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Jocelyn L.
1 abonné
16 critiques
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4,0
Publiée le 26 février 2023
Bouleversant ! On pourrait croire que c'est une énième fois un sujet exploité et pourtant bravo. Bravo au comédien de porté cette histoire triste mais belle. C'est bien ficelé, rythme parfait ( pas plus pas moins ). allez-y !
Film adapté d'un roman de Philippe Besson que je n'ai pas lu. En fait, j'ai un peu laissé tomber cet auteur qui tournait un peu en rond (pas que moi qui le dis, mais aussi le personnage de Lucas – Victor Belmondo).
Ce film intimiste, douloureux, chargé d'émotions et de pudeurs, aborde de nombreux thèmes qui s'enroulent autour de la liaison secrète de deux adolescents début des années quatre-vingt, ses répercussions sur la vie de chacun d'eux, et la quête de vérité quelque vingt ans plus tard initiée par le fils de l'un d'eux provoquant sa rencontre avec l'autre protagoniste. Une œuvre en forme de catharsis, jamais pesante, ni maladroite dans le symbolisme ou l'analyse, mais plutôt émouvante et agréable, même si fondamentalement classique. Le scénario disserte également sur les sources d'inspiration d'un auteur, le mensonge dans la création littéraire, la fabulation et la distorsion des souvenirs dans la construction d'un roman. Le film est construit au présent avec de nombreuses scènes rétrospectives et des allusions à des moments passés douloureux. Si les scènes du présent sont plus nombreuses et de facture très classique, les analepses racontant ce premier amour adolescent sont une parfaite réussite. Elles sont le terreau du présent qui permet aux autres scènes d’exister et d’être touchantes, tout autant que pleines de sens. Cet amour adolescent est magnifiquement présenté par Olivier Peyron, notamment lors de scènes d'amour tout en retenue et pudeur, et magistralement interprété par Jérémy Gillet et Julien de Saint-Jean. L'intensité émotionnelle de ces scènes dégage un enivrant parfum de nostalgie. Le petit rebondissement inattendu en moitié de film (les raisons réelles de la présence de l'auteur dans sa ville natale) est également subtilement abordé et aboutit à une bouleversante scène de confrontation entre Stéphane (Guillaume de Tonquédec) et Lucas (Victor Belmondo). Un film d’une grande justesse, même si quelquefois la mise en scène reste un peu guindée, soutenu par un quintet d'acteurs haut de gamme, chacun parfaitement investi de son personnage : à commencer par Jérémy Gillet, d'une justesse surprenante, tout en tact et en finesse, dans le rôle d'un ado amoureux dont les sentiments sont mis à rude épreuve par les hésitations, les peurs, et la honte de son amant ; Julien de Saint-Jean lui donnant une réplique sans fausse note, habitant son personnage ravagé de culpabilité, écrasé par le poids du "qu'en-dira-t-on", mais finalement fou d'amour ; Guillaume de Tonquédec, assez classique dans un rôle qui le nécessite ; le prometteur Victor Belmondo dans un registre de jeu beaucoup plus subtil que son aïeul gouailleur , et Guilaine Londez, dont le personnage apporte une touche de fantaisie qui permet quelques scènes de relâchement
Une pincée d’ironie, parfois mordante, une pointe de cynisme parfois, faite mijoter le tout dans un bain de nostalgie, de regrets et de remords et vous obtiendrez la recette savamment dosée de ce film intense et profond (et bien meilleur que le livre dont il est inspiré, ce qui est assez rare pour être signalé). Porté par un Guillaume de Tonquedec tout en retenue (parfois un peu trop) et en concentration, qui offre de grands moments d’émotions au spectateur et Victor Belmondo en homme jeune mais à la maturité grave et profonde. Malgré quelques rares passages où le protagoniste n’affiche pas forcément l’émotion à laquelle on pourrait s’attendre, ce film qui questionne intimement et au premier degré le sens de la vie ne peut que bouleverser, parfois, jusqu’aux tripes. Un grand 8 émotionnel.
Je m'attendais à être déçu au vu de certaines critiques mais j'ai au contraire été prise de bout en bout par l'intrigue. C'est un film touchant, sensible, qui évite les poncifs de films d'adolescents gays (type coming out difficile, brimades dans les couloirs du lycée etc....). En fait les choses semblent plutôt simples pour ces gamins des années 80 dans leur bled de Charente. Ils sont d'une maturité et d'une clairvoyance bien surprenante. En dehors de ces détails l'histoire est prenante, les acteurs convaincants, on est surpris émus, contents d'avoir vu ce film.
