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moket
539 abonnés
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3,0
Publiée le 26 juin 2021
Une comédie hybride un peu déroutante, à la fois fiction et documentaire, qui égratigne au passage la maternité en tant que quête ultime. Les personnages sont un peu extrêmes et les acteurs jusqu'au boutistes, mais c'est justement cet excès qui est drôle, même si c'est franchement lunaire par moments.
Me voilà plantée au milieu du gué avec le film énorme ! Pas mauvais car idée scénaristique très sociétale : une musicienne internationalement reconnue et son mari imprésario ne veulent pas d'enfant. Et bingo ! la grossesse est là et l'enfant grandi en elle mais en lui aussi ! Comment je passe du non pas d'enfant à je vais avoir un enfant ? Bah...le film n'apporte pas de vraie réponse (et ce n'est peut-être pas sa vocation) mais en plus l'histoire est finalement très téléphonée avec des dialogues à la Friends comprenez des dialogues où on cherche le bon à chaque mot si bien que cela soule car ce n'est pas nécessairement bien trouvé ! Jonathan Cohen qui a un vrai talent comique est bien fade. Je ne m'étalerai pas sur Marina Foïs, je ne comprends l'engouement autour de cette actrice, sur-estimée à mon sens (ah ouais...mais elle a des réparties gauche bobo qui plaît à aux bobos parisiens et d'ailleurs d'ailleurs). Maintenant tout n'est pas à jeter. On a rarement filmé et raconté l'accouchement de cette façon au cinéma. Mais ce n'est pas suffisant pour faire une bonne comédie.
Une comédie féministe et naturaliste sur le désir d'enfant et la grossesse. J'ai failli prématurément avorter Enorme tant je n'ai pas été emballé par l'entame. Nos héros sont une fois encore bourgeois : Madame est pianiste à l'internationale et Monsieur son assistant personnel. Le sexe "fantaisie et impromptu" est utilisé comme instrument de détente. Les deux personnages sont ultra caricaturaux chacun dans leur genre, les gags ne le sont pas moins et je pas cru aux rires de notre déprimée chronique face aux blagues et mimiques de son amoureux. Si l'humour est faible c'est parce que la réalisatrice cherche d'abord à développer un message politique féministe. Donc je n'ai pas découvert les dents : voir Jonathan Cohen sur le lit exhiber son nouveau caleçon est percutant dans la façon dont on fracasse les stéréotypes genrés mais non ce n'est pas drôle. Heureusement je me suis laissé embarqué dans ce film très étrangement construit : une comédie d'abord, très lourde donc, à laquelle succède 30min quasi documentaire sur une femme "en travail". Un mot sur ce qu'implique cette proposition innovante : comme d’habitude je n’avais pas vu la bande-annonce ce qui m’extirpait du contrat tacite entre production et spectateurs : "la b-a reflète l'histoire et le style de mon film, si elle vous botte, claquez 8€ pour le voir". Ici il y a clairement tromperie et je comprend les faibles notes spectateurs. Pire, j'ai peur que la démarche ne soit pas que mercantile car je vois très bien les auteurs assumer ce mensonge car se sentant investi d'un devoir artistique à montrer cette oeuvre féministe à des prolos naïfs juste venus pour se détendre. Par chance le prolo que je suis était aussi concerné par ce final, mais je peux comprendre que autres se soient sentis trahis ou arnaqués.
Mais c'est dommage car ce film a plein de vrai à dire et sa construction permet d'adresser un double message féministe. Le plus classique d’abord en renversant les rôles matrimoniaux et patrimoniaux pour en pointer les absurdités (le nouveau caleçon). La réalisatrice réassigne les rôles et ce faisant nous fait prendre conscience qu'ils ne sont que des constructions sociales, que tout cela n’a rien de "naturel". Même si on en voit les limites : certes l'assistant de l'artiste est sa bonne à tout faire mais paradoxalement c'est lui qui gère sa vie et fait ses choix de carrière.
Enorme est également féministe à un second niveau, plus intéressant et radicale : par son opération de vérité. La grossesse peut être une période affreuse synonyme de privation qui déforme le corps. Letourneur montre bien la médicalisation du processus, l'austérité d'un hôpital : on est plus proche d'un patient malade que "d'En cloque, mode d'emploi". Même l'enchainement des sages femmes qui se relaie comme sur une chaine de montage dit des choses qu'on voit peu à l'écran. J'ai rarement vu une grossesse avec autant de vérité, de cruauté. Et même lorsque le fantastique s'invite il y a du vrai dans le ressenti de ce ventre, énorme. Le naturel de l'œuvre (et donc son impact) est renforcé par les choix de réalisation : la plupart des acteurs jouent leur propre rôle et tous ne sont pas des canons de beauté : j'aime ça. Je découvre aussi un Jonathan Cohen assez énorme, le succès du film lui doit beaucoup. Et puis il y a Marina Fois. Comme Charlotte Gainsbourg elle récite à nouveau le seul rôle de sa carrière, la femme blafarde, épuisée, étirée, anorexique. Je ne suis pas fan mais il faut bien avouer qu'elle délivre une scène d'une rare intensité lorsqu'elle se réapproprie son corps. Une idée interessante développé par FB est que le film sous entend que le besoin d'enfant n'est pas qu'un besoin biologique mais également un besoin social destiné à compenser l'absence de carrière professionnelle et/ou artistique. De fait les postes managériaux sont principalement occupés par des hommes et les plus grands artistes encore aujourd'hui sont masculins. Je n'ai pas bien compris le choix de cadrer les derniers instants sur les visages des musiciens d'autant que pour en voir de temps en temps, rares sont ceux si fascinés et absorbés par les solos.
