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ferdinand75
564 abonnés
3 898 critiques
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3,5
Publiée le 30 août 2020
Un Opus intéressant du duo de choc Délepine et Kerven, plein d'empathie et d'humanité , On est assez loin du " Grand Soir" cri de révolte ,très réussi, mais violent et expressionniste. Ici cette fable humaniste nous embarque avec beaucoup d'humour et d'ironie dans la société contemporaine et ses perversions. Un homme ,très bien joué par Dujardin, qui se sort de ses rôles grand public, réussi à rentrer dans le monde de Kerven/Délepinie. IL joue un ambitieux , un arriviste , qui veut faire de l'argent, du Business , de la réussite sociale, mais il est un peu simplet , très "looser". Il rejoint sa soeur qui dirige un centre Emaus. Des rencontres incroyables , insolites, des personnages très typés, une ambiance chaleureuse , fraternelle , vont le déstabiliser . Il n'y a aucun temps mort , le scénario fonctionne très bien, des dialogues écrits au cordeau, excellents qui touchent à chaque fois.Le road movie qui finit en Bulgarie est formidable, juxtaposant l'effondrement du sytème socialiste autoritaire annonçant le capitalisme débridé actuel. Un film tout en finesse, moins enragé que les précédents. Le plaisir aussi de retrouver le couple Joel Seria/ Jeanne Goupil , cinéaste culte des années 70, avec son "Galettes de Pont Aven" . Une manière de rendre hommage à ce beau cinéma libertaire 70's et de revendiquer une filiation certaine .
La cuvée 2018 Delepine/Kerven m'a plu. L'arrivée du Belmondo du XXIe siècle dans la troupe de gueules cassées habituelles du duo de réalisateurs se passe sans problèmes. En total décalage dans cette communauté Emmaus, parangon raté de la "Start-Up Nation" chère à notre actuel président, Dujardin se rêve héros d'un capitalisme forcené censé apporter bonheur, Jacuzzi et Pergola au monde entier. Humour grinçant et dénonciation d'un système qui court à sa perte et bel hommage à ces petites utopies qui pourraient bien rendre notre monde meilleur. Au fil des ans et des oeuvres ces grolandais cinéastes sont en train d'inventer un genre : la comédie politique engagée.
Film émouvant, loin de la start-up nation qu'on nous vend. Evidemment, il ne s'agit pas d'un film consensuel. Je comprends qu'il puisse mettre mal à l'aise certains spectateurs. C'est aussi tout son intérêt. Il est de plus servi par des acteurs formidables avec une Yolande Moreau extraordinaire. Un des films les plus marquants du moment.
Le film apporte une réflexion sur la société actuelle en mettant en valeur la communauté d’entraide et les personnes qui y vivent. Comme d’habitude avec DELEPINE et KERVERN c’est déjanté, il y a des situations hilarantes, et de bons dialogues. Mais le rythme s’essouffle en cours de route, heureusement la fin est très réussie, inattendue et aussi émouvante dans l’hommage aux Compagnons. Yolande MOREAU est comme toujours impeccable.
"I feel good" est le genre de comédie déjantée qui nécessite sûrement une deuxième vision pour être pleinement appréciée, aussi bien à cause du caractère foisonnant des dialogues, très écrits, que de la multiplicité des clins d'oeil visuels et des surprises qu'on laisse passer. Le décor surprenant de la communauté Emmaüs de Pau, mis en valeur par les cadrages mais restitué tel qu'il existe, est à lui seul une bonne raison de se déplacer. La créativité foutraque et joyeuse qui a présidé à sa construction contribue à distiller une bouffée d'espérance. En ces temps de recherche effrénée de la croissance prônée par la Macronie triomphante, ça fait du bien. Les gueules des membres de la communauté, tous très justes et dignes, qui côtoient à l'écran les acteurs connus ou non, en sont une autre. Dujardin assure et compose un personnage ahuri et ahurissant d'extrême égotiste coincé dans sa bulle, pour le moins décalé au pays du partage. Il y coince d'ailleurs aussi la bulle sans vergogne, limite angoissant tant il est incapable d'empathie élémentaire. Yolande Moreau est toujours un monument de poésie, un archétype de bonté brute et naïve, apaisante ô combien. Comme leurs comparses, ils se baladent dans un scénario barré qui donne lieu à des gags suscitant le sourire, rarement un éclat de rire, mais souvent un instant de gamberge rétrospectif. La dernière transformation de Jacques (alias Dujardin) est un twist génial qui fait son petit effet, et le final est un choral qui déménage... Cerise sur le gâteau, j'ai eu la chance, dans le petit cinoche de mon bled paumé, d'assister à une projection en présence de B.Delépine, suivie d'un débat au cours duquel j'ai pu constater que oui, ce monsieur est une belle personne qui n'a pas pris la grosse tête. Pour ça aussi je dis bravo, et grâce ce débat ma note monte d'un point.
