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Cinéphiles 44
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4,5
Publiée le 21 mars 2019
« Les témoins de Lendsdorf » est un drame fortement inspiré d’une histoire vraie. Lendsdorf fait en réalité référence à Rechnitz en Autriche. Un massacre de juifs s’y est déroulé durant la Seconde Guerre Mondiale. Les recherches d’une fosse commune ont été effectuées après la guerre grâce à deux témoins. Mais ils ont été assassinés. C’est alors que des recherches ont repris dans les années 80 mais toujours infructueuses. Dans le film situé entre 2016 et aujourd’hui, Yoel est un historien juif orthodoxe, chargé de la conservation des lieux de mémoire liés à la Shoah. Il enquête sur le massacre cité plus haut et cherche tant bien que mal le lieu exact de la fosse commune avant que l’endroit ne soit bétonné par un groupe immobilier. « Les témoins de Lendsdorf » est un film à enquête sur fond historique extrêmement bien documenté et mis en scène. Véritable hommage aux victimes et aux rescapés, on a presque l’impression d’être dans un documentaire. Dans tous les cas, ce long-métrage d’Amichai Greenberg force la réflexion sur le devoir de mémoire. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
c’est un film qui pose réflexion sur la vérité et ses conséquences bonnes et/ou mauvaises ainsi que sur les convictions religieuses. c’est à voir pour la connaissance de cet « épisode » malheureux de la shoah. c’est un peu lent mais c’est normal dans le contexte de la recherche de la vérité.
Moi qui suis passionnée d'histoire (peu importe le sujet et la période) j'ai adoré ce film. Bien que ce soit une fiction inspirée de certains faits réels, c'est remarquable comme récit, la réalisation est sobre, les acteurs parfaits et on reste captivés jusqu'à la fin. C'est un réel plaisir de voir du bon cinéma tel que celui-ci.
Excellent film . la fiction se déploie dans la réalité historique. Ori Pfeffer est un comédien extraordinaire qui nous emporte dans le recit. L' histoire de la Shoa nous fait reflechir encore et encore et c' est bien. Cette fiction originale parle de la mémoire contre l' oubli qui menace . la mémoire constitutive de l' identité de chacun. A voir vraiment.
Le film est inspiré de faits réels, le massacre de Rechnitz en 1945 , en Autriche. Le héros est un personnage de fiction et l’histoire est construite comme un thriller historique.
Yoel, historien israélien et juif orthodoxe, enquête sur le massacre de 200 juifs à Lendsdorf en Autriche. La fosse où sont enterrés les hommes n’a toujours pas été retrouvée et les habitants du village projettent de bétonner la zone.
Yoel a quelques jours pour trouver des preuves et des témoins, il se heurte au silence et aux impasses. Lors de ses recherches, il découvre un témoignage troublant de sa propre mère.
Ce film minutieux met en lumière les difficultés du travail d’historien, lequel ne dispose que d’éléments épars, devant reconstituer des puzzles et trouver la vérité. Yoel se bat contre l’oubli qui gagne rapidement du terrain et la volonté d’étouffer les faits. Dans ce double combat, l’historien mène aussi une réflexion sur sa propre identité.
J’ai apprécié ce film sobre et austère, intéressant, au message nécessaire.
L'histoire du film prend racine dans un massacre qui a eu lieu en 1945 en Autriche (fictif mais inspiré par d'autres exactions nazies). Bien des années plus tard, un historien et chercheur israélien, juif orthodoxe, tente de retrouver la fosse commune où sont enterrées 200 victimes. Sujet austère s'il en est et Les témoins de Lendsdorf traite de cette quête avec minutie l'accompagnant d'un thème plus intime, celui de la judéité du personnage principal. Que le film soit d'une grande sécheresse de ton, cela peut s'entendre mais en revanche il est assez peu explicite sur les tenants et aboutissants de cette enquête douloureuse où les quelques survivants ou témoins de l'époque préfèrent l'oubli à la parole. Les témoins de Lendsdorf est un film sur le déni, sur la mémoire et surtout sur la recherche de la vérité, sentiment vécue jusqu'à l'obsession par l'historien qui y mêle de façon maladroite le passé de sa propre mère. Le film d'Amichai Greenberg est digne et pudique, cela est incontestable, mais un peu trop englué dans sa propre problématique au point de négliger de s'ouvrir un tant soit peu auprès de ses spectateurs.
Un film qui aborde un sujet délicat l’extermination des juifs. Durant la fin de guerre en mars 1945, les nazis auraient massacrés des pauvres victimes juifs sur cette commune. Cette dernière voudrait développer sa ville avec un projet d urbanisme. Le docteur fait son possible pour retarder ce projet et enfin retrouvée cette fosse commune. Il va faire de multiples recherches .. jusqu’à tomber sur des documents concernant sa propre famille. J’ai apprécié ce film qui accuse et démontre les sujets qui fâchent.
Véritable enquête policière, tournant au thriller, ce film d'une grande sensibilité offre une belle réflexion sur la mémoire, sur l'identité juive. L'acteur israélien Ori Pfeffer est vraiment très convaincant dans son rôle d'historien, juif orthodoxe, confronté à la réalité qui le touche personnellement remettant en cause ses convictions religieuses. Une leçon d'humanité.
Yoël, historien très religieux, joué magistralement par Ori Pfeffer, se bat pour la préservation de la mémoire de la Shoah. Il travaille à Yad Vashem et mène un combat juridique contre les autorités autrichiennes: continuer les fouilles d’un endroit où selon le témoignage de survivants, deux cents juifs ont été assassinés à la fin de la Seconde Guerre Mondiale et où les autorités autrichiennes envisagent de construire une route. Son crédo est la vérité. La vérité historique niée par les révisionnistes. Dans sa vie privé, Yoël vit replié sur lui-même avec sa mère. Divorcé, il est intransigeant avec son fils, qui prépare sa Bar Mitzvah et ne partage pas ses informations avec son assistant de recherches. Il veut garder le contrôle sur tout. Chez lui, il s’occupe de sa mère, très âgée, rescapée de la Shoah, murée dans le silence et qui refuse de lui raconter son passé. Mais l’histoire le fait basculer. L’histoire de sa famille se mêle à l’Histoire de son peuple lorsqu’il découvre qui il est. Le réalisateur filme de façon extraordinaire l’évolution du personnage. Nous assistons, étreints d’émotion à l’ouverture d’un homme au monde extérieur et cette transformation l’aidera à faire la paix avec son passé. Cette histoire nous met face à l’essence de ce que nous sommes. Comment transmettre la mémoire de la Shoah ? Qui doit-on considérer comme juif ? Faut-il transiger avec les faits passés lorsque le temps manque ? Qu’est-ce qui compte vraiment dans la religion ? Les détails de la pratique ou une vision globale du bien ? Amishai Greenberg, fils d’un rescapé de la Shoah, a puisé dans son histoire personnelle douloureuse pour raconter cette histoire poignante et mettre des mots là où il n’y avait chez lui que le silence. « Le testament » est un film essentiel qu’il faut avoir vu. Il a reçu le prix public du Festival du Cinéma Israélien de Paris.