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    Joker
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    Jérémie
    Jérémie

    144 abonnés 749 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 octobre 2019
    Un tapage médiatique énorme et des critiques dithyrambiques, difficile de ne pas avoir d'attentes... et, malheureusement, on en ressort déçu.

    Un film clairement contemplatif. De longues scènes focus (parfois superflues) sur notre méchant préféré. L’environnement est là, les rôles et les interprétations sont justes et nous transportent. Mais, ça en reste là, il ne se passe plus grand chose.
    Un film qui se veut complexe et psychologique alors qu’il n’y a pas de réelle profondeur. Le seul intérêt réside dans cette fameuse descente aux enfers. Il faut avouer que cette dramaturgie dans le comique est exquise. C’est sûrement pour ce côté tragique jubilatoire que les personnes qualifient ce film de chef d’œuvre.
    Hormis ça, il n’y pas de prouesse scenaristique, ni même comédienne (et pourtant je suis un fan de Phœnix), et encore moins de psychologie travaillée sur le Joker.

    Remplir le vide par du rire. Un résumé paradoxal à double lecture, sur la détresse d’un homme... et la pauvreté de l’histoire.
    Chris46
    Chris46

    515 abonnés 978 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 octobre 2019
    " Joker " grand film de Todd Phillips .

    Le film nous raconte l’histoire de Arthur Fleck ( Joaquin Phoenix ) un homme méprisé par la société qui va se transformer petit à petit en un criminel impitoyable nommer le Joker ...

    Le réalisateur Todd Phillips connu surtout pour avoir mis en scène la trilogie " Very Bad Trip " a décidé de changer totalement de registre et de laissé de côté la comédie délirante pour mettre en scène un film d’un genre totalement différent en mettant en scène dans son propre film le personnage emblématique du Joker ce super-méchant déguisé en clown issu des comics ( b.d) de chez DC Comics qui est l’ennemi juré du super-héros Batman . Le joker est déjà apparu plusieurs fois au cinéma notamment en 1989 sous les traits de Jack Nicholson dans le film " Batman " de Tim Burton , en 2008 sous les traits de Heath Ledger dans le film " The Dark Knight " de Christopher Nolan ou plus récemment en 2016 sous les traits de Jared Leto dans le film " Suicide Squad " mis en scène par le réalisateur David Ayer . Le Joker était apparu plusieurs fois au cinéma mais toujours en tant que second rôle . Todd Philips a donc décider de lui consacrer tout un film avec lui comme personnage principal . Ce film est un film totalement indépendant qui n’a aucun lien avec les autres films sur Batman et le joker . Todd Philips a donc décider de mettre en scène une histoire totalement inédite sur le personnage du Joker et notamment en s’attaquant aux origines du joker en nous montrant comment il est devenu ce criminel impitoyable . Les films qui faisaient apparaître le Joker ne c’étaient jamais vraiment penché sur ses origines ( un peu dans le film " Batman " de Tim Burton où l’on voit sa transformation en joker au début du film mais c’était déjà un criminel à la base ) . Todd Phillips a donc fait une totale relecture des origines du Joker . Le film était donc assez intéressant sur le papier . Mais qu’en est il réellement ? Et ben que c’est un très grand film . Peut être même le meilleur film de l’année 2019 . Le film mérite vraiment son prix du " Lion d’or " à Venise , une récompense qui n’avait jamais été remis jusqu’à présent à un film de super-héros issu de comics c’est dire la qualité du film . Je peut dire en tout cas que moi sa fait un petit moment que j’avait pas été soufflé en allant voir un film au cinéma . L’histoire est vraiment prenante de bout en bout et nous retourne totalement . On suit donc l’histoire de Arthur un type sans histoire qui va se transformer petit à petit en ce criminel impitoyable que nous connaissons tous nommer le Joker . Et c’est vraiment prenant et intéressant de voir comment il va se transformer petit à petit en ce terrible criminel . On assiste à une terrible descente aux enfer à la fois dramatique et cruel de cette homme

    spoiler: atteint d’une maladie mentale qui aimerait trouver sa place dans la société notamment en devenant un artiste comique mais qui est totalement rejeté par la société qui le méprise à cause de sa différence et qui va finir par se rebeller et se venger de cette société en se transformant en un criminel impitoyable

