Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
traversay1
3 572 abonnés
4 861 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 6 mai 2018
Vivian Qu est productrice (Black Coal) et réalisatrice. Son deuxième film, Les anges portent du blanc, a été présenté à Venise. Une oeuvre assez austère (Bresson est l'un des maîtres de la cinéaste) mais extrêmement passionnant quant à l'évolution de la Chine, avec un constat très pessimiste. Des intrigues parallèles convergent autour d'un fait divers assez crapoteux dont sont victimes deux fillettes. L'enfance corrompue est l'un des thèmes du film avec les dysfonctionnements du système et le pouvoir omnipotent de l'argent. Malgré l'évidence, ce sont les innocents qui trinquent dans cette fiction dont on devine qu'elle n'est pas loin d'événements avérés. L'injustice est faite et tant pis pour ceux, ou plutôt celles en l'occurrence, qui ont le malheur de remettre en question la marche d'une société qui s'arrange pour ranger sous le tapis ce qui est déplaisant. Le film installe une véritable atmosphère au sein d'une station balnéaire hors saison, avec ses décors en carton pâte et ses attractions désuètes. C'est rude, sans concession et vraisemblablement pas sponsorisé par l'office de tourisme chinois.
Mia travaille dans un petit hôtel à moitié vide d'une station balnéaire chinoise. Une nuit, un homme s'enregistre avec deux jeunes filles. Il loue deux chambres, s'installe dans la première et les deux filles dans la seconde. Mais grâce aux caméras de surveillance, Mia découvre qu'il les rejoint nuitamment et enregistre la scène sur son téléphone portable. Le lendemain, les enseignants des deux jeunes filles, alertées par leur comportement inhabituel à leur retour au collège, demandent un examen médical qui révèle le viol qu'elles ont subi. La police mène l'enquête et interroge le personnel de l'hôtel. Mais Mia, qui travaille sans papiers, n'ose pas témoigner.
La Chine exporte des téléphones portables, des chaussettes... et des films. Pas les "wu xia pan", ces films de sabre si populaires en Chine mais totalement incompréhensibles hors de ses frontières. Mais des petits films noirs, poisseux, d'ailleurs pas toujours diffusés en Chine soit que la censure leur mette des bâtons dans les roues, soit qu'ils n'y trouvent pas de public. Zhang Yimou hier - avant d'être rattrapé par l’industrie du blockbuster - Jia Zhangke et Wang Bing aujourd'hui sont les porte-étendards de ce cinéma-là.
Il décrit non sans noirceur la réalité de la Chine contemporaine, la corruption galopante ("Black Coal", "Mystery"), la violence prête à exploser ("A Touch of Sin"), le délitement du lien social ("People Mountain People Sea", "Fantasia"), le sort pitoyable désormais réservé aux aînés ("Le Rire de Madame Lin"), la déréliction des hôpitaux ("À la folie"), la pollution galopante ("Sud eau nord déplacer"), les conditions de travail débilitantes des ateliers ("Argent amer") ou des mines ("Blind shaft")...
C'est à l'enfance malheureuse que s'intéresse Vivian Qu, la productrice du remarquable "Black Coal", qui a écrit le scénario et assuré la réalisation des "Anges portent du blanc". L'enfance malheureuse des deux gamines victimes inconscientes de la pédophilie d'un apparatchik sans scrupule. Et l'enfance malheureuse de Mia, dont on ne saura rien du passé chaotique, sinon qu'il l'a conduite, à peine sortie de l'enfance, à quitter sa terre natale pour venir s'employer sur la côte, comme des millions de Chinois.es, sans papiers et pour un salaire de misère.
N'espérez pas de "happy end". La fin du film est d'un pessimisme désespérant. Au point qu'on pourrait trouver la barque trop chargée sur le point de sombrer. Pour autant, une fin plus gaie n'aurait eu aucun sens, sinon celui, bien futile, de rasséréner le spectateur en mal de pensée positive.
Présenté à la Mostra de Venise en 2017, Les anges portent du blanc est un drame pessimiste sur les événements qui découlent du viol de deux jeunes collégiennes. Mia, une adolescente qui travaille à la réception d’un hôtel est la seule témoin de cet acte. Par peur de perdre son emploi et davantage encore, elle préfère ne rien dire. La réalisatrice Vivian Qu dépeint une Chine contemporaine menée par l’argent et la corruption. Les faibles n’ont pas de pouvoir et leurs faits et gestes se retournent souvent contre eux. La jeune actrice Wen Qi est seule contre tous et sait insuffler un ton dramatique à son personnage sans jamais en faire trop. Malgré un scénario douloureux, la réalisatrice parvient à offrir à son histoire quelques touches de fantaisies propres au cinéma chinois. Par conséquent, Les anges portent du blanc nous touchent en dépit de la gravité de cette station balnéaire fantôme. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
L’un des sujets du film est grave, à savoir la pédophilie : dans une ville côtière, un homme loue 2 chambres d’hôtel et y invite 2 fillettes écervelées dont il est le parrain… Le seul témoin (grâce aux caméras de surveillance de l’hôtel) est la jeune réceptionniste, Mia, sans papiers mais qui garde le silence de peur de perdre son emploi. Une avocate qui lutte contre la pédophilie, essaye d’accumuler les preuves. L’autre sujet du film est la corruption, notamment de la police et du monde médical, dénoncée à travers les examens gynécologiques que subissent les gamines abusées sexuellement. Cela n’est pas inintéressant mais il y a quelques longueurs (le film dure 1h47) et la réalisatrice reste à distance de son sujet. N.B. : l’affiche du film fait référence à une statue monumentale représentant Marilyn Monroe dans « Sept ans de réflexion » (1955) de Billy Wilder, dans la fameuse scène où elle passe au-dessus d’une bouche de métro. Les 2 gamines viennent y jouer autour au début du film. La statue sera démontée à la fin du film…
Bon ok, le film nous montre la triste condition des femmes en Chine et la corruption médicale et policière, mais que le film est déprimant, long et pessimiste, à éviter si l'on veut passer un bon moment.
Une intrigue chinoise longuement déprimante, pédophilie, corruption et magouille au sein de la police, le système de santé décrié, une mise en scène simpliste et peu d’émotion en dégage, on ressortant sans savoir le coupable pointé du doigt, un constat alarmant de pessimisme sur la société évolutive et ses individus.