Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Michael78420
46 abonnés
1 459 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 2 août 2022
Voilà un film qui ne laisse pas indifférent. Traitant du désir d'enfant chez l'homme, alors qu'à l'évidence il n'est pas décisionnaire, et aussi du déni de grossesse chez la femme, surtout lorsqu'elle a fait le choix de se consacrer à 100% à son travail. Frédéric (Jonathan Cohen) adopte dès le départ des attitudes classiquement féminines, s'occupant de tout à la maison, détendant sa chérie quand elle en a envie. Tandis que Claire (Marina Foïs) est absorbée par son métier, déléguant toutes les tâches ménagères à son chéri. Les deux acteurs sont excellents dans leurs rôles respectifs. Marina Fois est d'une rare intensité émotionnelle par une simple attitude, un regard, en silence. Le bébé devient de plus en plus envahissant au fil du film, comme dans la vie. Certaines scènes peuvent choquer un public qui préfère ignorer la réalité de la maternité et de l'accouchement avec son armée de sages-femmes dans des salles suréquipées. Un parti pris démonstratif qui pourra déranger, à la limite du documentaire. Une mise en scène et un scénario qui donne envie d'aller au bout, sans jamais tomber dans l'ennui.
La première partie, complétement loufoque, met en scène un Jonathan Cohen comme on l'aime (si on l'aime) et Marina Fois suit bien la danse. En deuxième partie, l'intervention de vrais soignant place le film entre absurde et ultra-réalisme. L'idée d'inverser les rôles homme - femme pendant la grossesse est bien traité avec humour et intelligence.
Encore un film raté pour Sophie Letourneur ! Aucune unité dans la mise en scène qui alterne des scènes extravagantes (le ventre qui grossit d'un seul coup de façon démesurée n'en est que le pire exemple), et de longues scènes documentaires d'accouchement. Que voulait donc nous montrer la réalisatrice ? Mystère !
4 693 abonnés
18 103 critiques
Suivre son activité
1,5
Publiée le 6 janvier 2021
La première demi-heure d'Énorme est bonne surtout le montage qui est net après cela le film devient plus typiquement français pendant la grossesse avec par-dessus tous le personnage du père burlesque qui veut tellement un bébé. Cela aurait pu être un très bon film mais les clichés sur la grossesse deviennent trop lourds et cette histoire est bien trop longue...
Ce film, réalisé par Sophie Letourneur et sorti en 2020 est une très grosse (sans mauvais jeu de mots) surprise ! En effet, j'attendais de ce film une énième comédie potache française oubliable, surtout avec les mauvaises notes générales qu'elle se trimballe. Mais je suis tombé sur un film qui est en réalité bien plus complexe que ça dans ce qu'il présente au spectateur ! En parlant d'eux, il y a ceux qui s'insurgent du sujet puis d'autres qui trouvent que le film n'est pas assez comique. Et c'est une raison tout à fait valable puisque le film est vendu comme une comédie française un peu basique, la comédie de l'été qu'on oublie rapidement. Mais en réalité, le film est une comédie et un drame ou plutôt ni l'un, ni l'autre. Nous suivons ici une joueuse de piano et son mari dont ce dernier veut absolument avoir un enfant. Il va alors remplacer la pilule de sa femme par une sucrette pour lui faire un enfant "dans le dos". Sujet assez grave donc, surtout qu'il est traité sur un ton assez léger, du moins en apparence. C'est un ton qui peut être léger mais qui n'enlève rien à la gravité et l'importance du sujet. Le film est avant tout une satire de notre société, satire dans laquelle le rôle de l'homme et de la femme (telle que la société les construits du moins) est inversée. C'est-à-dire que nous avons une femme qui ne sait rien faire sans son mari car c'est ce dernier qui s'occupe de tout, étant même "homme au foyer". C'est également lui qui "soulage" sa femme lorsque cette dernière est stressée. C'est donc lui qui est dans une position de soumission constante (et qui "piquera" même le rôle de femme enceinte à sa femme), dépendant des humeurs de sa femme mais en même temps, régissant complètement sa vie, ce qui confère au film, déjà dès le début, cet espèce de petit côté malsain. Et c'est un côté malsain qui va s'accentuer de plus en plus puisque la femme va complètement perdre le contrôle de son corps et de sa personnalité, mais le tout traité avec un humour très acerbe, ce qui peut en dérouter plus d'un. Mais on a ainsi le droit à des répliques très drôles, des situations souvent complètement absurdes et bien-sûr un humour grinçant qui fait bien plus réfléchir qu'il n'irrite. Concernant les acteurs, nous retiendrons surtout Jonathan Cohen et Marina Foïs qui sont tout bonnement excellents ! "Énorme" est donc un très bon film qui s'écarte des comédies française populaires auxquelles nous sommes habitués.
" Enorme " est une comédie qui m'a laissé un avis mitigé . En effet en dépit des intentions louables de la réalisatrice, d'un sujet intéressant au départ ( une grossesse non désirée ), la présence de Marina Fois et quelques bons moments (la scène de l'accouchement) qui sauvent en partie le film celui s’avère dans l'ensemble plutôt raté , la faute à un humour assez lourd , Jonathan Cohen en fait des tonnes et passe à coté de son sujet et je n'ai pas trop compris le ton du film qui navigue entre humour et gravité sans conviction. Une déception.