    . Todd Philips nous narre une tragédie grec contemporaine sur la chute de se personnage qui va se transformer petit à petit en un criminel avec la tension qui va monter progressivement , le suspense s’intensifier et le malaise qui va s’installer tout le long du film pour atteindre son paroxysme à la fin du film notamment dans quelques séquences mémorables teinté de violence et d’humour noir comme la fameuse scène

    spoiler: où Arthur tue son collègue devant son autre collègue


    . Tout au long du film j’ai ressentit énormément d’empathie pour le personnage de Arthur . Et plus le film avançait plus j’avais de la peine pour lui surtout qu’on connaissait tous l’issue final de cette et c’était triste à voir . Le film est vraiment très touchant par moment . Todd Philips a réussit à nous faire éprouver de la sympathie et de la compassion pour l’un des plus grands méchants du cinéma issu des comics et je trouve sa très fort . Ce que j’ai aimer c’est que le film n’est pas manichéen avec d’un côté les méchants et de l’autre côté les gentils . Non il nous montre des personnages très réaliste dans un contexte très réaliste qui ont tous une part d’ombre en eux qu’ils font ressortir ou pas selon la situation devant lequel ils sont confrontés à l’image du personnage de Arthur alias le Joker qui va faire sortir sa part d’ombre au fur et à mesure des événements du film . Le réalisateur a d'ailleurs réussit à inverser les rôles car les plus méchants dans l’histoire ne sont pas réellement Arthur même si il finit par faire des choses atroces mais

    spoiler: la société qui le méprise incarner notamment par le personnage de Thomas Wayne ( le père de Bruce Wayne alias le futur Batman ) qui se fait passer pour un gentil en disant qu’il va aider les rejetés de la société comme Arthur mais qu’ils méprise en réalité au plus haut point . Dans ce film le Joker serait plutôt le " héros " qui luttent contre le sytème incarner par le " méchant " Thomas Wayne

    . Todd Philips à revisité l’histoire du Joker et de Batman en changeant le point de vue sur qui est réellement le méchant et c’est intéressant . Comme dirait Dark Sidious dans " Star Wars " le bien et le mal n’existe pas , tout n’est qu’une question de point de vue ". Le réalisateur en profite d’ailleurs pour tâcler la société et ceux qui l’a compose ou l’on méprise les plus faibles , les plus pauvres .
    Le réalisme du film rend les choses encore plus crédible et intense car on y croit vraiment . On sent que pour écrire et mettre en scène le personnage du Joker Todd Phillips a puiser son inspiration dans certaines œuvres cultes du cinéma notamment dans le " Taxi Driver " de Martin Scorsese qui a quelques points commun avec ce film

    spoiler: notamment par rapport au personnage de Arthur qui n’est pas s’en rappeler le personnage jouer par Robert De Niro qui va finir par péter un plomb devant cette société abjecte et qui va finir par se transformer en un justicier meurtrier

    .
    Le film contient quelques rebondissements assez innatendu qui vont vraiment pimenter l’intrigue comme

    spoiler: le moment où l’on pense que Arthur est le fils de Thomas Wayne et donc le frère de Bruce Wayne alias Batman puis en fait non . Ou encore le moment où l’on comprend que Arthur à imaginer plein de chose dans sa folie comme sa relation intime avec sa voisine qui n’a en réalité jamais eu lieu avec la scène où il est entrer chez elle par effraction et elle se demande ce qu’il fait la où l’on ressent une tension et un malaise

