dans le décor le peu de trame scénaristique.
Coté casting, Raphalla Andersson et Karen Lancaume ont les 2 rôles principaux. On notera la présence de Patrick Eudeline.
"Baise moi" a été réalisé par Virginie Despentes et Coralie Trinh Thi en 2000. Compte tenu de la violence du film, des scènes pornographiques qu'il contient, le film fut classifié X par la censure, ce qui a rendu sa distribution quasi impossible et en a fait simultanément un objet culte et underground. Considéré comme un road movie destroy et nihiliste, le film est surtout une accumulation de scènes de violence et de sexe (avec gros plan de pénétration vaginale et buccale) pendant 1h14. V.Despentes a d'ailleurs fait appel à des acteurs porno de l'époque pour certaines scènes du film, notamment Philippe Houlliez et Steven Jhonsson et Karen Lancaume.
J'ignore si les réalisatrices ont été influencées par "natural born killers" d'Oliver Stone mais "Baise moi" est encore plus superficiel, vide et mal interprété...c'est dire. Les plans et la photographie, tout rappelle le porno movie et le spectateur reste finalement indifférent face à ce défilement de violence et de sexe sans âme et sans explications qui finit par envoyer assez rapidement dans le décor le peu de trame scénaristique.
Coté casting, Raphalla Andersson et Karen Lancaume ont les 2 rôles principaux. On notera la présence de Patrick Eudeline.
Alors c'est ça « LE » film qui a fait tant de bruit ?... C'est « ça » qui se veut être le brûlot subversif de ces dernières années ?... C'est ça qui a indigné tant de personnes ?...Non mais c'est une blague ? Vous voulez vraiment me faire rire ?...et bien c'est RATE !!! Raté, c'est le mot parfait pour désigner cet immondice cinématographique (A-t-on le droit de parler de cinéma d'ailleurs ? Cela serait insulter tous les films sortis jusqu'à ce jour, même les plus mauvais !!!). Tout d'abord le scénario est vraiment digne d'un étudiant en cinéma fainéant : on suit deux jeunes filles qui ont toutes les deux un parcours particulier se rencontrent et décident de se venger de la société en commettant des actes criminels. Unies par un milieu social pourri, elles vont enchaîner actes et décisions les plus débiles les uns que les autres juste par simple volonté de satisfaire leurs besoins primaires immédiats (vous connaissez les « 4 B » : Beuh, Bière, Baise, Biftons ?), nous livrant ainsi une histoire tout simplement atroce et sordide. Sordide, la réalisation l'est tout aussi : filmé comme un documentaire « réaliste », on se retrouve devant une bouillie visuelle qui a été filmée avec un caméscope en promo chez Lidl sans éclairage artificiel, sans aucune notion de cadrage et encore moins de raccord !! C'est moche et ça en rajoute une couche au côté crade du « film » (ça m'énerve d'utiliser le terme « film » pour ce truc abject !!) quand ça ne vire pas carrément au pathétique (
spoiler:
cf la scène du club échangiste : on ne peut pas faire plus ridicule !
). Au final on doit se coltiner un très mauvais porno qui s'auto-proclame version trash de "Thelma et Louise" mais qui est très, très, très loin d'être aussi choquant et/ou dérangeant que "Reservoir Dogs", "Dobermann" ou même "Orange Mécanique". Ce n'est pas en montrant du sexe en gros plan, en multipliant les vulgarités et le sang que l'on peut s'attribuer le statut de subversif....en matière de provocation trash et nihiliste, "A Serbian Film" est une bien meilleure réussite. Bref, ne vous laissez pas avoir par l'affiche/jaquette, le titre, et la présentation faussement provoc des réalisateurs/producteurs (il faut arrêter de planquer sa médiocrité derrière la bannière de la liberté d'expression...comme le dit l'une des héroïnes : « A croire que tout est permis ! ») : "Baise-Moi" est un navet minable qui ne vaut pas la peine qu'on perdre 1h20 de sa vie dessus...j'aurais mieux fait d'aller au bowling moi !
