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Pauline R.
7 abonnés
79 critiques
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3,5
Publiée le 5 novembre 2019
Un film sympa, un bon moment de divertissement, une chouette carte postale de New York malgré la pluie. On est entre facilement dans l'histoire, que l'on suit avec plaisir. Timothée Chalamet est excellent dans son rôle de dandy des temps modernes, complètement décalé et au charme désuet. Manque de chance, Elle Fanning finit par être très agaçante dans son rôle de jeune fille candide et écervelée… Selena Gomez ne convient par ailleurs pas tellement au personnage qu'elle incarne, mais soit. Les ficelles restent grosses, très clichées. La scène de la révélation sur le passé de la mère est quant à elle complètement grotesque et je n'y ai pas du tout adhéré. Cela manque de profondeur mais reste un film très agréable !
Sans mauvais jeu de mots le dernier film de Woody Allen prend l'eau. Je ne suis pas de l'avis de beaucoup de critiques professionnels qui s'extasie sur ce dernier opus d'un cinéaste que j'ai adoré dans ma jeunesse pour son ironie son sens de l'autocritique et sa poésie urbaine comme dans "Manhattan". Ici malgré les références jazzy aux années cinquante aucun de ces ingrédients réapparaissent. Je trouve le scénario faible, les personnages cantonnés dans leur égo et dans des aventures bidons et stéréotypés, peu d'inventivité, de surprise, d'étrangeté, beaucoup trop de poncifs. C'est plat, creux comme un champagne sans bulle, même pas un joli plan de New-York qu'il avait jadis sublimé. L'âge, peut-être, mais quand on voit le dernier Bellochio qui est aussi âgé, j'en doute. Non le talent qui se ressasse perd peu de son intérêt et de son efficacité, répété le même style de film avec x références culturelles, à part faire jouir les bobos, cela que peu d'effet et d'intérêt. Et quant au jeu des acteurs, Elle Fanning a un jeu insipide, exagéré et sans âme et le clône du maître Thimothée Chalamet porte un costume trop étriqué pour lui. Décevant donc pour ma part, le marivaudage et la légèreté peuvent parfois toucher à la grâce, pour moi ce jour de pluie est plutôt synonyme d'ennui.
Woody Allen est enfin de retour au cinéma, malgré certaines personnes qui auraient clairement envie de le bannir. Et cela tombe bien, car il a encore beaucoup de choses à proposer et nous aurions tort de nous en priver pour des raisons plus que bancales. Même si certains comédiens ayant participé à ce film s'en sont désolidarisés (alors qu'ils y livrent des prestations convaincants), il n'est pas interdit de le voir et encore moins de l'apprécier.
C'est l'histoire de Gatsby, un jeune étudiant un peu torturé, interprété par un fantastique Timothée Chalamet. Il programme un week-end à New-York avec sa petite amie, Ashleigh, interprétée par une délicieuse Elle Fanning. Le temps pour elle de réaliser l'interview d'un fameux réalisateur un peu taciturne, puis de suivre Gatsby dans des clubs de jazz, des musées, ou tout simplement marcher sous la bruine new-yorkaise qu'il affectionne tant. Mais rien ne va se passer comme prévu !
Au début, tout semble parfait et idyllique entre eux. Leur vie sur le campus de Yardley, leur amour, leur jeunesse, leur beauté. La photographie dépeint un monde onirique avec des teintes très vives, presque saturées, et des couleurs automnales accentuées, qui dépeignent un monde idéalisée. Mais dès que le train commence à dérailler, et que la pluie commence à tomber, la photographie devient plus neutre, plus sobre. On perd en couleurs ce qu'on gagne en mélancolie. Et pourtant, même si l'ancrage à une certaine tristesse de la réalité est plus prégnant, on reste quand même totalement dans le monde du cinéma. Le personnage de Chan, interprété par une pétillante Selena Gomez ne cesse d'être notre boussole. Affirmant même que si l'on se contente de la réalité de la vie et qu'on n'aspire pas à davantage, c'est qu'on ne mérite pas mieux. Et ses nombreuses répliques acides ne cessent de nous faire rire. Woddy Allen n'a pas son pareil pour faire naître la magie du cinéma. Dans l'écriture de ses personnages tout d'abord, et les messages qu'il transmet. On se délecte par exemple d'entendre le personnage de réalisateur dépressif (Liev Schreiber) fustiger les journalistes. On se moque gentiment du star system avec le personnage de Diego Luna qui interprète une vedette en vue. Ou encore les problème de couple du scénariste Ted, interprété par Jude Law, et de sa femme Connie (formidable Rebecca Hall).
