Derniers Avis : Licorice Pizza - Page 7

Cinéaste à la filmographie particulièrement intense, P.T.A. accouche d'une comédie juvénile rétro, nostalgique et singulière, dont la légèreté a de quoi surprendre. Portées par une énergie virevoltante qui déborde constamment du cadre, les péripéties spontanées des personnages, libres et insouciants, finissent par contaminer le spectateur désarmé, incapable de prédire ou même d'appréhender ce qui se déroule exactement sous ses yeux. L'absurdité solaire et la douce folie libertaire qui imprègnent le film transporteront les plus réceptifs, dans ce mouvement constant vers la vie. Un scepticisme persistant retiendra les autres qui, au mieux, se contenteront de la sensation douce-amère qui prévaut après le générique de fin...

Cette comédie, écrite et réalisée par Paul Thomas Anderson, nous offre une bande musicale fabuleuse et une belle ambiance des années 70. Comme toujours, le réalisateur nous propose des images d'une grande qualité et des scènes saisissantes avec , au casting des Guest prestigieux, comme Sean Penn et Bradley Cooper, qui accomplissent de superbes prestations d'acteurs.
Dommage que le scénario, trop débridé, papillonne entre humour, folie et romance, avec une grande quantité de séquences paraissant tout à fait arbitraires. L'histoire nous propose une suite de scènes sans cohérence ni réel fil conducteur, faisant de cette Licorice Pizza une comédie divertissante et délirante qu'il ne faut pas chercher à comprendre, mais juste se laisser porter par la musique et les images.

Un excellent moment devant ce film à la réalisation impeccable. Le casting est très bon lui aussi et la bande son un vrai délice. Très différent du reste de la filmographie du réalisateur, beaucoup moins cynique que ses précédentes oeuvres, mais toujours un aussi bon travail sur la photographie, la mise en scène, le travail sur les personnages que l'on adore suivre dans des péripéties à la fois palpitantes et démesurées.
Les faits relatés ne sont clairement pas à prendre au premier degré tant leur probabilité, même pour l'époque, est faible et c'est ce qui aide au charme du film. Un vrai délice !

Voyage temporel fantasque ou déambulation dans un rêve étrange, Licorice Pizza suit un adolescent et une jeune femme qui se courent après, alternativement chat et souris, dans la Californie ensoleillée des seventies. La réalisation est lente et semble comme empoissée par un sucre liquoreux ou par l'impression floue que procure les songes. Malgré tout, l'immersion dans le passé fonctionne si tant est que le spectateur accepte de suivre les péripéties fantaisistes de deux héros finalement peu sympathiques (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2022/06/10/licorice-pizza-paul-thomas-anderson/)

Assurément un des très bons films de l'année 2022.
L'histoire, qui paraît simple de prime abord se révèle très intéressante car la réalisation est de belle qualité, la reconstitution des années 70 est bonne et le jeu des deux acteurs est vraiment excellent. Leur relations du jeu et de la souris est sympathique et intéressant.

Paul Thomas Anderson (PTA pour les intimes) nous emmène dans son monde d’enfance : la Californie des années 70. Une autre époque, une autre ambiance et pas mal d’insouciance. Le réalisateur réussit à nous envoyer 50 ans en arrière au contact de ces ados et de cette période californienne.

Le pitch est simple : « boy meets girl. » Et voyons ce qu’il se passe. Une belle histoire, fraîche et avec une succession d’événements tous aussi foutraques les uns que les autres. Un joyeux désordre dans lequel les adultes n’apparaissent pas ou très peu - et quand on les voit, avec une image peu glorieuse. Sean Penn, Bradley Cooper ou encore Tom Waits jouent ces adultes mâles un peu à côté de la plaque comme si MeToo était déjà passé par là. Les rôles principaux sont quant à eux confiés à deux jeunes inconnus du grand public, Alana Haim et Cooper Hoffmann. Ils sont nos ados amoureux, merveilleux de spontanéité et remplis d’une énergie cool qui se répand dans tout le film.