). Au final on doit se coltiner un très mauvais porno qui s'auto-proclame version trash de "Thelma et Louise" mais qui est très, très, très loin d'être aussi choquant et/ou dérangeant que "Reservoir Dogs", "Dobermann" ou même "Orange Mécanique". Ce n'est pas en montrant du sexe en gros plan, en multipliant les vulgarités et le sang que l'on peut s'attribuer le statut de subversif....en matière de provocation trash et nihiliste, "A Serbian Film" est une bien meilleure réussite. Bref, ne vous laissez pas avoir par l'affiche/jaquette, le titre, et la présentation faussement provoc des réalisateurs/producteurs (il faut arrêter de planquer sa médiocrité derrière la bannière de la liberté d'expression...comme le dit l'une des héroïnes : « A croire que tout est permis ! ») : "Baise-Moi" est un navet minable qui ne vaut pas la peine qu'on perdre 1h20 de sa vie dessus...j'aurais mieux fait d'aller au bowling moi !
ferdinand75
Un film très intéressant de Virginie Despentes. Un road movie dans l’esprit du cultissime « Thelma et Louise », mais en plus trash, en plus radical aussi. Il y a une vraie posture féministe, qui revendique la liberté pour ces deux filles, vouées à être soumises et passives, par leur milieu machiste. Il se développe alors une espèce d’allégorie, où la révolte prend la forme de meurtres, de crimes gratuits et de fuite en avant. Le déclencheur pour Manu ( Rafaella Anderson) est le viol qu’elle subit au début du film. Bien sûr il ne faut pas prendre cette violence au premier degré, on est pas dans un film naturaliste, ou même néo réaliste, mais bien dans une représentation poétisée, radicalisée, « interprétée » de la révolte. La technique cinématographique n’est pas parfaite, l’image n’est pas toujours soignée, le montage un peu aléatoire, mais on se laisse prendre par la poésie des ces images, avec une bande -son très bien choisie, très rock-punk, qui accompagne très bien le récit. Les deux filles sont excellentes et on se prend d’affection pour le désespoir qu’elles dégagent et surtout pour Karen Bach , toute en fragilité et en tristesse, avec ce regard sombre et mélancolique que sait si bien capter Despentes. Quelle tristesse qu’elle se soit suicidée, en 2005, car elle avait un vrai potentiel d’actrice .Les scènes de sexe sont là en illustration du récit, ces filles se sont libérées, ce sont elles qui vont à la chasse, elles consomment du sexe, comme le font d’habitude les hommes, c’est du féminisme libératoire revendiqué,(i. e. Rafaella Anderson qui aime regarder ses règles s’écouler de son ventre ) . C’est bien filmé, sans tomber dans le vulgaire, et on est bien loin du cinéma porno, les quelques séquences explicites ne sont pas des gros plans cliniques, mais bien une illustration poétisée de l’acte. Le final est très beau avec cette fin annoncée, et le dernier plan final comme la descente aux abysses. Un film atypique et original, radical par son discours. Virginie Despentes démontrant beaucoup de panache et de culot pour se lancer dans un tel projet.
Il n'y aurait pas eu toute cette agitation autour de l'interdiction, ce film aurait eu une carrière inaperçue de 8 jours dans une salle d'art et essai. Mais la censure a créé le buzz. Le film a donc eu deux publics à qui il n'était pas destiné : les transgressifs énonçant le faux aphorisme "si c'est interdit, c'est que c'est bon", et les inévitables petits curieux. Les premiers sont restés dubitatifs et les seconds ont crié à l'arnaque. Alors remettons les choses en place : l'interprétation reste correcte, la réalisation est parfois malhabile et surtout fauchée, mais se tient, le film n'est pas pornographique mais contient des passages qui le sont, ce qui n'est pas la même chose). Sur le fond : Despentes et sa collègue ont des choses à dire et la réflexion sur le viol au début mérite au moins qu'on s' attarde, pour le reste on ne sait pas trop où on va, non ce n'est pas une revanche des femmes sur les hommes
spoiler:
(il y a des victimes féminines dont la pauvre fille qui ne fait que prendre des billets au distributeur),
ce pourrait être une réflexion sur la place respective de la violence et du sexe dans le cinéma (et dans la société) mais si c'est ça c'est pas bien clair. Il reste du film une impression de violente gratuite, voire sadique, je ne peux pas croire qu'il s'agissait de l'intention des réalisatrices. Bref le film est assez creux et donc raté mais ne mérite en aucun cas les jugements excessifs de part et d'autres qu'il a provoqué, il fallait quand même oser le faire, et le visage de la regrettée Karen Bach continuera longtemps de nous hanter.
