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remyll
194 abonnés
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4,5
Publiée le 13 septembre 2019
Malgré la brutalité inouïe des talibans à Kaboul, Malgré la férocité des petits chefs dépravés mais surpuissants, Malgré la suppression de tout ce qui peut créer de la joie en Afghanistan, Certains accompagnés de jeunes femmes courageuses, les hirondelles, survivent et parviennent à redonner un peu d'espoir. Le graphisme du film d'animation est inspiré de peintures en aquarelle donnant beaucoup de la légèreté à cet univers si lourd, si oppressant et si bête. C'est absolument magnifique.
on se demande comment ce peuple a pu connaître la vie comme vous et moi et basculer sans le vouloir dans une réalité terrifiante. très beau film. Merci pour la poésie de cet oeuvre. très bon moment.
Ce film raconte une réalité si grave avec une telle poésie. C'est époustouflant. Ni la joie, ni la solidarité, ni même l'amour ne fait face à l'ampleur sociopolitique de ce pays. Poignant. Epatant. Eloquent. Un bijou.
J'ai beaucoup aimé ce film d'animation très subtil, le sujet est fort violent mais il est montré de manière délicate. Je le conseille fortement à partir de 13 ans.
Les Hirondelles De Kaboul est un brillant constat de l'islamisme radicale, et de la suprématie des talibans. Grâce à une animation minimalist et gracieuse, et une écriture intelligentf, le long métrage est d'une puissance imposante, et son dénouement pesant.
Tout le monde a oublié qu'avant la guerre, disons avant la prise de pouvoir des Talibans, l'Afghanistan était un grand pays, avec une culture ancienne et importante. Désormais, les professeurs doivent enseigner dans des endroits clandestins, la musique s'écoute dans le silence, la représentation picturale ne doit pas sortir de l'intimité des maisons. Sinon, la justice religieuse guette et elle peut se révéler impitoyable.
"Les Hirondelles de Kaboul" est formellement un très beau film. L'animation, très proche de la peinture, permet aux spectateurs de prendre un certain recul. Si les deux réalisatrices avaient choisi de mettre en scène de façon réelle cette histoire, on aurait pu les accuser de manichéisme et de manipulation occidentale. En fait, la mise en scène assume à la fois le point de vue d'une défense de la femme et de la démocratie à l'occidental, mais aussi le fait que nécessairement cette vision est loin d'être objective. Ainsi, l'animation ouvre droit à la fantaisie et même à l'inimaginable, comme cette jeune-femme qui ôte son tchadri en prison.
Le scénario sur la fin n'est par contre pas ce qu'il y a de mieux. On sent bien pour des raisons de cohérence narrative, l'issue qui va être donnée au destin terrible de cette femme accusée de meurtre. Néanmoins, la profondeur des caractères, la lumière, la photographie et la musique sauvent véritablement ce film qui aurait pu se réduire à un pamphlet caricatural contre le régime Taliban.
J'ai du mal, moi qui voit peu de films d'animation à juger ce film. Que doit on juger dans ce film ? Les dessins ? très beaux. Les voix ? inégales mais dans l'ensemble pas mal. L'histoire ? tirée d'un livre donc on ne peut l'imputer au film. Le découpage en plans etc ? Bien à ce que je peux en juger. En fait ce qui me gêne un peu c'est le côté "bons sentiments", il y a les méchants talibans et les gentils tourtereaux qui s'aiment ... au milieu certes un gardien de prison qui s'interroge (aidé en celà par la prochaine mort de son épouse et la beauté de la tourterelle ...).
C'est l'adaptation du roman éponyme de Yasmina Khadra. On y trouve une critique plutôt attendue du régime des Talibans et un mélodrame centré sur deux couples dont les destins se croisent douloureusement. Le scénario est un peu court, au sens où il manque ici et là quelques développements pour mieux montrer l'évolution des personnages, celle d'Atiq en particulier, ou pour amener plus de subtilités psychologiques. L'histoire demeure toutefois émouvante, notamment dans sa conclusion. Mais c'est surtout la qualité graphique qui fait l'intérêt et la plus-value de ce film par rapport au roman : la délicatesse et la beauté des aquarelles d'Eléa Gobbé-Mévellec contrastent avec les horreurs du contexte, introduisant une mélancolie particulière. Et la technique d'animation apporte une expressivité nuancée aux personnages. Dans la lignée thématique, il faut voir aussi le film d'animation Parvana (2017), plus original.
Brillant et subtil,le choix d'une animation aquarelliste est une invitation à la poésie et au voyage,malgré le sujet délicat du sort reservé à la population afghane sous le régime tortionnaire et fou des Talibans.
Visuellement magnifique et d'une tristesse infinie. Ce film bouleversant et révoltant doit nous faire prendre conscience de notre chance de vivre dans un pays de liberté, où les femmes ont leur place, où l'éducation et la culture sont accessibles à tous, et où les armes se sont tues il y a 75 ans. Les dessins en aquarelle sont époustouflants, et véhiculent une melancolie qu'il est difficile de dissiper quand les lumières se rallument. Attention à ne pas y emmener de jeunes enfants sous prétexte qu'il s'agit d'un film d'animation !
La douceur des traits et des couleurs contrastent avec la dureté et la violence du propos. Des femmes fortes, courageuses, libres opposées à des hommes faibles, soumis, lâches dans le ko de la guerre. Le tableau est sombre mais l’espoir d’une éclaircie existe. Seul un manque de rythme vient un peu nuancer le bilan de ce beau et touchant film d’animation.
On suit un jeune couple et un couple plus âgé vivant dans Kaboul sous le régime de Talibans qui ont perdus le sens de leur combat après avoir combattu l'invasion de l'URSS dans leur pays et qui appliquent la charria. La femme n'a aucun droit dans leur monde. Les deux couples regrettent la disparition de la musique et la liberté qu'ils avaient étant jeunes. Leurs vies vont se croiser tragiquement. Un film en dessins animés mais non destiné au jeunes enfants.
Un joyau, sombre et brillant. L'horreur insupportable de l'islam totalitariste du régime Taliban est partout, les uns se résignent, d'autres deviennent fous, peu réussissent à s'en extirper, même les hirondelles sont la cible des tireurs. Le pire est bien entendu la condition des femmes qui disparaissent sous leur tchadri et ne sont plus que des fantômes qu'on caillasse quand bon semble au premier débile armé qui passe. La sublime Zuneira vient enchanter ce tableau, puis le doute et l'écoeurement vont assaillir Atik et le conduire vers la justice et l'action insensée, lui le vieux héros de la guerre contre les russes. Le dessin, tout en pastels et en fondus, imprécis et doux, rend supportable ce récit tragique. Dur et beau.