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    Licorice Pizza
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    Anna Belmudes
    Anna Belmudes

    1 abonné 11 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 février 2022
    L’ébauche de cette histoire d’amour se dessine dans une agitation quotidienne, gagne parfois le second plan, s’accorde des digressions narratives pour permettre une exploration sensorielle dans les Etats-Unis de cette année 1973, en plein bouleversement social et culturel. Grain vintage, ambiance bigarrée et une idylle optimiste, Licorice Pizza étonne, enchante et fait du bien !
    Brice Escane
    Brice Escane

    10 abonnés 102 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 février 2022
    Il n'existe pas de meilleures sensations que d'aller au cinéma pour ''découvrir'' un film sans rien savoir dessus. Je ne savais pas ce que j'allais voir, je ne connaissais pas le réalisateur et sa filmographie, ni les acteurs (mise à part Bradley Cooper et Sean Penn), et je suis sortie de la salle en étant enchanté, sur un petit nuage et content d'avoir vu un film qui va devenir une référence. C'était vraiment une belle expérience. C'est pour ça qu'on aime le cinéma, et les salles de cinéma.
    Shawn777
    Shawn777

    607 abonnés 3 501 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 février 2022
    Ce film est le premier de Paul Thomas Anderson que je vois (il faut bien commencer quelque part et quoi de mieux qu’entamer sa filmographie au cinéma !) et je dois dire que j'ai eu, dans un premier temps, beaucoup de mal ! Ne connaissant pas le style du réalisateur et n'ayant lu aucun synopsis (c'est surtout l'affiche qui m'a poussé à aller le voir à vrai dire) je ne savais pas vraiment dans quoi je me lançais. Je ne suis donc pas nécessairement désagréablement surpris mais je dois dire que j'ai par contre été plus d'une fois déstabilisé par cette histoire qui ne possède finalement pas d'intrigue ! Enfin, nous avons effectivement un fil rouge qui est cet espèce de romance entre les deux personnages, mais les situations dans lesquelles ils se trouvent s'enchainent sans trop de logique. Enfin, c'est du moins l'effet que ça m'a fait, j'ai souvent eu l'impression d'être dans une intrigue un peu foutraque qui s'apparente plus à un film à sketchs. Et comme dans tous films à sketchs, certains sketchs qui composent le film sont beaucoup plus réussis que d'autres. Il m'a d'ailleurs fallu beaucoup de recul pour réellement apprécier le film et surtout rentrer dedans car je l'ai tantôt détesté, tantôt trouvé très bon. Enfin, j'ai surtout eu du mal à savoir où le film veut emmener son spectateur, entre toutes ces situations qui se succèdent, quelques fois sans aucune logique (notamment concernant leur nombreux changements de projets professionnels des personnages). Mais au-delà de la forme, c'est finalement surtout dans le fond que le film est intéressant, de par l'émotion qu'il dégage, de par son côté teen movie qui n'en est pas vraiment un non plus et de par son ambiance 70's avec tous les thèmes et problématiques de l'époque. Même si certains dialogues sont très lunaires, le film possède indéniablement une touche de poésie et surtout d'humour, parfois même absurde, qui vient rehausser le tout. Concernant les acteurs, nous retrouvons principalement Alana Haim et Cooper Hoffman, ainsi que de nombreux seconds rôles, qui jouent très bien ! On ne peut donc pas vraiment dire que j'ai adoré "Licorice Pizza" mais je lui trouve en tout cas d'indéniables qualités ; peut-être d'ailleurs que je l'apprécierai davantage avec le temps !
    Arthur Debussy
    Arthur Debussy

    163 abonnés 706 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 février 2022
    Cela faisait longtemps que je n’avais pas autant apprécié un film récemment sorti au cinéma. Bien que j’avais lu beaucoup de critiques positives sur ce long métrage, je me suis quand même pris une belle claque. Il faut dire que j’étais en froid avec Paul Thomas Anderson, après l’immense déception que fut pour moi « Phantom Thread ». Un film formellement éblouissant, maîtrisé à la perfection… mais au service d’un propos malsain. Anderson semblait sous l’emprise de son ego démesuré, lorgnant dangereusement vers un cinéma à la Kubrick, virtuose mais complètement vain…

    Avec « Licorice Pizza », P. T. Anderson est venu m’apporter un vigoureux démenti, en prenant l’exact contrepied de son précédent long métrage. Quand celui-ci était froid comme la mort et profondément misanthrope, son dernier film est magnifiquement imparfait (en apparence) et plein de vie.