Gustave Kervern et Benoît Delépine nous avaient déjà proposé un film excessivement original et terriblement réussi, avec Saint Amour, sorti en 2016. Leur attachement à la description des travers humains et leur humour si particulier né de leur époque Groland, est encore la thématique centrale de leur nouveau long-métrage. Et comme pour leur précédent film, ils ont réussi à convaincre une pointure du cinéma français à les rejoindre dans leur nouveau projet. Jean Dujardin, puisqu’il s’agit de lui, n’est jamais aussi bon que lorsqu’il interprète ce genre de personnage, un peu pathétique malgré lui. Il parvient dans son jeu à rester avec maestria à la frontière entre le caractère infiniment triste du personnage et sa propension à être en même temps extrêmement drôle. La prestation de Jean Dujardin dans ce I Feel Good est donc un régal de tous les instants. Et puis il y a cette idée géniale de confronter un homme qui ne rêve que de son ascension sociale par l’argent, au sein d’une communauté Emmaüs, qui n’a elle pour principe que l’entraide dans un contexte de grande paupérisation. Cette rencontre étonnante est la source de dialogues vraiment corrosifs qui mettent le système économique capitaliste face à la réalité du terrain et des petites gens. Et même si le final est de plus en plus barré et peut laisser perplexe, on sent toujours le regard très tendre que les réalisateurs ont sur leurs personnages, et ce second degré omniprésent rend le film drôle jusqu’au bout. De la comédie sensible et atypique !
Delepine et Kerven revienne avec un nouvel opus critiquant notre société avec humour, le côté trash a un peu disparupar rapport aux précédents films. Yolande Moreau ets excellente en manager pleine d'humanité et Jean Dujardin également très à son aise en loser magnifique , indécrottable de cynisme et d'arrogance, mais l'esprit de l'Abbé est toujours là et la rédemption viendra finalement. Un très bon film , il vaut mieux avoir vu certains des films précédents des réalisateurs auparavant sinon vous risquez d'être surpris par leur esprit très décalé .
A fuir... Affligeant, caricatural, lourd... Le film aurait pu être touchant, grâce à Yolande Moreau et aux compagnons d'Emmaüs, de belles personnes au physique ingrat mais au coeur grand comme ca. Le sujet aurait pu être intéressant, la confrontation entre deux conceptions de la vie et du bonheur. Mais rien de tout ça, plutôt une frise grotesque et à la limite du supportable. Avis tranché mais partagé par quatre amies...
Nous avons beaucoup ri pendant ce film, et beaucoup apprécié l'interprétation de Jean Dujardin en crétin libéral, et de Yolande Moreau toujours délicatement décalée. Une mise en scène inventive, des gags, du rythme...
Par contre, c'est certainement un film dans lequel on entre... ou pas (et là, ça doit pouvoir être très long).
Bonne prestation de Jean Dujardin dans un rôle de quelqu'un qui existe surement en vrai, et de Yolande Moreau. Excellent l'avion pour ceux qui ont peur de l'avion.
Mises à part la très belle communauté d'Emmaüs (merci encore à l'Abbé Pierre) et la présence de Yolande Moreau, ce film est affligeant, non drôle et désespérant long ! Le sujet aurait pu être intéressant, dommage.
Monique dirige la communauté Emmaüs de Pau-Lescar. Un jour, Jacques, son frère, débarque en peignoir et chausson prêt à conquérir le monde.
Jacques, interprété par Jean Dujardin, décidément excellent dans les rôles de crétins, rêve de devenir riche et célèbre. Il est persuadé d'avoir trouvé l'idée de génie qui fera de lui le nouveau Bill Gates. Il entraîne dans son délire sa sœur et quelques compagnons plus ou moins dupes.
I Feel Good est peut-être le meilleur film de Delèpine et Kerven et sans nul doute le plus optimiste. Le meilleur tant au niveau de la maîtrise du récit, de la qualité des gags et des dialogues, hilarants jusque dans les détails, qu'au niveau de la qualité de la réalisation soignée avec quelques plans qu'on remarque particulièrement. Le plus optimiste car ayant pour personnage principal la communauté Emmaüs qui donne une seconde vie aux objets et aux hommes et femmes qu'elle accueille et qui parvient même à remettre sur le droit chemin les âmes les plus dépravées par leur rêve de capitalisme. Car la vénération que porte Jacques à l'argent ne fait pas le poids face à l'efficacité et la simplicité de ce système où la solidarité règne. sanscrierart.com
Très déçu par ce film sans grande imagination, et répétitif dans son scénario. Jean Dujardin fait son numéro mais son personnage est trop flou pour attirer l'intérêt. Heureusement Yolande Moreau est impeccable dans son rôle de responsable Emmaüs. Pour une fois, Delépine et Kervern manquent leur cible et leur subversivité est bien loin.