Film très sympathique, qui possède deux caractéristiques ayant échappé aux critiques de profession et aux spectateurs. D’abord, il commence un peu comme “Downton Abbey� : un noble français, qui est comte, décède, mais sa fille ne pourra hériter du titre et de ses possessions, château, parc, collections d’art, etc. ; il faudra donc que tout cela passe à son neveu. Certes, cette exigence n’a aucun fond de légalité en France, où une femme ne peut légalement être inférieure à un homme, mais passons. Ensuite, l’esprit de cette histoire relève de la défense de l’aristocratie et de ses idéaux, ce qui n’était pas arrivé en France depuis... “Les aristocrates�, film réalisé en 1955 par Denys de La Patellière, avec Pierre Fresnay. En outre, le rôle de la comtesse est tenu par une authentique aristocrate, Charlotte de Turkheim, qui est baronne comme Annie Cordy ! De plus, cette comtesse n’est pas sotte, car, lorsqu’elle demande à Abdelkader quel est son prénom, et qu’il répond « Abdel », elle rectifie en lui demandant de précise : Abdelkrim, Abderrahmane, Abdelmalik, etc. ? Elle sait par conséquent qu’Abdel n’a jamais été un prénom arabe, puisque ce n’est qu’un préfixe (Abd El signifie « esclave de » ou « serviteur de », et DOIT précéder l’un des surnoms de Dieu, ne pouvant donc être utilisé seul). Aucun musulman, par conséquent, s’il connaît la langue arabe, ne pourrait prénommer son fils Abdel !
Et puis, le film sait montrer la différence entre grossièreté et vulgarité, et contribue donc à l’éducation de nos chers compatriotes.
Pour le reste, c’est une aimable comédie de mœurs tout à fait présentable.