    . Le film est très loin des films de super-héros actuel . Ne vous attendez pas à un film bourrer d’action à la " Avengers " car vous risquez d’être très déçu . Non le film a très peu d’action et à même un rythme assez lent . Ce film est lent mais jamais ennuyant . On est vraiment captiver de bout en bout par l’histoire qui se déroule devant nos yeux . On est plus dans un film dramatique que dans un film de super-héros même si on est dans un univers de super-héros . Ce film casse vraiment les codes de tout les films actuels qui se situent dans un univers de Super-héros. Rien que le ton réaliste et sombre est totalement à l’encontre des films fun de chez Marvel par exemple . Tout au long du film le réalisateur instaure une ambiance sombre voir carrément malaisante par moment nottament toute les scènes

    spoiler: avec Arthur que se soit quand il est confronté à sa maladie , quand il souffre ou quand il pète un plomb et tombe dans la folie


    grâce notamment à une très bonne mise en scène. La musique est également très bonne et contribue fortement à créer l’ambiance sombre et malaisante du film . Le réalisateur a réussit également à mettre en place la mythologie de Batman l’ennemi juré du joker sans trop en dévoilé

    spoiler: notamment la séquence où l’on voit Thomas Wayne et sa femme les parents de Bruce Wayne mourir devant ses yeux à cause des émeutes provoqué par le joker ce qui poussera Bruce Wayne à devenir Batman pour combattre les criminels comme celui qui a tuer ses parents

    .
    Le film est porter de bout en bout par l’acteur Joaquin Phoenix qui nous livre une performance époustouflante dans le rôle du Joker . Les acteurs qui avaient interpréter le joker avant lui avait déjà mis la barre très haute notamment Jack Nicholson et Heath Ledger mais la je croit qu’on monte encore d’un cran car Joaquin Phoenix nous livre une interprétation du Joker plus complète et plus intense . Il nous montre plusieurs facettes du personnage qu’on avait pas vu dans les autres interprétations du Joker .

    spoiler: On a affaire à un personnage qui est plutôt sympathique à la base qui ne demande qu’une chose c’est de réussir comme comique , mais un personnage qui a une vrai souffrance car personne ne croit en lui car il souffre d’une maladie mentale et qui va donc peter un plomb et sombrer dans la folie face à cette société qui le rejette . Joaquim Phœnix nous montre donc à la fois un joker auquel on éprouve de l’attachement et de la sympathie, mais également un Joker qui souffre ce qu’on avait pas l’habitude de voir dans les autres films consacrer au personnage et qui va tomber totalement dans la folie et dans le crime


    . Il arrive à retranscrire à merveille toutes les différentes facettes et émotions du personnage avec une crédibilité déconcertante. Il est vraiment très crédible dans le rôle à t’elle point qu’Il arrive à totalement s’effacer derrière le rôle du Joker et au final on ne voit plus Joaquin Phénix mais Arthur alias le Joker . Il mérite vraiment de gagner l’oscar du meilleur acteur pour sa prestation dans ce film .
    Le reste du casting tient également très bien la route notamment l’acteur Robert De Niro qui joue parfaitement un second rôle intéressant celui d’un présentateur de télévision cynique qui ne va pas hésité à se foutre de la gueule de Arthur qu’il considère comme un comique raté

    spoiler: et qui va fortement contribuer à faire tomber le personnage de Arthur dans la haine de cette société méprisante


    .
    Les séquences finales du film sont vraiment intense et tendu

    spoiler: entre le moment où Arthur tue de sang froid le personnage de Robert De Niro et toutes les émeutes qu’il y a dans la rue avec Arthur acclamé par la foule qui se rebelle contre le système et qui est enfin le Joker qu’on connaît tous
    .
    La dernière scène du film est très énigmatique et n’a pas fini de nous interroger car elle laisse libre cour à l’interprétation de chacun .

    spoiler: où Arthur tue son collègue devant son autre collègue 0

    Chacun se fera son avis .

    Pour résumer " Joker " est un très grand film de cinéma prenant , choquant , touchant , dérangeant qui nous tient en haleine du début à la fin .
    Kénan H
    Kénan H

    13 abonnés 91 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 octobre 2019
    JOKER, est un film qui ne fait pas partis du World of DC, c'est donc positif, car ça lui laisse  toutes les libertés possible.
    Joaquin Pheonix est excellent, surtout vers la fin du film, son interprétation est incroyable , l'histoire du film est très simple, mais elle très entraînente, intelligente, et réaliste, le film parle de l'évolution et du développement de Arthur Fleck en évoquant son rejet dans la société, puis sa psychologie, la bande son est très bonne, la réalisation est parfaite, il y a de beaux plans. Le film ne ressemble pas à une adaptation de comics, il est quand même inspiré par certains comics, le film est tellement réaliste, que même si c'était une histoire vraie, sa nous étonnerais même pas.
    Il y a des moments clés de l'univers DC qui sont intégrés de façon intelligente et original.
    Le film est très psychologique quand on y repense après la séance, le film parle de pas mal de thématiques, et la fin du film nous fais poser des théories.