Cette langueur et cette bonne humeur communicative du film sont shootées en scope. PTA réussit par ce biais à donner davantage de relief à ses souvenirs. Il nous montre également que sa mémoire est emprunte de cinéma, qu’il pense cinéma, en grand et en scope, et ce quelque soit le sujet. Sa mise en scène sublime chaque passage du film, ses plans sont les images rêvées d’un album de souvenirs idéal. On aurait nous aussi aimé vivre ces aventures américaines, croiser la route de ces personnages hauts en couleurs et goûter un peu à la pizza au réglisse.

Beaucoup de grâce dans ce film sans véritable sujet ni intrigue, drôle, avec 2 interprètes géniaux, Cooper Hoffmann, confiance en soi au top, entreprenant et entrepreneur, et Alana Haim, touchante et rebelle. On est catapulté dans l'Amérique des années 70, tout sonne juste, pas de drame, on est bien.

Les acteurs sont vraiment bons et donnent beaucoup pour nous faire comprendre l'intérêt de ce scénario.
Tout le tapage qui a été fait autour de ce film ne se méritait pas tant.

"Licorice pizza" est un film drôle, frais et romantique, la preuve étant que je l 'ai vu dans la même salle où j'ai rencontré mon mari, un cinéphile (contrairement à moi).

Décidément, P T Anderson n'est jamais là où on l'attend. Après la tragique histoire d'amour de '"Phantom thread", le cinéaste revient avec une relation sentimentale également chaotique mais sur un ton beaucoup plus léger. Situé dans les années 70, le film recrée l'ambiance de cette décennie avec une nostalgie évidente, renforcée par une bande son idéalement nostalgique. Si l'histoire d'amour n'a rien d'étonnante sur le papier, la succession de séquences souvent drôles, parfois graves valent par leur rythme relevé, leurs dialogues d'une grande justesse et par 2 jeunes comédiens épatants. Cerise sur le gâteau, la participation de 2 stars nous livrent 2 prestations inénarrables. Bref, si "Licorice pizza" n'est pas, et de loin, le meilleur des films de P T Anderson, il se regarde cependant avec un réel plaisir.

quelle deception !devant les critiques dithyirambiques de presse,je m'attendais à un pur chef d'oeuvre...c'est pas le cas!c'est long,ennuyeux,sans interet,et de plus les é protagonistes sont moches comme des poux;
et ce ne sont pas les breves interventions de sean Penn et bradley Cooper qui sauvent ce machin du naufrage!

Est-ce qu’il y a quelque chose que j’ai raté ? Ce film a eu beaucoup de succèd parmi les critiques mais je n’y trouve qu’une suite désordonnée de petites scènes de « moi je t’aime toi non plus » à part le personnage assez photogénique solaire de l’actrice principale il n’y a aucune histoire aucune intrigue juste en fait une divagation amoureuse de personne non mature

Je ne peux pas qualifier ce film de navet car la photographie est cool, et la reconstitution seventies est réussie. Cependant la réalisation trop lisse, trop classique, et le scénario qui sonne creux m'ont fait passer deux heures interminables, et que dire du casting, les acteurs manquent cruellement de charisme. Ce film ne m'a pas du tout emballée.

Quelle déception… d’une longueur sans nom le film s’enlise dans des ramassis de chichis qui au final ne donnent rien. Le film aurait pu durer 40 minutes de moins rien n’aurait changé à la longueur interminable d’une romance cul cul, pas vraiment touchante ni intéressante. J’ai perdu mon temps à part découvrir de beaux paysages de la campagne américaine.

