Mon compte
    Joker
    Note moyenne
    4,4
    55032 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Joker ?

    3 571 critiques spectateurs

    5
    1786 critiques
    4
    948 critiques
    3
    295 critiques
    2
    236 critiques
    1
    144 critiques
    0
    162 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 27 octobre 2019
    Peut-être que je n'ai rien compris au film, que je suis passé à côté de l'essence, du message mais je n'ai juste gagné qu'un profond sentiment de malaise à la sortie. Etait-ce le but ? Dans ce cas le film est particulièrement réussi. Mais pourquoi alors ? Pourquoi vouloir glorifier le mal ? Quel intérêt d'inverser les valeurs et de mettre en avant le mal personnifié ? Ce qui me choque le plus, ce n'est pas le fait que ce film existe mais que les critiques l’encensent. Vraiment ça c'est flippant. Je n'y ai à aucun moment vu un divertissement ou l’adaptation d'un comic mais une œuvre à prendre au premier degré, glaciale et dangereusement réaliste.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 17 février 2020
    Il porterait un autre nom il aurait bidé comme jamais.C'est long et il ne s'y passe absolument rien. Absence totale de scénario avec de grosses incohérences à la réalisation. Je laisse une étoile pour la performance de Joaquin Pheonix qui apporte un semblant d’intérêt à cette coquille vide. Film clairement surcoté.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 358 abonnés 4 180 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 octobre 2019
    On se souvient des premiers “Batman” avec Cesar Romero dans le rôle de “Joker”. Jack Nicholson l’a également interprété dans les films de Tim Burton. Heath Ledger a quant à lui livré une prestation mythique dans le film de Christopher Nolan. A l’inverse, flop total pour Jared Leto dans Suicide Squad. En 2019, Joaquin Phoenix a la lourde de tâche de reprendre le flambeau d’un personnage mainte fois joué. Lion d’Or à Venise, le “Joker” du réalisateur des “Very Bad Trip” est une véritable claque ! Musique anxiogène, atmosphère à la tension qui monte crescendo, scénario captivant, vous allez tout savoir sur le passé d’Arthur Fleck avant qu’il ne devienne le terrifiant clown “Joker”. On en apprend davantage sur son handicap et l’origine de son rire diabolique, on assiste à sa première rencontre avec Bruce Wayne qui deviendra Batman et on découvre sa relation avec le père Thomas Wayne, le tout dans un Gotham City noir et violent. Le comédien délivre une performance époustouflante naviguant sans cesse entre la tristesse et la folie. Sa transformation physique est d’ailleurs impressionnante. Robert De Niro n’est pas en reste avec un second rôle à la hauteur de sa carrière. “Joker” est un film qui ne laisse pas indemne tellement la souffrance et la brutalité se confondent à la nostalgie et la splendeur de la mise en scène.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    Naughty Doc
    Naughty Doc

    910 abonnés 432 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 octobre 2019
    Créer une origin story du plus grand super-vilain de l'Histoire est un pari audacieux (et casse-gueule), surtout lorsqu'un réalisateur de comédie s'y attelle pour lancer un film violent, adulte et aux antipodes de ce qui se fait dans l'industrie.


    Et "Joker" est simplement une raison de ne toujours laisser le bénéfice du doute.


    Joaquin Phoenix (qui signe une de ses toutes meilleures performances) porte le film littéralement, proposant une interprétation proche du Joker d'Alan Moore et Killing Joke. 3 rires différents, passant par tout le spectre émotionnel et transformé physiquement, on a une interprétation unique et marquante qui mérite déjà l'Oscar. C'est une vraie plongée dans la folie du personnage, et le très bon script nous fait ressentir de la pitié, du malaise et une vraie compréhension du personnage paradoxalement, dans un Gotham qui flirte bon le cinéma de Friedkien et Scorsese (c'est sale, pluvieux et gangrené par la violence), grâce au travail du chef décorateur Marc Freidberg (If Beale Street Could Talk).

    La plongée en 1981 est également renforcée par un très bon travail des costumes par Mark Bridges (fidèle collaborateur de Paul Thomas Anderson).


