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    Une année polaire
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    55 critiques spectateurs

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    Jmartine
    Jmartine

    167 abonnés 672 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 août 2018
    En cette période de canicule on ne peut qu’apprécier un film qui nous emmène dans les étendues glacées du Groenland….Le film de Samuel Collardey, une année polaire, est sorti fin mai, et son exploitation sur Paris touche à sa fin… Il retrace le périple d’Anders, un jeune instituteur danois sans expérience, parti prendre son premier poste à Tiniteqilaaq, minuscule village inuit perdu au fin fond du Groenland, désireux d’échapper à un destin tout tracé (son père attendait de lui qu’il reprenne la ferme familiale). Sur place, il est confronté à une classe d’enfants agités et, plus généralement, à la méfiance des habitants, formant une communauté isolée. Pas à pas, Anders s’initie au mode de vie local et découvre un monde rattrapé par la modernité, le réchauffement climatique grignotant la banquise, l’exil des jeunes partant faire leurs études ailleurs. L’instituteur se lie plus particulièrement avec l’un de ses élèves en difficulté, Asser, 11 ans, qui rêve de devenir chasseur comme son grand-père. Le film est un mélange de documentaire et de fiction. Anders, le jeune instituteur, est interprété (plutôt bien) par le vrai instituteur de Tiniteqilaaq, qui revit, devant la caméra, son installation mouvementée et sa première année scolaire au bord de la banquise. Ses élèves et les autres villageois, eux aussi dans leur propre rôle, lui donnent la réplique avec un naturel étonnant. Le film est passionnant quand il s’adonne à sa veine anthropologique, plongeant dans le quotidien des Inuits, s’arrêtant sur leurs visages et leurs gestes, détaillant leurs pratiques, comme la pêche au phoque, les courses en traîneau, la fabrication d’un harnais, la procession d’un enterrement….filmant de magnifiques aurores boréales…Il se termine même en film d’aventure, Anders, Asser et leurs deux guides partent plusieurs jours en traîneau à chiens pour chasser l’ours blanc dans les montagnes. Le convoi traverse des paysages somptueux, franchit, péniblement, un col recouvert d’une neige immaculée, avant de se ¬retrouver bloqué par la tempête : il faut de toute urgence construire un igloo dans la fureur du blizzard. Mais le film peut aussi être plus grave et rappeler trop timidement, que le Groenland reste une colonie avec tous les rapports de domination et d’humiliation que cela implique pour les Inuits, privés de tous les postes à responsabilité sur leur terre natale au profit des Danois, la fonctionnaire qui l’a recruté lui a bien précisé que ce poste avait une mission civilisatrice consistant à inculquer le danois à ces populations, et à ne pas chercher à en apprendre la langue…son propre père, pour le dissuader de partir lui a présenté ces populations comme incultes et ivrognes…. Que pèse le discours d’un enseignant face à une population qui ne parle pas la même langue que lui et qui envoie plus volontiers ses enfants à la chasse à l’ours ou à la pêche au narval qu’à l’école ? Sûr de son bon droit de colonisateur, Anders s’arc-boute et tente de passer en force. L’indifférence, puis le rejet des habitants l’obligent à comprendre qu’ici comme ailleurs, le secret d’une intégration réussie passe par l’adoption des traditions et du mode de vie de ceux avec qui il entend cohabiter et c’est en apprenant la langue de ses hôtes qu’il parviendra à se faire accepter…mais certains points resteront dans l’ombre malgré le questionnement d’Anders… comme l’alcoolisme endémique des Inuits, qui explique pourquoi les enfants sont souvent élevés par leurs grands-parents, l’absence de perspectives économiques, la perfusion des aides sociales…la tentation du pittoresque et du grandiose, et ces larges plans panoramiques à la blancheur immaculée …prend le pas sur l’analyse sociale… mais cela reste un film vrai…
    Gustave Aurèle
    Gustave Aurèle

