La Plateforme est un film dans lequel on retrouve l'esprit de Snowpiercer (excellente série Netflix, du moins la saison 1, au passage), à savoir la lutte des classes dans un monde où ceux d'en haut ont tout et ceux d'en bas rien, à ceci près que
chacun change régulièrement de barreau sur cette échelle sociale
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Le film est servi par une photographie et une colorimétrie superbes, une excellente réalisation, de bons acteurs et un scénario génial, et, bien qu'assez court, on n'a pas l'impression que cela manque de temps.
Malgré le choix du huis-clos qui, habituellement, soit comporte des longueurs, ou bien en fait tellement des tonnes pour maintenir la pression de manière à ce que le spectateur ne s'endorme pas que ç'en devient nul, ici on ne s'ennuie pas du tout, le réalisateur maintient une légère pression tout au long du film sans être trop présente et il n'y a aucune longueur.
Un des seuls défauts que je trouve à ce film reste que le réalisateur donne trop peu d'éléments pour comprendre, cependant j'ai une interprétation :
les deux héros finaux - dont j'ai oublié le nom - sont morts au cours du trajet et il n'y a ni 333e étage ni petite fille tout en bas, et le gâteau est resté sur la plateforme jusqu'en haut et est parvenu à l'étage zéro ; cependant, rappelez-vous qu'on a vu le chef des cuisines s'énerver comme jamais après avoir découvert une saleté - probablement un cheveu - sur le gâteau-message : ainsi, le gâteau, même s'il revient en haut, ne transmet pas son message, et tout recommence, encore et encore
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La Plateforme est un film assez difficile dans la complexité du message qu'il transmet, dans certaines scènes un peu gore, et, plus globalement, dans sa réalisation glauque. A voir, mais pas par n'importe qui.