ce pourrait être une réflexion sur la place respective de la violence et du sexe dans le cinéma (et dans la société) mais si c'est ça c'est pas bien clair. Il reste du film une impression de violente gratuite, voire sadique, je ne peux pas croire qu'il s'agissait de l'intention des réalisatrices. Bref le film est assez creux et donc raté mais ne mérite en aucun cas les jugements excessifs de part et d'autres qu'il a provoqué, il fallait quand même oser le faire, et le visage de la regrettée Karen Bach continuera longtemps de nous hanter.
Un film formellement hideux, au propos vain et inepte.
Visuellement, "Baise-moi" (2000) est en effet immonde. D'accord, filmer caméra à l'épaule et en lumière naturelle peut s'apparenter à un choix "esthétique" ; mais que dire du montage approximatif, de la direction d'acteurs inexistante, des effets visuels au rabais (hémoglobine factice et billets de Monopoly!)...
Outre cet amateurisme criant, qui apparente cette adaptation du roman-choc de Virginie Despentes à un projet d'étudiants en école de cinéma, le film souffre d'un scénario redondant qui ne mène nulle part. Cette épopée vaguement féministe, aux relents punk et nihiliste, dénonce maladroitement les maux d'une société en crise ; mais les symboles de transgression faciles, la violence kitsch permanente et les séquences de sexe explicites décrédibilisent le propos davantage qu'ils ne l'étayent.
Une majorité de scènes sont simplement sans intérêt. Les autres sont dévoyées par la platitude des dialogues et le jeu laborieux des comédiens, issus du X pour la plupart.
Visuellement, "Baise-moi" (2000) est en effet immonde. D'accord, filmer caméra à l'épaule et en lumière naturelle peut s'apparenter à un choix "esthétique" ; mais que dire du montage approximatif, de la direction d'acteurs inexistante, des effets visuels au rabais (hémoglobine factice et billets de Monopoly!)...
Outre cet amateurisme criant, qui apparente cette adaptation du roman-choc de Virginie Despentes à un projet d'étudiants en école de cinéma, le film souffre d'un scénario redondant qui ne mène nulle part. Cette épopée vaguement féministe, aux relents punk et nihiliste, dénonce maladroitement les maux d'une société en crise ; mais les symboles de transgression faciles, la violence kitsch permanente et les séquences de sexe explicites décrédibilisent le propos davantage qu'ils ne l'étayent.
Une majorité de scènes sont simplement sans intérêt. Les autres sont dévoyées par la platitude des dialogues et le jeu laborieux des comédiens, issus du X pour la plupart.
C'est un film porno violent. Les interprétations (pour le si peu de dialogues) sont médiocres. A fuir!
Je le reconnais, comme beaucoup d’entre nous, j’ai regardé « Baise-moi » à cause de la réputation sulfureuse qui est la sienne depuis qu’il est sorti au cinéma. En ce qui concerne ce film, je m’étais fait mille et une idées quant au contenu. Mais je ne m’attendais pas du tout à ça. Au programme du film de Viriginie Despentes: sexe, sang et violence gratuite. Un film qui est donc ouvertement provocateur et subversif. Mais faudrait-il encore que cela ait un minimum d’intérêt. Je sais bien que c’est le genre de choses qu’il faut prendre au millième degré mais tout de même. On peut se servir du sexe et de la violence pour dénoncer, pour pointer du doigt un ou plusieurs phénomènes de société. Ce que ne fait pas la miss Despentes qui se contente seulement de proposer un film mi-porno, mi-road movie sans le moindre fond, sans une once de créativité. Et pourtant, ce « Baise-moi » aurait pu être un tout autre objet s’il y avait eu des actrices jouant mieux que ça, une réalisation d’une qualité cent fois supérieure et surtout une histoire avec un minimum de consistance. Mais il y a deux points positif: le premier est que l’on ne se fait pas chier, si si je vous le jure. Et le deuxième étant qu’il faut le voir. Deux solutions s’offrent à vous: soit vous serez complètement conquis ou vous resterez sur le carreau. Dans tous les cas, ce film ne vous laissera pas indifférent.