    En parlant de Scorsese, oui le film emprunte beaucoup à Taxi Driver et King of Comedy (ce qui peut donc conférer à l'histoire un aspect plutôt attendu in fine), mais Joker arrive à trouver sa propre voix, et là où il m'a réellement impressionné c'est dans sa manière d'aborder la mythologie de Batman (sans spoiler, c'est tout simplement parfait, et ceux qui avaient peur d'un film qui nous dévoile absolument tout du Joker auront des surprises).


    En plus de ça, le film peut également être vu comme un brûlot social intéressant (chose qui va faire parler bien sûr), rendant le pouvoir aux opprimés sur les hautes strates privilégiées.


    La photographie du film par Lawrence Sher est excellente, Todd Philipps soigne sa mise en scène avec pas mal de poses et une caméra proche des personnages pour mieux capter les émotions. Mais undes gros points forts du film est également la BO de Hildur Guonadottir, qui après Sicario 2 et Chernobyl, nous livre une composition anxiogène, atmosphérique et mélancolique qui donne une grâce à pas mal de moments importants, sans jamais lâcher le spectateur.


    Si Phoenix est présent à l'écran pour 95% des plans, le reste du casting (que ce soit Robert De Niro dans un rôle de présentateur TV proche de La Valse des Pantins, Zazie Beetz, Frances Conroy, Brett Cullen ou bien le duo Bill Camp-Shea Whigham, c'est un sans faute).


    Si le film a une vraie montée en puissance savoureuse et un dernier quart puissant, on pourra peut-être "reprocher" une toute fin plus fermée qu'espérée, qui laisse le film légèrement dans l'ombre de ses illustres aînés Scorsesiens.


    Néanmoins, Joker est un film important dans le paysage cinématographique, sans doute le comic book movie le plus dark jamais fait (qui n'hésite pas à aller vers un humour noir bienvenu) ainsi qu'une étude de personnage fascinante comme on pensait ne plus en faire.


    Excellent et marquant !
    Fabien S.
    Fabien S.

    544 abonnés 4 150 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 octobre 2019
    un très bon film sur les origines du Joker avec Joaquin Phoenix à fond dans son rôle . Son interprétation est magistrale.
    oooooooooo
    oooooooooo

    101 abonnés 115 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 10 octobre 2019
    Les marketeux de la Warner ont tenté quelque chose. On pourrait parler d'audace tant la représentation cinématographique de la "mythologie" du super héros est verrouillée, aussi bien par les banquiers prescripteurs qui ne jouent que pour gagner que par la horde de fans qui aiment le confort des séries. Règne de la production en série donc.
    Point ici. Pour autant la marque des marketeux est bien là. Juste l'équipe du dessus. Celle qui singe la tendance, le sens, la profondeur. Celle qui fleurte prudemment avec le subversif (pour test et calibrage). Celle qui cible un public plus "adulte". Avec son mode opératoire éprouvé, celui de la singularité calibrée, artificielle. Film très pauvre sur le fond, dont le seul mérite sur ce point, probablement accidentel, l'opus étant confié à une équipe de béotiens, est de ramener son charismatique méchant au simple rang de raté névrosé, tout élément de récit étant par ailleurs sur-ligné, aucune part d'ombre n'étant confiée à l'implicite, aucune confiance au spectateur qui est traité comme un vulgaire mangeur de pop-corn (cf ces pauvres flash-back explicatifs lorsque la voisine découvre l'intrus, qui tuent l'embryon possible et bienvenu d'un malaise pour valider pauvrement le réel), le film est en revanche TRES riche sur la forme. La crasse et la désolation sont "sublimées" par une photo léchée, des cadres ultra étudiés, un habillage sonore qui soit se veut exigent, soit qui lorgne ostensiblement vers le cool. Ce qui n'est pas un crime en soit, sauf lorsque c'est tout ce qui reste une fois le film dégonflé. Chiadé comme le spot d'une grande marque (le JOKER en est une), le film est vide, sans substance. L'incarnation de Mr Phoenix n'y change rien. Peut-être la fausse bonne idée. Lui qui est souvent force de proposition, qui par des écarts ou des intuitions vertigineuses est si souvent parvenu à porter la fragilité du matériel humain à l'écran, se laisse glisser ici plutôt péniblement sur des rails. Jamais il ne donne plus que ce qui est attendu. Il ne propose rien de nouveau. Il fait le job avec cet engagement particulier des acteurs US qui ne lésinent jamais à la performance.
    On lit partout "références à Scorcese", celui de la grande époque (on visualise effectivement sans grande difficulté le mur du bureau marketing. Tout y est). Il y a pire références. Elles sont ici purement plastiques, rien n'étant incarné, aucun personnage secondaire (De Niro ne fait rien. Il fut le plus grand acteur US). Aucune âme dans les rues de Gotham. Un film plastique. On imagine difficilement le montant du chèque versé à Venise.
    Hervé L
    Hervé L

