Avis sur Je voulais juste rentrer chez moi

Les acteurs sont justes, y compris les seconds rôles, Mathilde Seigner crève l'écran. La mise en scène est soignée, Yves Rénier propose ici un téléfilm très réaliste, quasi cinématographique sur l'une des erreurs judiciaires emblématiquee du siècle dernier.

C'est vrai que lorsque vous avez pareil sujet entre les mains, difficile de se planter totalement. Yves Rénier ne le fera pas, s'en sortant même plutôt pas mal dans ce registre « téléfilm populaire de qualité ». Franchement, cette histoire est juste incroyable. On dit souvent que les faits réels font les meilleurs récits : je ne serais pas aussi catégorique mais pour celui-ci, ça se défend grandement. L'une des plus grosses erreurs judiciaires françaises, certes aidée par les aveux étranges et terriblement naïfs de Patrick Dils, mais ne justifiant en aucun cas un jugement aussi bâclé. Sans coups d'éclats ni grandes idées, Rénier sait installer une vraie ambiance, un ton juste, assez précis, émouvant mais sans pathos ou dramatisation inutile : on y croit, du début à la fin, excepté (et encore) le personnage que l'ami Yves interprète, mais apportant un petit plus alors ce n'est pas gênant. L'enfer carcéral (surtout pour un présumé tueur d'enfants), la terrible injustice de la situation, le très, très long processus pour permettre enfin de faire éclater la vérité au grand jour, comment briser plusieurs vies presque uniquement pour avoir un plus joli CV, voire une plus grande facilité de le croire coupable car issu d'une famille défavorisée... Tout cela est abordé, sans immense subtilité, mais avec intelligence et pédagogie, l'acteur-réalisateur s'étant manifestement beaucoup renseigné en amont. Enfin, si Mathilde Seigner est très convaincante, Thomas Mustin est brillant, donnant toute l'authenticité, l'intensité nécessaire pour un rôle loin d'être évident : un grand bravo à lui. On en vient même à être réellement ému lors du dénouement (même si on le connaît à l'avance), preuve qu'Yves Rénier a vraiment réussi son coup sà travers cette histoire malheureusement on ne peut plus vrai : de quoi me donner envie de découvrir son téléfilm consacré à la Santé (la prison, pas l'état physique!).

Ouh purée le choc ! Je savais que je risquais d'aimer ce téléfilm (aimant beaucoup les faits divers) mais à ce point là non ! Tout est parfait dans cette affaire Dils ! Les acteurs (chapeau à ce jeune acteur qui incarne Patrick Dils avec émotion et pudeur et chapeau également à Mathilde Seigner qui est extraordinaire en maman courage !), les décors, les dialogues, les reconstitutions juridiques...on est happé, glacé, saisi et on en ressort choqué et ému ! Quelle injustice ! On le savait déjà mais de mettre des images m'a bouleversé ! Patrick on pense à toi !

Quand le creux de la vague est là, certains comédiens trouvent à la télévision des rôles à forte dimension dramatique qui rappellent aux producteurs et réalisateurs qu'ils n'ont pas tout-à-fait disparu. Léa Drucker a pu démontrer dans "Consolation" (2017) de Magaly Richard-Serrano toute l'étendue de son talent en incarnant la mère névrotique de Flavie Flament déposant littéralement sa fille dans les bras pervers du photographe David Hamilton, icône des années 70 et 80 réputé pour ses portraits évanescents de jeunes filles dénudées. Un peu avant c'est Laetitia Casta qui dans "Arletty, une passion coupable" d'Arnaud Sélignac démontrait qu'elle pouvait tout à fait surmonter une différence physique évidente pour s'emparer d'un personnage mythique du cinéma français d'Avant-guerre. Dans "Je voulais juste rentrer chez moi" d'Yves Rénier tiré du livre éponyme racontant le parcours invraisemblable de Patrick Dills, c'est Mathilde Seigner qui à côté du jeune comédien belge Thomas Mustin livre une prestation troublante. Troublante car sa métamorphose physique, cheveux courts et teints en châtain, lui donne un charme nouveau qui prend sa source dans une gravité qui découle d'un regard insondable qui dit tout de la souffrance de cette femme qui a décidé de ne rien laisser paraître du vide qu'a laissé en elle l'accusation dont est victime le fruit de sa chair. Malgré une filmographie fournie (plus de cinquante longs métrages), Mathilde Seigner a sans doute pâti de son physique avenant et de son verbe gouailleur qui l'a essentiellement cantonnée dans les seconds rôles du cinéma comique français dont on sait qu'il n'est pas toujours d'une subtilité renversante. Quelques rôles emblématiques surnagent tout de même grâce à des films d'auteurs qui n'ont pas eu le succès qu'ils méritaient comme "Le bleu des villes " (1999) de Stéphane Brizé, "Betty Fisher et autres histoires" (2001) de Claude Miller, "Tristan" (2003) de Philippe Harel ou encore "La liste de mes envies" (2014) de Didier Le Pêcheur. Indéniablement, Jacqueline Dills est le rôle où le talent de l'actrice ressort de manière la plus évidente. Espérons que ce téléfilm fort bien réalisé par Yves Rénier, ne cachant rien des affres judiciaires par lesquels Patrick Dills a du passer, apportera enfin à Mathilde Seigner les rôles qui doivent lui permettre de marcher dans les pas de Catherine Deneuve pour sa carrière à venir. Sans pathos tout en étant profondément touchant "Je voulais juste rentrer chez moi" nous éclaire sur la force de caractère du héros bien malgré lui de cette histoire qui en dit long sur une justice qui n'arrive pas à tirer entièrement profit des scandales passés.

