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Cinemadourg
779 abonnés
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3,0
Publiée le 16 décembre 2021
Adapté du roman éponyme de Yasmina Khadra paru en 2002, "Les Hirondelles de Kaboul" nous raconte le quotidien dramatique des habitants de cette capitale de l'Afghanistan en 1998, sous le règne des Talibans. Nous allons suivre le destin tragique de deux couples, un jeune et un plus âgé, qui vont tenter chacun à leur manière de survivre dans cet état autoritaire. Cette réalisation de Zabou Breitman (et d'Eléa Gobbé-Mévellec pour la partie dessin au crayon et à l'aquarelle) ne se destine pas vraiment à un jeune public, mais l'approche d'un sujet aussi difficile et délicat en film d'animation est originale et très réussie à mon sens. Beau et brutal à la fois, dans un scénario malheureusement assez prévisible, ce récit touche forcément l'âme. Piquant. Site www.cinemadourg.free.fr
les magnifiques dessins, l'animation lente font de ce film un petit bijou . et les couleurs pastels atténuent la violence du sujet. nous avons eu l'inquisition au moyen âge , et aujourd'hui elle ressurgit dans l'orient . l'abominable condition féminine fait froid dans le dos. serait ça qu'on appelle un film d'horreur ?
Je sais que je vais m'attirer tout un tas de smiley désapprobateurs en disant cela mais je n'ai pas aimé ce film. Il aborde un sujet forcément touchant celui de la condition de la femme et plus généralement de la population afghane sous le joug des talibans, mais il le fait d'une manière tellement tiède et consensuel qu'il perd toute force. Le dessin ne s'intéresse qu'aux personnages et très peu à l'arrière-plan ce qui graphiquement ne donne pas un résultat mémorable, les dialogues ne sont pas percutants ils sont même plutôt niais. Si vous ne vous doutez pas qu'une théocratie étouffe la liberté de son peuple, que la femme dans le Kaboul taliban a moins d'importance qu'un poulet unijambiste, que l'eau çà mouille et que les oignons ça fait pleurer et bien vous apprécierez peut-être ce film.
Le scénario simple et efficace, la réalisation épurée, les décors très esthétiques, soignent le constat dramatique de ce film d'animation très réussi. On espère que ce film pourra être visible partout, y compris en Afghanistan.
Très beaux dessins. Cependant je suis mitigée .. de confession musulmane j’étais déçue par ce que ce que les gens vont retenir de ce film c’est que l’islam est une religion fermée et que les femmes sont loin d’être libres .. Au delà de ça j’ai aimé le film et les personnages dessinés par rapport aux acteurs qui les doubles. Ça c’était cool. Je le conseille quand même cependant soyez ouvert d’esprits !
Le graphisme est agréable mais hélas , les dialogues et l'histoire n'apporte rien à ce que nous savons déjà de ce pays et des exactions commises par les talibans. Ce n'est à mon sens pas le meilleur opus de Y Khadra et les dialogues sont plutôt mou du genoux. Dommage car il y a tellement à dire
En général, deux critères prévalent pour juger un film d'animation : sa qualité graphique et son sens narratif. On peut éventuellement y ajouter la prestation vocale des comédiens et c'est un aspect que l'on peut retenir dans Les hirondelles de Kaboul avec le trio Simon Abkarian, Zita Hanrot et Hiam Abbass, tous remarquables. Le film est-il moins crédible parce que les personnages s'expriment en français et non en Dari ? L'argument n'est pas recevable. Sur le plan de l'animation, les avis peuvent en revanche diverger, la douceur d'aquarelle du film et sa joliesse contrastent assez fortement avec le propos, mais cela peut-être aussi considéré comme un contrepoint intelligent. Sur le fond, impossible de ne pas adhérer à cette évocation du régime des talibans, notamment dans son oppression atroce des femmes. Il est quand même possible d'émettre des réserves sur la narration en tant que telle qui prend beaucoup de temps lors de la partie d'introduction avant de s'animer, c'est le cas de le dire, dans la deuxième moitié du film. Deux personnages sont privilégiés par le récit : l'héroïne, symbole de la liberté martyrisée et le gardien de prison qui représente l'homme digne et doué de raison. Les seconds rôles, si l'on ose dire, sont moins bien lotis, pas loin d'être caricaturaux, en tous cas sans nuances, dans le camp du mal. Pas de quoi accuser Zabou Breitman et eléa Gobbé-Mévellec de manichéisme mais il manque de la profondeur dans le caractère des différents protagonistes. Il est vrai que l'essentiel est ailleurs, dans cette histoire simple et universelle qui bien qu'ancrée dans le passé rappelle que nombreuses sont encore de nos jours les sociétés dictatoriales où le droit de penser et de s'habiller librement n'est pas préservé.