    72 abonnés 634 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 9 octobre 2019
    Décevant le très lent triomphe de la bêtise de la méchanceté et de la folie d une société qui écrase les moins argentés... Et les blackblocs organise le chaos
    shindu77
    shindu77

    91 abonnés 1 605 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 octobre 2022
    Une fois de plus, Joaquim Phœnix est au sommet de son art. Sa performance est bonnement exceptionnelle. Il transcende le rôle du Joker.
    Le film est bien construit. La mise en scène est intéressante même si le film est par momentanément un peu long par moment.
    Napoléon
    Napoléon

    141 abonnés 1 564 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 août 2023
    Une oeuvre sombre et ténébreuse portant un regard ultra violent sur la société. À travers le personnage d'Arthur magistralement interprété par Phoenix, on assiste à la dérive vers la folie d'un personnages atypique, qui n'a eu que peu de chance, et qui se retrouve confronté à la stupidité humaine et à son aliénation sans n'avoir rien demandé à personne. Ce film, courageux, montrant la création de la violence par la violence, a l'intelligence de ne faire preuve d'aucun manichéisme, arrivant toujours à nuancer le propos, montrant que chacun possède sa propre responsabilité.
    L_huitre
    L_huitre

    82 abonnés 354 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 novembre 2019
    Joker m'a laissé un sentiment partagé... Il faut dire que je suis assez hermétique au monde des films Marvel, en particulier des Batman. Je ne suis pas assez grand enfant pour adhérer aux histoires des super-héros, et a fortiori des super-méchants. Le personnage de "Joker" m'était, pour ainsi dire, inconnu avant le film... Oui, mais voilà, les critiques sur Allo-Ciné étaient dithyrambiques et puis, il y avait en tête d'affiche Joaquin Phoenix, sans doute un des meilleurs acteurs de sa génération. Dieu merci, le film n'est pas un film d'action avec des personnages qui s'ingénient à détruire la planète, et d'autres à la défendre. C'est un film très intimiste sur la psychologie d'un tueur en devenir. Pour ainsi dire un film d'auteur qui joue sur les couleurs comme jamais, avec des images d'une grande beauté. Comment ne pas être touché par la détresse de ce clown qui cherche pitoyablement à se faire une place dans une société qui le rejette ? Ce joker est un être très sensible confronté à une société de la performance où les faibles sont systématiquement écrasés. Robert de Niro, stupéfiant de normalité télévisuelle dans un rôle d'animateur de talk-shows ironiques, symbolise bien ce modèle où l'on construit sa notoriété aux dépens des autres ( toute référence à des présentateurs bien connus ne serait que fortuite ). Faute d'exutoire, le Joker plonge dans le ressentiment. Et les derniers remparts familiaux et affectifs qui étaient ses garde-fous ( au deux sens du terme ) sautent les uns et les autres. Cela donne lieu à un final esthétique et violent où le film rejoint la démesure des films de héros et d'anti-héros. Une fin très belle, reconnaissons-le, mais en même temps ambigüe. Car, lorsque le générique du film finit de défiler, on se réveille en réalisant qu'on vient de voir une ode à la violence où le personnage principal est un "méchant" cruel et cynique en faveur duquel le spectateur a vibré, comme autrefois les jeunes filles pour les jeunes premiers des westerns des années 50. Cette inversion des valeurs qui survient dans une époque où l'on ressent un malaise général lié à la perception d'une fin de civilisation, est gênante, et en même temps, symbolique. On peut comprendre que des milliards de musulmans ne veulent pas adhérer à cette société qui magnifie le crime et la folie. Donc, au risque de passer pour un affreux réactionnaire, j'assume d'avoir guère goûté ce film. Mais la prestation hallucinante de Phoenix et l'image très léchée de ce film justifient au moins trois étoiles.
    VILLE.G
    VILLE.G

