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Damien
156 abonnés
429 critiques
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2,0
Publiée le 7 avril 2021
Dans ce film sur un sujet grave: "L'emprise psychologique dans une communauté religieuse", le principal intérêt est de voir la jeune Céleste Brunnquell (la révélation d’En Thérapie), pour le reste le film ne présente pas d'immenses qualités cinématographiques.
Inspiré d’une histoire vécue, le difficile cheminement d’une ado (bravo le casting!) dans une famille rongée par la perversité d’une communauté religieuse. Du très bon travail. Bouleversant.
Même si le film tire quelque peu en longueur, il ne fait hélas que refléter une bien triste réalité : celle de l'embrigadement de jeunes par des séducteurs charismatiques. J'ai eu moi-même, une seule fois, eu l'occasion d'assister à une « descente de l'Esprit-Saint » sur un groupe prétendant parler la en glossolalie. On aurait dit de véritables possédés...
Camille (Céleste Brunnquell) est passionnée de cirque. Un jour, ses parents (Camille Cottin et Eric Caravaca) décident de rejoindre une communauté religieuse avec des règles et des principes stricts, ce qui oblige Camille à arrêter le cirque, que le “berger” (Jean-Pierre Darroussin) juge non conforme. Ce film est intéressant car il aborde un sujet peu connu que sont les communautés religieuses, installées légalement en France. On y découvre des pratiques curieuses et inquiétantes. Ce process d’embrigadement est fou, c’est assez glaçant de savoir que ce type de communauté existe toujours. Ce qui marque surtout dans le film c’est la prestation de Céleste Brunnquell, elle est incroyable de justesse. Je pense notamment à la scène où elle est seule face à la policière, cette maturité de jeu est impressionnante. Mon regret se situe sur la fin du film :spoiler: l’histoire était suffisamment intéressante et inquiétante pour qu’on en rajoute une couche avec le prêtre et l’enfant, cela rentre un peu trop dans les clichés. Ce n’était pas nécessaire à mon sens.
Inspiré de sa propre enfance, la réalisatrice Sarah Suco signe un drame poignant, au récit saisissant qui décrit minutieusement l'endoctrinement sectaire, porté par une interprétation remarquable, avec notamment une Camille Cottin complètement habitée.
La réalisatrice s’appuie sur une expérience personnelle douloureuse pour son premier long-métrage. Elle signe un film dur sur l’intégrisme religieux. Camille Cottin est formidable dans le rôle de cette mère qui va entraîner toute sa famille dans une prison intellectuelle.
Le lent embrigadement volontaire d’une famille dans une communauté sectaire, voilà ce que veut nous raconter « les éblouis » film en parti autobiographique de Sarah Suco. On sent bien en effet qu’elle a mis beaucoup d’elle même dans le personnage de Camille (solidement interprété par la révélation Céleste Brunnquell). Même s’il y a une volonté par moment d’avoir de la retenue et du recul il y a aussi quelques maladresses liées au genre autobiographique. Parfois il réussit à vraiment prendre aux tripes: la scène de l’interrogatoire à la brigade de protection des mineurs, quand les personnages de Camille va chercher son frère dans sa cellule, la cérémonie des vœux... Parfois comme je le disais il est plus maladroit et semble s’éparpiller à l’image du personnage de Camille qui est bridée dans cette « communauté » et qui a par moment des réactions épidermiques. Ça n’est pas parfait loin de là mais pour un premier film c’est remarquable.
Si l'on excepte un jeu pas toujours juste pour le personnage principal, Les éblouis dépeint avec brio la manière dont les sectes brident nos comportements et nous empêchent d'atteindre le bonheur.
J'ai bien aimé ce film, qui montre la vie d'une famille prise au piège d'une secte. On y voit notamment les manipulations qui finissent par isoler cette famille de leur entourage, notamment via l'habillement, qui fait d'ailleurs aussi office de vecteur de prosélytisme. Toutefois, la tension dramatique est en définitive peu présente dans ce film; le film est plutôt tranquille et ne fait pas éprouver de peur pour les protagonistes. Je pense que c'est voulu, pour montrer que l'embrigadement dans une secte ne se fait pas que par la violence (même si cela y contribue) mais aussi par une manipulation des esprits via une prétendue solidarité communautaire qui vire rapidement au communautarisme. Les gens appartenant à cette secte n'y apparaissent pas comme des manipulateurs intelligents et machiavélique mais plutôt comme des gens gentiment bizarre et pour tout dire peu intelligents voire franchement bêtes, avec une théologie fourre-tout qui vire au grand-guignolesque...Mention spéciale pour la jeune femme qui se balade déguisée en nonne dans la rue; et c'est là qu'on voit que la manière de s'habiller dans l'espace public n'est pas aussi innocente que ce que certains aimeraient nous faire croire, cela peut être un message très fort de prosélytisme et de dérive sectaire (sous des dehors parfaitement innocents et semblant se rattacher à une religion)...
Je pensais que la note donnée au film n'était due qu'au jeu des acteurs ou à la mauvaise réalisation du film. J'avais entendu parler de ce dernier comme une référence, il y a un moment déjà, dans le fil d'une discussion, sous la vidéo poignante d'une personne rescapée d'une secte. Bon, je ne m'attendais pas non plus à quelque chose de hardcore mais ici, je trouve que l'endoctrinement et les sévices sont représentés bien gentiment par rapport à la réalité. Après ce ne sont pas forcément les thèmes sur lesquels voulait se centrer la réalisatrice. Je ne sais pas jusqu'à quel point elle s'est inspirée de sa propre vie mais, sans parler de voyeurisme, la minimisation de ces sujets, et de la douleur qui en découle, paraît un peu hypocrite.
Bravo! Ce film est touchant, brillant, accablant et engagé, abordant des sujets que l'on côtoie trop peu au cinéma. Une belle histoire de famille qui excelle par le courage d'une petite fille lucide. A voir et à méditer.