Tromperie. Voilà un film qui ne passe pas inaperçu. L’histoire est celle de Claire, brillante pianiste professionnelle reconnue dans le monde entier. Claire est maintenue dans une forme d’assistanat par son mari qui pense et fait tout à sa place. De fait, elle est totalement dépendante tant dans sa vie professionnelle que dans sa vie privée et affective. Bref, elle est paumée Claire. Suite à un événement, Fred, le mari va vouloir être père à tout prix. Ce projet va à l’encontre du deal passé avec Claire. Il lui fait un enfant dans le dos. Il ne faut pas s’y tromper, c’est une comédie. Une comédie grinçante mais réellement drôle parce qu’absurde dans une bonne moitié du film. Le personnage joué à merveille par Jonathan Cohen est à la fois horripilant, ridicule, exaspérant … et humain quelque part. C’est là d’ailleurs le point de passage scabreux du film. Bien que Fred soit un salaud et bien qu’il agisse comme tel, la réalisatrice choisit de ne pas juger le personnage et de ne pas proposer un traitement à charge. Il en résulte un étrange sentiment de mal-être et de gêne. Donc en effet, ce n’est pas un film confortable. Visuellement, le format 4/3 étonne et met en valeur un cardage millimétré qui pourtant se donne un air de docu à l’arrache. Ainsi donc, on tient là une comédie qui ne plaira pas à tous, un peu poil à gratter qui fait du bien dans un paysage français trop souvent consensuel ou faussement provoc’. A coup sûr, un film qui ne laisse pas indifférent et que je ne suis pas certain moi-même d’avoir aimé …
Le synopsis avait l'air intéressant mais alors le film est tout l'inverse. Déjà j'ai beaucoup de mal à m'expliquer la stupidité et l'air ahuris des personnages face aux différentes situations quasi permanente. Les acteurs n'arrive pas à insuffler le moindre éléments comiques à ce scénario complètement invraisemblable, même si celui ci se voulait décalé et absurde. Rien ne fonctionne correctement, à oublier car vide d'intérêt.
Ce film est ni bon ni mauvais, il est intéressant. Parfois, il est perturbant, on se dit "nooonn", "ah si c'est ça" et parfois, on est mort de rire ! Il a le mérite de traiter de la grossesse avec un format et un ton particulier qui lui permet de mettre en lumière, de manière parfois crue (et ce qu'est la réalité au final), la place de la femme, de l'homme, de la famille spoiler: (les amis sont ici laissé de côté) et de l'équipe médical qui accompagne ce moment qui est soit disant intime alors que c'est tout l'inverse ! Et, le personnage de Marina est vraiment représentatif de tout cela car elle n'a rien décidé du tout et elle se faire sa place !
Je ne sais pas dans quel pays un accouchement se passe de la sorte mais en tout cas pas en France!!!!!! Vraiment n'importe quoi Déja film incohérent et qui finit par donner un mauvais aperçu de ce qu'est un accouchement pour les femmes, qui pour la plupart souffrent énormément (éh non on ne vous met pas une péridurale à ce stade là et ya de grandes chances pour que ce moment soit un peu moins douillet qu'on vous veut laisser croire)
Un film difficile à noter... Lors de la première partie du film, on rigole beaucoup mais plus il avance plus un malaise s'installe... La relation entre Fréd et Claire, qui faisait rire au début, met mal à l'aise par la suite... Cette histoire de grossesse non désirée peut paraître bizarre au début mais on comprend le message au fil du film... Et enfin un peu de réalisme autour de l'accouchement dans un film !!! Pour ceux qui l'ont déjà vécu, on retrouve cette ambiance : crainte, attente, doute... Finalement, un film qui vaut le détour, qui fait penser à un documentaire dans sa façon d'être filmé, avec ses deux supers acteurs et tout le casting qui gravite autour (on dirait de vrais professionnels, peut-être le sont ils vraiment !!!).
Claire (Marina Foïs) est une pianiste reconnue qui parcourt le monde pour donner des concerts, toujours accompagnée de Fred (Jonathan Cohen), son mari et homme à tout faire. Un jour Fred a une révélation : il veut un enfant, alors que Claire n’en veut pas. Il se débrouille donc pour qu’elle tombe enceinte. Il y a plusieurs volets dans le film. Bien sûr, l’humour est très présent (Jonathan Cohen est très drôle en futur papa poule se comportant comme s’il portait l’enfant de sa femme, les personnages secondaires sont très réalistes et donc vraiment hyper amusants dans leurs réactions et leur gestion de la situation improbable comme par exemple le personnel hospitalier ou la médiatrice qui touche le ventre de Claire à son grand désespoir, ou encore la mère de Fred avec sa déco et ses vêtements or / léopard). Bref, on rit franchement à plusieurs reprises car les situations sont très improbables et absurdes, dans un cadre qui reste très réaliste. Outre la première couche humoristique, le film soulève aussi de vraies questions sur le désir d’enfant, la place que cela peut prendre dans un couple qui fonctionne, la grossesse portée / subie par la mère avec ce que cela peut représenter en termes de sacrifice pour une carrière.
Quelle arnaque ! Loué avec mes filles de 10 ans ... ce film tout public comprend des scènes erotiques vulgaires (vulvaires) aussi impromptues qu’inattendues ! Ce film devrait être interdit aux moins de 13 ans ... Sans compter le format documentaire sur l’accouchement qui n’est pas digne d’un film réalisé pour le cinéma ... bref, à éviter absolument ...