Un film qui a le don d'aiguiser la curiosité, mais qui n'a pas la particularité de pouvoir bien représenter le sujet. La réalisatrice nous perd dans ce meli-melo de film qui ne fait ni rire, ni émeut... On en ressort troublé et pas vraiment fasciné
Un mot pour résumer mon sentiment après ce film: perplexité. Je m'attendais plutôt à une comédie un peu lourdingue vu l'affiche et le titre (ce qu'elle n'est pas vraiment), mais au final je n'ai pas l'impression d'avoir vu une comédie. Il y a certes quelques traits d'humour absurde, un déphasage entre les personnages qui pourrait être intéressant, mais en même temps le propos du film est tellement ambigu et se mâtine de sérieux au fur et à mesure de la progression de l'histoire, qu'on en retire une profonde amertume, comme la sensation d'une histoire pas finie, à force de balancer entre grotesque et drame.
Monsieur met Madame en cloque à son insu. Drôle avec une note d’absurdité durant une bonne heure, « Énorme » se transforme quasiment en un documentaire au moment de la phase d’accouchement. Cela donne une comédie douce-amère singulière, déséquilibré et bourrée de clichés qui affecte même le jeu des comédiens. Jonathan Cohen en fait trop et Marina Fois que le strict minimum.
Aussi bien sur le fond que sur la forme, ce film fait preuve d'une grande originalité. Cette histoire pas banale nous interroge sur la construction du genre et du désir d'enfant tandis que le format carré apporte une intimité et une intemporalité au propos.
On avait eu droit à un avant-goût du couple dans Papa ou Maman 2, Marina Foïs & Jonathan Cohen se retrouvent pour connaître les “ joies “ de la parentalité. Dans un premier temps, on s’amuse à voir évoluer ce futur papa s’appropriant totalement cette grossesse. Par la suite, la réalisatrice Sophie Letourneur réussit à nous surprendre en nous conduisant dans des directions parfois inattendues. Il y a de la comédie burlesque où viennent s’insérer des accents fantaisistes comme ce ventre gonflé avant d’adopter un ton plus dramatique. Ce moment où Claire explose ne supportant plus d’être touchée marque une rupture et cela se confirme avec cette scène d’accouchement d’une intensité rare. Énorme prouve qu’il a autre chose dans le ventre qu’une comédie classique !
Une comédie dans laquelle Marina Foïs et Jonathan Cohen sont mari et femme : Claire est accaparée par son art : le piano. C’est une virtuose. Elle n’a que ça à penser. Tout le reste repose sur son mari Frédéric jusqu’à lui confier la pilule. Ce postulat est déjà énorme mais c’est une comédie. Claire et Frédéric ont signé un pacte : vivre sans enfant. En effet, leur mode de vie ne leur permet pas de s’embarrasser d’un enfant. Jusqu’au jour où le serment est brisé. Que le serment soit brisé, cela peut s’entendre, alors une nouvelle discussion s’impose. Or Sophie Letourneur décide de s’en passer par le truchement de Frédéric. « Enorme » est une comédie grinçante qui pose question : Frédéric peut-il, au nom de l’amour, disposer du corps de Claire ? Peut-il lui faire un enfant dans le dos pour être plus trivial ? Je ne parle pas d’un viol même si certaines féministes pourraient le revendiquer ; je parle d’une trahison, une trahison de l’ordre de l’irréparable. Evidemment, Claire ne comprend pas ce qui lui arrive : enceinte ! Evidemment, elle est dans le déni. C’est tout a fait crédible. Si elle est dans le déni c’est parce qu’elle est à mille lieux d’un coup tordu de son mari. A partir du moment où elle l’apprend, son ventre prend du volume exagérément. Là encore, il ne faut pas oublier que c’est une comédie. Enormité de la situation, énormité de la révélation, énormité de la trahison. Cependant, Sophie Letourneur ne tient pas à punir davantage Frédéric ; il sera provisoirement mis à distance par Claire. Que n’aurait-on pas dit si cela avait été réalisé par un homme ! « Enorme » est une comédie politiquement incorrecte et ça fait du bien. Une comédie qui se meut dans les dernières minutes en documentaire sur un accouchement. La façon dont s’exprimaient la sage-femme et le personnel hospitalier m’interrogeait. Et pour cause, la réalisatrice nous gratifie d’un vrai accouchement. Le champ contre champ, très habilement fait, alterne entre la fiction et le document. D’autres personnages du monde réel liés à la maternité ponctuent le récit. Cela dit, si le film reste sympathique, s’il peut interroger, il n’est pas toujours bien rythmé.
Comédie hyper particulière et clairement pas un film à regarder avec des enfants, très nombreuses scènes de nus et références sexuelles. Un film concept avec un duo Cohen (narcissique) / Fois (dépressive) qui match impeccablement. Le format 4/3 donne une vraie personnalité au film même si il n'en avait pas vraiment besoin, et on retrouve de nombreux effets et clins d'œil au cinéma des années 80. Franchement une comédie drôle mais au message pas très bien construit, surtout en 2020, avec ce personnage qui dupe sa femme et lui "interdit" l'avortement. S'en suit 1 heure qui ne joue que sur une seule corde,spoiler: celle de l'inversement des rôles , avec un rythme lent qui semble interminable. Très drôle dans ses 40 premières minutes, puis très moyen dans ses 40 suivantes