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ronny1
43 abonnés
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3,5
Publiée le 10 janvier 2021
Après le sinistre « Wonder Wheel », Woody Allen revient à Manhattan. Comme une renaissance, « Un jour de pluie à New York » qui a failli ne jamais être distribué, nous plonge encore une fois dans ce que le cinéaste ressent le mieux, dans cette ville qui est la sienne. Toujours amoureux de ses acteurs, il offre à chacun un rôle en or, avec une mention particulière pour Elle Fanning (Ashleigh) dans un personnage très écrit, qu’elle endosse parfaitement. A la fois fausse ingénue et godiche d’apparence, ce personnage en permanence entre convention et saut dans l’inconnu, assume parfaitement ses contradictions avouées ou cachées. Et tant pis si elle confond William Shakespeare avec Cole Porter. En parallèle des tribulations de la provinciale dans cette ville qui lui est étrangère, son petit ami et régional du coin, développe un parcours révélateur et parfois inattendu, qui lui fera découvrir qu’il a catalogué un peu vite la petite peste (Selena Gomez) et que sa maman (Cherry Jones) n’est pas celle qu’il croyait. Mélange de tendresse, ponctuée de gags (certains lourdingues comme le hoquet) et de bons mots souvent excellents, au sein d’un Manhattan sublimé par la photographie de Vittorio Storaro. A aucun moment le script semble bâclé (ce qui est souvent le cas chez le cinéaste) et l’ensemble se regarde avec intérêt et plaisir, même si, il faut bien l’avouer, le feu sacré ne semble plus présent depuis des années.
Il s'agit de bavardages d'une jeunesse dorée, avec des situations répétitives et il n'y a malheureusement pas assez de gags pour faire passer le temps. Le personnage féminin principal est vraiment trop caricatural... avec toute la bonne volonté du monde c'est dur d'adhérer!
Les personnages principaux, Gatsby et Ashleigh, sont détestables à souhait. Mais les acteurs nous livrent de belles performances, notamment Timothée Chalamet et Selena Gomez dont le jeu est une belle surprise. De son coté, Elle Faning est une bonne actrice mais son jeu est redondant et ne change pas de ses autres films : boring !! Niveau réalisation Woody Allen nous laisse à désirer. Dommage que ce film n'est pas plus était mis en avant.
Estampillé Woody Allen: une ville symbolique des divergences des personnages, présentée comme un personnage à part entière, de l'humour, des dialogues travaillés, une ambiance douce-amère, des alter ego caricaturaux et malheureusement une héroïne exaspérante! Rien de bien nouveau sous ce ciel nuageux new-yorkais. A voir pour les aficionados et/ou la prestation, toujours aussi juste de ce millefeuilles de nuances qu'est Timothée Chalamet.
Ce film de Woody Allen, réalisé à 81 ans, gardant son rythme d'un film par an, est quasiment mort né, censuré par le milieu, la critique, les groupes agissant sur le seul fait de la réputation de Woody Allen, les accusations dont il est l'objet sur le thème de la pédophilie, la montée en puissance de me too et la chasse aux auteurs en général en choisissant de bannir leur œuvre par principe. Ne pas déconnecter l'homme et son œuvre entraîne beaucoup de lynchages et aboutit aujourd'hui au deboulonnage de statues. Ce film traitant d'une éventuelle liaison entre une très jeune fille et des hommes plus vieux n'arrange rien à l'affaire. Ainsi l'absence de sorties cinéma, de premières et tapis rouges malgré le casting impressionnant et l' achèvement par l'épidémie du covid ont gommé ce film du paysage cinématographique. Heureusement restent les dvd et la possibilité de se faire son idée sur le film et Seulement sur le film. Force est de constater que quand on va voir un Woody Allen, on sait que le film aura les caractéristiques d'un Woody Allen. Ajoutons le cadre privilégié du réalisateur, New York et on a le film etalon de ce que peut faire le réalisateur. Woody Allen en tant qu'acteur n'est jamais meilleur que quand il ne joue pas dans ses films et c'est Timothee Chalamet qui tient le rôle avec beaucoup de réussite du héros masculin pour ce film qui laisse la place à la jeune génération. Les stars confirmées jouent les seconds rôles et ce film qui traite inévitablement d'histoires d'amour, de situations vaudevilesques, des bonheurs et des peines inhérent à ce sentiment, met également en vedette New York sous la pluie ou sous les nuages, que seul Woody Alen peut retranscrire de toute son âme. Extraordinaire Elle Fanning, fausse ingénue qui butine avec candeur d'homme en homme sans cependant jamais penser à l'acte ni vraiment penser à mal pendant que son boyfriend Timothee Chalamet se morfond et se torture, un classique chez Woody Allen. Selena Gomez apporte son énergie, sa fraîcheur, son réalisme, son charme charismatique à ce film pour ce qui est sans aucun doute un des meilleurs Woody Allen de ces dernières années. Oubliez les polémiques et regardez un film, vous ne serez pas déçu par cette comédie sentimentale très réussie avec une distribution 5 étoiles.
