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islander29
864 abonnés
2 354 critiques
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3,0
Publiée le 3 octobre 2019
Le film de Mati Diop ne m'a pas vraiment convaincu...L'idée est là, la, réalisation et la technique hélas manque soit de moyens, soit d'imagination...L'idée des zombies aux yeux blancs m'a mis mal à l'aise….La grande tour en construction de Dakar est comme un symbole du mal , de la modernité qui tue les êtres humains….Elle est comme Godzilla au dessus de Dakar… Le jeu des acteurs manque parfois de subtilité, ( direction d'acteurs ?)….la photographie s'associe parfois mal à la musique un peu rugueuse, la métaphore des morts qui viennent hanter les vivants est parfois confuse….Je n'ai pas senti l'émotion qu'un tel sujet méritait...problème de dialogues ou de mise en scène ? Bon c'est vrai que le film est plus subtil qu'il n'y parait en premier lieu, qu'il parle d'un sujet grave avec une certaine modernité pour le cinéma africain….Mais il aurait mérité d'un formalisme plus conséquent (choix entre naturalisme et romantisme ?)….A vous de voir, le synopsis d'allo ciné est excellent, lisez le d'abord…
J'avais vraiment envie d'aimer Atlantique : de brillantes intentions, une première réalisatrice noire en compétition à Cannes, de la douceur, des bons sentiments, une originalité de ton, le sujet des migrants... mais malheureusement je ne suis jamais entré dans le film.
La première demi-heure est quelconque : mise en scène et photographie terne, plans de remplissage à foison (l'océan filmé de trente-six façon différentes). Une fois l'intrigue principale lancée, le film se teinte d'une tonalité irréelle assez belle et intrigante, assez vite gâchée par des choix de scénario vraiment douteux (la réincarnation de Souleymane dans le corps du policier, la différence entre ceux qui reviennent et ceux qui se réincarnent, etc).
Le film manque de limpidité et de cohérence, il s'égare dans une rêverie dont Mati Diop espère qu'elle se suffira à elle-même, ce qui n'est au final pas le cas, même si on apprécie au passage quelques belles ambiances nocturnes et nonchalantes.
Un film plein de promesses, mais qui n'en finalise vraiment aucune.
Une belle surprise ! On peut craindre le mélo quand on connaît le sujet du film, mais le point de vue choisi en fait un film de revanche puissant et mystique. Les comédiens sont tous justes, la réalisation qui flirte avec le fantastique est fascinante et la musique est enchanteresse. DIfficile de redire grand chose à ce premier film déjà très mature. Un gros coup de coeur.
"Atlantique" est un film qui perd le spectateur en route, et c'est bien dommage. En effet, la première demi-heure est passionnante et permet de découvrir plusieurs personnages dont les contours sont bien définis, évoluant dans un Sénégal contemporain et laborieux assez peu vu au cinéma. Les choses se gâtent ensuite avec la disparition de jeunes gens péris en mer, de retour au pays sous une forme fantomatique ; leur interaction avec les autres personnages est alors peu convaincante et manque cruellement de liant, tant visuellement que sur le plan du récit. De même, l'enquête du jeune inspecteur m'a personnellement laissé fort perplexe et son apport à la narration me semble dispensable.
