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Un visiteur
1,0
Publiée le 20 mai 2020
Bonjour amis cinéphiles
Croyiez moi n’hésitez pas : ne regardez pas ce film, vous allez être sur votre faim et vous allez sans cesse attendre qu’il se passe quelque chose qui n’arrivera jamais Le réalisateur s’embourbe dans un scénario qui rime à rien
Alors certes oui l'ensemble du cahier des charges du film psychologique "d'horreur" moderne est respecté: sons stridents, musique étrange, coup d'archet nerveux, longs plans fixes évoquant des natures mortes et intrigue déroutante etc, mais c'est vraiment tout ce que le film propose et j'imagine que cela a suffit aux réalisatrices pour penser que leur film était une puissante oeuvre d'art, car tout cela ne manque évidemment pas de prétention, comme les Hereditary et mise à mort du cerf sacré en leur temps. L'ennui c'est que le scénario ne tient tout simplement pas débout, et poussé par l'agacement je dirais même que l'histoire est débile, tout simplement, complètement invraisemblable, les incohérences sont faciles à lister...une personne au passif psychotique tu lui confies un flingue, et la charge de 2 gosses dans un chalet au beau milieu de nulle part, normal: parce que le papa doit aller bosser il laisse tout ce petit monde en plan (alors qu'il est même pas obligé), normal... et les gosses décident de jouer à cette personne un tour complètement wtf notamment en faisant disparaitre ses médicaments alors qu'ils la savent instable, nooooormal... complètement débile. Et le film n'existe que grâce à ce récit capillotracté médiocre, on sent bien la réa en avait rien à foutre de l'histoire mais tenait surtout à pondre un film qui accumulerait, telles des casseroles, toutes les caractéristiques prétentieuses de "l'horreur moderne". C'est en fait un drame psychologique très convenu, bien trop long, mal mis en scène, mal raconté et bouffi de prétention. Perte de temps pure et simple.
Un grand film - sans doute un peu trop subtil - sur l'impossibilité pour les humains d'être ensemble autrement que dans une commune soumission à un dieu...
Richard souhaite que ses enfants apprennent à faire plus ample connaissance avec sa nouvelle compagne et décide d'emmener tout le monde à la montagne pour passer les fêtes de fin d'année en famille. Alors qu'il doit s'absenter quelques jours pour le travail, les enfants sont forcés de rester seuls avec leur belle-mère au passé trouble. "The Lodge" est un drame horrifique et psychologique qui m'a agréablement surpris. Je n'avais pas été emballé plus que ça par "Goodnight Mommy", le précédent long-métrage de Severin Fiala et Veronika Franz et je suis content de voir que je n'aurais pas à reprocher les mêmes choses à ce film. Leur premier film était prévisible et manquait de sensations fortes. "The Lodge" garde cette base du drame familial, mais est bien plus efficace en plus d'être surprenant. Le scénario est vraiment bien ficelé et réserve quelques surprises grâce à des fausses pistes bien utilisées. Pour l'histoire, c'est donc beaucoup mieux par contre le film aurait pu être un peu plus effrayant. L'ambiance est pas mal et surtout constante, mais il n'y a rien de vraiment angoissant alors qu'il y a tout pour. Sans être aussi glauque et en étant plus focalisé sur le huis clos, le film m'a un peu fait penser à "Hereditary" puisque cela parle également spoiler: du deuil et d'une secte. S'il ne s'agit pas d'un grand film d'horreur, "The Lodge" est un bon film se déroulant à huis clos avec une superbe Riley Keough et un dénouement vraiment réussi et surprenant.
Le duo de réalisateurs à l’origine de ce thriller avait déjà fait ses armes dans le même genre avec le remarqué mais relativement remarquable « Goodnight Mommy » il y a cinq ans. On retrouve le même type d’atmosphère inquiétante et anxiogène dans « The Lodge », une atmosphère particulièrement soignée et esthétiquement très réussie, notamment par ce contexte d’isolement dans un vieux chalet cerné par la neige. Cependant, rien d’extraordinaire ici puisque sur la forme on retrouve beaucoup ce qui fait actuellement le succès de la nouvelle mouvance horrifique du cinéma indépendant américain. On pense notamment aux films de Robert Eggers et surtout Ari Ester et ses fantastiques « Midsommar » et « Hérédité ». C’est d’ailleurs ce dernier qui revient souvent à l’esprit ici que ce soit dans la manière de filmer, celle de prendre son temps pour instaurer un climat délétère et celle de conclure de manière nihiliste au possible. Donc, pour le côté innovant, c’est raté même si la promesse artistique est ici tenue. Attention cependant à ce que ce modus operandi ne fasse pas trop d’émules au risque de lasser et de virer au plagiat si elle se perpétue.
« The Lodge » est vendu comme un film d’horreur et les deux tiers du film laissent planer le doute sur l’intervention possible du fantastique. Mais peu importe l’interprétation que l’on en fera, on est dans un thriller psychologique dont l’angoisse prédomine sur une quelconque apparition horrifique d’origine fantastique. Le stress est palpable durant tout le film et le scénario entretient de manière probante le doute jusque à la fin mais il n’y a pas de réels sursauts. Quant aux rebondissements permettant de comprendre le fin mot de l’histoire, ils sont plausibles et bien amenés. Il n’y a donc rien à redire sur l’esthétique léchée du long-métrage tout comme sur l’histoire qu’il propose. C’est maîtrisé de bout en bout mais cela n’empêche pas que tout cela nous apparaît quelque peu trop calculé comme si les cinéastes/scénaristes étaient bien trop sûrs de leur petit effet sur le spectateur. A tel point que cela vire même à la prétention, un sentiment de prétention préjudiciable à l’appréciation de « The Lodge » surtout si l’on garde en tête que ce type de films a déjà été fait et en bien mieux (avec « Hérédité » donc).
Le film contient son lot de séquences assez radicales et marquantes qui imprègnent l’esprit comme l’ouverture et son suicide choc. On pense également à la conclusion qui fait froid dans le dos en ramenant les dérives sectaires au centre du sujet. Par ce biais, on pense aussi fortement au méconnu « The Invitation » de Karyn Kusama. Mais comme le duo de cinéastes a tendance à trop se regarder filmer et qu’il opte pour un rythme trop lancinant qui empêche le spectateur de s’investir complètement dans ce mystère paranoïaque. On trouve intéressant en revanche de prendre la point de vue des enfants dans la première moitié puis celui de la belle-mère dans la seconde, mais ce n’est pas toujours exploité au mieux. En résulte un film intrigant, plutôt bien ficelé, beau à regarder et sombre au possible mais qui pêche par sa prétention et plie sous le poids de références trop évidentes et récentes.
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