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ninilechat
74 abonnés
564 critiques
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4,5
Publiée le 8 septembre 2019
Quelle merveille! Les paysages aquarellés de couleurs tendres d'Eléa Gobbé-Mévellec qui forment la toile de fond devant laquelle se déroule l'action, sont de véritables petits chefs d'oeuvre. Splendides les montagnes arides, mais même ces ruelles encadrées de ruines, traitées en nuances d'ocre, sont poétiques... Alors, est ce que cet esthétisme n'affadit pas la cruauté du roman de Yasmina Khadra? Peut on considérer qu'au contraire, il la fait ressortir? Ces femmes dans leurs tchadors, déshumanisées, comme des espèces de poubelles ou de bouches d'incendie sur roulettes.... Ces voitures déglinguées remplies d'islamistes qui tirent en l'air traversant la ville à toute allure..... En tous cas, un film classique aurait eu un côté insupportablement gore. Et le procédé très subtil utilisé par Zabou Breitman (filmer les acteurs puis ensuite, les peindre) permet de donner beaucoup de réalisme à l'animation. D'ailleurs, on les reconnait: Atiq, c'est 100% Simon Abkarian; Mussarat, 95% Hiam Abbass; Mohsen, 75% Swann Arlaud. Pour la sublime Zunaira, la dessinatrice s'est sans doute plus éloignée de Zita Hanrot. Et puis, il y a aussi une troublante histoire d'amour.... Atiq est un ancien combattant de la guerre contre les Russes. Il est maintenant gardien de prison, une prison pour femmes promises à une lapidation prochaine, marié à une femme qu'il n'aime pas, Mussarat, qu'il n'a jamais aimée sans doute, et qui l'ennuie depuis qu'elle se meurt d'un cancer, sans aller jusqu'à la répudier comme lui conseillent ses bons collègues "aucun homme ne doit quoi que ce soit à une femme". Et voilà qu'arrive Zunaira, qui a tué son mari, au cours d'une dispute conjugale banale -Mohsen lui a fait un aveu très dérangeant- Justement, il va y avoir un meeting dans le stade, qui doit pour être vraiment réussi commencer par quelques pendaisons et quelques lapidation. Zunaira arrive à point nommé.... Elle et Mohsen formaient un couple progressiste, rebelle, hostile à la tyrannie religieuse, et elle provoque Atiq en enlevant son tchador, montrant sa gorge et ses bras, réveillant soudain chez lui des sentiments "humains" dont il était totalement déshabitué... De beaux personnages secondaires aussi. Talibans arrogants et fanatiques ou brutes sadiques; un vieux sage, à demi aveugle (Jean Claude Deret)... Un professeur d'université qui essaye de monter des classes clandestines où l'on apprendra autre chose que le Coran (Michel Jonasz)..... Un film à ne rater sous aucun prétexte, intelligent, original, intelligemment militant, originalement superbe....
Très, bon film d'animation c'est dur bien entendu émouvant on ce dit que nous avons de la chance d'être en France l'histoire est simple mais belle bien racontée les acteurs sont excellents et j'ai remarqué que les personnages d'animation ressemblaient aux acteurs qui les doubles exemple Swan Arlaud grand le visage émacié , ou Zita Henrot belle plante ect ect bref ce film est des plus émouvants et les dialogues cohérents et constructifs
Cette histoire est bouleversante. Dans Kaboul envahit par les talibans et la barbarie où l'oppression des femmes est constante un jeune couple rêve encore de liberté. Difficile d'y croire dans ce pays (l'Afghanistan) ravagé par la guerre et l'obscurantisme. Un film captivant.
Difficile d'être négatif sur ce film tant son propos mérite d'être défendu. Beau film d'animation sur la résistance qu'il faut défendre sur le fond. Sur la forme, on aurait aimé plus d'audace, plus d'émotion et un graphisme plus réaliste.
L'histoire ne réserve aucune véritable surprise, et n'apporte pas d'éclairage neuf sur la domination des Talibans en Afghanistan. Pour autant, 'Les Hirondelles' reste un film d'animation émouvant, agrémenté de beaux dessins.
Visuellement magnifique et d'une tristesse infinie. Ce film bouleversant et révoltant doit nous faire prendre conscience de notre chance de vivre dans un pays de liberté, où les femmes ont leur place, où l'éducation et la culture sont accessibles à tous, et où les armes se sont tues il y a 75 ans. Les dessins en aquarelle sont époustouflants, et véhiculent une melancolie qu'il est difficile de dissiper quand les lumières se rallument. Attention à ne pas y emmener de jeunes enfants sous prétexte qu'il s'agit d'un film d'animation !