    Conclusion: C'est pas monumental mais c'est une très grande réussite, c'est l'un des meilleurs films de l'année pour l'instant.
    SebLefr3nch
    SebLefr3nch

    189 abonnés 687 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 octobre 2019
    "Joker" : la rencontre du film d'auteur avec la création d'un super-vilain. Il fallait oser, ils l'ont fait et ils ont réussi. Si vous vous attendez à voir énième film de super-héros et bien vous allez être déçus. "Joker" n'a rien qui ressemble à tous les DC Comics ou les Marvel de ces dernières années. Nous suivons tout simplement la montée de sa folie en reprenant des éléments de son passé et la succession de petits événements déclencheurs qui, en s'entassant, font naitre le Joker. Pas d'action dans tous les sens, le film prend son temps laissant la place à Joaquin Phoenix de montrer son talent. La réalisation est vraiment très réussie pourtant Todd Phillips ne s'était pas encore exprimé de manière aussi artistique. Si c'est le chemin que décide d'emprunter DC Comics pour présenter ses personnages dont Batman et Superman, on risque de voir un univers très artistique, loin des grosses bastons où l'auteur prendra le dessus sur le commercial. La preuve en est avec "Joker", lion d'or à Venise accompagné d'un succès critique et public.
    Hamza K.
    Hamza K.

    16 abonnés 27 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 octobre 2019
    Si je pouvais rajouter une une étoile, j'en mettrais 2 de plus !!
    Autant le début du film était prévisible, autant le déroulé de la suite surprend par son originalité et la "fraîcheur" de la réalisation..
    Visuellement, on en a pour notre argent, une ambiance prenante, fidèle aux comics mais "réelle" ou plutôt contemporaine. Gotham, une ville aux milles et un paradoxe, des médias friands de "buzz", des citoyens "spectateurs" et une opulence qui nargue les bas-fonds...
    Joaquin Phoenix, tant attendu provoqué l'empathie, la sympathie, la gêne, le dégoût, la tristesse ... et on se laisse embarquer dans la création du personnage comme un passager d'un train qui se laisse bercer par le défilement des paysages et qui se retrouve au terminus de la douleur "morale"
    gizmo129
    gizmo129

    97 abonnés 1 521 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 novembre 2019
    Il y a tant à dire sur ce film que les mots manquent ! Mais une impression subsiste à la sortie du cinéma, c'est que l'on vient de vivre un grand moment de cinéma ! Ce film est un chef d'oeuvre qui fera date et qui relègue au rang de nanar l'ensemble des films de super héros. Pas de débauche d'effets spéciaux ici, on est face à une introspection d'un personnage culte de l'univers DC Comics à savoir le Joker. Si le personnage a souvent été joué avec plus ou moins de succès par des gens aussi fou que le personnage (Heath Ledger, Jack Nickolson, Jared Leto), Joaquim Phoenix reprend ici le sourire culte pour un interprétation incroyable qui lui vaudra surement l'oscar et la meilleure interprétation de tous les temps pour ce rôle. Joker est un film centré sur ce grand méchant mais au lieu d'être dans l'excès en contre poids d'un sérieux Batman, le film ne parle que de lui pour faire comprendre qui il est, comment il est devenu ce monstre sanguinaire. C'est une véritable plongée en enfer à laquelle on assiste, comment un citoyen lambda peut sombrer dans la folie et la criminalité. Même si le film se passe il y a quelques décennies, son propos n'a jamais été aussi contemporain avec une critique acerbe sur les médias, sur la bien bien-pensance et sur l'incompréhension entre riches et pauvres. D'ailleurs si ce film ne portait pas le nom de Joker, cela ne choquerait pas tant le film se détache de l'univers des supers héros classiques. Passionnant, captivant et effrayant car tout cela est possible, cette oeuvre est un film coup de poing et une révolution dans la façon d'aborder le monde des supers héros. Joker est un film qui fera date, qui vous marquera, un film éblouissant porté par un acteur incroyable et une histoire poignante : chef d'oeuvre !
    NoSerious Man
    NoSerious Man