« Atlantique » est le 3ème long métrage de Mati Diop qui se définit elle-même comme une métisse. Ce n’est pas une histoire sur les migrants même si Souleiman part la nuit, la lune étant noire, dans une chaloupe avec quelques compagnons de misère qui ont travaillé sur un immense chantier à Dakar sans être payés depuis 3 mois. Souleiman est parti sans l’avoir dit à l’élue de son cœur, Ada, qui doit se marier avec un riche sénégalais Omar. Ce mariage arrangé a lieu 10 jours plus tard et de façon mystérieuse un incendie va survenir dans la chambre nuptiale et plusieurs personnes de l’entourage deviendront « malades » malgré les conseils des marabouts pour chasser les Djinns. Puis un autre incendie va se déclarer tout aussi mystérieusement dans la luxueuse villa du chef de chantier dans laquelle des femmes « possédées » au regard glaçant et silencieuses ont pu entrer sans activer les systèmes d’alarme, pour réclamer l’argent dû aux ouvriers. L’inspecteur Issa, chargé de l’enquête, va lui aussi être malade et envouté à en devenir fou … et le film de basculer d’un simple film policier à un conte tragique avec ces femmes possédées, au même nombre que les jeunes partis tenté leur chance ailleurs et dont la pirogue a été renversée par une grande vague … mais certaines femmes disent avoir vu Souleiman au pays le jour du mariage … Par cette fin mystérieuse et magique, ce film apporte un plus à cette histoire sur la misère des migrants et le désespoir d’une partie de la jeunesse africaine. Si on peut regretter une certaine lenteur (adaptée à l’Afrique ?), les images et les lumières sont souvent sublimes et appuyées par une bande son remarquable. Ada (Mama Sané) épaulée par sa meilleure amie, Dior, s’impose magistralement dans ce film qui a reçu le grand prix du festival de Cannes. Ce prix est peut-être un peu excessif mais quoi qu’il en soit « Atlantique » mérite absolument d’être vu !
Un film original sensible et poétique sur les espoirs des migrants et la place de la femme en Afrique de beaux plans sur l océan qui incarnent l espoir d une vie meilleure et les risques associes
Malheureusement je m’attendais à mieux j’ai trop espéré pour ce film. Trop long. Scénario trop bizarre. Les acteurs sont bons vraiment mais j’ai pas accroché au film c’est vraiment dommage j’avais beaucoup d’espoir. Ça parle entièrement en Wolof au cas où ( sous titre bien sûr )
Un film magnifique vu en avant-première qui porte un nouveau regard sur le Sénégal. La musique envoutante associée à des plans magnifiques de cet océan, me restera longtemps.
Le début du film laisse présager d'un bon moment de cinéma avec la dénonciation des conditions de travail des ouvriers sénégalais et l'histoire d'amour entre Souleiman et Ada (promise à un autre). Malheureusement, la suite voulue par Mati Diop vire au fantastique et je me suis perdu dans ce monde de zombies et de revenants. C'est vraiment dommage car sous couvert de vouloir mettre en avant l'émancipation des femmes en Afrique, le film prend un chemin tortueux en voulant faire parler les morts à travers les demoiselles aux yeux révulsés. Néanmoins, la fin est réussie.
Surprenant, poétique, profond, inventif. Une véritable œuvre d'art artisanale et courageuse. Ce film dégage une force brute. Celle de l'indignation sans doute. Il y a quelques faiblesses parfois, dans le rythme notamment. Mais la force du propos et de l'image l'emporte largement. Je suis ressorti de ce film en me sentant plus humain !
très beau film Africain tourné au Sénégal. une histoire humaine , avec ses amours et ces drames , une embarcation qui chavire au large , le drame des migrants. de ce moment là , l'histoire bascule dans les croyances africaines , la réincarnation des morts à travers le regard de leurs femmes où soeurs afin d'avoir justice et leur argent dû à leur travail.
Dakar, 2019. Au bord de l’océan, Souleiman travaille sur un chantier pour lequel il attend d’être payé. Amoureux d’Ada, une jeune fille du quartier, il est aimé en retour, mais celle-ci a déjà accepté un mariage arrangé. Alors, il disparaît et embarque pour l’Europe avec ses collègues de chantier. La jeune femme, abandonnée, semble prête à se résoudre à son destin, avant que des évènements mystérieux ne surviennent et remettent ses choix en question…
Hanté par la présence de l’océan, dans un calme régulièrement troublé par le flot des vagues, c’est un récit d’abandon à la fois politique et fantastique que nous conte Mati Diop. Celui dont on croit qu’il va être le héros de l’histoire disparaît brutalement. Celle qui demeure, Ada, se trouve soudain chargée du poids du récit et des attentes de son entourage qui espère la voir adopter une situation stable. Héroïne contrainte, son histoire est celle d’une femme qui se réapproprie sa vie. (lire la suite : https://cultureauxtrousses.com/2019/10/06/atlantique/)