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    Winter Brothers
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    Scénario Catastrophe
    Scénario Catastrophe

    31 abonnés 156 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 mars 2018
    L'histoire commence dans le noir, avant que la lumière froide de l'hiver surgisse d'une dans un couloir de l'usine. C'est un film physique : course sur la neige, bagarre, glissements dans la boue. C'est un film chimique : mélange des liquides, fracas de pierres... Les matières ont un rôle majeur, elles se mêlent aux corps, elles se glissent dans l'environnement. La buée recouvre les fenêtres, le calcaire recouvre tout, comme la neige, il blanchit les vêtements, ronge les visages... Il y aurait mille choses à dire sur "Winter Brothers" tant ce film regorge de détails, d'idées, de précisions, de courts plan-séquences astucieux, et le montage est brillant. Si l'on croit suivre une narration, au début, on finit par s'en échapper et confondre imaginaire et réalités.
    this is my movies
    this is my movies

    714 abonnés 3 087 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 février 2018
    Au niveau des qualités, elles sont avant tout plastiques, et comme souvent, ça commence avec un écran noir puis la lumière arrive, on ne sait pas trop où on est et il y a l'inévitable travelling avant qui suit des personnages des dos qui avancent. Dans le bingo du genre (1er film d'auteur venant d'un petit pays de cinéma), on trouve des plans fixes où il ne se passe pas grand chose, des acteurs aux physiques normaux, peu de dialogues (le silence, c'est bien, ça fait concerné), une intrigue minimaliste, une quête d'un réalisme naturaliste, des personnages décalés, des hommes nus, une scène très forte qui marquera les spectateurs et une fille qui attend. Bref, c'est presque un sans-faute. Reste que le film demeure intéressant grâce à un contexte pas banal. Nous sommes en effet plongé au cœur du quotidien pas toujours rose des mineurs dans une mine de calcaire. Cela donne des plans étonnants, avec des paysages incroyables (est-ce de la neige ou bien de la poussière de calcaire sur les arbres?). Les décors sont rouillés, usés, froids, impersonnels, il y a de la boue et de la crasse partout, et cette dernière finit par contaminer les hommes. Mais du reste, que veut dire le film ? Difficile à dire en fait tant ce dernier fait le choix, bien trop commode et courant dans le genre, de raconter une histoire naturaliste dans un style frôlant l'abstraction. Si bien qu'à la fin, je ne voyais toujours pas ce qu'il avait voulu me raconter. Et je ne suis pas dérangé par des films qui m'apportent plus de questions que de réponses, mais là, c'est quoi la question au fait ? Des conditions de vie terribles font des hommes des hommes mauvais ? C'est quoi être frère ? Pourquoi les gens boivent une mixture qui a l'air aussi dégueulasse ? Empruntant certains codes du polar (ce qui m'avait attiré de prime abord), le film navigue à vue, fait des plans magnifiques mais qui ne racontent pas grand-chose, le tout avec une musique typiquement nordique (des bruits saturés électroniquement, par ailleurs, ça pose une ambiance et c'est cohérent avec le sujet). D'autres critiques sur thisismymovies.over-blog.com
    Laurent C.
    Laurent C.

    260 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 27 février 2018
    Les films nordiques sont rares. A fortiori lorsqu'ils s'essayent à des récits expérimentaux à la façon d'un Lynch grelottant de ses débuts de carrière. Le décor est planté dès les premières séquences : une mine où les explosions fusent, arrosant les pauvres ouvriers d'une poussière grasse et suspecte, et des baraquements sinistres, couverts de neige. Alors les gens boivent pour survivre à la dureté de leur destin. "Winter Brothers" semble raconter mille histoires. Celle de ces mineurs exploités, celle de ces deux frères qui cohabitent dans une maison de fortune, celle peut-être de l'autisme, celle du désespoir de générations nordiques sans avenir. Bref, ce film étrange fait dans l'onirisme, le pamphlet social et l'essai cinématographique. Le son est particulièrement impressionnant dans ce long métrage. En effet, au lieu de musique, le réalisateur choisit des sonorités étranges, violentes, qui viennent corroborer l'austérité particulière du film. La désespérance est le maître mot de ce film qui, manifestement, cherche à dénoncer les conditions de travail des mineurs de fond, dont on préfère penser qu'ils meurent des suites d'alcools frelatés, que des poussières de leur lieu de travail. Voilà donc un essai assez consternant dont on retiendra beaucoup d'ennui, et beaucoup de soupirs.
    traversay1
    traversay1

