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SB88
25 abonnés
1 179 critiques
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3,0
Publiée le 4 avril 2022
Une journée dans la vie d'une femme pleine de regrets de ne pas avoir eu de carrière de pianiste. C'est lent mais sensible. Qui d'elle où de son fils dépasse l'entourage et les réflexions ? Qui est le plus fort ? Rater, c'est ce qui le plus courant dans une vie... 3,2/5
24 heures dans la vie d'une femme. Dans la veine de cette littérature germanique dont le cinéma allemand est l'heritier, nous assistons au déroulé d'une journee très particulière. Filmé en plans fixes comme le regard de Lara Corinna ( une decouverte ) ce film distille lentement une émotion grandissante sans pathos, juste la vie de ceux qui sont passés à coté de leur vie. Ce n'est pas l'enfer, ce n'est pas le paradis, juste des erreurs, des fausses routes, des malentendus et la frustration sourde qui ne se dit pas. On ressort de ce film pas tres heureux, pas vraiment malheureux, juste songeur.. et moi, qu'ai je fait de ma vie?
Voilà un film sec et efficace. Durant vingt-quatre heures, le réalisateur nous propose une promenade dans Berlin avec Lara Jenkins, nouvellement retraitée, ancienne fonctionnaire et mère d’un fils virtuose qu’elle a "indirectement" formé au piano. Jan-Ole Gerster nous brosse le portrait d’une femme sèche qui est passée complètement à côté de sa vie. Vingt-quatre heures suffisent pour la connaître. Mais la connaît-on vraiment ? Toujours est-il, nul besoin d’étirer l’histoire sur des mois des années. C’est à la fois aride et touchant grâce à la toute dernière scène. Belle et sobre prestation de Corinna Harfouch vue dernièrement dans la série "Deutschland 89". Quant à Tom Schilling, dans la peau de Viktor, discret mais très convaincant. J’ai eu plaisir à le voir après son touchant personnage dans « L’oeuvre sans auteur ». A voir en V.O si possible pour la langue allemande.
film dérangeant avec cette mère toxique, crachant une noire méchanceté, vaguement psychotique et dont le destin est révélé dans les dernières images. Un portrait remarquable, intelligent, soigné. Une musique originale très prenante.
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2,0
Publiée le 1 novembre 2020
Que ce soit Harfouch, Schilling, Dragus, Emde, Ritter, Hasanovic ou Bock et aussi plusieurs autres. Kempter et von Bülow étaient un peu gaspillés et n'avaient presque plus de matière à briller dans ce film. Pourtant la scène de Kempter était au moins quelque peu intéressante car elle était étroitement liée à la tenue de Lara qui semblait si spéciale qu'elle pouvait être la star de la nuit mais personne ne l'a jamais référencée à nouveau. Au contraire les gens l'applaudissent plutôt pour son manteau. L'idée de la fenêtre et les plans de suicide (potentiel) de Lara ont également donné un cadre intéressant au film. Vous ne savez jamais si elle regarde juste par la fenêtre ou veut vraiment tout mettre fin surtout au début. À la fin elle n'est peut-être pas heureuse non plus mais les paroles de son ancien professeur sur la façon dont il a juste voulu la pousser lui ont montré qu'elle avait tout faux et qu'il n'y avait aucune raison d'insulter verbalement ceux qu'elle apprécie le plus surtout si cela est un si lourd fardeau pour eux comme il en est pour son fils. Une autre âme torturée. Ainsi quand elle décide de jouer du piano elle-même finalement avant que le générique de clôture n'arrive c'est aussi en quelque sorte une représentation d'elle se libérant de ses démons intérieurs. Lara Jenkins était une bon film je pense mais de la a le considérer comme un chef d'œuvre pas vraiment...
Vu avant le confinement. Film très particulier, décrivant l'influence qu'a, a priori, eu une mère sur son fils, et qu'elle possède toujours. Jeune auteur, ce fils essaie de percer avec un style qui ne plaît pas à cette mère envahissante. N'empêche, les morceaux de piano délivré, sont magnifiques à écouter !
Admirable ! Proverbes 18:21 nous dit "La mort et la vie sont au pouvoir de la langue; Quiconque l'aime en mangera les fruits." et c'est tout à fait le résumé de cette histoire magnifiquement interprétée par Corinna Harfouch. J'ai beaucoup aimé ! Merci pour ce très bon moment !