    136 abonnés 2 418 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 février 2020
    Plus proche du documentaire que du film initiatique ou d'aventure, ce film manque d'une histoire romancée.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 10 novembre 2018
    Cette aventure en terre du proche pôle Nord est un magnifique chef-d’œuvre enneigé, une histoire de mutation d’un enseignant d’école voulant apprendre la langue et l’histoire de son pays reformé. Le Danemark possède la région d’Amérique du Nord, enseigné aux autochtones du Groenland est une chose ardue dans ce vaste environnement de rigueur glacial. L’anthropologie m’intrigue, très intéressante culture locale, une mise en scène passionnante à suivre chez l’ethnie Inuit.
    Gfa Cro
    Gfa Cro

    52 abonnés 573 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 juin 2018
    Vu le 20180607, avis le 20180608

    Tout me plait. Le mélange documentaire et fiction expliqué dans les secrets de tournages mis que l on n imagine pas (en particulier lorsque filmer en documentaire ne lui donne pas satisfaction le réalisateur peut aller jusqu à écrire des dialogues).

    Situation intéressante, bien fait, découverte de l autre, je ne vois rien que j y changerais.
    Philippe Z.
    Philippe Z.

    5 abonnés 62 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 juin 2018
    Film d'une grande sobriété, au rythme juste et sans alongueur grâce à un excellent montage, joué au naturel et avec talent par tous les acteurs qui jouent leur propre rôle. Film d'une touchante émotion où la seule musique est celle des rapports humains parfaitement dosés, entre générations, races, cultures et traditions dans l'immensité d'une nature encore préservée, mais pour combien de temps.
    mat niro
    mat niro

    352 abonnés 1 815 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 14 septembre 2018
    Un jeune instituteur danois promis à la reprise de la ferme familiale part pendant un an dans une contrée des plus reculées du Groënland. Ce film dresse plutôt le portrait d'une communauté de chasseurs/pêcheurs sans vraiment aborder l'aspect pédagogique puisque l'enseignant n'arrive pas à se faire respecter. Les paysages sont époustouflants et la philosophie de vie de ces personnes est assez bien dépeinte. Hormis cela, le film a tendance à trop appuyer sur l'esthétisme et délaisser son fil conducteur pour faire la place belle à la nature. Un docu-fiction pour les adeptes de belles aventures humaines mais surtout de grands espaces.
    Bernard D.
    Bernard D.

    111 abonnés 613 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 juin 2018
    « Une année polaire » est le dernier film du réalisateur Français, Samuel Collardey, dont j’avais apprécié le film « L’apprenti » sorti en 2008.
    Ce film raconte l’histoire de Anders Hvidegaard, un jeune Danois qui ses études finies n’a pas trop envie de reprendre la ferme, une propriété familiale depuis 8 générations au point que son nom de famille signifie en Danois « La ferme blanche ». Il décide donc de s’offrir une année sabbatique … loin de tout et va partir comme enseignant au Groenland, poussant le paradoxe jusqu’à choisir Tiniteqilaaq, un village isolé de 80 habitants avec 9 élèves. Il y va comme « représentant du Danemark » mais va vite déchanter devant le peu d’intérêt de ses élèves inuits pour les cours, et être isolé au sein de ce village où la majorité des habitants parlent entre eux un dialecte spécifique. Anders va comprendre qu’il convient de s’adapter et grâce à ses efforts, parvenir ainsi à savoir pourquoi 2 de ses élèves ne résident pas chez leurs parents naturels (« L’adoption est une tradition chez nous » lui avait dit le chef du village sans lui donner la raison réelle), savoir pourquoi son élève le plus dur – Asser – s’absente souvent de l’école car son grand-père lui dit qu’ « il est plus important d’apprendre à pécher et à chasser car lorsque il rentrera du collège, il ne saura pas le faire ! » …
    C’est un film de choc de cultures entre celle moderne du Danemark et celle du Groenland où les valeurs ancestrales pour pouvoir y survivre en quasi-autarcie sont in fine peut-être plus importantes ?
    Le film est parfois proche du documentaire d’autant que les personnages jouent - je pense - leurs propres rôles, mais il nous apprend foule de choses sur la vie des inuits avec des paysages somptueux mais d’une rudesse terrible lorsque l’hiver arrive (même si les aurores boréales répondent aux sifflements des inuits) ou lorsque le vent – le Piterak – se lève et vous oblige à monter un igloo pour y patienter le temps qu’il faudra même si la nourriture vient à manquer.
    Un petit cocorico : on voit dans le générique que le dialecte parlé par ces inuits a pu être traduit par une chercheuse du CNRS qui a en quelque sorte « inventé » le dictionnaire entre ce dialecte et le Danois puis le Français.
    Henning P
    Henning P