    55 abonnés 665 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 21 février 2020
    C'est assez prétentieux et je m'y suis profondément ennuyé. Et je cherche encore la fascination opérée par cette histoire d'un homme en grande souffrance psychiatrique qui aboutit aux meurtres de ceux qui le dérangent. Pas d'attrait particulier non plus pour le jeu de J.PHOENIX qui ne me semble ni particulièrement fin ni émouvant.
    Michel
    Michel

    39 abonnés 29 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 novembre 2019
    Une performance incroyable, une bande son de qualité, une réalisation et un scénario percutant, on a trouvé le nouveau chef d’œuvre de 2019. Et on a surtout trouvé l’acteur qui a su donner vie à ce rôle remarquable qui n’était pourtant pas aisé après l’étonnante performance d’Heath Ledger dans The Dark Knight. Félicitation monsieur Phoenix !
    Svetlana
    Svetlana

    23 abonnés 33 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 janvier 2020
    Ça se regarde mais n'étant pas fan de l'univers DC/MARVEL je savais d'avance que j'allais m'ennuyer.
    Le film est un peu long à demarrer et effectivement on nous donne ce qui est prévu: les prémisses de la vie du JOKER. Mais justement, c'est là où le film s'arrête qu'on aimerait qu'il commence.
    Passons sur l'incohérence de la chronologie entre Bruce Wayne et le Joker, je trouve qu'on en a fait des tonnes autour de ce film mais c'est loin d'être LE FILM DE L'ANNÉE. Et Joaquin Phoenix est un bon acteur mais c'est pas non plus la performance du siècle selon moi.
    Tchoupi
    Tchoupi

    4 abonnés 7 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 12 octobre 2019
    Quand je lis les autres critiques, je me dis que je ne dois pas être faite comme tout le monde parce que j'ai trouvé ce film long, chiant et glauque. Mais aussi d'une violence inouïe. Joaquim Phoenix joue bien les fous, ok, c'est bien réalisé, mais qu'est ce qu'on s'est emmerdé. On était 4, pas un n'a aimé. Et les gens qui sortaient de la salle n'avaient pas l'air emballés. J'y suis allée pensant voir un chef-d'oeuvre étant donné les critiques et j'ai vu un truc sordide, violent à souhait avec en toile de fond le rire du Joker qui porte un peu sur les nerfs après deux heures de film. Mais ne vous fiez pas trop à mon avis, car visiblement le reste du monde a trouvé ça génial. :-)
    Caine78
    Caine78