Bon téléfilm France 2 alias commissaire Moulin sur un faits-divers inconnu pour personne. Bien interprété et passionnant. Bravo le service publique. 4 étoiles. ----Février 2018----

Téléfilm très fort . Yves Regnier aborde un sujet que la France entière à suivi . la plus grosse erreur judiciaire qu'il y ait eu . Magnifiquement joué tout est parfait, beaucoup d'émotion, de colère se dégage. Vraiment très bien fait .

bien mais un peu court
Il manque quelques éléments de l'affaire, la qualité de réalisation fait que j'aurai aimer que cela dure 30 minutes de plus surtout sur l'évolution de Dils en prison, sur le travail de ses avocats, des policiers
L'acteur qui joue Dils est vraiment bon dans sa transformation physique et l'évolution du personnage, même si il appuie un peu trop à la fin.
Celui qui joue Heaulme n"arrive à me faire oublié la prestation de Thierry Fremont "dans la tête du tuer" qui m'a définitivement marqué
Mathilde Seigner, qui joue la mère, ne m'a pas entièrement convaincu, même si le jeu en commun avec
Jean-Claude Leguay (le mari) est très réussis

Je trouve que la présentation des policiers est un peu faible
On ne montre pas à quel point l'inspecteur Varlet est réellement convaincu de la culpabilité et de ses preuves ( même encore lors du dernier procès) après avoir fait un nombre très important de mise en garde à vue (48 personnes), il n'avait plus de vie privée, il passait son temps sur l'enquête
Le réalisateur passe malheureusement sur les aveux de Leclaire (le premier suspect), qui sont étrangement les mêmes que Dils, on a exactement le même scénario
Je trouve que la mécanique de l'erreur judiciaire n'est pas assez démontré

A part quelques liberté avec l'histoire vrai qui n'ont pas gêné, ce film est plutôt honnête pas comme ce qui a été fait avec le téléfilm de l'affaire Sauvage qui est du grand n'importe quoi (l'idéologie néo-féministe est passé par là)
Je ne comprend pas comment Yves Renier puisse faire un téléfilm assez honnête avec Dils et ensuite en faire un qui soit un tissu de contre vérité sur l'affaire sauvage, il n'aurait jamais du prendre le point de vue de la meurtrière qui contredit des éléments avérés sur la personnalité de Jacqueline Sauvage

Autant l'affaire Dils est une démonstration d'erreur judiciaire, alors que celle de l'affaire Sauvage est une démonstration de l'erreur politique d'avoir appliqué la grâce présidentielle de Jacqueline Sauvage

Plutôt bien traité et bien joué.
On n'est pas forcément dans la révolte en regardant parce que Dils n'a pas su s'exprimer, se défendre.
La justice a fait une grave erreur mais aurait-elle pu faire autrement vu la personnalité de l'adolescent ?
Heureusement qu'il a grandi un peu et que ses parents étaient de bons soutiens.
3,2/5

Ce téléfilm d'Yves Rénier est juste, bien réalisé et maîtrisé de bout en bout.
Les acteurs dont T. Mustin sont tout simplement justes et parfaits.
Ce téléfilm basé sur le livre éponyme de P. Dils décrit la vie de P. Dils depuis son incarcération jusqu'à son acquittement mettant en avant le rôle de sa mère.
A voir.

