Le film était vendu comme un polar sombre, nerveux, hard boiled, qui voit une vieille inspectrice de police, rongé par l'alcool et la culpabilité, voir ses vieux démons revenir en premier plan après la mort d'un ancien criminel qu'elle connaît.
Le film est bien éloigné de sa bande-annonce : le rythme est aux abonnés absents, l'ensemble du film se traîne, avance par a-coups.
La réalisatrice passe son temps à nous dresser le portrait d'une femme-flic dévorée par ses erreurs passées, par ses remords, mais à aucun moment, le spectateur ne comprends cette douleur, ce mal de vivre. Malgré ses 2 heures, on n'arrive jamais à comprendre la psychologie de ses protagonistes, leur leitmotiv, le déclic qui génère le passage à l'acte.
Au final, l'histoire du film se résume en d'innombrables allers-retours, et des gros plans sur le visage écorché de Nicole Kidman, pour finir sur un twist final qui rend le propos du film inutile.
Alors oui, il y de belles lumières, une belle photographie, de bons maquillages, mais il manque au film un véritable concept, sans compter que tout le long-métrage rappelle en permanence les deux saisons de True Detective, et le travail d'écriture de Karyn Kusuma n'arrive pas à la cheville de son confrère Nic Pizzolatto...
Film pensé par les producteurs pour les Oscars, il ne sera même pas nominé et finira bredouille. Un certain gâchis de temps et d'argent.