Derniers Avis : Mignonnes - Page 14

Amy n'a pas envie de se plier à la tradition.De sa mère, elle ressent l'immense souffrance de celle à qui on en a préféré une autre , assumant même dans une démarche sacrificielle la corvée du mariage de son mari avec sa deuxième femme.
Amy prend la tangente en essayant de se faire accepter dans le club fermé des "Mignonnes" , des gamines effrontées, trop vite grandies, qui se déhanchent sur des chorés délurées.
Amy cherche dangereusement un sens à sa vie, se cherche, se perd , se trouve? Casting et direction d'acteurs sont exceptionnels.
Un grand premier film.

Prix de la meilleure réalisation à Sundance, “Mignonnes” est le premier long-métrage de Maimouna Doucouré. Le film suit l’adolescence d’Amy, qui doit s’occuper de son petit frère tandis que leur mère est partie pour une durée indéterminée. En parallèle, la jeune fille est fascinée par une bande de filles qui s’entraîne à des chorégraphies et a envie de les rejoindre. Entre premières amitiés, affirmations de sa personnalité et protection de son petit frère pour échapper aux services sociaux, “Mignonnes” est une chronique vivifiante et extrêmement touchante. Tout est si sincère dans cet apprentissage imposé qu’on a parfois l’impression d’être dans un documentaire. Très esthétique et mis en scène de façon très énergique, “Mignonnes” est une pépite que l’on doit également à des gamines qui ont saisi l’ampleur de leur personnage.
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Un film coup de poing, qui vous prend aux tripes et qui balaye en ensemble de sujets d'actualité : Islam, adolescence, polygamie, tradition africaine, communautarisme, danse urbaine, etc. Tout cela en 2h riches et qui vous remue l'estomac. Maimouna Doucoure démontre ici un vrai savoir faire et distille un message subtil à la fois social, philosophique et militant. On ressort bouleversé et on garde longtemps le regard puéril de Amy en tête. Un film à la fois beau et nécessaire.

Film poignant rempli de vérités qui traite un sujet important de notre société !!! Il est a voir absolument. Un grand Bravoo à la réalisatrice pour ce film 😍

Dans ce film "à hauteur d'enfant", Maïmouna Doucouré analyse avec justesse cette
période transitoire que représente la pré-adolescence.
Amy, onze ans, fraîchement installée dans un foyer parisien avec sa famille, est une enfant modèle. Elle découvre fortuitement que son père va prendre une seconde épouse. Meurtrie par la nouvelle, elle assiste au désarroi silencieux de sa mère. Selon les convenances, une femme doit rester digne : faire preuve de pudeur, accepter docilement son sort.
Parallèlement, au collège, Amy fait la connaissance des "Mignonnes" , un quatuor de danseuses provocantes et belliqueuses. Amy admire leur liberté de ton et de mouvements. Fascinée par ce mélange d'insolence et d'insouciance, elle décide d'intégrer la bande de filles.

Les scènes très sexualisées donnant à voir des pré-adolescentes lascives sont multiples. Avec cette hypersexualisation appuyée, Maïmouna Doucouré souligne la difficulté de se définir en tant qu'adolescente, à la lisière de deux âges, mais aussi en tant que jeune sénégalaise, tiraillée entre deux modèles féminins.

"Mignonnes" est un film coup de poing à l'esthétisme très soigné. Le jeu des actrices (non professionnelles !) est saisissant.

Un film à voir !
Amy, une jeune fille de 11 ans à la croisée de deux cultures et à l’aube de son entrée (prématurée) dans l’adolescence et ses méandres... se crée un monde en opposition avec ses traditions et n’hésite pas à faire le grand saut dans un univers alliant danse, paillettes, likes et hypersexualité.
Une belle réalisation tout en sensibilité et un jeu d’actrices plein de justesse. Bravo !

A VOIR ABSOLUMENT... film qui éveille ou réveille pour d’autre les consciences. Avant 1ere vu à Rosny, j’ai été submergé par tout plein de vague d’émotions différentes. Et ayant 3 enfants sa m’a remise moi même en question. Emmener vos enfants! Vos filles surtout. Sa vous permettra d’aborder aussi l’éducation de nos enfants différemment suite au ravage que les téléphones, les réseaux, le monde et l’hyper sexualisation de la femme dans ce monde. Tout ces dangers indolores qui guettent et surtout change nos enfants... FONCER!!!!