    182 abonnés 178 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 novembre 2019
    Un joker pour une adaptation audacieuse ; un joker pour une prouesse d'acteurs ; un joker pour un climat opprimant et abondant ; un joker pour dire merde à la bienséance ; un joker pour une histoire oppressante ; un joker pour un super-vilain super vivant ; un joker pour plus de crudité... ; un joker pour une chouette bande originale ; un joker pour ressortir bouleversé de la salle de cinéma. C'est en papillonnant l'échec inattendu du second chapitre que "Ca" que Mr Todd Philips ("Very Bad Trip") que nous fait ces neuf cadeaux avec une réadaptation du mythe du "Joker", tournée avec un budget raisonnable par rapport blockbusters récents, et ouvrant la voix aux films dédiés aux "super-vilains". Arthur Fleck (Joaquin Phoenix), pauvre garçon dédiant sa vie désespérément aux numéros clownesques, vit seul avec sa mère (Frances Conroy), diminuée et privée de sociabilité. Handicapé, victime de tribus de tortionnaires grouillant au coeur de Gotham City, mis à l'écart par ses congénères, il ne peut compter que sur son ambition de faire rire, à défaut de pouvoir s'arrêter de rire sous peine de brimades. Par le biais de sa voisine (Zazie Beetz), il fait la connaissance d'une animateur TV (Robert DeNiro), acceptant de le produire et de faire de lui un objet de divertissement. Peut-on devenir un homme lorsqu'on est resté toute sa vie un pauvre môme à qui personne ne tend la main ? Le rire est-il l'essence d'Arthur ou qu'une illusion? Erreur monumentale que d'avoir vanté ce film comme le "film de super-héros" impromptu de l'année, car il est bien plus que cela. "Joker" est un thriller psychologique criant de vérité, renvoyant aux effrois les plus profonds de l'Homme, ajoutés au sein d'un société morbide portée par hooligans et examinateurs en tout genre le privant de s'élever. A travers un montage moins conventionnels que les aînés du DCU, Philips entend explorer la psyché humaine et la mystique descente dans la folie, engendrée par la solitude et la différence. Ces deux thèmes, exploités sans avoir recours au pathos, sont à leur paroxysme puisque notre sujet se présente d'emblée comme une âme en perdition. spoiler: Humoriste raté, malade (riant aux éclats à la moindre sensation mouvante), Arthur Fleck deviendra le Joker par inspiration du présentateur Murray Franklin, profitant de sa candeur apparente pour alimenter son émission.
    Le réalisateur n'hésite pas à prendre ses distances avec l'univers originel de Bob Kane (1939) pour démontrer comment l'antagoniste va se frotter à l'avenir à l'homme chauve-souris, résultant au devoir de se séparer de ses biens physique... spoiler: En l'occurrence, sa mère, finalement identifiée comme sa mère adoptive et dont la sûreté est plus qu'incertaine. A cette occurrence, le film prend le pas sur les émotions que "Batman Begins" essayait vainement de transmettre en révélant de fil en aiguille des secrets toujours plus âpres.
    ...et de sa conscience, corrompue par une destinée moribonde, une voix furibonde digne d'un travail Scorsesien ! Lentement mais sûrement, la construction de l'intrigue dévoile une ambiance glaciale au sein d'un monde à la dérive, une société où les classes sociales ressortent de trop par leur symétrie inébranlable, et où l'injustice n'est pas sans conséquences, vu précédemment chez Nolan. Porté par le charisme de Joaquin Phoenix au top de sa carrière, meilleure prestation du Joker sur grand écran, plus fou que jamais dans cette ambiance des plus malsaines, le film va mettre le doigt sur le côté sombre de l’œuvre graphique. Outre l'absence d'humour encombrant, on peut se surprendre à rire avec le "Jojo", cela dès l'incipit, suivant l'effroyable séquence de l'agression d'un pauvre clown innocent au premier abord. Dès lors, nous assistons à une descente aux enfers, en plein coeur de la folie du clown au physique monstrueux et aux faits et gestes enivrés. Avec ce brillant "Joker", Todd Phillips trouve le juste milieu entre sobriété, efficacité et maestria visuelle. Les prestations magistrales du Phoenix et de "Travis" DeNiro dont le personnage est désormais au point mort, sert la mirobolante retranscription du mythe par Todd Philips ayant réussi à s'élever au dessus d'un simple "Very Bad Trip". Il serait cracher dans la soupe que d'en demander plus ; bravo !
    Malevolent Reviews
    Malevolent Reviews