    3 638 abonnés 4 875 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 25 février 2018
    Le sens de l'absurde est une composante essentielle de la plus grande partie du cinéma islandais. Winter Brothers est certes une oeuvre danoise mais son metteur en scène, Hlynur Palmason, plasticien reconnu, est originaire de l'île aux geysers. Son premier film est très déroutant avec sa narration imprévisible et un brin opaque dans ses intentions. Son héros, Emil, est une sorte d'ahuri, souffrant d'un évident manque d'amour, travailleur dans une mine de calcaire et accessoirement trafiquant de gnôle locale. Visuellement, Winter Brothers vaut le détour. Le cinéaste maîtrise également l'art du son et de la musique, cette dernière élément essentiel du long-métrage. Son scénario, en revanche, laisse dubitatif. On ne peut parler de cinéma social dès lors que c'est principalement le cadre qui intéresse Palmason. Le film est une expérience avec quelques moments drôles et beaucoup de scènes incongrues qui forment un ensemble décousu et intrigant sans pour autant passionner. Un film pour les yeux et les oreilles qui fait aussi travailler le cerveau. Ou pas.
    Tumtumtree
    Tumtumtree

    172 abonnés 534 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 mars 2018
    Exceptionnel ! Âpre, brutal, mystérieux, plastiquement superbe et très très ambitieux. En 20 ans de cinéphilie, je ne me souviens pas avoir vu beaucoup de choses similaires. C'est un peu comme si les peintres Caravage et Francis Bacon s'étaient associés pour faire un remake du "Cheval de Turin" de Bela Tarr... Le film est une immersion dans un univers qu'on ne voit jamais au cinéma : la grande industrie, la mine. Là les hommes sont réduits à de ridicules marionnettes crasseuses. Les neiges du nord donnent à chaque plan une colorimétrie inédite : un mélange boueux de bleu pâle et d'ocre rouge. En émergent les visages d'acteurs toujours justes. Ce dut être un tournage atroce : violence, froid, nudité, saleté, humidité, plans-séquences hyper-complexes à répéter, etc. La musique (est-ce de la musique d'ailleurs ?) accompagne cette austère épreuve. Le film n'en oublie pas pour autant son spectateur : les personnages sont bien construits, le récit avance d'une façon souvent logique, un certain suspens s'installe quant au devenir de ce jeune homme qui fabrique de l'alcool frelaté et se fait prendre alors que l'un de ses collègues est en train de mourir à l'hôpital. Le film nous réserve trois moments exceptionnels : un interrogatoire très bien écrit, une scène de bagarre extrême entre les deux frères et le récit d'une singulière histoire de chien fidèle dont personne ne parvient à saisir le sens. Ce sens qui échappe avait déjà commencé à envahir le film en quelques séquences incohérentes mais éminemment poétiques. Il domine les derniers moments de cette œuvre majeure qui n'a à peu près aucun équivalent dans le cinéma contemporain (je veux dire depuis 1895...;-) ). Espérons que le film trouve son public (qui est sans doute très restreint, mais en sortira changé).
    Jonathan P
    Jonathan P