L'intérêt de cette farce est d'avoir choisi le traitement quasi documentaire pour raconter cette histoire au thème archi rabattu de la comédie sur la grossesse. Marina Fois s'en sort très bien en femme quasi autiste au depend de son mari qui lui prend toute la place. C'est pas toujours très marrant mais ça reste plaisant.
Énorme est bien plus qu’une comédie volontiers auteuriste ; Sophie Letourneur signe ici une comédie grinçante sur le corps d’une femme donnée en pâture au bon désir de toute une société consentante.
Je me suis demandé si je devais sortir réclamer quand le film a démarré en format carré - donc plus petit qu'à l'habitude !! C'était voulu.... pourquoi pas. Marina Foïs assez surprenante dans un rôle assez attentiste, peu habituel encore, et laissant la part belle à Jonathan Cohen, qui est bien plus impliqué, en est même pénible, car sans doute moins intéressé par le côté documentaire qui peut plaire.Je trouve qu'il en fait tout de même trop, outre le coté loufoque des scènes, aussi de la plastique sarcastique de Claire (MF), et que c'est envahissant. Bien entendu quelques bons moments quand ils ne sont pas "trop lourds" - ce qui est rare ! Une comédie qui me laisse un goût d'inachevé, qui aurait mérité une mise en scène plus joyeuse et dynamique !! **
Loin d'une grosse potacherie au détriment des femmes comme pourrait le laisser suggérer certaines polémiques, il s'agit d'une comédie douce amère très réussie. Le ton y est finalement plutôt grave et la réalisatrice traite parfaitement tous ses sujets: désir de paternité , non respect du désir des femmes, violence potentiellement ressentie par les femmes pendant la grossesse mais aussi soin et professionnalisme des équipes d'obstétrique. Un film doux amer à voir.
Porté par un Jonathan Cohen absolument énorme et une Marina Foïs plus discrète (!) mais tout aussi géniale, cette comédie ultra-rythmée bénéficie d’une mise en scène un brin foutraque mais qui fourmille de trouvailles. On rit énormément dès les premières minutes, et on redouble de rire devant l’enchaînement vitesse grand V des situations plus délirantes les unes que les autres. Son incursion inopinée dans le semi-documentaire – beaucoup de comédiens sont des non-professionnels spoiler: et la séquence de l’accouchement, impressionnante, n’est pas fictionnelle – est surprenante mais ne nuit pas pour autant à l’équilibre du film. Seul bémol : Sophie Letourneur ne sait pas comment finir son film, qui perd clairement de sa force scénaristique dans les dernières minutes. Vraiment très drôle !
La mise en scène est excellente et singulière, le rythme parfait, les acteurs impeccables, le récit drôle et passionnant et l'ensemble remarquablement abouti.
Film déjanté avec de bonnes scènes d'humour et aussi d'émotion. Le rythme est assez lent mais on comprend pourquoi. Marina Foïs joue magnifiquement bien avec une scène d'émotion particulièrement forte. Quant à Jonathan Cohen, il est excellent en futur père/mère primipare. Le reste du casting est composé d'inconnus, des non professionnels, ce qui donne au film un côté authentique très fort.
mais c'est nul ce film plus que nul, très déçue j'aime bien Marina Fois et la franchement c'est a éviter! comédie déjantée on ne rit pas, on sourit et encore !!!!!! je pourrai en dire long mais je vais m'arrêter là!!!
Le film est vraiment nul ! Je suis pourtant très bon public mais là il ne faut pas abuser ! Ennui total du début à la fin ! Les seuls moments un peu drôles sont dans la bande annonce, ne vous attendez pas à rire si vous voulez voir ce film. Un début long, des scènes interminables pour ne rien dire et qui ne font pas avancer l'histoire. Dégoûtée d'avoir payé pour voir ça.
Très déçu par cette comédie, même si Marina Fois et Jonathan Cohen sont très bons, on a l'impression qu'il n'y avait pas de budget pour financer autre chose qu'eux : des seconds rôles qui hésitent dans leurs dialogues et/ou qui ne sont pas naturels du tout, qui attendent à côté pour énoncer leur dialogue sans être étonnés par la situation pourtant absurde, des raccords ou des zooms donnant une impression d'amateurisme et au final même si on sourit souvent, très peu de scènes vraiment hilarantes. Le sujet demeure toutefois intéressant et original
Vraiment très plaisant, dans le fond comme dans la forme. Enorme accouche d'un film très intelligent du point de vue du scénario. Le couple Jonathan Coen & Marine Foïs, très beaux et très touchants. Boulevardducinema.com