Lorsque dès le départ, on s'aperçoit que ce drame est tiré d'un roman autobiographique à succès (de Philippe Besson, 2017), on s'attend à un film de bonne facture. Et ça n'a pas loupé : le scénario est ciselé avec précision, les personnages sont superbement écrits, l'ensemble est d'une finesse et d'une justesse absolues. Le choix des comédiens est également excellent : Guillaume de Tonquédec dans le rôle de cet écrivain qui revient sur les traces de son passé à Cognac, Victor Belmondo dans la peau de ce fils d'un ancien amour de lycée, et Guilaine Londez dans le costume de l'organisatrice un peu fofolle de ce bicentenaire. Les 2 jeunes acteurs choisis pour jouer les années 1980 sont aussi remarquablement castés. L'histoire alterne présent et passé, afin de nous montrer comment cette idylle homosexuelle a pu naître au départ, puis grandir, pour en arriver 35 ans plus tard à cette nostalgie poignante. Voilà une adaptation pudique et touchante à découvrir sans hésiter, avec, de plus, de très belles images des vignobles charentais. Site CINEMADOURG.free.fr
Victor Belmondo et Guillaume de Tonquédec sont en état de grâce, comme les deux jeunes acteurs, dans un film à la fois solaire et sensible. Et bravo à Ghislaine Londez coincée entre Belmondo et de Tonquédec dans la voiture : une scène drolatique digne d'Indiscrétions de Cukor. Il est très fort Olivier Peyon.
Amour impossible, quoi de plus terrible ? Surtout quand on a à peine 20 ans, qu'on naît différent, petite commune et qu'on ne comprend rien à la vie (Pas sûr que je comprenne mieux la vie à 45 remarque).
Film douloureux. Film magistral. Film essentiel. Gros retour en arrière hier soir, faisant resurgir de profondes blessures, de profondes douleurs, bien cachées, bien enfouies.
Il ne faut pas oublier qu'être P*, jusque dans les années 80 est la pire des insultes pour un homme. Il faudra attendre presque la fin des année 90 pour qu'on commence à peine à en parler positivement.
J'avais à peine 15 ans pour ma part lors de mon premier amour impossible. Il avait 6 mois de plus que moi. Sincèrement, j'ai bien cru en crever lorsqu'il est parti avec une fille avec qui, il a eu des enfants. Plus facile. La norme, la parfaite "normalité" de l'époque. Et puis lui il pouvait, pas moi. Le tout sans aucun mot. Sans aucune explication. Indifférence finalement ? Des années à s'en remettre. Pas sûr que je m'en sois vraiment remis vu mon état depuis hier soir.
Je crois que cela faisait longtemps que j'attendais un film comme celui-là. Comme quoi.
Très littéraire. Normal, vu qu’il s’agit de l’adaptation d’un roman autobiographique dont la phase d’écriture sera quelque peu dans le film. Un auteur à succès revient (presque à reculons) sur les terres de sa vie lycéenne pour la promotion de ses œuvres. Son homosexualité ne fait pas mystère puisqu’il en a fait l’axe de ses récits. Tel n’aura pas été le choix ( ?) de vie de son premier amour d’adolescent qui fondera un foyer bisexuel et aura enfant, dissimulant cette orientation première ou profonde. L’auteur rencontrera le fils de ce dernier dans des conditions pas si fortuites que ça. Et ainsi se déroulera la revisite critique du passé de ceux qui s’étaient perdus de vue et peut-être tenus à dessein à distance. L’interprétation est empreinte de sensibilité tant de Victor Belmondo que de Guillaume de Tonquédec. Quelques scènes de nudité auraient certainement pu être estompées en n’étant que suggérées. Le spectateur, même s’il ne juge pas, a bien le droit à une certaine pudeur.
film très émouvant qui échappe aux écueils habituels des films de premiers amours adolescents en conservant un léger recul ironique, marqué par des scènes d'humour qui allègent et pimentent la narration. Les acteurs jouant les adolescents sont excellents, tout comme les acteurs principaux
Superbe réalisation pleine de sensibilité,c'est excellent, émouvant sans tomber dans le pathos...... Tous les acteurs sont superbes,mention spéciale pour Victor Belmondo magistral qui s'ouvre les portes d'une belle carrière !
Très joli film pudique et émouvant Très bonne distribution avec de très bons acteurs au jeux subtil et sensible. Mention particulière pour Victor Belmondo qui trace intelligemment sa route Très bon moment. Merci