    69 abonnés 395 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 mars 2018
    Dans une combinaison de salle plus que réduite, débarque des fins fonds du monde d'une mine de calcaire un réalisateur Danois du nom de Hlynur Palmason avec "Winter Brothers ". De cette mine, le travail sur le son est franchement incroyable. Assez drôle, l'impression de voir par moments des similitudes avec un certain Chaplin qui se serait mis au Danois. Un film qui dispose de plusieurs atmosphères, tantôt burlesques, mais aussi angoissant et surprenant. Le tout est composé de plan formidable, un sans du visuel qui surprend constamment. Et qui amène à la réflexion, on se demande, quel sera le prochain mouvement. On reste à l'affût, devant cette mine dans l'attente d'un bruit, d'une lumière ou d'une prochaine manœuvre. Sous les tunnels, le rapprochement s'opère. Donne-moi un peu d'ivresse et je remplirais ton cœur de tendresse. Dans cette carrière de calcaire, un homme recherche la position idéale, en joue et feu sur le désir d'être aimé.
    Boulevardducinema.com
    mem94mem
    mem94mem

    118 abonnés 576 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 février 2018
    Premier long métrage particulièrement maitrisé. La prise de son, précise, assure une immersion dans l'univers du protagoniste principal Emil : la mine, les alentours enneigés. L'acteur Elliott Crosset Hove assure formidablement son rôle et son regard reste, bien au-delà de la fin du film. Le film a beaucoup de rythme et les travelling sur la neige, nombreux, sont superbes. Sinon le film tourne autour du petit business illégal d'Emil et de ses conséquences. Le film sort largement du tout venant. A ne pas rater.
    Petitgraindesable
    Petitgraindesable

    21 abonnés 71 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 février 2018
    Objet insolite : esthétique, difficile, exigeant, troublant. Il m'a ennuyée un peu, fascinée un peu, émue très peu. Elliott Crosset Hove qui incarne Emil, est impressionnant. La musique et le son plus généralement sont tout à fait exceptionnels. Le film se bonifie dans mon souvenir et j'ai finalement ajouté une demi étoile au 3 étoiles prévues.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 386 abonnés 4 208 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 février 2018
    Récompensé aux festivals de Locarno, Premiers Plans ou La Roche-sur-Yon, Winter Brothers filme des hommes seuls, dont deux frères, qui travaillent dans une mine de calcaire. Pour joindre les deux bouts l’un d’eux fabrique de l’alcool et la vend à ses collègues. L’un des mineurs de la carrière meurt et la mixture préparée par Emil est accusée de l’avoir empoisonné. On pourrait s’imaginer que ce premier long-métrage d’Hlynur Palmason est un drame froid et maussade. Pourtant la multiplicité des émotions présentes dans les personnages rendent cette production danoise et islandaise bien plus complexe. La mise en scène minimaliste sent le pessimisme, mais l’espoir est toujours présent. Les personnages se dévoilent au fur et à mesure que l’action avance et anéantie toute aversion que nous avions pour eux aux scènes d’ouvertures. Un beau film qui donne envie de suivre ce cinéaste.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 22 février 2018
    Emil travaille avec son frère dans une carrière de calcaire en Islande. Au fond du trou, atour de l’énorme tunnelier, les conditions de travail sont étouffantes. Les ouvriers bouffent des tonnes de poussière et un petit coup de gnole aide certains à tenir le coup. C’est Emil le fournisseur. Il bricole ça dans son cabanon, à partir d’un alambic de fortune et d’alcools ménagers réservés au chantier. Mais un ouvrier meurt, empoisonné par la mixture...
    Emil évite le licenciement, mais le doute subsiste sur ses intentions. Car le gars est un simplet. Moqué et parfois bousculé par ses camarades. Envieux de son frère et carrément jaloux quand celui-ci s’offre les faveurs de sa copine ! Emil se sent comme nié dans son besoin de se sentir important. Il est si mal dans sa peau, que parfois il se venge. « J’ai voulu explorer le manque d’amour et le besoin d’être désiré », confirme le réalisateur Hlynur Palmason.
    Son film ne manque pas de qualités plastiques et musicales. Avec de belles images de la carrière et une bande son qui sous-tend la dramaturgie autour de l’accident. Original, le scénario laisse sa place à l’ambiguïté. Il n’empêche, le manque de densité de l’histoire engendre quelques longueurs. Et si le personnage central est volontairement décalé, il reste si difficile à cerner, qu’on n’est pas plus avancé sur lui à la fin qu'au début.
    Pascal
    Pascal

    163 abonnés 1 694 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 février 2023
    La sortie récente du dernier film à ce jour du jeune réalisateur islandais H. Palmeson "godland" ( grande réussite) conduit à revenir sur ses deux premiers opus dont le premier " winter brothers".