Belle surprise que ce "Lara Jenkins" (Lara en VO) où l'on peut suivre en quelque sorte le résumé de la vie de l'héroïne à travers la journée de son 60ème anniversaire. Jan-Ole Gerster nous sert un film atypique, oscillant entre répliques cinglantes et touches d'humour légères. Corinna Harfouch (que je ne connaissais pas) est formidable en mère toxique et un poil névrosée. L'émotion est au rendez-vousspoiler: jusqu'à la scène finale pour faire de cette œuvre un beau portrait de femme (avec une bande son française en plus).
Magistral portrait d'une femme étouffée par sa propre ambition déçue qu'elle reporte sur un fils adoré, jalousé et torturé. Une belle réussite pour ce cinéaste qui s'affirme comme un maître outre-Rhin.
L’héroïne ne sait pas vraiment comment elle a pu en arriver là, mais ce jour d’anniversaire ( 60 ans ) elle remonte les rues de sa ville, en même temps que son passé . Et tout s’éclaire peu à peu sur son passage, ces gens qu’elle n’aiment pas ou qui lui échappent, ses contrariétés du moment ou de toujours. Son fils , pianiste prodige se produit le soir même , mais l’évite. Son ex fait aussi barrage à sa volonté de comprendre en quelques heures ce qu’elle a détruit pendant plusieurs années. Le cheminement est complexe mais le réalisateur réussit parfaitement à dominer les tempéraments de ses protagonistes pour mieux formuler des caractères fermes, jamais définitifs. Ce qui conduit à ce flottement permanent de doutes et d’incertitudes qui jalonnent le parcours de Lara. Elle est jouée par Corinna Harfouch, sans reproche ! Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Très beau portrait de femme, incapable de donner de l'amour et qui, après avoir été "démolie" à l'adolescence, démolit à son tour, dans une spirale mortifère qui semble inéluctable.
Lara Jenkins (Lara en VO) est un film allemand. Et donc, je suis allé le voir. C'est donc l'histoire de Lara, fonctionnaire à la retraite, qui doit aller assister au concert de son fils pianiste et compositeur. Mais on sent très vite que Lara n'est pas forcément heureuse, pas forcément entourée. Et que sa relation avec son fils est pour le moins compliquée.
C'est un film sur la frustration. La frustration de cette femme qui n'a jamais réussi à s'accomplir en tant que pianiste. La frustration de ses rêves perdus, transférés sur les frêles épaules de son fils. La frustration du fils qui ne parvient jamais à satisfaire sa mère. Et ce qui va adoucir cette atmosphère pesante, c'est la musique.
Lara achète une vingtaine de places pour le concert de son fils et invite de nombreuses personnes à y assister. Chacune de ces personnes y passera un grand moment alors que les principaux intéressés resterons sur leurs frustrations. Frustration du musiciens qui ne recueillera jamais l'approbation de sa mère. Frustration de la musicienne ratée qui ne peut pas passer outre de sa carrière avortée.
Mais la frustration ne se limite pas à l'histoire malheureusement. Elle se traduit aussi dans la mise en scène de Jan-Ole Gerster qui abuse des plans fixes successifs, avec un montage mou, qui ne dynamise pas les choses. La caméra ne bouge jamais. Les scènes se succèdes calmement, les idées visuelles sont pauvres, hormis le soin apporté au cadrage. On appréciera juste de remarquer quelques babioles à l’arrière plan d'une scène, où l'on devine une figurine représentant Beethoven dans la chambre du musicien.
Toutefois, on appréciera la musique, le casting avec une intense Corinna Harfouch et un sensible Tom Schilling. Et puis, le final qui libère enfin la tension latente est la résolution qu'on attendait tous.
Film long et prenant pour voir une mère en quête d'elle même ou de son fils Un grand malaise les unit.. Je regrette de ne pas y avoir clairement compris quelque chose .. qu'est-ce qui unissait la mère et le fils ou plutôt pourquoi le fils fuit il sa mère ? On pense que c'est la jalousie de la mère face au fils qui lui réussi. Pourquoi est-elle du frustrée ? À cause d'une vie d'artiste ratée ? Pourquoi son errance ? J'y ai vu une mère qui veut à tout prix reconquérir son fils. Le réalisateur a réussi à nous tenir en haleine par des grandes scènes filmées de cette femme bouleversée, en manque d'amour et de reconnaissance de son fils.