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    L'Ordre des choses
    Note moyenne
    3,0
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    13 critiques spectateurs

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    Olivier Barlet
    Olivier Barlet

    299 abonnés 396 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 7 mars 2018
    (...) La débâcle éthique est le sujet central du film : les gouvernements savaient ce qu'ils faisaient et en portent la responsabilité. Le film rend certes efficacement compte du scandale d'Etat qui consiste à faire peser sur un pays en plein chaos comme la Libye la charge de soulager la pression sur les côtes italiennes. On pense automatiquement aussi à la Turquie payée pour réduire le flux migratoire dans les Balkans. Cependant, cette nécessaire sensibilisation au système des pays-écrans pour réguler les choses est tellement centrée sur la corruption et le chaos dans les Etats du Sud (ici la Libye mais aussi le Mali dans une réflexion humoristique) que le spectateur est invité à renforcer son scepticisme sur le fait que ces pays peuvent ou pourront gérer eux-mêmes leurs problèmes. Comment en effet envisager une relation de confiance dans une telle dévalorisation, avec une telle séparation entre le monde civilisé et l'Afrique des ténèbres ? On conviendra que la seule solution trouvée par Rinaldi pour répondre en urgence à la demande du ministre de pactiser avec des truands demanderait à être repensée sur la durée ! Le dilemme moral de Rinaldi apparaît dès lors bien ethnocentrique, l'éthique prenant le pas sur le politique, et le récit du film en démontre la fragilité. Si bien qu'on peut se poser la question si ce film, qui met pourtant le doigt là où ça fait mal, peut vraiment contribuer à remettre en cause l'ordre des choses. (lire l'intégralité de la critique d'Olivier Barlet sur le site d'Africultures ou d'Afrimages)
    Dandure
    Dandure

    173 abonnés 203 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 mars 2018
    Attention, cet avis contient des spoilers tels que : spoiler: mais qui est Yusuf ?
    La bande-annonce promettait un thriller politique retors. Finalement le réal a choisi de filmer une certaine banalité. Une qui de plus peine à s'incarner. Mais attention, la banalité d'un sujet explosif trop peu représenté au cinéma. La démonstration ne trouve sa justification que dans la dernière minute. Après 2h de film, ça fait un peu long. On saluera tout de même l'examen des flux migratoires côté Etat et administration.
    Loïck G.
    Loïck G.

    340 abonnés 1 675 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 mars 2018
    Docteur en sociologie, Andrea Segre a déjà tourné plusieurs documentaires sur les migrations en Europe. Sa première fiction « La petite Venise » avait aussi pour thème l’exil et l’accueil de l’étranger. Un propos que l’on retrouve éclaté dans ce nouveau film imaginé depuis plusieurs mois alors que la communauté européenne n’avait pas encore abordé le problème des migrants à la source. Ce qu’il nous révèle quand des membres d’une commission sont chargés de négocier avec l’état Libyen, un traitement humain du problème. A savoir, maintenir les candidats au départ sur le sol africain en contre partie d’une aide financière de l’Europe. Mais entre les combines et les trafics, Rinaldi qui mène les débats, comprend qu’il devra composer malgré lui avec des escrocs et des esclavagistes. Choisir entre sa conscience ou la raison d’Etat c’est déjà là son dilemme quand une jeune Somalienne lui remet d’autorité une carte PC à l’intention de son frère qui vit à Rome. Rinaldi va longtemps hésiter sur le sort à donner à cet appel …
    Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
    Jeff Q.
    Jeff Q.

    30 abonnés 2 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 mars 2018
    Superbe film ! Il pose la question de l’immigration sans complaisance ni angélisme, a voir de toute urgence .
    Bucarestboy
    Bucarestboy

    1 abonné 39 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 mars 2018
    La réalité social et les enjeux politique face à l'humanisme que chacun souhaiterait. Un implacable scenario qui jusqu'au bout nous portera... à voir
    btravis1
    btravis1

    112 abonnés 529 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 mars 2018
    Le film propose ici un autre regard sur le sort des réfugiés et se place du point de vue d'un policier à qui on demande avant tout des résultats quantifiables (statistiques) plutôt que qualifiables (humains). Le film est assez lent, plutôt froid mais reflète bien une certaine réalité et le dilemme qui se joue quotidiennement dans les sphères des autorités de régulation des flux migratoires.
    Yves G.
    Yves G.