En dépeignant la jeunesse avec tendresse, Woddy Allen nous offre un film touchant, plein d'amour, de mélancolie, de tendresse et de naïveté. A croire qu'avec l'âge, il perd de son cynisme légendaire. Voir ce beau Timothée Chalamet plongé dans ses turpitudes amoureuses, se débattre dans l'emprise parentale (relation avec sa mère) puis finalement s'émanciper grâce à un élan romantique inspiré de cinéma, est une expérience plaisante, émouvante. Tout sauf neutre. Woddy Allen nous dit simplement qu'il est bon de continuer à rêver, de continuer à rire et surtout, de continuer à aimer. Et pas qu'au cinéma !
Cette nouvelle comédie douce amère pourrait sembler inutile, un film de plus dans la l’œuvre prolifique du réalisateur octogénaire qui ne cesse d’explorer l’inconstance des sentiments, les doutes amoureux et existentiels qui jalonnent les différentes tranches d’une vie. Il n’empêche que Woody Allen nous séduit toujours autant par sa virtuosité à conter une histoire au charme désuet et mêlant avec gourmandise humour, émotion et mélancolie. Si le cinéma c’est entre autre l’art de raconter une histoire, alors « Un jour de pluie à New-York » est incontestablement un moment de Grand Cinéma et un délicieux divertissement.
New York , sur fond d' air humide, et d'airs de jazz, on suit les pérégrinations de deux jeunes étudiants qui vont voir leurs routes diverger. Le talent des deux acteurs fait mouche. C'est drôle, mélancolique, critique aussi ( le plus vieux métier du monde serait-il le journalisme?). On sort de la séance avec l'impression d'avoir vu un beau joyau de cinema. WA est un grand cinéaste.
Si ce que vous souhaitez c'est "aller voir un Woody Allen", Un Jour de Pluie à New York est le film qu'il vous faut. Tous les thèmes du célèbre réalisateur juif y sont réunis : New York, ambiguïté des relations amoureuses, univers bourgeois, humour grinçant et intelligent, narration léchée.
Je vais peut-êtrre à contre courant mais ce film est pour moi assez creux. Les rencontres sont toutes prévisibles , pas de surprises ni d'étonnement. Et toujours la même chose chez Allen: le désir et le plaisir sexuel. La pensée ne se limite pas à citer q.q. auteurs elle est processus d'ouverture vers ce qui échappe. Et beaucoup de choses échappent à nous humains... La créativité reste notre richesse si temporaire soit-elle.. Avec ma sympathie. M. VERDI
« A rainy day in New York » de Woody Allen, est ce qu’on pourrait appeler un film délicieux. A la fois énergique, enlevé et mélancolique. Il est imprégné des atmosphères de New York tout autant que des intermittences sentimentales de ces jeunes gens pleins de charme et de fougue. Les acteurs sont brillants, les dialogues extrêmement spirituels et les images de Victoria Storaro sont d’une grande beauté. Un film pétillant qui est une déclaration d’amour à la vie et à la ville.
Encore un petit bijou de Woody Allen. Toute l'âme américaine y est retranscrite avec un humour qui est vraiment propre à Woody Allen. La fascination de la réussite - qui frise la bêtise, avec un réel détachement par rapport à la valeur de l'argent. Une étonnante contradiction assez profonde avec nous européens. C'est très amusant, voire jubilatoire pour qui a vécu un peu là bas. A voir sans hésiter.
Quel délice ! l'argument est mince, mais 1h30 c'est trop court pour se repaître de la vue d'Elle Fanning, adorable et solaire en nunuche sensuelle. Les autres sont plutôt ternes à côté et c'est dommage, surtout pour Timothée Chalamet qui fait un contrepoint vraiment faible à cette irruption de grâce et de vivacité. Mais Elle rappelle bien des comédies américaines qu'on a adoré et qu'on aime encore, un régal, avec juste ce qu'il faut de tendresse et de profondeur pour "plaire et toucher". Du grand divertissement.
Un joli et gentil jour de pluie à New York pour une comédie allenienne des plus classiques, mais qui n'en reste pas moins mineure. Le scénario est tout aussi sympathique que prévisible, tout comme le casting fait place à une nouvelle génération qui manque parfois de caractère et de charisme (Chalamet, Gomez). Mais Elle Fanning joue merveilleusement bien les ingénues. Au final, un bon moment, mais rien d'inoubliable.