    Porté par deux jeunes acteurs débordant de charisme et de vitalité (formidables Alana Haim et Cooper Hoffman !), c’est un véritable festival de scènes toutes plus drôles et plus attachantes les unes que les autres. Anderson nous plonge dans la Californie des années 1970 et nous montre l’envers du rêve américain. Sans être complaisant ni dénonciateur, il se fait chroniqueur d'une époque révolue, avec ses bons côtés, ses défauts et ses contradictions profondes, sans les masquer, et surtout sans non plus plaquer dessus une vision contemporaine. Un fait suffisamment rare pour une œuvre contemporaine que je ne peux que saluer le tour de force du cinéaste.

    Pour illustrer ce rêve américain bancal et dérisoire, Anderson peuple son film de losers magnifiques, de personnages tous plus bizarres ou frappadingues les uns que les autres, nous offrant des séquences tordantes, dont certaines constituent de véritables morceaux de bravoure. Il est vrai que le cinéma de Paul Thomas Anderson a toujours été caractérisé par des personnages plus ou moins dysfonctionnels. Si parfois ils le sont au point d’être vraiment inquiétants (« There Will Be Blood ») ou quelque peu gênants (« Punch-Drunk Love »), ici on sent une vraie tendresse du cinéaste pour ses personnages profondément vivants car imparfaits, que ce soit physiquement ou dans leur comportement.

    Personnellement, j’y vois un lien, volontaire ou pas, avec le cinéma de Lubitsch, et notamment avec son chef-d’œuvre « The Shop Around The Corner ». S’il n’est pas dit que « Licorice Pizza » aura la longévité du film de Lubitsch, rien n’est joué, car Anderson atteint ici un summum de subtilité dans l’écriture de ses personnages et de son film. On se prend à vouloir que ce dernier ne s’arrête jamais, tant on est ravi de suivre les (mésa)aventures de ces personnages loufoques et en même temps tellement réalistes et proches de nous.

    D’ailleurs, une des grandes qualités de ce long métrage, et je trouve qu’on ne le dit pas assez, c’est justement son scénario. La mode, dans les séries comme les films, notamment américains, est à la linéarité et à la prévisibilité, et même à la standardisation forcenée des scénarios. Avec une structure complètement éculée et déjà vue : grosso modo exposition, rencontre et attirance mutuelle, puis difficultés et larmes, et enfin rabibochage et fin heureuse ou douce-amère, c’est selon.

    Or, Anderson nous livre ici un scénario totalement imprévisible, tortueux, avec de multiples digressions, qui nous perd et nous fascine totalement. A l’inverse de « Inherent Vice », qui offrait aussi un scénario labyrinthique, mais qui échouait à créer un rythme, une tension et surtout un niveau de qualité suffisant à capter notre attention tout le long du film, « Licorice Pizza » est un régal de la première à la dernière minute. A tel point que quand le générique de fin arrive, on est surpris et déçu que ça s’arrête, même si le film s’achève à un bon moment, et pas abruptement, comme c’est le cas, de façon très frustrante, pour beaucoup de longs métrages.

    Ainsi, si Anderson donne vie à des personnages imparfaits, son scénario est parfaitement maîtrisé. Tout comme sa mise en scène, absolument fluide, et complètement au service de son histoire et de ses protagonistes. On ne pouvait pas en dire autant de « Phantom Thread », un film à la réalisation géniale, mais qui semblait n’exister que pour elle et pour montrer combien Anderson est un virtuose. Pas de ça ici, ce qu’on retient avant tout, ce sont l’histoire et nos (anti)héros, même si régulièrement on se prend à saluer telle ou telle séquence brillamment mise en scène.