    992 abonnés 3 207 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 octobre 2019
    Échappatoire audacieuse de DC Comics de proposer (enfin ?) quelque chose de sombre et de cinématographique à son univers jusque là édulcoré par Warner, le projet Joker arrive en trombe pour mettre un gros coup de pied dans les valseuses. Annoncé comme une adaptation du très glauque roman graphique "JoKeR" de Brian Azzarello et Lee Bermejo, ce stand-alone movie n'en est finalement rien et s'apparente plus à une relecture inédite des origines du plus célèbres ennemi de Batman comme celles-ci furent maintes et maintes fois ré-imaginées sur papier. Le plus surprenant en regardant le film, c'est de constater qu'outre son passé de réalisateur comique bon marché (la trilogie Very Bad Trip), Todd Phillips est avant tout un cinéaste qui connait ses classiques et propose ici un long-métrage tragique, désespéré, presque nihiliste, qui s'accapare l'univers de Gotham City pour en délivrer un produit aussi original qu'inspiré. N'allons tout de même pas crier au génie, l'intrigue ressemblant fortement à La Valse des Pantins de Scorsese, ici producteur, autant sur de gros passages forcés (coucou Robert De Niro) que dans des séquences plus subtiles. Nanti d'une photographie impeccable, d'une direction artistique bluffante et d'un sens du cadrage recherché, nous ramenant dans ce qui pourrait ressembler de près au New-York mal famé des années 80, le film est d'une justesse inouïe, véritable descente aux enfers d'un pauvre type qui ferait passer Pierre Richard pour un gagnant de loterie. Joaquin Phoenix, habité, sert à merveille ce personnage aussi ambigu que déstabilisant, riant malgré lui maladivement, méprisé par une société décadente en lien direct avec celle de notre époque. Commode porte le film sur ses épaules et nous garantie un show parfois too much mais à chaque séquence jubilatoire. On pourrait pinailler sur certaines facilités scénaristiques (le sont-elles vraiment ?) quant aux connections avec le futur Caped Crusader mais dans son ensemble, Joker nous coupe l'herbe sous le pied de par sa radicalité tranchant avec une finesse dramatique rare dans ce type de productions, à des années lumières des héros en collant tout en CGI. Violent, sanglant, inattendu, politique, presque dérangeant, un grand film qui arrive avec brio à se détacher des Super Hero Movies qui phagocytent nos écrans. Pari réussi.
     Kurosawa
    Kurosawa