Très bon téléfilm d'Yves Rénier! C'est très bien réalisé, on est très vite replongé dans ce terrible fait divers.
Bien sûr comparé à la mini série sur "L'affaire Villemin" le sujet étant traité en 1h30, on passe vite dans les étapes de l'affaire et la reconstitution et les personnages ne sont pas aussi ressemblants que dans la mini série.
Néanmoins, le jeu des acteurs est très bon notamment les deux personnages principaux Patrick Dils et sa mère.
Je ne suis pas un grand amateur de Mathilde Seigner mais là je dois avouer qu'elle m'a vraiment convaincu dans ce rôle difficile.

Vu le 22/02/2021.
Excellent film vraiment qui aurait mérité d’être plus qu'un téléfilm, tellement il et touchant, poignant, triste, émouvant à travers le jeu des 3 personnages principaux Thomas Mustin (Patrick Dils), Yves Rénier (Marco) et Mathilde Seigner (Jacqueline Dils).
A l'époque de cette affaire, j’étais encore enfant, 9 ans à peine, et j'avais entendu des infos mais sans plus y prêter attention. En 2020 quand Dils sort de prison, j'en ai 24 mais tellement de choses à penser que je n'y avais pas vraiment prêté attention. Ce téléfilm m'aura permis de mieux comprendre cette affaire et la douleur vécue par ce pauvre Patrick qui n'aura eu comme seul tort, non pas d’être au mauvais endroit au mauvais moment, mais d'avoir un caractère introverti et d’être tombé sur des policiers (dont l'inspecteur Marquand joué par Steve Driesen) et une magistrate (Agnès Fauvel jouée par Christelle Cornil) incompétents qui ont préféré le jeter en pâture "parce qu'il fallait un coupable" plutôt que de mener une enquête sérieuse, ça aurait éviter de bousiller la jeunesse d'un gamin de 16 ans.
Les scènes de prison sont parfois dures mais on sent aussi l'entraide entre les détenus et heureusement certains comme Marco ont un peu de cœur, c'est touchant, même si ça reste un monde très dans lequel il vaut mieux ne jamais mettre les pieds. Les scènes sont touchantes, notamment celle de l'interrogatoire au commissariat où Mustin joue à la perfection. Et puis comment ne pas saluer le combat des parents et notamment la mère Jacqueline (le père est bien plus effacé) qui n'a jamais rien lâché en dépit des secrets entourant son fils, son impossibilité de le voir et la honte auprès des voisins symbolisée par les tags sur la maison. Seigner est comme toujours absolument incomparable. J'aime bien quand elle dit "vous saviez qu'on pouvait passer par les ateliers de maintenance" lorsqu'elle se promène sur le lieu du crime. La scène au tribunal et l'intervention du gendarme Jean-Yves Le Gac sont très bien amenées.
Franchement, un film touchant et juste qui réhabilite une victime du système judiciaire qui voulait surtout éviter à l’époque une autre "affaire Grégory"
Une grand hommage aussi à la musique de Nicolas Bikialo qui est remarquable et touchante, toujours très à propos

je lai vu en replay se soir , bas franchement une tuerie sa ma glacé le sang . des acteur formidables , fait divers sanglant de 1986 . yves renier a réalisé un téléfilm costaud . a voir urgence on en fait pu des comme ça . bravo pour avoir mis son livres en fiction .

Excellent et bouleversant téléfilm qui rend hommage à l'histoire si déchirante de Patrick Dils. Les acteurs sont excellents, pleins de justesse, surtout Thomas Mustin. Merci au réalisateur d'avoir choisi de mis au grand jour cette affaire. Ce film m'a énormément émue.

film poignant bien que ce film ne soit pas récent une peur viscérale nous prend et on se dit de ne jamais se trouver dans les rouages de la justice on n'en sort jamais indemne.
ce film relate point par point ce qui aurait pu arriver à n'importe qui avec une mise en scène d’Yves Renier magistrale et des interprétations hors du commun Mathilde Seigner est sublime bravo