Pour ma part, je ne vais pas tout le temps au cinéma dans l'unique but de me divertir. J'aime quand le cinéma donne un éclairage sur l'évolution de nos sociétés, m'ouvre les yeux sur des problématiques qui me concernent, plus ou moins directement. Avec son premier long-métrage, "Mignonnes", Maïmouna Doucouré réussit brillamment à faire ce que je viens d'évoquer. Nous sommes au plus près de la vie d'Amy, de ce qui la questionne, de ce qui la fascine, de ce qui la torture. A travers les yeux d'Amy, Maïmouna Doucouré aborde plusieurs thématiques (le poids des traditions, l'hyper-sexualisation des jeunes filles, le danger des réseaux sociaux...) sans jamais qu'il n'y ait une sensation de fourre-tout car tous ces sujets se rejoignent à travers Amy et son apprentissage de la vie. Devant ce film, on rit, on est révolté, on est choqué... toutes les émotions nous traversent. Bravo à Maïmouna Doucouré et à ses fabuleuses jeunes actrices qui, pour leur première au cinéma, sont remarquables dans des thématiques pas toujours évidentes quand on a pas d'expérience !

Tres bon films. Très belles images . Film puissant , très poétique ... je me suis vraiment reconnu dans le film ( et je ne suis pas une petite de 11 ans) mais étant d origines malienne ,de confession musulmane , père polygame ayant que la danse pour m exprimer dans ma chambre , j ai aussi participé à des compétitions de quartiers ( le scene était mon exécutoire) . La direction des actrices en herbes est parfaites . Le jeu des filles est très juste et j ai hâte de les retrouver dans d autres films . J ai découvert le film par hasard au festival plurielles Á Compiegne , j’ai eu la chance de rencontré la réalisatrice , très prometteuse . N hésitez pas à voir le film . Bravo

Mignonnes est un film réalisé en banlieue, mais il s'affranchit de tout le contexte sociologique qui forme le substrat de plusieurs films de ce type (Les misérables en tête), pour se concentrer sur le portrait d'une jeune fille, en train de vivre le passage de l'enfance à la pré-adolescence.

Il analyse l'importance des injonctions à l'hyper-sexualisation que la société dicte aujourd'hui aux enfants, mais l'intègre dans une histoire qui est avant tout basée sur le désir de s'intégrer.

Si ce récit d'initiation n'est en soi pas très original, il trouve une merveilleuse incarnation dans le personnage d'Amy, jouée par la jeune Fathia Youssouf, qui porte le film sur ses frêles épaules. A la fois enfantineet déterminée, elle dynamite la plupart des scènes jusqu'à nous mettre parfois mal à l'aise.

Le scénario est particulièrement intelligent, et comme la mise en scène de Maimouna Doucouré se met à l'unisson de l'ambiance explosive du film, on s'attache très vite aux personnages et à leur évolution, jusqu'à une fin qui nous troue le coeur. Mignonnes parvient avec brio à générer toute une série d'émotions simples chez le spectateur : curiosité, intérêt, consternation, inquiétude, rire, soulagement.

Le film, récompensé à Sundance et fêté à Berlin, révèle une réalisatrice, qu'on souhaite voir maintenant en charge d'un projet plus ambitieux.

L'expression de la liberté, ça peut prendre différentes formes. Pour certains, ça passe par l'écrit, d'autre par les arts plastiques. Pour Amy, c'est par la danse qu'elle l'extériorise. Elle en a bien besoin, à un moment de sa vie où ses repères sont chamboulés.
Mignonnes est avant tout un film sur l'adolescence, âge où certaines illusions cèdent sous le poids de l'écrasante réalité. Sans parler des traditions familiales qui tout à coup deviennent davantage une source d'oppression que de communion. Un moment où l'on se cherche, où l'on se perd.
Le premier long-métrage de Maimouna Doucouré (également au scénario) a l'avantage de ne pas trop appuyer le trait sur la dureté de la situation. Le style obéit à une logique d'hyperréalisme (scènes du quotidien, comédiens non-professionnels) qui heureusement se refuse à certains automatismes lassants comme la caméra qui tremble sans arrêt. Elle le mêle à un symbolisme assez évocateur (notamment avec le sang).
Hélas pour Mignonnes, la forme comme le fond ne présente pas grand intérêt. C'est un instantané juste (délesté de pas mal de clichés) mais néanmoins déjà vu et revu cent fois ailleurs. Les tournants narratifs ne surprennent guère et mis à part son final (moins rose que prévu), il manque de vrais moments forts pour emporter la partie. La distribution exemplaire permet au film de se laisser regarder sans inconfort, mais on finit comme on commence : sans savoir où tout cela mène.