    60 abonnés 248 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 juin 2018
    Un film simple proche du documentaire avec les personnes qui ont réellement vécues cette année polaire.
    J'ai bien aimé la difficulté de l'instituteur à s'intégrer dans un climat plus ou moins hostile. N'oublions pas que les Danois ont accaparé le Groënland sans toutefois y mettre beaucoup de moyens financiers, aussi ils sont plutôt mal vu par la population autochtone.
    La musique colle parfaitement aux magnifiques paysage de cette "terre verte" qui demande du temps pour être apprivoisée.
    Les acteurs jouent parfaitement leur propre rôle et l'on suit avec intérêt cette année au pays des Inuits, peuple qui a ses coutumes et traditions qui espérons perdurons encore malgré tous les bouleversements (modernité, fonte des neiges, raréfaction des espèces animales).
    Il y a des moments de pure magie et c'est avec plaisir que j'ai vu ce film. Je recommande.
    16/20
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 30 mai 2018
    Une giclée d'humanité sur fond blanc et glacial, Une année polaire propose un format assez rare (docu fiction) et pourtant si agréable. Ici ou découvre l'humain dans ce qu'il a de plus simple et de plus beau. Pas besoin de strass, de paillettes ou de longues discussions philosophiques, on est dans le VRAI, dans la réalité d'une vie qu'on ne connait plus aujourd'hui spoiler: (chasser, se nourrir, transmettre, préserver les coutumes, s'entraider... survivre)
    . A ne pas louper
    barbarafels
    barbarafels

    11 abonnés 110 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 16 juillet 2018
    Pas terrible. Le film est annoncé comme l'histoire d'un instituteur s'intégrant dans un village inuit.......... Ces deux aspects : la relation avec ses petits élèves, et peut-être la pédagogie qu'il doit réinventer pour s'adapter à ses élèves, les intéresser et leur permettre d'acquérir des connaissances utiles, et ses efforts pour connaître et faire sienne la culture inuit m'intéressaient grandement !! J'ai été déçue ! !! 10 minutes sur la totalité du film se passe en classe, surtout pour montrer des élèves effrontés et un instit impuissant et découragé... et le reste, en fait de culture inuit, il s'agit exclusivement de chasse et de pêche en traineau tiré par des chiens..... J'ai donc vu un documentaire sur la chasse et la pêche, avec certes quelques belles images d'animaux et paysages, mais aussi des scènes de dépeçage et de sang........... Grosse déception !
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 30 mai 2018
    Une année polaire est un docu fiction d'une grande tendresse. Il raconte l'arrivée d'Anders, jeune instit, dans un petit village du Groenland qui résiste à la "colonisation" danoise. Il raconte l'intégration, l'incompréhension des deux partis "pourquoi ne sont-ils pas ouverts au changement" vs "pourquoi cherche-t-on à tout prix à nous enseigner l'altérité", ce qui donne des scènes poignantes et parfois coquasses spoiler: (Anders dans la cuisine qui ne comprend pas ce qu'on lui raconte, Anders qui se plaint à Julius)
    . Mais il raconte surtout la vie au Groenland, ses conditions climatiques extrêmes, et ce village un peu hors du commun, nourri de traditions et de légendes. C'est un film qui raconte une vraie histoire d'une partie du monde, comme on en croise de plus en plus rarement au cinéma.
    Peter Franckson
    Peter Franckson