    1 498 abonnés 3 516 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 12 mars 2018
    Corrado Rinaldi, un policier italien, est missionné en Libye pour négocier avec ce qu'il y reste d'autorités étatiques - un seigneur de la guerre responsable d'un centre de rétention, un militaire qui dirige les gardes-côtes libyens - la régulation des flux migratoires vers l'Europe. Ce fonctionnaire rigoureux et méthodique voit bientôt ses convictions se fissurer à la rencontre de Suada, une réfugiée somalienne, en route vers la Finlande, dont le frère vient de mourir dans de mystérieuses circonstances.

    Schengen est décidément à la mode. J'ai consacré en 2014 une étude au traitement qui en est fait au cinéma. Elle est désormais dépassée et mériterait d'être réactualisée. Un mois après le documentaire de Ai Weiwei "Human Flow" sort cette fiction de l'Italien Andrea Segre, déjà remarqué pour son premier film "La petite Venise". Le jeune réalisateur a également tourné deux documentaires, en 2008 et 2012, sur la crise migratoire en Italie.

    Il connaît bien le dilemme auquel sont confrontées les autorités italiennes et avec elles l'Europe toute entière. Soit, en violation du droit international humanitaire, elles refoulent les immigrants africains qui traversent, au péril de leurs vies, la Méditerranée - ce que fit l'Italie de Berlusconi jusqu'en 2011. Soit elles leur portent secours au risque de créer un appel d'air - c'est l'effet secondaire de l'opération "Mare Nostrum" décidée à partir de 2013 par le gouvernement d'Enrico Letta.

    Une solution à ce dilemme est envisageable. Il s'agit à la fois de convaincre les garde-côtes libyens d'arraisonner les embarcations illégales dans leurs eaux territoriales. Mais il s'agit aussi de convaincre les autorités libyennes de traiter dignement les immigrants ramenés à terre. La première étape n'est pas la plus compliquée : il y suffit d'un peu de renseignement, de quelques vedettes rapides d'interception et d'une surveillance satellitaire (le Sénégal y est parvenu après 2006 grâce à l'aide de l'Espagne). La seconde étape est une autre paire de manches : que faire des étrangers emprisonnés ? leur accorder l'asile ? les refouler vers leur pays d'origine ? les laisser croupir dans d'infâmes geôles ?

    C'est précisément cette négociation que le principal protagoniste de "L'Ordre des choses" est chargé de mener en Libye - reconstituée pour les circonstances dans le sud de la Tunisie. L'affiche du film, ses premières images en font le portrait caricatural : un ancien professionnel d'escrime - un sport que l'on pratique masqué et où l'erreur n'est pas permise - qui ne s'embarrasse pas de sentiments. Caricaturalement, cette belle mécanique va s'enrayer au contact d'une réfugiée somalienne. Et c'est là aussi que le film s'enraye. Car on ne croit pas une seconde à ce duo entre lequel aucune étincelle ne jaillit : aucune étincelle amoureuse (Rinaldi est un bon époux et un bon père, Sauda va rejoindre son mari en Finlande), aucun élan d'humanité (pourquoi ce policier se laisserait-il attendrir au sort de cette immigrée, qui n'est ni plus ni moins affreux que celui de tous ses compagnons d'infortune ?). Pas plus qu'on ne croit au dilemme auquel Rinaldi est confronté et à la façon dont il le résout dans la scène finale.