    En bref, « Licorice Pizza » est gorgé de qualités, et notamment d’une galerie d’acteurs et de personnages particulièrement savoureux, des premiers rôles aux plus secondaires. C’est un film à la fois très drôle et vraiment touchant, frais et euphorisant, avec même une certaine poésie et une indéniable nostalgie, sans qu’elle soit passéiste ou rétrograde. Il a beau sortir l'hiver, il est printanier et solaire, empli d’une énergie communicative et plein de promesses tenues.

    Un long métrage très réussi, que certains qualifient de mineur pour un Anderson, mais qui pour moi est l’un de ses tous meilleurs, un gros coup de cœur. Un film, voire même un chef-d’œuvre (n’ayons pas peur des mots), que je recommande vivement à tous les amoureux du cinéma… et de la vie.
    Victor A.
    Victor A.

    69 abonnés 388 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 février 2022
    Licorice Pizza c'est rythmé, généreux et plastiquement parfait. Les acteurs sont superbement dirigés et Alana Haim resplendit. Les deux acteurs principaux ne sont pas spécialement beaux et c'est là l'un des forces du film. Chacun peut se retrouver dans les 2 personnages qui sont physiquement banals. Le seul petit défaut du film c'est que parfois on sent que Paul Thomas Anderson fait le film pour lui (quit à en laisser certains sur le côté)
    Cool_92
    Cool_92

    291 abonnés 493 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 février 2022
    Une belle histoire d'amour entre deux jeunes qui se cherchent, se perdent et se retrouvent. Les 2 acteurs sont plutôt excellents. Dommage que le film se perde un peu en voulant brasser d'autres sujets. Pas le grand film attendu.
    mat niro
    mat niro

    366 abonnés 1 846 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 février 2022
    J'attendais ce film depuis un moment et force est de constater que je n'ai pas été déçu. Paul Thomas Anderson situe son action en 1971. Alana et Gary vont se rencontrer pour ne plus jamais se quitter dans une vie qui ne sera pas de tout repos. Ces deux jeunes vont se tourner autour dans une romance tellement chaste qu'elle n'en est que plus touchante. A travers les personnages de Alana et Gary, le cinéaste donne au film une douce mélancolie rétro de l'Amérique des 70's. Il se permet même d'égratigner la course au profil qui caractérise l'époque avec les matelas à eau ou les flippers. 135 minutes de bonheur avec deux jeunes acteurs époustouflants et une scène formidable avec Monsieur Sean Penn.
    Garvey
    Garvey

    16 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 février 2022
    Un très grand plaisir de suivre ces deux adolescents dans cette Amérique des années 70.
    Tout est parfaitement réussi.
    Bravo !
    Gillou V
    Gillou V

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 février 2022
    Mon meilleur film de 2022...en attendant les autres qui ont du souci à se faire.
    Film inclassable, improbable et savoureux du début à la fin.
    Un véritable pied car cil fait preuve d'un rythme, d'une originalité (l'amour pris à contre-pied) et d'une pêche incroyable
    Patrick Robert
    Patrick Robert

    1 critique Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 février 2022
    Un film qui fait du bien. Une première partie qui intrigue, qui manque un peu de liant mais une seconde partie très bien ficelée. Le tout est superbement filmé dans une ambiance d'époque où tout est possible.
    Jipéhel
    Jipéhel

    42 abonnés 176 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 février 2022
    Le souffle de l’immaturité

