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islander29
867 abonnés
2 358 critiques
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3,5
Publiée le 6 août 2018
au final, peut être un film sur l'espérance, que ces versets de l'oubli ...Le film est sombre, crépusculaire, d'une lenteur que je qualifierais de mortelle , puisqu'il se passe dans une morgue et un cimetière…..Ambiance de morgue, quoi, sans jeu de mot….le discours esthétique lui est très abouti, notamment dans certains plans, et vers la fin du film…..Les personnages se comptent, avec des intérêts divers, sur les doigts d'une main….C''est un film à mon avis qui n'est pas tout public. Nous n'étions que deux dans la salle et 50% des spectateurs sont partis avant la fin (la toute fin, dirais je, qui est splendide…. Le film lui ne parle pas de la disparition au sens général, mais fait le portrait d'un vieillard très concerné par elle, ..D'ailleurs il est vieux lui même…..C'est aussi et surtout je pense un film sur la vieillesse, qui refonde le mythe de Jonas et de la baleine, la seule survivante d'une fratrie échouée sur une plage…..Les images sont sombres et belles , l'atmosphère triste et lente, et au fond ce film sur l'oubli soulève l'espoir, il s'agit quand on va mourir d'oublier la mort, d'où le titre si beau pour un film à réserver aux cinéphiles plutôt…..A vous de voir…..
Les versets de l'oubli est le premier long-métrage de l'iranien en exil Alireza Khatami, tourné au Chili en langue espagnole alors que le cinéaste ne parle pas la langue. Le film se passe entièrement entre un cimetière et les murs d'une morgue où certains cadavres attendent l'identification. Le personnage principal, un vieil homme gardien de ces lieux, est très attachant même si l'on sait peu de lui. On ressent sa sagesse, sa fidélité à des amitiés solides, son respect des individus. Quand il "réceptionne" le corps sans vie d'une jeune femme son premier réflexe est de lui permettre de survivre à la mort en lui donnant une identité et une sépulture décente. Les versets de l'oubli a obtenu un prix du scénario dans une section du Festival de Venise et c'est un peu surprenant car l'intrigue y est ténue et le film est plutôt constitué d'éléments épars qui s'assemblent peu ou prou pour constituer un ensemble cohérent sur le plan stylistique davantage que narratif. L'humour y est discret et c'est une sorte de réalisme magique à la manière des romans sud-américains qui prédomine. Les allusions aux exactions d'une dictature passée y sont nombreuses mais ne constituent pas à proprement parler la colonne vertébrale du film. Le charme de ces versets pas sataniques pour un sou est très discret et malheureusement trop volatil.
il était une fois un vieil homme a barbe blanche gardien ce cimetière. un film sans scénario proprement dit, mais une suite de scènes souvent surréalistes bien filmées quelques fois trop longues mais très esthétiques le sujet relativement ambigu sur la perte de mémoire , la recherche du passé enfoui dans une cave sinistre, c'est original mais un peur difficile.
En 2017, Les versets de l’oubli a notamment été présenté dans la sélection Orizzonti de la Mostra de Venise. Son auteur, Alireza Khatami, y a remporté, entre autres, le prix FIPRESCI et celui du meilleur scénario. Dans ce premier long-métrage, le réalisateur aborde les thèmes de la disparition et de l’oubli sous couvert d’un réalisme teinté de poésie. L’absence d’ancrage contextuel et temporel fort rend l’histoire racontée universelle à tous les pays connaissant ou ayant connu un régime dictatorial. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com
Honteusement méconnu, les Versets de l'Oubli m'a chamboulée et émue au-delà des mots. Il raconte le mythe revisité d'Antigone, en la personne d'un vieux croque-mort qui défie les lois pour offrir une tombe à cette jeune fille oubliée, tuée lors d'une manifestation. Certes, c'est un film lent, contemplatif, poétique, qui se vit comme une berceuse mélancolique. Les dialogues sont rares, les plans sont longs et ont des allures de tableaux. Certains de ces plans sont d'une beauté rare (souvenir de cette scène où le protagoniste, après avoir été emmuré sous terre, s'échappe et traverse une plaine rase où un immense rocher a la forme d'une main émergeant de la terre). J'ai l'impression que ce film a été tristement oublié depuis, et c'est si dommage, car c'est un petit bijou à voir et revoir et applaudir.