    Difficile de ne pas être un peu déçu lorsqu'on se réfère aux deux opus suivants du realisateur.

    Deux frères travaillent dans une carrière. L'un deux desservi par un physique ingrat cherche à s'intégrer sans trop de succès au groupe d'ouvriers.

    Cesar Pavese ecrivain italien intulait un de ses livres célèbres :" le métier de vivre".Pour le cinéaste Islandais, si l'on en croit le destin du personnage principal, la vie est une épreuve difficile, un veritable parcours du combattant.

    Si " winter brothers " séduit pendant une grande partie de sa durée, la fin déçoit par son côté abrupt et renvoit le spectateur à son analyse.

    Le talent du cinéaste s'exprimera avec une plus grande évidence, selon moi, dans son troisième long métrage ( et largement son meilleur à ce jour :" Godland").
    In Ciné Veritas
    In Ciné Veritas

    94 abonnés 922 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 janvier 2020
    La sortie en salle ce jour de Un jour si blanc (Deuil en blanc), deuxième film réalisé par Hlynur Palmason que nous chroniquerons plus longuement très prochainement nous invite à nous attarder sur son aîné. Dès la réalisation en 2017 de Winter brothers, son premier long-métrage donc, le cinéaste islandais a démontré sa maîtrise technique. Entre neige, corps pâles et teintes délavées, Winter brothers brille de belles qualités tant dans les éclairages observés que dans l’atmosphères mise en œuvre. Le film oscille ainsi entre réalisme étrange et rêve cafardeux. Il n’est pas sans nous rappeler les réalisations de Roy Andersson. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com/2020/01/29/winter-brothers/
    Min S
    Min S

    59 abonnés 460 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 février 2018
    Un bon film danois, photographie, musique, histoire, comédiens, la mise en scène. Tout est là et tout est juste. Un petit peu de longueur vers la fin mais ça reste un très bon film.
    SaintPauly
    SaintPauly

    19 abonnés 64 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 février 2018
    Winter Brothers (Vinterbrødre) ne veut pas qu'on l'aime. Il est lunatique, récalcitrant et froid. Winter Brothers est un solitaire, désagréable et ne veut pas de toi, mais il possède une âme aussi profonde et noire qu'une mine de charbon. Il a ses histoires à raconter mais, malheureusement, quand il prend fin on se rend compte qu'il y a beaucoup de contes qui parlent de choses qui ne se passent pas mais presque.

    Winter Brothers est un film danois qui parle de deux frères qui travaillent dans une mine. Un des frères est assez normal, à l'aise et beau pendant que l'autre ne trouve pas sa place et est un paria qui ne fait rien pour mériter ce status qu'être lui-même.

    Ce film qui est tourné beaucoup dans la mine, recréer l'ambiance d'un trou magnifiquement, et les rôles des acteurs leur collent à la peau comme de la boue. Mais (contrairement aux films du même style comme Thelma ou Corps et âmes) ici le climax du film nous laisse sur notre faim.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 6 février 2018
    Il y a le cinéma qui raconte des histoires. Il y a le cinéma qui divertit. Il y a le cinéma qui défend des idées. Et il y a le cinéma qui se libère de tout cela pour transmettre des émotions brutes.

    Je ne dis pas que Winter Brothers est dénué de scénario, ou qu'on ne peut pas le creuser pour en extraire des idées politiques ou sociales. Mais ces aspects sont secondaires devant l'intensité des émotions, ou plutôt des sensations, qu'il nous assène sans ménagement. Comme le protagoniste, on se raccroche à la beauté, la délicatesse et la poésie qui surgissent ça et là pour supporter la brutalité et la violence des hommes, des machines et de la nature hostile.
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