    52 abonnés 1 153 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 août 2018
    L’histoire est simple : Anders, jeune danois de 29 ans qui ne souhaite pas reprendre l’exploitation agricole de ses parents, part enseigner, comme instituteur, en 2016, au Groenland (territoire autonome du Danemark depuis 2008 et hors Union Européenne), non pas à la capitale Nuuk (18 000 habitants, sur la côte ouest, à 240 km au sud du cercle polaire arctique) mais à Tiniteqilaaq [130 h, sur la côte ouest et où l’explorateur français Paul-Emile Victor (1907-1995) effectua son 1er hivernage en 1934]. Avant de partir, on lui conseille de ne pas parler, ni d'apprendre le groenlandais… Habitant une maison sans eau courante spoiler: et dont le chauffage tombera en panne
    , spoiler: il découvre, outre l’isolement du village, l’absentéisme des élèves (qui préfèrent apprendre la tradition des anciens telles que la chasse et la pêche) et qui n’habitent pas toujours chez leurs parents biologiques (car souvent souffrant d’alcoolisme). Il s’attache à l’un d’eux, Asser, notamment après la mort de son grand-père et partage avec d’autres Inuits des activités (jeu de cartes, pêche au saumon en kayak, chasse aux phoques en traineau à chiens (avec construction d’un igloo lors d’une tempête et rencontre d’une ourse et de ses 2 oursons). Finalement, Anders finira par rester à l’issue de sa 1ère année scolaire
    . Le film est plus proche du documentaire (tous les protagonistes « jouent » leur propre rôle) que de la fiction (car il y a peu d’enjeu dramatique). Cela rappelle « Le voyage au Groenland » (2016) de Sébastien Betbeder mais sans l’aspect comédie et finalement, le film de Samuel Collardey est plus proche de « Nanouk l’esquimau » (1922) de Robert Flaherty. spoiler: Pour l’anecdote, Anders s’est tellement intégré au village qu’il s’est lié avec une inuit qui a dû accoucher en juillet 2018.
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 521 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 juillet 2020
    Le monde de Une année polaire est magnifique. La scène de la mère ours polaire et de ses 2 enfants est émouvante. Et je sais juste que les Inuits sont asiatiques. Pas étonnant que j'ai l'impression qu'ils ressemblent tellement à des Japonais en regardant le film. Alors qu'en est-il de l'apprentissage de l'histoire de Luther et de la religion réformée ? Dans un film conventionnel le professeur amènerait ses élèves réticents à la vraie connaissance. Les jeunes Inuits finissent par dominer leur professeur : petit à petit son mode de vie revient et ressemble aux leurs et pas l'inverse. Ainsi revivifié par les gens qu'il voulait éduquer et leurs parents qui n'étaient pas vraiment sympathiques voire hostiles : la dame ne remercie guère le professeur qui a aidé son garçon à porter le lourd bidon. Il ressent l'appel du sauvage : alors le film devient presque entièrement un documentaire. Il y a de merveilleuses scènes de chasse au phoque avec une tempête de neige qui oblige les hommes à construire un igloo. Nous sommes traités avec le plus grand plaisir a assistera une aurore boréale et on nous raconte une vieille légende. Un Hansel et Gretel pour les enfants inuits et parce que la vie est faite de petits plaisirs et de grands chagrins nous assistons à deux funérailles. Une Année Polaire qui en français sonne comme scolaire c'est tout cela et plus encore. C'est un excellent moyen de sortir des sentiers battus du cinéma français...
    DAVS25
    DAVS25

    4 abonnés 140 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 mai 2018
    Un très beau film sur la transmission et l'éducation dans une contrée colonisée hors du temps, a mi-chemin du documentaire et du film naturaliste. De splendides paysages en prime.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 17 juin 2018
    Entre les matchs de foot à la télé qui vont nous envahir et les films américains aux histoires tellement prévisibles et bourrés d'effets spéciaux, il devient difficile de trouver autre chose à voir. Une année polaire est une pépite de dépaysement, un voyage dans une contrée fascinante même si on n'a pas envie d'aller vivre la vie d'Anders et des habitants de ce petit village.
    La barrière de la langue est la véritable raison de l'incompréhension entre eux et il est évident que si Anders a la plus petite chance de s'acclimater, c'est à lui de faire l'effort d'apprendre la langue des autres et de comprendre qu'il est perçu comme un colonisateur, donc un perturbateur au sein d'une communauté qui a réussi à survivre avec ses valeurs depuis sans doute des millénaires.
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