Un film découvert en avant-première dans le cadre du festival de cinéma à Carbonne. Après le succès fulgurant de son court-métrage « Maman (s) » qui a remporté plus d’une vingtaine de récompenses dans les grands festivals internationaux dont, le César du meilleur court-métrage en 2017, la réalisatrice Maïmouna Doucouré, revient, avec son premier long métrage intitulé « Mignonnes ». Un film dans lequel elle parcourt de nouveau, le thème de la polygamie, en s’appuyant toujours, sur le regard d’une jeune fille, comme point d’encrage.

Dans Mignonnes, le thème de la polygamie est relégué en arrière-plan pour laisser place à la jeune Amy, une pré-adolescente de 11 ans, prête à tout pour intégrer un groupe de danseuses, une façon à elle, de se libérer du mal-être qui la ronge...

Un film bouleversant et perturbant à la fois, porté à l’écran par un beau casting, des acteurs formidables, qui ne laissent aucune personne insensible. La direction d’acteur est d’une justesse époustouflante. Fathia Youssouf qui joue le rôle d’Amy, est tout simplement sublime, et crève l’écran, tant par sa sensibilité que par sa beauté.

Touchante et épatante à la fois, Maïmouna Gueye, est naturellement admirable dans le rôle de maman. Tout comme, dans le rôle de la tante, interprété par Mbissime Thérèse Diop qui fut, en 1966, la première actrice noire à jouer dans un film de long métrage.

Mignonnes, est un film traversé par de nombreux autres thèmes, comme, L’hyper sexualisation des très jeunes, l’impact des réseaux sociaux, ou encore, la double culture… Des thèmes qui prennent leurs racines, dans la vie, et dans l’entourage de la réalisatrice franco-sénégalaise.

Moi, j’ai énormément pris plaisir à regarder ce film haut en couleur et, j’ai particulièrement apprécié sa subtilité. Certaines scènes sont splendides comme la séquence du « Mannequin Challenge » et la scène de la fin. Je pense que le défi émotionnel du film est assurément atteint.

C’est un très beau film sur le passage de l’enfance à l’adolescence (on dirait l’âge adulte dans certaines sociétés où les filles deviennent femmes à l’âge des premières règles). C’est aussi un film sur l’influence des racines, et celle de la société de consommation actuelle où le corps de la femme est objectivé, et souvent sexualisé à outrance. Loin d’être immoral, le film réussit la prouesse d’être complètement amoral, ouvrant sur des questions importantes sans jamais donner de réponses prêtes à penser (d’où l’intérêt d’ouvrir l’échange à l’issue d’un séance). Le montage est remarquable, les cadrages souvent malins, et si les effets sont parfois un peu excessifs ou trops nombreux, on mettra ça sur le compte d’un désir de cinéma très fort pour un premier film qui s’avère tout de même très bien équilibré, et très élégant dans son regard sur les corps enfantins, filmés de très près, dans des scènes et des poses parfois plus que suggestives, sans jamais donner dans la concupiscence.

C'est le premier long métrage de cette jeune réalisatrice et scénariste sénégalaise qui avait fait précédemment des courts-métrages primés dans des festivals. Elle raconte l'histoire de cette jeune adolescente sénégalaise dans une banlieue parisienne près du quartier de La Villette qui veut faire de la danse avec ses copines. On assiste tout au long du film à la véritable métamorphose de cette jeune fille qui rompt avec les traditions familiales pour s'affirmer comme une jeune fille de son époque. Ce film est bien réalisé et plutôt réussi pour un premier long-métrage.