Decevant Autant par l'histoire qui n'a rien d'original que par le jeu d'acteur de Chalamet pas du tout convaincant Peut-être parce que le role n'est pas credible? Bref du woody transposé sans crédibilité dans le monde d'aujourd'hui
Le plus mauvais Woody Allen ! Lui qui nous a habitués à des petits chefs d'oeuvre comme, entre autres, Blue Jasmine. Que t'est-il arrivé Woody ? Panne d'imagination ? L'apothéose du cliché à deux sous se situe à la fin du film lors de la déclaration de la mère. Caricature plus que risible !
Franchement ce nouveau Woody Allen est tout à fait réjouissant. Si j'ai bien compris c'est le projet que Amazon ne voulait pas sortir à cause du mouvement MeToo et des accusions dont il faisait l'objet. Ce film montre, encore une fois, que vouloir suivre les injonctions morales est une erreur et qu'il aurait été dommage de gâcher un film aussi sympathique.
En fait j'aime beaucoup l'avatar que prend Woody Allen pour s'exprimer dans ce film à savoir Timothée Chalamet (ou plutôt devrais-je dire les avatars, puisque le réalisateur joué par Liev Schreiber en est clairement aussi un), il a un tête de jeune premier un peu dandy dépressif, ça fonctionne bien. De manière générale les acteurs sont vraiment bons et on a droit à une belle distribution. C'est d'ailleurs assez réjouissant de voir toutes ces stars tomber amoureuses chacune à leur tour, et pour des raisons différentes, de Elle Fanning.
Elle Fanning qui a un beau rôle de cruche je dois le dire. Et dans le récit ça fonctionne vraiment bien, puisqu'elle n'est pas une fille particulièrement intelligente, drôle, elle a juste un joli minois (et une très belle paire de jambes qui vont magnifiquement bien avec sa jupe, mais moins que celles de Selena Gomez) et ça suffit pour que tous les artistes soient là à s'émerveiller... à la trouver formidable alors que clairement elle ne dit que des conneries... elle a juste l'air gênée, ivre et semble ne pas avoir de personnalité.
Et donc fatalement lorsque Chalamet rencontre le personnage de Selena Gomez on voit immédiatement l'alchimie. Les deux se cherchent, on voit clairement qu'elle est intéressée et lui fait semblant qu'il n'en est rien, mais il laché une réplique qui dit tout. Franchement c'est ô combien agréable de les voir tous les deux... surtout qu'il y a sans doute la scène la plus belle du film, il se met au piano, il se veut dandy dépressif, mélancolique tous les clichés du monde, elle veut se changer, et on la voit choisir ses vêtements, elle s'approche de lui qui est toujours au piano, la caméra pivote légèrement et on y découvre la mini mini mini jupe (et ses jambes exquises) qu'elle a décidé de porter. C'est pas forcément le truc le plus subtil du monde, mais j'aime beaucoup la manière avec laquelle c'est amené, il n'y a plus de doute possible, elle le veut.
Elle pétille là où Fanning semble juste être totalement perdue. Il n'y a pas de doutes possibles, il faut choisir la brune.
Derrière son côté comédie romantique au pays des grands bourgeois, j'ai quand même l'impression que Woody a conscience un peu de l'inanité de son sujet. Quels vrais problèmes peuvent avoir ces gens friqués ? Et pour ça le personnage de la mère et les révélations qu'il apporte sont vraiment salvateurs. On a beau vouloir correspondre et se conformer à l'habitus bourgeois, le milieu socio culturel de départ peut néanmoins ressurgir... Et surtout derrière la façade, les manières, il y a parfois quelque chose d'autre de bien moins reluisant.
J'aime bien.
Mais ce que j'aime bien aussi c'est l'apport de Vittorio Storaro au cinéma de Woody Allen. Disons qu'il sublime réellement certains échanges entre les personnages avec sa lumière. Certes ce n'est pas aussi fou que dans Wonder Wheel, mais mine de rien ça rajoute un cachet et sublime les acteurs. Il y a juste une nuit américaine parfaitement immonde qui débarque pendant dix secondes sans trop qu'on sache pourquoi...
Alors oui, la fin rappelle trop celle de Minuit à Paris, mais je trouve ça vraiment plaisant comme film... Un film un peu insouciant où on prend plaisir à être mélancolique sous la pluie et à abandonner un petit rayon de Soleil.