2005 :
- Hey tu l'as vu le film "Baise moi" ?
- Non, j'en ai juste entendu parler, c'est à moitié un porno ça non ?
- Non pas du tout, enfin si un peu, disons que c'est pas le but du film
- Hum ok ...
- Si ça te dis je te prête le DVD, tu me redira ça, je pense que ça pourrait t'intéresser
- Ouai ok si tu veux
Mon pote m'a passé le DVD le lendemain et je l'ai maté le soir même, et malgré les aprioris que je pouvais avoir sur sa réputation sulfureuse et sur les premières minutes un peu déroutantes stylistiquement j'ai été agréablement surpris par le résultat. Presque 10 ans plus tard j'ai voulu revoir ce long métrage si particulier qui ne manque pas de diviser.
"Baise moi" est donc l'adaptation du roman du même nom que l'auteur Virginie Despentes réalise elle même épaulée de Coralie Trinh Thi, elles mettent en scène deux actrices du milieu pornographique des années 90, Karen Lancaume (décédée 5 ans après le tournage) et Raffaëla Anderson qui font leur premiers pas dans un film d'auteur, le casting contient d'autres "stars" du X de l'époque.
La technique est plutôt maladroite, beaucoup de caméra à l'épaule et de soucis de cadrage ou de raccord, mais l'intérêt cet objet cinématographique ne tient pas en cela mais plutôt en l'ambiance qui en découle, qui elle est bien d'avantage maîtrisée, notamment grâce à une direction convaincante et une bonne prestation des deux actrices débutantes, sincèrement j'ai vu bien pire chez des professionnels, personnellement j'ai trouvé leur jeu tout à fait crédible et ne manquant pas d'authenticité (j'en veux pour preuve cette scène de la plage où elles font réellement connaissance et tissent leur lien fraternel).
La facilité serait d'apparenter "Baise moi" uniquement à un pseudo film de cul mal foutu avec deux nanas qui baisent et tuent à tour de bras en éludant volontairement l'essence de l'histoire qui est elle bien plus obscure. Le défaut apparent, j'entends bien, c'est que ce long métrage mise un peu trop sur son côté subversif et résolument provocateur, mais le choc de certaines scènes hardcore se marient parfaitement au sujet, il est même nécessaire, le symbole étant cette scène du viol montrée explicitement, certains diront qu'elle est inutile et immonde mais d'un autre côté on peut la voir comme une représentation réaliste d'une chose que l'on se refuse de voir ou d'imaginer (un peu comme le long plan séquence du tunnel dans "Irréversible" de Gaspar Noé), moi je trouve l'idée tout à fait audacieuse et culottée.
Despentes et Trinh Thi veulent nous chambouler et nous faire rentrer dans leur univers, celle du destin de ce duo sauce Thelma et Louise sur les routes du meurtre et du plaisir éphémère et charnel, elles vont vers l'inconnu où l'anarchie est leur seule loi, où toute raison se meurs, elles se shootent aux pulsions de l'instant présent.
L'homme y est à la foi dépeint comme objet sexuel domestiqué, père spirituel ou simple cible mouvante désincarnée, je ne suis pas certain qu'il y ai un message féministe (ou du moins prioritairement), plutôt le constat d'un monde cruel et sans pitié qui peut transformer l'être humain du jour au lendemain en bête sauvage, Nadine et Manu sont en quelque sorte les agents du chaos contre une humanité vouée inexorablement à l'échec.