La critique unanime s’accorde à dire que « Licorice Pizza », le neuvième film de Paul Thomas Anderson est de loin son plus enjoué et son plus débridé avec « Boogie Nights » (1997) et « Punch Drunk Love » (2002) qui remontent tous les deux à plus de vingt ans. Par la même, semble reproché en sous-texte au réalisateur le manque de spontanéité de ses derniers scénarios qu’il écrit toujours seul, très pointilleux concernant son statut d’auteur accompagné d’une volonté d’indépendance créative totale qui rend ses films un peu froids et parfois difficiles d’accès. En sus, le caractère très affirmé d’Anderson depuis ses débuts, jugé parfois comme l’expression d’une suffisance à peine voilée, n’a guère suscité une empathie que d’ailleurs il ne semble pas rechercher. Ce préambule établi, il est indéniable que « Licorice Pizza » ou littéralement « Pizza au réglisse », titre faisant référence à un magasin de disques vinyles des années 1970 situé à Los Angeles, entremêle harmonieusement une histoire d’amour juvénile échevelée avec un contexte social et politique prémonitoire que l’ensemble de la critique n’a pas vraiment relevé comme étant le message déterminant du film d’Anderson. Il faut dire que la prestation de Cooper Hoffman, le fils de Philipp Seymour Hoffman tragiquement décédé en 2014 et fidèle compagnon de route du réalisateur, conjuguée à celle d’Alana Haim repérée après qu’Anderson ait réalisé plusieurs des clips du trio musical que la jeune femme forme avec ses deux sœurs (présentes au générique), est tellement surprenante et attachante qu’elle peut occulter les questions que semble se poser le quinquagénaire ayant grandi dans la San Fernando Valley deux décennies après ses deux héros : « Comment diable a-t-on pu en arriver là en ce tout début de XXIème siècle ? », « Comment ceux qui ont vécu cette période comme Gary Valentine (Cooper Hoffman) et Alana Kane (Alana Haim) ont-ils pu ne rien voir des changements profonds que le capitalisme adossé à une technologie toujours plus envahissante leur faisait accompagner et promouvoir à leur insu ? ». En 1973, nous sommes juste après la fin du rêve hippie qui avait pris son envol sur la côte Ouest des Etats-Unis. La tuerie perpétrée par les séides de Charles Manson au 10050 Cielo Drive (la maison de Roman Polanski), le 9 août 1969 avait marqué comme un coup d’arrêt au rêve d’une vie meilleure détachée des préoccupations matérielles déjà trop présentes dans nos vies occidentales. En quatre courtes années, le marché avait repris sa marche en avant pour ne plus s’arrêter jusqu’au résultat que l’on connaît aujourd’hui. Par l’intermédiaire de ses deux fiancés qui ne cessent de se courir après sans jamais réellement s’attraper, « Licorice Pizza » montre par le menu comment le système prend par la manche tous ceux qu’il pense pouvoir être ses soldats zélés. L'informatique et les techniques de communication qui ne permettaient pas d’encore de tout encadrer et normer, laissaient pour quelque temps la place à une sorte d’artisanat débridé et bon enfant, donnant à Gary et à Alana l'illusion de croire que tout serait toujours possible à l’intérieur du rêve américain. Mais comme une rupture indicible au milieu du film, le premier embargo pétrolier laisse percer une once d’inquiétude dans le regard perplexe d’Alana plus âgée que le jeune chien fou qu’est Gary tout comme sa découverte de l’univers frelaté de la politique lui infligeant sa première grosse désillusion. Mais l’amour et la soif de vivre de leur vie naissante sont plus forts que tout qui les font avancer tête baissée vers des décennies moins réjouissantes. C’est donc un Paul Thomas Anderson nostalgique d’une époque qu’il a à peine connue mais aussi inquiet qui se demande comme Alana, dévalant les collines de Beverly Hills en marche arrière au volant d’un camion de déménagement, où se trouve la pédale de frein. Donc, un film pas si optimiste et débridé que ce qu’il montre en façade avec ses personnages qui courent dans tous les sens, ses musiques endiablées ou funky choisies par Jonny Grenwood de Radiohead et ses intermèdes drolatiques interprétés par Sean Penn, Bradley Cooper et Tom Waits. « Licorice Pizza » sera un de ces films à revoir dans quelque temps pour se demander ce qu’avait vraiment voulu y mettre son auteur que l’on sait fasciné par l’observation minutieuse des points de bascule de l’histoire petite ou grande de son pays. L’avènement du porno industriel dans « Boogie Nights », la naissance de l’industrie pétrolière dans « There will be blood » (2008), la décadence créative d’un grand couturier dans « Phantom Thread » (2017).