    À force d'hésiter entre le documentaire et la fiction, "L'Ordre des choses" reste au milieu du gué. Il échoue à nous informer sans réussir à nous émouvoir.
    Joce2012
    Joce2012

    210 abonnés 594 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 mars 2018
    Très bon film qui a le mérite de dénoncer le trafic d'humains actuellement en Libye et qui malheureusement n'apporte pas de solution pour que cela s'arrête, que de détresse et comment faire pour que cela cesse ?
    Benito G
    Benito G

    677 abonnés 3 162 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 juillet 2018
    Un film totalement en adéquation avec l'actualité, du point de vue d'un policier ou il devra faire un choix entre sa conscience et la demande d'une jeune femme ; et en même temps tenter de résoudre un minimum ou du moins écarter le problème migratoire venant de chez nous. On sent le travail réalisé en amont par le réalisateur ou il arrive ; tout en étant lucide et posant des faits que l'on peut nier ; à en être parfois perturbant. Dés le début, on nous annonce donc un sujet "houleux" , qui malgré les divers risque ; se lance dans le creux de l'histoire et avance au fur et à mesure. A la fois un coté thriller, et en même temps un coté "politique" (ce qui pourrait faire renoncer le choix du spectateur). Mais loin d'être constamment présent, même si sur le fond ; ce coté existe. C'est tout une histoire mis bout à bout alliant ainsi thriller et un peu de politique allant avec le sujet et le déroulement de l'histoire. On suit l'histoire avec toute la rigueur que pourrait amener une enquête (de la part des journalistes), pour appuyer le coté humain et la conscience que peut poser ce problème. Et ce coté documentaire marque indéniablement notre esprit comme souvent lors d'un docu présentant des faits de ce genre. On mélange donc un petit coté thriller et une partie ou ressort le coté enquête journalistique. Bref, un film humain qui touche le spectateur sur différents points , sans jamais en faire des tonnes. Il essaie de le faire avec finesse, justesse et cela fonctionne du début à la fin. Malheureusement ce n'est pas le film qui stoppera la crise migratoire et ce qui va avec. LE film aurait pu évidemment aller plus, mais là ; il peut toucher un plus grand nombre de personne ou fiction s'allie avec véracité de certains faits. Bonne surprise pour les amateurs de ce genre de film. Pourquoi pas.
    Daniel Schettino
    Daniel Schettino

    26 abonnés 241 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 24 octobre 2019
    Toute critique de l'immigration de masse est impossible, et le film ne déroge pas à cette règle. Il vaut mieux ne pas poser des questions qui n'ont que des réponses désagréables. Le film montre très bien qu'en Europe la vie est devenue inconsistante et superficielle, tout au moins pour une partie privilégiée de la population. Corrado Rinaldi, le personnage principal du film, vit dans une luxueuse maison. Il a tout le confort nécessaire, et même au delà du confort. Il joue à des jeux à distance, et il s'entraîne à des sports en streaming sur son écran géant ou sur sa console vidéo. Ce qui fait de lui un personnage puéril ayant perdu le sens de la réalité. Mais est-ce la vie de tous les Européens dans une société enfantine ? Sans doute pour les personnage décrits dans le film (Les politique et les hauts fonctionnaires) mais pour les autres, est-ce aussi leur vie ? Ça le film ne le montre pas. Des millions de gens sont mal logés, vivent mal, et on des problèmes de fin de mois dès le 15 du mois, mais ce n'est pas la préoccupation du réalisateur. D'ailleurs le film ne s'intéresse qu'aux migrants et à la classe moyenne supérieure, voire à l'élite politique. Et la question en suspens du film qui taraude le réalisateur du film, Andra Segre, En Europe de l'Ouest, cette aide aux migrants ne permet-elle pas en fait à cette classe sociale privilégiée de faire quelque chose de plus exaltant ? Quel est le sens de ma vie ? Ne vais-je pas mourir pour rien ? L'élite du film semble avoir perdu tout sens à la vie. Et Corrado Rinaldi. malgré tout le luxe et le confort qui l'entoure, a besoin d'accomplir quelque chose de plus puissant, de plus noble. Il se donne une dose de bonne conscience, mais sacrifiera-t-il pour autant sa vie de privilégié ? Rien n'est moins sûr. Mais est-ce que les bons sentiments font un bon film ?
    Peter Franckson
    Peter Franckson