Mais une fois que cette frénésie atteint son apogée la réalité rattrape la déraison et le choc est brutal, la séquence finale est d'ailleurs poignante, où la mort de son binôme semble avoir totalement détruit la psychologie de Nadine qui se refuse de continuer à vivre sans elle, cette course folle et utopique prend donc fatalement fin.
"Baise moi" est à mon sens un film injustement méprisé, qui a certes des défauts techniques et narratifs mais qui contient également des qualités indéniables en terme de mise en scène et surtout d'ambiance, le parti pris de la provoc' est à double tranchant, l'assimilation du public au porno réside dans un manque d'ouverture d'esprit se basant sur des codes faussement préconçues, le sexe n'est pas uniquement racoleur, il peut être également un instrument artistique utile et audacieux.
Alors comme mon pote l'avait fait pour moi, je vous conseille de (re)voir ce film en espérant que vous serez agréablement surpris ou que vous aurez changé d'avis.
- Hey tu l'as vu le film "Baise moi" ?
- Non, j'en ai juste entendu parler, c'est à moitié un porno ça non ?
- Non pas du tout, enfin si un peu, disons que c'est pas le but du film
- Hum ok ...
- Si ça te dis je te prête le DVD, tu me redira ça, je pense que ça pourrait t'intéresser
- Ouai ok si tu veux
Mon pote m'a passé le DVD le lendemain et je l'ai maté le soir même, et malgré les aprioris que je pouvais avoir sur sa réputation sulfureuse et sur les premières minutes un peu déroutantes stylistiquement j'ai été agréablement surpris par le résultat. Presque 10 ans plus tard j'ai voulu revoir ce long métrage si particulier qui ne manque pas de diviser.
"Baise moi" est donc l'adaptation du roman du même nom que l'auteur Virginie Despentes réalise elle même épaulée de Coralie Trinh Thi, elles mettent en scène deux actrices du milieu pornographique des années 90, Karen Lancaume (décédée 5 ans après le tournage) et Raffaëla Anderson qui font leur premiers pas dans un film d'auteur, le casting contient d'autres "stars" du X de l'époque.
La technique est plutôt maladroite, beaucoup de caméra à l'épaule et de soucis de cadrage ou de raccord, mais l'intérêt cet objet cinématographique ne tient pas en cela mais plutôt en l'ambiance qui en découle, qui elle est bien d'avantage maîtrisée, notamment grâce à une direction convaincante et une bonne prestation des deux actrices débutantes, sincèrement j'ai vu bien pire chez des professionnels, personnellement j'ai trouvé leur jeu tout à fait crédible et ne manquant pas d'authenticité (j'en veux pour preuve cette scène de la plage où elles font réellement connaissance et tissent leur lien fraternel).
La facilité serait d'apparenter "Baise moi" uniquement à un pseudo film de cul mal foutu avec deux nanas qui baisent et tuent à tour de bras en éludant volontairement l'essence de l'histoire qui est elle bien plus obscure. Le défaut apparent, j'entends bien, c'est que ce long métrage mise un peu trop sur son côté subversif et résolument provocateur, mais le choc de certaines scènes hardcore se marient parfaitement au sujet, il est même nécessaire, le symbole étant cette scène du viol montrée explicitement, certains diront qu'elle est inutile et immonde mais d'un autre côté on peut la voir comme une représentation réaliste d'une chose que l'on se refuse de voir ou d'imaginer (un peu comme le long plan séquence du tunnel dans "Irréversible" de Gaspar Noé), moi je trouve l'idée tout à fait audacieuse et culottée.
Despentes et Trinh Thi veulent nous chambouler et nous faire rentrer dans leur univers, celle du destin de ce duo sauce Thelma et Louise sur les routes du meurtre et du plaisir éphémère et charnel, elles vont vers l'inconnu où l'anarchie est leur seule loi, où toute raison se meurs, elles se shootent aux pulsions de l'instant présent.
L'homme y est à la foi dépeint comme objet sexuel domestiqué, père spirituel ou simple cible mouvante désincarnée, je ne suis pas certain qu'il y ai un message féministe (ou du moins prioritairement), plutôt le constat d'un monde cruel et sans pitié qui peut transformer l'être humain du jour au lendemain en bête sauvage, Nadine et Manu sont en quelque sorte les agents du chaos contre une humanité vouée inexorablement à l'échec.