A 83 ans, Woody Allen est en pleine forme. Il continue à nous faire rire et à nous émouvoir. Après quelques infidélités faites à son Manhattan de prédilection, il y revient en force en plaçant New-York au cœur de cette histoire d’amour entre deux jeunes étudiants d’une université de Pennsylvanie, qu’il s’amuse à déconstruire le temps d’un week-end pluvieux dans Big Apple. Unité de temps, unité de lieu et unité d’action : Woody Allen aurait-il choisi de reprendre à son compte la règle des trois unités qui prévalait dans le théâtre français du XVII e siècle ? Toujours est-il que comme dans beaucoup de ses films, rien ne se passe comme prévu. Et l’imprévu amène les situations comiques. Sauf qu’ici Woody Allen a décidé de multiplier les imprévus et les retournements de situation et d’en faire toute la trame du film. Servi par une mise en scène maitrisée et très efficace, « A rainy day in New York » est construit de façon très classique sans effets de montage particuliers, comme l’était « To Rome with love » par exemple. Woody Allen alterne ainsi les contrastes entre le regard émerveillé d’Ashleigh, venue de son Arizona natal, qui découvre New-York les yeux écarquillés et y fait des rencontres de plus en plus improbables et les désillusions de Gatsby qui s’apprêtait à faire apprécier le meilleur de Big Apple à sa petite amie et se retrouve contrait de tuer le temps et de finalement se rendre à l’endroit où il ne souhaitait pas aller et y entendre des vérités désagréables. Le personnage de Gatsby n’est d’ailleurs par sans rappeler celui que Woody Allen devait être au même âge, à savoir un jeune intellectuel qui a fait de Manhattan son jardin et qui retrouve des connaissances à chaque coin de rue. Autre référence régulièrement utilisée par Woody Allen : le monde du cinéma, qui avait déjà servi de cadre à des films comme « Hollywood ending » ou « Cafe Society » et qu’il noircit ici en mettant en scène ici un réalisateur désabusé, un acteur infidèle et un producteur cocufié. Cette noirceur s’oppose d’ailleurs à la candeur des deux personnages principaux. On notera le travail remarquable fait sur la lumière par le chef opérateur, Vittorio Storaro, déjà à l’œuvre dans « Wonder wheel ». Les moments de joie des deux jeunes protagonistes sont éclairés d’un rayon de soleil, ou mieux encore d’une lumière vive créée sous la pluie qui prend alors un aspect romantique. La pluie perd cet aspect romantique lorsqu’elle redouble d’intensité pour prendre à témoin les situations d’échec de certains personnages comme ce producteur campé par Jude Law découvrant les infidélités que lui fait sa femme avec son meilleur ami ou comme Ashleigh mise brutalement à la porte, à moitié nue, par le beau et célébrissime Francisco Vega. Enfin, le film ne serait pas un tel enchantement sans ses nombreux seconds rôles. Si leur nombre peut paraître infini, Woody Allen parvient pourtant à les faire converger en fin de film lors de deux scènes en une sorte de synthèse : la soirée des personnalités du cinéma à laquelle participe Ashleigh et la soirée organisée par les parents de Gatsby que celui-ci cherchait à tout prix à éviter mais que les circonstances finissent par y amener. On regrettera toutefois la place trop importante accordée au personnage de Selena Gomez, qu’il aurait été préférable de limiter. Est-ce la notoriété de l’actrice qui a amené Woody Allen à lui octroyer un rôle plus vaste que nécessaire dans le scenario ? Si la scène de ses retrouvailles avec Gatsby au Met peut sembler superflue, la scène finale de leur baiser sous la pluie de Central Park parait carrément artificielle après 1 h 30 de film durant lesquelles Gatsby répète à qui veut l’entendre à quel point Ashleigh est une fille formidable. Cette dernière scène ne nous empêche pas de sortir de la salle ravis par tant de virtuosité. On en oublierait presque avoir passé une heure et demie sous la pluie new-yorkaise.
Des histoires d'amour tirées par les cheveux et pas du tout réaliste, on n'y croit pas une seconde, trop de coïncidence et pas du tout emballant. Selena Gomez ainsi que le rire de la fille sont les seuls instants plaisants du film.. 2/5
Leger, surprenant jamais lourd. Pas inoubliable mais bien joué. Dans la ligne droite des derniers Woody Allen : les personnages vivent dans l'aisance et se concentrent sur leurs problèmes existentiels. Le personnage principal manque un peu de charisme.
