Cette nouvelle réalisation de Paul Thomas Anderson, "Licorice Pizza", est un long-métrage typique de ce que l'on retrouve chaque année au moment des Oscars. S'il peut faire plaisir à certains cinéphiles, j'avoue avoir eu beaucoup de mal avec ce projet, malgré ces qualités. Le problème étant qu'il soit clairement très ennuyeux. Il ne se passe pas grand-chose au final, tout tournant autour de cette romance à base de "je t'aime, moi non plus". Il est donc très compliqué de tenir 2 heures avec une idée de départ aussi limitée. Par conséquent, l'histoire ne va pas s'empêcher d'alterner les sous-scénarios les uns après les autres. Quand ce n'est pas une histoire de jalousie entre petits amis, on va parler d'une vente de lit en eau, puis d'une élection, etc... Et clairement, je ne peux pas vous mentir, je m'en fiche complètement. On perd totalement l'intérêt principal de ce long-métrage au fur et à mesure du visionnage, jusqu'à ce que tout en devienne assez fade. Cela dit, même au niveau du départ de cette histoire, j'ai eu beaucoup de mal à adhérer, notamment dans les relations qui unissent nos personnages, tout semble aller extrêmement vite. En une seule scène, nous sommes censés croire en leurs attirances, et c'est tout. Sauf que je n'ai clairement pas réussi. Elle, est complètement plate et sans intérêt, en témoigne ces relations familiales complètement survolées. Quant à lui, il est totalement insupportable. Cet aspect qui lui donne un air plus mature que son âge sonne faux et peu crédible. Alors qu'on aurait vraiment pu s'attarder sur une véritable relation entre un adolescent et une fille de 25 ans, on se retrouve avec une histoire totalement surréaliste et peu intéressante avec moult sous-intrigues sans saveur. Mais alors, comment ai-je pu apprécier un minimum ce projet ? Tout simplement grâce au talent de son réalisateur. Paul Thomas Anderson livre une mise en scène assez étudiée et intéressante, avec pas mal de plans-séquences notamment, mais qui sait aussi alterner entre moments sérieux et humour. J'ai plutôt bien ris face au film, car, si les gags ne volent pas toujours bien haut, la façon de les filmer les rend drôles. La plupart du temps, tout va jouer sur cette idée de ne pas couper, de laisser tourner la caméra, ce qui va créer un sentiment de ridicule. Ou bien, en jouant sur des gags en arrière-plan, comme la scène où Jon Peters s'énerve dans la rue. Ces petits moments ont été assez intéressants à visionner, et j'ai plutôt apprécié toute cette reconstitution des années 70, dans les décors, la photographie ou au niveau du générique par exemple. Il est donc dommage que l'histoire n'est pas suivie à mon sens. À vouloir faire quelque chose qui surprend, on en a un peu trop perdu la simplicité. Pour conclure, des idées, mais beaucoup se révèlent inintéressantes.