Adapté du roman de Yasmina Khadra, "Les hirondelles de Kaboul" met en lumière le climat cauchemardesque de la capitale afghane à la fin des années 90. Le duo de réalisatrices, Zabou Breitman et Eléa Gobbé-Mévellec, y insuffle une sensibilité et une puissance indissociables. La nécessité d'un film d'animation sur un sujet aussi grave prend toute son ampleur lorsque la beauté des dessins fait face à la brutalité des situations et des sons. L'oeuvre devient alors saisissante de poésie et la soif de liberté des personnages se fait cruellement ressentir. A la façon d'"Ernest et Célestine", les dessins à l'aquarelle, refusant tout naturalisme et épurés au maximum, se veulent révélateurs d'une violence inhumaine et d'une révolte sans espoirs dans un monde où même rêver est totalement prohibé. Personnellement, j'ai été surpris par le synthétisme des expressions et agréablement séduit par les jeux de lumières. L'image colorée évite aussi de sombrer dans le pathos ou le fatalisme. Quand on est au courant du processus de création, on comprend pourquoi l'émotion est si palpable : en effet, ce n'est pas du simple doublage. Les acteurs ont réellement joués les scènes du film face à une caméra et c'est suite à ces images que le dessin animé est né. Zita Hanrot, Simon Abkarian, Hiam Abbass et Swann Arlaud racontent une histoire plurielle avec une grande justesse. "Les hirondelles de Kaboul" est une fable moderne et tragique, malheureusement trop vraie, mais joliment distanciée pour qu'on en saisisse l'essentiel. Le récit de cette révolte impossible, c'est un peu la nôtre en fait...
Un récit sombre qui, par sa violence (d’autant qu’elle est de source religieuse), met très mal à l’aise. En filigrane du scénario, les questions que se posent sous notre regard les victimes de ce drame : faut-il résister, faut-il fuir, faut-il se soumettre, voire accepter d'être peu ou prou complice, faut-il attendre passivement des jours meilleurs ? Accessoirement, comment en est-on arrivé là ? Des questionnements qui, même s'ils sont présents, ne sont guère développés (peut-être parce qu’ils n’ont pas de réponse, en tout cas de l’extérieur ?). C'est ce manque qui me fait réduire ma note. Le récit, assez lent, commence et se termine par de la barbarie. Le dessin atténue un peu cette violence. Filmé, ça aurait certainement été insupportable. Beaucoup de malaise. Aucune restriction ni avertissement pour les jeunes spectateurs mais ce sont des scènes qui demandent assurément un accompagnement.
Pour une première dans l'animation Zabou Breitman réussit un beau pari accompagnée d'Eléa Gobbé-Mévellec. "Les Hirondelles de Kaboul" est une libre adaptation d'une bande dessinée traitant de la montée de l'Etat Islamique en Syrie et l'impact sur le peuple. C'est fort, juste, déchirant. On comprend l'endoctrinement, la résiliation et la rébellion qui peuvent en naitre. L'animation est superbe et le casting voix est très bien trouvé. Film d'animation coup de point, "Les Hirondelles de Kaboul" resteront dans les mémoires.