Mais une fois que cette frénésie atteint son apogée la réalité rattrape la déraison et le choc est brutal, la séquence finale est d'ailleurs poignante, où la mort de son binôme semble avoir totalement détruit la psychologie de Nadine qui se refuse de continuer à vivre sans elle, cette course folle et utopique prend donc fatalement fin.
"Baise moi" est à mon sens un film injustement méprisé, qui a certes des défauts techniques et narratifs mais qui contient également des qualités indéniables en terme de mise en scène et surtout d'ambiance, le parti pris de la provoc' est à double tranchant, l'assimilation du public au porno réside dans un manque d'ouverture d'esprit se basant sur des codes faussement préconçues, le sexe n'est pas uniquement racoleur, il peut être également un instrument artistique utile et audacieux.
Alors comme mon pote l'avait fait pour moi, je vous conseille de (re)voir ce film en espérant que vous serez agréablement surpris ou que vous aurez changé d'avis.
Ufuk K
film qui restera à jamais dans ma mémoire
par ses prise de vues hyper réaliste
et par le jeux des actrices époustlafantes!!
par ses prise de vues hyper réaliste
et par le jeux des actrices époustlafantes!!
Très gros succès sur le plan du scandale, "Baise moi" est un film malade et devient prètexte à un vèritable bain de sang, d’ultra violence et de marginalitè trash sur fond de scènes de sexe crues et explicites! Pour son premier long-mètrage, Virginie Despentes porte à l'ècran son roman sur la dèrive de deux filles qui veulent se venger d'un viol et d'humiliations diverses! Provocatrice avertie, mais aussi et avant tout une romancière, Despentes n'y va pas avec le dos de la cuillère en injectant à son mètrage une bonne dose d'images chocs! il n'y avait qu'une femme pour offrir un tableau d'une telle violence avec son lot de dèsespèrance et de noirceur extrême! Avec un tel sujet, on se doute que la critique bien pensante s'est dèchaînèe contre Despentes! En dèpit d'une violence racoleuse, le film existe! il existe grâce à deux actrices dèjantèes, Raffaëla Anderson et surtout Karen Bach qui, depuis, s'est suicidèe! On sent dans son regard quelque chose de douloureux avec un jeu d’actrice sincère qui imprime à sa carrière porno un nouveau tournant! Malheureusement, c'est au terme d'un rècit souvent mal foutu et terriblement handicapè par son manque de moyens et son côtè « vidèo » . Ce qui est vraiment dommage! Certes, la rèalisatrice ne semble pas accorder une grande importance à son histoire (souvent inaboutie) et à son casting X mèdiocre sauf dans le portrait de Manu et Nadine dont elle se plaît à souligner les galères et les fêlures...
Redzing
Deux paumées marginales se retrouvent en cavale, et dépouillent, tuent et/ou couchent avec tout ce qui leur tombe sous le nez. "Baise-moi" est avant tout connu pour le tapage médiatique qu'il a généré à sa sortie, subissant divers classements et interdictions, qualifié de pornographique par certains, de subversif par d'autres. Pourtant, avec le recul, cette version trash de "Thelma & Louise" n'a pas grand chose de choquant. Au départ, le style en caméra amateur laisse penser que l'on aura affaire à une immersion réaliste vis-à-vis de la condition féminine dans les banlieues. Mais rapidement, le film se veut trop ambitieux, et sa forme est bien trop brouillonne pour être crédible. La qualité de l'image est immonde, le montage complètement raté, la réalisation trop amateur, les dialogues lourds, et les acteurs absolument pas convaincants. Sans parler des séquences de meurtres pas crédibles pour un sou, et des scènes de sexe non simulées, qui tentent peut-être de dénoncer les standards de l'industrie du X (dont sont issus de nombreux acteurs du film), mais qui n'apparaissent ici que comme de la provocation gratuite. A oublier.
Film intéressant, filmé intelligemment : et oui, ce n'est pas du porno.
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