    6 693 abonnés 7 398 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 décembre 2019
    Pourtant, Dieu sait s'il faisait figure de non-événement quelques semaines avant sa sortie. Scénario réécrit à de nombreuses reprises, Todd Phillips semblant avoir été choisi presque au hasard et très curieusement au vu de son parcours, une dernière apparition peu convaincante du personnage dans le désastreux « Suicide Squad » et des productions DC en général d'un intérêt très limité ces dernières années... Il n'y avait bien que la présence de Joaquin Phoenix pour conserver un mince espoir, tant on sait celui-ci rigoureux dans ses choix de carrière. Et puis, une bande-annonce, où presque tout le monde a compris que nous serions loin du format habituel, un Lion d'or à la Mostra de Venise, une première pour un film de « super-héros » : l'Histoire était en marche, avec un triomphe aussi bien commercial qu'artistique impressionnant. J'ai même presque envie d'écrire : comme un tel projet a t-il pu être finalisé à une époque aussi consensuelle, sans la moindre audace ni ambition, où l'on se contente si souvent de faire (proprement) le job, avec une recette que l'on se refile de titre en titre : beaucoup d'effets spéciaux, un peu d'humour, un scénario convenable mais vite oublié tant il manque d'envergure... Ici, pas de cinéma « pop-corn » : une œuvre, une vraie, où son réalisateur fait preuve d'une personnalité devenue rarissime aujourd'hui, porté par un scénario brillant, prenant avec pas mal d'audace ses distances avec l'univers DC pour réécrire le récit de ce méchant flamboyant, tout en l'entourant d'une nouvelle mythologie et, surtout, d'enjeux on ne peut plus modernes. Car « Joker » n'est pas un film de super-héros : c'est un brûlot social. J'exagère un peu, mais à peine. On nous parle du monde dans lequel nous vivons, des souffrances auxquelles sont confrontées nombre de personnes : violence, solitude, isolement, humiliation... Presque aucun humour, juste un constat envoyé en pleine figure, où la folie du « méchant » est justifié à chaque instant, scène après scène, au point de ne même pas avoir envie de le juger. Et c'est à mon sens l'une des très grandes réussites du film : spoiler: de quel droit pourrait-on juger Arthur Fleck ? Certes, il sombre dans la folie meurtrière, mais pourquoi aurait-il dû rester dans sa situation initiale ? Il n'était rien, il devient l'incarnation des opprimés, des anonymes, certes à l'issue d'un déferlement de violence, mais pas beaucoup plus que celle de l'indifférence générale dans laquelle est plongée une grande partie de la population, où l'on taille au passage volontiers dans tous les budgets sociaux possibles (cela vous rappelle quelque chose?)
    . Après, n'allez surtout pas croire qu'il s'agit « seulement » de faire un portrait au vitriol de notre société : c'est un « Film noir » parfois sous influence scorsesienne (comment ne pas penser à « La Valse des pantins », renforcé par la présence au casting du grand Robert De Niro?), un thriller sombre et intense, renforcé en cela par les choix très forts de Phillips derrière la caméra : photographie sinistre, lumière blafarde, décors déprimants... Ceux à l'écriture le sont tout autant, prenant un malin plaisir à déconstruire le mythe Batman, chargeant notamment violemment son spoiler: paternel
    et n'offrant réellement aucun personnage « repère », celui auquel nous nous identifions le plus restant de loin... Arthur Fleck. Sans grande surprise, Joaquin Phoenix lui donne toute sa puissance dramatique, donnant à cette transformation physique et mentale une dimension quasi-shakesparienne, le maquillage presque grossier imaginé ici renforçant notre fascination pour cet anti-héros, bien entouré par de nombreux seconds rôles tous écrits avec beaucoup de rigueur, notamment ce présentateur incarné par un De Niro retrouvé. Sans oublier de nombreuses scènes magistrales, que ce soit à travers la thématique des escaliers, ou encore cet aspect « Docteur Jekyll et M. Hyde » quant au comportement du rôle-titre s'il vient à avoir son maquillage ou pas... Il y a bien quelques étrangetés dans le scénario spoiler: (c'est fou ce qu'on rentre facilement dans les soirées privées)
    ou choix discutables spoiler: (terminer sur cette fin « cartoonesque », je peux vaguement comprendre l'idée, mais ce final apocalyptique avait à mon sens autrement plus de gueule)
    , ayant par ailleurs eu le malheur d'en savoir un peu trop avant de pénétrer dans les salles obscures pour que la surprise soit totale. N'empêche, quelle claque. Moi qui étais presque au désespoir de revoir un jour un film DC (ou Marvel!) digne de ce nom, se faire sortir de sa torpeur avec autant de meastria, ça fait du bien. J'en suis sorti secoué, mais conquis : au cas où vous auriez encore eu un doute, et aussi impensable cela pouvait-il sembler il y a encore quelques mois, « Joker », c'est LE film événement de cette fin d'année : de quoi nous redonner... le sourire, aussi inquiétant soit-il.
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top