    Paul Thomas Anderson m’avait enthousiasmé en 1999 avec son Magnolia. Ensuite, contrairement à l’avis général, je n’étais pas parvenu à entrer dans The Master, Inherent Vice et Phantom Thread… avis tout à fait personnels au demeurant. Mais, comme je me refuse à me laisser guider par mes a priori, j’ai tenté ces nouvelles 134 minutes. Et heureusement ! 1973, dans la région de Los Angeles. Alana Kane et Gary Valentine font connaissance le jour de la photo de classe au lycée du garçon. Alana n’est plus lycéenne, mais tente de trouver sa voie tout en travaillant comme assistante du photographe. Gary, lui, a déjà une expérience d’acteur, ce qu’il s’empresse de dire à la jeune fille pour l’impressionner. Amusée et intriguée par son assurance hors normes, elle accepte de l’accompagner à New York pour une émission de télévision. Mais rien ne se passe comme prévu… Une chronique des 70’s bourrée d’impertinence, d’enthousiasme et de joie de vivre. Un film sans queue ni tête qui fait du bien.
    Licorice Pizza est le nom d’un magasin de disques emblématique situé dans la San Fernando Valley, à Los Angeles. Donc, sans rapport réel avec l’histoire racontée mais qui en situe le lieu et l’époque. C’est après avoir vu dans un collège, le jour de la photo de classe, un élève de 4ème draguer l’assistante du photographe que l’idée de ce scénario lui est venu et aussi du 1er plan-séquence étourdissant qui ouvre le film. Ensuite c’est l’enchantement d’un chassé-croisé amoureux bourré d’énergie juvénile. Un vent de liberté souffle sur ces 2 heures et quart qu’on ne voit pas passer. D’autant que la bande-son, tout en tubes mythiques des années 70, - MacCartney, David Bowie, Sonny and Cher, Nina Simone… -, participe au rythme échevelé de cette comédie romantique singulière et inoubliable dopée à la bonne musique. Virevoltant !
    Ce film marque les débuts au cinéma d’Alana Haim et Cooper Hoffman, - fils de Philip Seymour décédé en 2014 -, un couple qui fonctionne superbement. Beaucoup d’invités dans ce film. Je ne retiendrai que les numéros savoureux de Bradley Cooper ou Sean Penn. Voilà donc une pépite, une sorte d’éducation sentimentale pour laquelle le sérum de vérité remplace l’eau de rose de la romance. Loin des casse-tête métaphysiques parfois intimidants dont il s’était fait une spécialité, Paul-Thomas Anderson met sa virtuosité au service d’une carte du tendre fantasque en forme d’ode à la jeunesse. Un bain d’optimisme.
    Sosa
    Sosa

    9 abonnés 372 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 mars 2022
    Les romances c'est loin d'être ma tasse de thé mais celle là j'ai été la voir et pas une mais quatre fois.

    Point négatif : la fin, c'est plus que niais...Certaines choses dans le film ne sont pas expliquer ce fait que les personnages éprouve des sentiments presque par magie.
    Les personnages n'ont pas d'y tout les même objectifs de vie, difficile d'imaginer des relations entre eux.
    La femme à l'air d'être une sangsue, littéralement elle s'attache au gens pour avoir d'y pouvoir et des qu'elle trouve mieux, elle se tire pompée ailleurs.

    Point positif : le reste.

    C'est donc ça une femme pour Mr Anderson ?
    Le 7ème Juge
    Le 7ème Juge

    3 abonnés 46 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 février 2022
    Comme son nom le laisse justement présager, « Licorice Pizza » (traduisez « pizza réglisse ») propose une recette très originale ; plus surprenant, celle-ci est particulièrement savoureuse. Avant tout, c’est un humour décalé mais jamais prétentieux qui fait la délicieuse singularité de l’oeuvre de Paul Thomas Anderson. L’absurdité justement dosée se concrétise tant dans des dialogues drôles et percutants que dans des scènes loufoques, dont certaines sont de véritables curiosités cinématographiques à part entière. On avance dans l’intrigue sans trop savoir où le scénario nous mène, mais avec un agréable sentiment de légèreté juvénile qui en fait tout le charme. Hors des stéréotypes et des sentiers battus, le film un peu farfelu déconcerte, mais de manière sophistiquée et réfléchie. Cela dit, on finit tout de même par s’y perdre un peu. Au demeurant, les protagonistes, notablement rafraîchissants, sont indéniablement l’une des grandes forces du long-métrage. Du côté des rôles secondaires, bien dirigés, citons prioritairement la performance de Harriet Sansom Harris, sans toutefois oublier Sean Penn et Bradley Cooper. Dans les rôles principaux, si Cooper Hoffman livre une prestation vraiment prometteuse, c’est le talent d’Alana Haim qui crève véritablement l’écran. Enfin, la production ne serait pas ce qu’elle est sans sa playlist seventies exquise et des décors rutilants d’une précision rare qui promettent une immersion proche de la perfection : un joyau vintage.
    Rocco F
    Rocco F