    56 abonnés 1 166 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 juillet 2018
    Corrado Rinaldi (Paolo BIEROBON), policier expérimenté, est envoyé par son gouvernement en Libye, en compagnie d’un homologue français (Olivier RABOURDIN) pour visiter un centre de détention (destiné à devenir un « hotspot ») où sont séquestrés des migrants africains. Un homme est mort (officiellement de maladie) ; sa sœur, Swada, somalienne, interpelle l’italien et lui confie une carte mémoire. Au retour, il rencontre son oncle et décide de la faire sortir car elle souhaite retrouver sa famille résidant en Finlande… Un film (tourné en Tunisie) décevant : certes, il a le mérite de décrire, dans un style documentaire, la situation dramatique des migrants en Libye, le chantage des autorités libyennes pour obtenir des fonds européens ou des navires de surveillance, la duplicité des fonctionnaires libyens arrêtant les migrants mais aussi trafiquant avec les passeurs ; mais on a du mal à s’intéresser au policier, vivant confortablement dans une maison d’architecte, la femme travaillant en milieu hospitalier, la fille étudiante et le fils vivant aux Etats-Unis, obsédé par son entrainement d’escrime (y compris avec la console wii), passant des week-ends dans les musées de Rome (palais Barberini) et se contentant de ramener un échantillon de sable des lieux qu’il fréquente. Une métaphore de l’Union Européenne insensible ? Un film long à démarrer (au bout de 20 mn) et manquant de punch [on est à des années lumières de « Sicario » (2015) de Denis Villeneuve ou de « La déchirure » (1984) de Roland Joffé qui traitent de sujets, certes différents mais tout aussi poignants]. .
    traversay1
    traversay1

    3 645 abonnés 4 878 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 mars 2018
    L'italien Andrea Segre fait partie de ces cinéastes qui inlassablement questionnent notre monde, montrant les failles et les dysfonctionnements d'un système où les pays les plus riches s'unissent face à la peur de l'envahissement par les citoyens des plus pauvres. Reconnu pour ses documentaires, il a tourné 4 fictions dont les thématiques rejoignent ses préoccupations, notamment le magnifique La petite Venise et La prima neve, inédit sur nos écrans. L'ordre des choses, qui raconte comment les autorités européennes tentent de juguler les flux migratoires à partir de la Libye, quitte à s'allier avec des trafiquants, n'a fait qu'anticiper une situation désormais avérée. Cet impérialisme de la vieille Europe et ce cynisme sans états d'âme est incarné dans L'ordre des choses par un policier consciencieux qui devra faire des choix d'un froid réalisme dans le respect de son intégrité même si au détriment de son éthique. Un beau personnage dont le scénario nous montre les différentes facettes, y compris à travers sa vie de famille, interprété par un Paolo Pierobon impeccable, aussi remarquable qu'aurait pu l'être un Toni Servillo. Avec patience et minutie, le film démonte des mécanismes complexes, ne surchargeant jamais son message politique, l'imprégnant d'humanisme avec une rare subtilité. L'ordre des choses se mérite, il n'a rien de spectaculaire mais en dit beaucoup sur un monde qui va bien mal, obnubilé par le maintien d'un statu quo dans un équilibre précaire qui ne tient pas compte des évolutions de fond et se sert de la détresse d'une partie de la planète pour imposer la loi du plus fort. Mais jusqu'à quand ?
    cinono1
    cinono1

    309 abonnés 2 065 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 octobre 2018
    Au delà de sa portée documentaire indéniable et utile, L'Ordre des Choses met en lumière les négociations entre l'Europe et la Libye pour le contrôle des frontières en apportant de l'émotion dans son récit. Détaillé mais sans surprise, le film se centre sur le personnage de Paolo Pierobon, haut fonctionnaire circulant entre les deux pays, entre sa raison et son coeur. Plutôt froid, son personnage cache un homme soucieux de l'être humain mais en prise avec les équilibres de son pays. Le mérite du film est de permettre de regarder et d'échanger les points de vues, de rendre l"autre" moins lointain, d'appeler à une forme de rapprochement.
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