Sacré vent de folie qui traverse cette comédie pour le moins surprenante! Un film qui a de quoi dérouter, difficile à appréhender dans sa volonté de bousculer le spectateur sur un sujet délicat! Un équilibre fragile entre comédie potache franchouillarde et dramédie d'auteur totalement décalée, mêlant improvisations et acteurs non-professionnels et dialogues ciselés, c'est un magma très vivant, vivifiant... mais aussi quelque peu épuisant! Avec un Jonathan Cohen en totale roue libre et une Marina Foïs aussi larguée que le spectateur, c'est une comédie (trop) originale à voir les yeux écarquillés!
Une comédie féministe et naturaliste sur le désir d'enfant et la grossesse. J'ai failli prématurément avorter Enorme tant je n'ai pas été emballé par l'entame. Nos héros sont une fois encore bourgeois : Madame est pianiste à l'internationale et Monsieur son assistant personnel. Le sexe "fantaisie et impromptu" est utilisé comme instrument de détente. Les deux personnages sont ultra caricaturaux chacun dans leur genre, les gags ne le sont pas moins et je pas cru aux rires de notre déprimée chronique face aux blagues et mimiques de son amoureux. Si l'humour est faible c'est parce que la réalisatrice cherche d'abord à développer un message politique féministe. Donc je n'ai pas découvert les dents : voir Jonathan Cohen sur le lit exhiber son nouveau caleçon est percutant dans la façon dont on fracasse les stéréotypes genrés mais non ce n'est pas drôle. Heureusement je me suis laissé embarqué dans ce film très étrangement construit : une comédie d'abord, très lourde donc, à laquelle succède 30min quasi documentaire sur une femme "en travail". Un mot sur ce qu'implique cette proposition innovante : comme d’habitude je n’avais pas vu la bande-annonce ce qui m’extirpait du contrat tacite entre production et spectateurs : "la b-a reflète l'histoire et le style de mon film, si elle vous botte, claquez 8€ pour le voir". Ici il y a clairement tromperie et je comprend les faibles notes spectateurs. Pire, j'ai peur que la démarche ne soit pas que mercantile car je vois très bien les auteurs assumer ce mensonge car se sentant investi d'un devoir artistique à montrer cette oeuvre féministe à des prolos naïfs juste venus pour se détendre. Par chance le prolo que je suis était aussi concerné par ce final, mais je peux comprendre que autres se soient sentis trahis ou arnaqués.
Mais c'est dommage car ce film a plein de vrai à dire et sa construction permet d'adresser un double message féministe. Le plus classique d’abord en renversant les rôles matrimoniaux et patrimoniaux pour en pointer les absurdités (le nouveau caleçon). La réalisatrice réassigne les rôles et ce faisant nous fait prendre conscience qu'ils ne sont que des constructions sociales, que tout cela n’a rien de "naturel". Même si on en voit les limites : certes l'assistant de l'artiste est sa bonne à tout faire mais paradoxalement c'est lui qui gère sa vie et fait ses choix de carrière.
Enorme est également féministe à un second niveau, plus intéressant et radicale : par son opération de vérité. La grossesse peut être une période affreuse synonyme de privation qui déforme le corps. Letourneur montre bien la médicalisation du processus, l'austérité d'un hôpital : on est plus proche d'un patient malade que "d'En cloque, mode d'emploi". Même l'enchainement des sages femmes qui se relaie comme sur une chaine de montage dit des choses qu'on voit peu à l'écran. J'ai rarement vu une grossesse avec autant de vérité, de cruauté. Et même lorsque le fantastique s'invite il y a du vrai dans le ressenti de ce ventre, énorme. Le naturel de l'œuvre (et donc son impact) est renforcé par les choix de réalisation : la plupart des acteurs jouent leur propre rôle et tous ne sont pas des canons de beauté : j'aime ça. Je découvre aussi un Jonathan Cohen assez énorme, le succès du film lui doit beaucoup. Et puis il y a Marina Fois. Comme Charlotte Gainsbourg elle récite à nouveau le seul rôle de sa carrière, la femme blafarde, épuisée, étirée, anorexique. Je ne suis pas fan mais il faut bien avouer qu'elle délivre une scène d'une rare intensité lorsqu'elle se réapproprie son corps. Une idée interessante développé par FB est que le film sous entend que le besoin d'enfant n'est pas qu'un besoin biologique mais également un besoin social destiné à compenser l'absence de carrière professionnelle et/ou artistique. De fait les postes managériaux sont principalement occupés par des hommes et les plus grands artistes encore aujourd'hui sont masculins. Je n'ai pas bien compris le choix de cadrer les derniers instants sur les visages des musiciens d'autant que pour en voir de temps en temps, rares sont ceux si fascinés et absorbés par les solos.
Une comédie française "originale" (trop?!), traitée façon un documentaire, abordant des thèmes intéressants comme le déni de grossesse, la place du père.... mais qui permet surtout à Jonathan Cohen de montrer l'étendue de son pouvoir comique, même s'il en fait trop, éclipsant par la même occasion Marina Foïs. Malheureusement, l'ensemble est trop souvent confus, voir sans grand intérêt... Si quelques sourires ne sont pas à exclure, l'ennui sera certainement de mise. Enorme râté en quelque sorte...
Un film qui met surtout en avant la grossesse et la parentalité du côté masculin, ce qui est rarement abordé de façon aussi réelle. On se rend compte de l'ultra médicalisation des suivis de grossesse et des accouchements en France. Pas vraiment drôle et plus souvent dramatique, il vaut le coup d'œil pour son point de vue différent.
Surprenant ! Une inversion des rôles, un retour dans les années 90... Un film déroutant. La plongé au cœur de la grossesse est renversante malgré un essoufflement sur la fin. Quelques scènes hilarantes, de quoi redonner le sourire le temps d’une soirée.
Passez votre chemin, zappez vous aurez gagner 1h40. Comment abuser d une femme, aussi égoïste et ignoble soit elle, peut être drole? Avec la couvade grotesque c est un affligeant raté.