Pourquoi j’ai adoré The Hate U Give ? :
Adapté du best-seller homonyme écrit par Angela Thomas, ce film semble tomber à point nommé.
Si je suis sortie de ce film bouleversée, c'est parce qu'il était selon moi d'une justesse à laquelle je ne m'attendais pas. Je vous préviens, il est possible que je me livre un peu ici.
1- L'émotion
Il est peu probable que cette oeuvre vous laisse indifférent(e). Pour ma part, j'ai oscillé entre la tristesse, la colère, l'indignation, la perplexité, mais aussi, le rire et le soulagement. Il existe tout le long du film une tension presque palpable et l'on sait dès le début que tout peut arriver.
2- Les acteurs/les personnages
Les acteurs sont tous très bons sans exception et donnent vie à leurs personnages de la plus belle des manières. La relation père-fille est très touchante. Russell Hornsby joue-là clairement l'un de ses meilleurs rôles. Algee Smith se révèle malgré son court temps à l'écran. Amandla Stenberg, quant à elle est tout simplement sublime et est un vrai atout pour ce film. J'ai d'ailleurs très envie de regarder les deux films dont elle a été la vedette ses deux dernières années. On la retrouve dans Everything Everything et Darkest Mind.
3- Les sujets traités
Évidemment, le sujet principal traite des bavures policières impliquant une victime noire et un policier blanc aux USA. Le film y aborde toute la complexité de ce phénomène, et cela, d'une brillante manière. On parle donc de racisme, de haine, d'incompréhension. Mais ce n'est pas tout, on y parle d'amour, sous toutes ses formes. On y parle de lien familial, de communauté et aussi d'identité. Comment être soi librement dans une société où l'on vous contraint de choisir une case? C'est, je pense, un des sujets qui m'a le plus touché, puisque c'est celui auquel je m'identifie le plus.
Pourquoi ? Attention #racontagedevie ! :
Parce que je suis antillaise, mais que je ne suis pas née là-bas. J'y ai vécu 7 ans mais, n'ai pas baigné dans cette riche culture. J'ai grandi à Cesson La Fôret, une petite ville du 77 jusqu'à mes 10-11 ans, puis nous avons déménagés en Guadeloupe. Là-bas, j'étais la petite métropolitaine. Et quand je suis partie faire mes études dans le sud de la France après le bac, je suis devenue, la Guadeloupéenne. Que ce soit ici où là bas, on m'a souvent appelé "Bounty" et c'est ainsi que je me défini parfois moi-même. Une jeune femme noire qui ne trouve vraiment sa place nulle part. Alors, je ne suis pas malheureuse et j'ai toujours été formidablement entourée d'amis ici et là. Un peu comme Starr qui a l'impression de devoir être deux personnes différentes.
Les petits :
La justesse des acteurs, la justesse du propos. C'est crédible et on vit le film. La scénographie. Les décors et les sujets sont très bien mis en valeur.
Les petits couacs :
On peut avoir le sentiment que le personnage de King interprété part Anthony Mackie manque d'épaisseur. Je pense simplement qu'il n'a pas été totalement exploité et de ce fait, on peut questionner sur l'ampleur de ses actions et de ses réactions. Je souligne également la faiblesse d'une des scènes finale, que je trouve un peu facile. Mais cela n'enlève rien à l'oeuvre dans sa globalité.
La scène marquante :
Ou devrais-je dire, les scènes marquantes. Je citerais donc, la scène d'ouverture, l'élément déclencheur, la scène au restaurant, celle de la brosse ou encore la discussion avec l'oncle. Bon, il y a d'autres, mais je ne saurais pas les désigner sans vous spoiler.
En conclusion, un film marquant qui ne manquera pas de bouleverser les plus sensibles. Un film qui fait débat, mais un divertissement de qualité.
N'hésitez pas à commenter, je suis vraiment curieuse d'avoir votre avis là dessus car j'ai vu qu'il y avait pas mal de critiques négatives.
Et pour mon site, c'est par là --> sianaetcetera.com