    1 abonné 2 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 février 2022
    Un film toute en douceur qui peint le paysage américain des années 70. A en lire les commentaires , certains trouvent que le film manque d'actions mais la réalisation ne laisse pas place a l'ennuie. Je pense juste que certains spectateurs ont trop l'habitude de regarder des Marvel et n'arrive même plus à rester 2h devant un écran sans qu'il y est de voiture qui explose...
    Lamamalin
    Lamamalin

    4 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 9 février 2022
    Une Pizza surplace 🍕

    Licorice Pizza, de Paul Thomas Anderson, est l’une des plus belles rencontres du cinéma qui n’ait jamais eu lieu.
    Le début était prometteur. L'ouverture en plan séquence captive d’entrée, introduisant ses deux personnages attachants et les obstacles à leur relation avec brio.

    Alana et Gary sont atypiques, hors des cadres habituels des comédies romantiques, et posent très vite les bases d’une histoire d’amour complexe, qui brille par son originalité et sa naïveté. Les interprétations d’Alana Haim et de Cooper Hoffman y sont pour beaucoup. Ils sont justes et nous emportent très vite partager leurs envies de jeunesse.

    Mais voilà, au bout de 30 minutes de grand cinéma, Gary et Alana se sont déjà tout dit. Le réalisateur s’enlise, et l'histoire fait du surplace.

    Oh, Paul Thomas Anderson ne ménage pas ses efforts. Il possède un talent incontestable pour créer des situations et manier les dialogues. Régulièrement, il apporte à l’intrigue de nouveaux personnages secondaires hauts en couleurs, essayant de produire une étincelle qui fera décoller le film. On suit avec plaisir de très belles scènes : chez Barbara Streisand avec Bradley Cooper, dans la jungle avec Sean Penn, en campagne municipale avec Benny Safdie… Les personnages secondaires se succèdent et apportent avec eux folies et rebondissements.

    Mais à chaque fois, on ne peut s’empêcher de ressortir perplexe de ces saynètes. L'œuvre globale s’allonge, sans prendre d’épaisseur, et s’apparent à une collection de courts-métrages. Toutes ces situations ne servent qu’à détourner les projecteurs et les braquer sur ces stars unidimensionnelles qui, tel un Abra croisé dans les hautes-herbes, sont de passage et disparaissent aussi vite qu’elles sont apparues, sans même prendre le temps de donner une fin à leurs aventures.

    Comme nous, Alana et Cooper restent spectateurs de ces séquences, malgré les efforts d’Anderson qui s’acharne. Il essaye et réessaye, bégaye et tourne en boucle. Gary lance trois business différents, Alana tombe en pâmoison devant son cinquième bellâtre… Tous deux gâchent leur temps dans des quêtes annexes, mais l’histoire principale n’avance pas. Nos deux héros ne se parlent pratiquement pas du film, et ni Alana ni Gary ne ressortent changés ou affectés du cirque qui se déroule à leurs côtés. Leurs motivations, leurs envies, leurs obstacles restent les mêmes, et leur relation n’évolue pas, jusqu’aux trente dernières secondes où Anderson sent qu’il va falloir faire avancer son Happy Ending et impose à Alana un volte-face renversant sans justification, qui tombe complètement à plat.

    Il est étonnant de voir Anderson alterner entre des scènes très justes, et démontrer dans la foulée aussi peu de subtilité et d’authenticité. A trois reprises, le réalisateur souhaite montrer l’émotion qui s’empare du jeune couple. Pour cela, il lance ses personnages dans des scènes d’une niaiserie surréaliste où il les fait courir cheveux aux vents et sourires aux lèvres, l’un vers l’autre ou dans le même sens, de plus en plus vite, sans aucun but, sur des musiques aspirationnelles. Courir dans le même sens, c’est donc ça le transport amoureux ?

    Reste au final un film agréable à suivre et qui propose d’excellent passages, mais malheureusement une histoire d’amour sous-exploitée et qui promettait tellement plus qu’on ne peut s’empêcher de ressortir déçu
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