    587 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 5 novembre 2019
    Beaucoup de bruit entoure "Joker" depuis sa projection à la dernière Mostra de Venise, beaucoup de bruit pour pas grand chose au final, tant le film est faible, aussi académique dans son écriture que boursouflé dans sa forme, confus politiquement puisqu'il ne parvient jamais à porter une quelconque pensée. Le film ne fait qu'empiler les personnages unidimensionnels, tous méchants avec le pauvre Arthur, dérangé dès le début, qui n'a pas d'autre choix que d'expulser sa colère après avoir subi tant d'humiliations, une réaction violente dont on ne sait si elle est légitimée par Todd Phillips : l’ambiguïté demeure car rien n'est explicité, tout reste en surface. Le film n'a donc rien à dire et guère plus à montrer, si ce n'est de se reposer uniquement sur le numéro cabotin et très vite fatigant de Joaquin Phoenix, qui use jusqu'à la corde de ses rires compulsifs et danses ridicules, lesquelles tentent d'être spectaculairement mises en valeur par des ralentis racoleurs. Mais non content de ne mettre en scène que l'histoire banale d'un type mal dans sa peau devenant meurtrier, Todd Phillips veut aussi jouer sa carte politique avec un arrière-plan faussement engagé car trop schématique (les méchants riches contre le peuple harcelé), illustré dans deux brèves scènes d'émeutes (l'une dans la rue, l'autre dans le métro) qui ne font absolument pas ressentir le climat soi-disant délétère installé dans un Gotham artificiel – il faudrait pour cela faire davantage durer les scènes et filmer la ville au lieu de rester obsédé par son acteur principal. Comble de l'affaire, on prend le spectateur pour un débile (les flashbacks explicatifs totalement inutiles) et on lui fait croire que ce film est unique alors qu'il se termine précisément sur l'assassinat des parents de Bruce Wayne (Batman est dans l'ombre et s'impatiente déjà de son futur duel avec le Joker) : convenu et cynique, tel est ce "Joker" qui s'inscrit parfaitement dans une machine hollywoodienne désormais bien rouillée.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 23 octobre 2019
    Lent et extrêmement répétitif. Ce film tourne en rond pendant 1h30 sur la condition de Joker, de la société etc... un rythme insupportablement lent cadencé par quelques dialogues pas très intéressants rythmé par le rire incessant du Joker - chiant très rapidement - et puis 30min d'action à la fin et quelques révélations balancés à la va-vite... pas besoin d'être devin, ça sent la trilogie à plein nez. Si vous êtes fan des films psychologiques où il ne se passe pas grand chose, vous pourrez mettre 5 étoiles les yeux fermés, les autres passez votre chemin. C'est dommage il y avait un gros potentiel, des bons acteurs, mais ça sera non pour moi...
    andy003
    andy003

    4 abonnés 19 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 octobre 2019
    Très bien réalisé.
    Visuellement rien à redire, très bien interprété évidemment. Un vrai film atypique.
    Mais seul hic, on s'ennuie un peu, ça prend un peu trop son temps. Sauf la dernière demi-heure assez bluffante.
    Rapha Elle
    Rapha Elle

    61 abonnés 4 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 octobre 2019
    Film SurVendu par la presse , ne vous attendez à voir le film de l'année , trop de longueurs, maigre scénario , à mon humble avis, a vous de voir pour juger ;)
    Beberinho
    Beberinho

    2 abonnés 3 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 octobre 2019
    Chef d'œuvre ! Joachin phénix vit complètement le rôle du joker, tout ça avec un scénario et des musiques parfaites
    Un régal
    Ridjy C
    Ridjy C

    22 abonnés 188 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 15 mars 2023
    Le film le plus surcoté de 2019. Ennuyant, angoissant, ce film n'a que le nom du Joker, il ne ressemble en rien au personnage. Bourré d'incohérences. Alors oui l'acteur joue bien mais en aucun cas ce somnifère n'appartient à Dc Comics. Les gens qui ont (cru) apprécié , ont juste suivi un mouvement, comme d'habitude
    CH1218
    CH1218

    202 abonnés 2 895 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 octobre 2019
    Arthur Fleck, clown raté, malmené et humilié de Gotham, sombre progressivement dans une folie aussi irréversible que destructrice. Bien qu’estampillé DC, « Joker » est avant tout un vrai film d’auteur. Sa mise en scène vintage est loin de l’esthétisme numérique actuel. Son urbanisation délabrée et sa musique lugubre sont en parfaite adéquation avec un climax malsain et des plus noirs. Les gros plans et le rythme lent permettent d’ingérer pas à pas le mécanisme d’un mal pathologique qui irradie le corps noueux et meurtri de celui qui va devenir l’ennemi juré de l’orphelin Wayne. Son brutal et inévitable réveil pousse Todd Phillips à passer la seconde et nous donne une certaine idée du super vilain ultime. Il m’a fallu plusieurs jours pour digérer le choc que procure cette œuvre subversive qui accède instantanément à la postérité. Même poussive et prenant le même chemin, la sidérante performance de Joaquin Phoenix est en de nombreux points perturbante, à se demander comment l’acteur a fait pour sortir indemne d’une telle immersion.
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