Zabou Breitman actrice et réalisatrice qui abordait pour la première fois l’animation a su s’entourer d’une histoire solide ( une adaptation du roman éponyme de Yasmina Khadra) et d’une collaboratrice de premier plan , Eléa Gobbé-Mévellec, formée au Gobelin et sur Les triplettes de Belleville et Ernest et Célestine. Le résultat est exceptionnel qui, des contrastes et des paradoxes, réunit une somme d’images remarquables pour heurter l’histoire sordide et criminelle de l’univers. Nous sommes à Kaboul mais la lecture de l’animation permet peut-être encore plus d’enraciner les faits historiques au regard du quotidien de ses habitants. La manière de mettre en scène ce décor contrasté, de couleurs, de pleurs et de misère s’accorde très bien à la palette graphique d’une animation tout à fait réussie. Elle est profonde et réaliste, relevée par des voix françaises et des visages ressemblants, autre distinction d’un film exceptionnel. Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Devenue réalisatrice en 2001, avec "Se souvenir des belles choses", Zabou Breitman a continué sa carrière de comédienne tout en réalisant régulièrement un certain nombre de longs métrages. "Les hirondelles de Kaboul" est sa 5ème réalisation, mais il s’agit du premier dans le domaine de l’animation. Eléa Gobbé-Mévellec est une dessinatrice d’animation qui a travaillé, entre autres, sur "Le Chat du rabin" et sur "Ernest et Célestine". "Les hirondelles de Kaboul" est sa première réalisation. Ce film a été retenu dans la sélection Un Certain Regard du dernier Festival de Cannes. On ne peut que souscrire à la dénonciation de l’obscurantisme des talibans afghans. On ne peut qu’applaudir au casting de "Les hirondelles de Kaboul". Il est toutefois aussi permis de trouver que la joliesse des images enlève de la vigueur à la dénonciation et que l’utilisation du français dans le contexte de ce film a du mal à être acceptée dans le cinéma de ce siècle.
« Excellent film » Techniquement, c'est magnifique : les couleurs, le montage, la musique et un superbe graphisme. L’histoire est prenante, elle nous fait ressortir des sentiments au plus profond de nous-mêmes. Nous percevons l'oppression dans lequel vivait le peuple sous les Talibans. Un manque de liberté bien mis en avant par ce jeune couple auquel on s'attache immédiatement. Il m’a manqué un je ne sais quoi, une certaine lenteur à un moment alors que le roman mérite d’être vécu plus en profondeur. L'horreur est omniprésent et le dénouement est déchirant et à la fois plein d'espoir. Un film d'animation très réussi, malgré la noirceur de la situation, nous ne ressortons pas indemnes. Les réalisatrices, les metteurs en scène, les actrices et les acteurs ont très bien réussi ce film d’animation en dénonçant le vécu du peuple afghan. J’ai mis du temps à écrire mon avis tellement ce film d’animation est bouleversant ! Je recommande fortement !
Quelle réussite, on n'est pas habitué à voir de tels films sur la guerre, réalisés en France...Il faut saluer la performance graphique en premier, lieu, toute en poésie, en aquarelles simples et chaudes, qui illustrent la vie à Kaboul avec une authenticité remarquable...Ensuite le scénario et les dialogues sont plein de cohérence et de réalisme….C'est à la fois poétique et romanesque , généreux et sombre, et la fin, je dois l'avouer peut faire venir quelques larmes...La vie sous les talibans, visait à enfermer les femmes dans des vêtements d'abord, à les cacher et à les humilier, pour en faire des esclaves de diverses façons, le film montre tous les crimes dont elles étaient victimes, (notamment les lapidations);..Et pourtant, je me répète le film est poétique...Si vous aimez les beaux films, les beaux objets artistiques ou alors les dénonciations fortes, nul doute que ce film vous intéressera fortement….J'ai été emballé….
C'est l'adaptation du roman éponyme de Yasmina Khadra. On y trouve une critique plutôt attendue du régime des Talibans et un mélodrame centré sur deux couples dont les destins se croisent douloureusement. Le scénario est un peu court, au sens où il manque ici et là quelques développements pour mieux montrer l'évolution des personnages, celle d'Atiq en particulier, ou pour amener plus de subtilités psychologiques. L'histoire demeure toutefois émouvante, notamment dans sa conclusion. Mais c'est surtout la qualité graphique qui fait l'intérêt et la plus-value de ce film par rapport au roman : la délicatesse et la beauté des aquarelles d'Eléa Gobbé-Mévellec contrastent avec les horreurs du contexte, introduisant une mélancolie particulière. Et la technique d'animation apporte une expressivité nuancée aux personnages. Dans la lignée thématique, il faut voir aussi le film d'animation Parvana (2017), plus original.