Un dessin animé pour dénoncer les dérives extrémistes d'une religion. Une expérience originale qui provoque réflexions et émotions. L'intrusion d'une dérive religieuse dans la vie d'un jeune couple d'afghans à Kaboul. L'insupportable privation des plaisirs de la vie provoque une chaîne de réactions jusqu'à l'imparable. La poésie de l'œuvre et l'incroyable beauté des dessins emportent certes le spectateur dans une réalité violente et étouffante mais avec des lueurs d'espoir au bout du cauchemar. Malheureusement, ce pamphlet ne convaincra que les convaincus. Les autres n'iront pas….
Les Hirondelles De Kaboul est un brillant constat de l'islamisme radicale, et de la suprématie des talibans. Grâce à une animation minimalist et gracieuse, et une écriture intelligentf, le long métrage est d'une puissance imposante, et son dénouement pesant.
Histoire bien menée, au final peut sembler un peu attendue, facile, mais je ne pense pas qu on puisse la deviner rapidement.
Le film évolue avec le temps dans son message. Il commence par le quotidien de la vie, que la vie est pesante. Environ à partir du moment de la visite chez le médecin, le film s intéressé de plus près aux gens, à leurs petits mensonges et compromission.
On devrait trainer toutes les dindes et les bachées qui nous bassinent avec leur hijab et leur burkini voir ce film amer.
Le scénario un peu ténu ne dissipe pas le sentiment intense d'oppression, d'injustice et d'absurdité qui ressort d'images bien faites et de dialogues d'une sobriété tranchante.
L'animation - très simple - est magnifiée par un aquarellage touchant et juste. Elle n'empêche pas de caractériser les personnages avec acuité.
A plusieurs moment, le parallèle avec le poignant Timbuktu d'Abderahman Sissako s'impose, par la beauté des femmes, par la puissance des paysages desséchés et par le scandale de l'oppression des gens par une idéologie islamiste mortifère, inique et absurde.
Un manifeste bouleversant contre l'obscurantisme islamiste.
Ambiance oppressante dès les premières images, terriblement réalistes pour un film d'animation en fait ! Une histoire prenante, qui malgré un rythme certes un peu trop lent, parvient à décrire l'horreur de la guerre et du règne des talibans en Afghanistan, son impact sur l'humanité ou perte d'humanité des victimes et bourreaux. Poignant, dramatique, et néanmoins optimiste. A voir.
Ce film d’animation, au dessin parfois trop grossier, n’apporte pas grand-chose au roman de Yasmina Kadra (2002) ; pire, il rappelle au spectateur attentif que le sujet date passablement : même si les Talibans pourraient revenir sur le devant de la scène au gré des négociations de ‘’paix’’, la menace est plus complexe avec l’émergence de Daech.
A propos de la nostalgie du ‘’Kaboul d’avant’’, j’ai de loin préféré Kabullywood de Louis Meunier ; les le film d’animation semble du reste s’en être inspiré pour le plan, très réussi, superposant les images d’une salle de cinéma avant et après l’arrivée de talibans…
Un superbe film d'animation qui prouve que l'esthétique des images sert magnifiquement la démonstration politique. Mais ça, on le Savait déjà depuis "Persépolis". Et le message politique est d'autant plus fort qu'il passe par l'émotion.
La couleur chaude du film enrobe le propos contre l'obscurantisme sans le dénaturer. La langue française accolée aux Talibans ne rend que plus réaliste l'enfer moyenâgeux qui pénètre tous les aspects de la vie. Les marges de manoeuvre ne sont que dans la fuite, intime ou au sens littéral. C'est cette histoire d'une double échappée que "les hirondelles de Kaboul" content magistralement.
Malgré sa thématique puissante, je n’ai pas trouvé ce film marquant. J’ai été beaucoup gêné par la forme à proprement parler. Les dessins sont très beaux avec un choix artistique marqué. Le problème est que cette forme passe bien sûre une dizaine de minutes, mais elle m’a fatiguée sur 1h30. Cette technique, qui doit demander beaucoup de travail, empêche le détail des animations et je ne les trouve pas si fluide que cela. De plus, l’expression des visages est très limitée. L’émotion a beaucoup plus de mal à passer. Pour ne rien arranger, je n’ai pas accroché avec le doublage. Certes, ce sont des acteurs que j’apprécie en live, mais là, certains ne sont pas dans le rythme. Ce métier n’est pas évident. Sur le fond, je trouve que ce film n’apporte pas grand-chose si vous en avez déjà vu sur le même sujet. Je pense par exemple à l’excellent PARVANA sorti l’an dernier. Après, il ne faut pas s’y méprendre, la thématique est bien traitée même si par moments des ficelles de l’histoire sont un peu grosse. La situation difficile que vivent les personnages est bien décrite et on peut constater le triste état dans lequel était l’Afghanistan. Cependant, on est plus sûr vécu que de l’analyse. On va tout de même vivre quelques moments très forts. Certains passages sont émouvants et arrivent à porter ce film d’animation.