J'avais lu des opinions divergentes, pour moi c'est très clair: un mauvais cru! Parce que la mayonnaise ne prend pas. Jamais. Les personnages et les situations sont terriblement invraisemblables et caricaturaux, tout est forcé et superficiel, les dialogues sont sur-écrits sans aucune fluidité et l'humour, très référencé, tombe à plat. Woody se transforme ici en une caricature de lui-même et sonne comme un mauvais imitateur. Gênant...
Autant Chalamet tire le film vers le haut, autant Fanning le dessert. Elle est énervante en gamine pot de colle. L'histoire ne raconte rien. Pas de fil rouge. C'est une déambulation avec la pluie en dénominateur. Argent et célébrité. Le monde factice du jeu, du cinéma et des vedettes qui se cherchent. Courte pose sur l'infidélité. Ca se regarde mais c'est pas un grand Allen.
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18 103 critiques
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1,0
Publiée le 5 août 2020
Quelqu'un m'a dit que les acteurs faisant Shakespeare avaient rarement la moindre idée de ce qu'ils disaient et cela s'applique à Woody Allen. Les jeunes acteurs n'ont aucun contexte, chemin, cadre, expérience pour jouer tout cela de manière crédible. Je n'aime pas Timothée Chalamet sous toute cette pluie. Il est l'image d'un enfant riche donc c'est déjà un chemin très étroit pour gagner le public. Il peut fonctionner comme un excellent archétype. Un prince ou un sujet de sculpteur. Il ne travaille pas de façon contemporaine mais plutôt vocale et je le vois lutter pour donner au film un contraste. Plus il parle plus il brise le charme. La fille avec le visage de l'adolescente de 12 ans eh bien c'est tous les deux il l'entraîne plus profondément dans le surréel. Y a-t-il un dilemme de l'amour en jeu ? Non. Mais pendant que le monde est inondé ce n'est pas une pause de la pluie. C'est une indulgence du paysage quand ils sont inquiets de toutes les mauvaises choses. Le monologue de la mère est plus un spectacle de la façon dont son indulgence intellectuelle a détruit le monde. Woody c'est mauvais et c'est compris...
Avec Un jour de pluie à New York, Woody Allen fait du classique mais cela fonctionne toujours. La réalisation est excellent et la performance de Timothée Chalamet admirable.
Un petit Woody Allen mais de bonne cuvée, qui a comme mérite essentiel de mettre un coup de pied salutaire dans la fourmilière du politiquement correct, même si on peut trouver la manière un peu abrupte. On ne s'ennuie jamais, les situations cocasses se succèdent et comme d'habitude la direction d'acteurs est un véritable sans fautes, Elle Fanning est parfaite en nunuche de compétition. La photo et superbe, la bande son également, On pourra regretter quelques tics comme cette obsession hypocondriaque dont on se fout un peu, ou ce fatras culturel impossible à démêler et parfois déconcertant (quand Allen cite Rathko au même titre que Van Vogh, j'espère que c'est de l'humour ?)
Ennui profond que ce film. L'acteur principal n'a aucun charisme, l'actrice est intéressante et donne le peu qu'il y a à sauver dans cette histoire creuse et sans intérêt, sans passion, sans surprise.
Un Jour de Pluie à New York est personnellement le 37e long-métrage de Woody Allen que je découvre en cette après-midi. Après avoir carburé sur une année ( et un peu plus ), voilà maintenant près de deux ans que je n'avais plus croisé le chemin du cinéaste, depuis Café Society à vrai dire.
Si dans un premier temps les " vieilles " marottes du New-Yorkais m'on semblé simple et répétitif la construction linéaire et étoffé de son histoire m'on complètement poussé à me raviser. J'ai d'ailleurs énormément aimé ce film. La vie semble facile parmi la classe d'Allen, ses personnages regorgent de tracas mais toutefois comme l'échange Gatsby ( T. Chalamet ) et Chan ( S. Gomez ) l’atteste sur la " Vrai Vie " le monde est bien différent de ce coté ... Du moins jusqu'au pied de nez lors de cette fameuse réception. Sans rien dévoilé, cette conversation change et reconfigure les perspectives. Entre attentes et confrontation, le jeu prend à contre sens tous ses protagonistes.
La situation des acteurs est aussi remarquable. Elle Fanning est superbe en nunuche qui oscille dans cette espace et dont elle s'éprend et vice-versa. Son jeu la pousse à lâché prise, l'extravagance lui va très bien. Selena Gomez est bien plus dans la nuance, sous ses airs faussement revêches elle montre un visage délicat et magnifie son personnage avec mansuétude. Timothée Chalamet est à bien des égards le coupable. L'idée est depuis longtemps dépeinte par son auteur et l'acteur en reprend le flambeau comme d'autres ont pu le faire au préalable. Il gagne en consistance à mesure, au travers des péripéties et des rencontres. Iconoclaste et adorable. Les autres comédiens eux font leurs petits numéros et servent le récit fort bien.
Un Jour de Pluie à New York est un très beau film.