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    Licorice Pizza
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    3,7
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    379 critiques spectateurs

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    B LJ
    B LJ

    3 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 19 janvier 2022
    Film long et ennuyeux. Il n'y a rien dans les scènes et dialogues qui suscitent le moindre intérêt. Pendant 2 heures on se dit qu'il va ENFIN se passer quelques choses ! mais non....
    Le niveau de notation par la presse et les spectateurs est très sur-évalués.
    Benjamin A
    Benjamin A

    714 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 janvier 2022
    C'est toute l'Amérique qui passe devant la caméra de Paul Thomas Anderson lorsqu'il réalise Licorice Pizza, celle des années 1970 qui a des résonances avec le passé et le présent, les images du way of life californien, sa chaleur, mais surtout sa jeunesse.

    Quatre années après le brillant Phantom Thread, PTA braque cette fois-ci sa caméra sur la jeunesse californienne et, dès le début, on reconnaît son style, avec cette superbe introduction sublimée par un travelling parfaitement maîtrisé. Dès cette scène, la rencontre des deux protagonistes, il y a une fraicheur qui se dégage de l'écran, c'est simple et l'alchimie entre les comédiens se ressent dès les premières secondes. Ces deux-là ont envie de s'évader, PTA aussi, et il le fait ressentir.

    D'un côté un jeune ado autonome malgré une mère pensant plutôt à l'appât du gain, qui court les plateaux de télévisions ou de cinéma, et de l'autre une femme de dix ans son ainé, coincée dans une famille (hilarante !) juive, mais rêvant d'une tout autre vie. La relation qui va naître va surtout être tourmentée bien que fusionnelle et surtout atypique. C'est le fil conducteur de Licorice Pizza et PTA va l'entourer de bien des péripéties, des personnages tout aussi atypiques, parfois bien barges même, une atmosphère totalement prenante, parfois envoutante, d'autre fois candide, ainsi que d'ingrédients savoureux.

    Ces ingrédients prennent plusieurs formes, allant de la bande originale à des lieux ou des références, comme en témoigne Jack (William) Holden, et ce n'est pas toujours flatteur, ainsi qu'une nostalgie déjà présente dans les années 1970, comme le montrait déjà Lucas avec son American Graffiti. Regard critique sur Hollywood et surtout les personnalités qui y sont, et la folie qui y est imprégnée, Licorice Pizza, bien qu'ouvrant plusieurs pistes scénaristiques, ne s'éloigne jamais vraiment du parcours du couple principal, qu'importe s'il pense surtout à ses flippers ou elle à la politique. Les scènes de quotidien peuvent être drôles, sérieuses ou éprises d'amour ou de folie juvénile, il trouve constamment le bon équilibre entre tout cela, le film étant d'une rare fluidité.

    PTA laisse un peu la rigueur de côté, celle qui a fait la réussite de There Will be Blood ou Phantom Thread pour la mêler à la folie chorale de ses premiers films, son cinéma évolue, et magnifiquement. Il a l'art de sublimer les simples moments du quotidien, des séquences d'apparence banales devenant, sous sa caméra, des moments beaux ou poétiques. Comme toujours, il sublime aussi les comédiens qui passent devant sa caméra, de Tom Waits (génial !) à Alana Haim en passant par le jeune Cooper Hoffman, le fils de Philip Seymour, qui avait collaboré 5 fois avec PTA.

    Avec Licorice Pizza, Paul Thomas Anderson continue de faire évoluer son cinéma, de sublimer ses personnages en plus de nous immerger dans des années 1970 qu'il met en scène avec un soupçon de mélancolie, beaucoup de fraicheurs, un côté candide et amoureux, et surtout avec talent, un immense talent.
    Cool_92
    Cool_92

    288 abonnés 479 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 février 2022
    Une belle histoire d'amour entre deux jeunes qui se cherchent, se perdent et se retrouvent. Les 2 acteurs sont plutôt excellents. Dommage que le film se perde un peu en voulant brasser d'autres sujets. Pas le grand film attendu.
    Domnique T
    Domnique T

    67 abonnés 241 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 24 janvier 2022
    Tu me suis, je te fuis. Tu me fuis, je te suis. C’est l’adage qui caractérise l’idylle entre Gary, 15 ans, et Alana, 25 ans. Un couple d’une irrésistible complexité dans l’Amérique déjantée des années 70. Mais cette idylle n’est qu’un prétexte qui sert de fil conducteur à une description acerbe et cynique de la société américaine de ces années-là. Il faut du temps au spectateur pour comprendre qu’il n’y a pas d’histoire – ou si peu – qu’il faut juste savourer ces saynètes pour ce qu’elles sont. Quand on a compris qu’il ne faut chercher aucune vraisemblance parce que c’est la folie qui est le trait principal de la narration, alors on peut gouter l’irrévérence des situations qui se succèdent sans forcément de liens les unes avec les autres … Ce sont les apparitions délicieuses de Sean Penn et Bradley Cooper qui font décoller la folie furieuse du récit.IL ÉTAIT TEMPS !! Parce que jusque-là, on se demande un peu ce que l’on fait devant cet écran ! Ces défauts majeurs dans le rythme de la narration gâchent HÉLAS le propos critique. Parce que, tout y passe ! Les comportements machistes, le rapport du pouvoir et de l’argent, les réalisateurs de cinéma véreux, les stars capricieuses, l’entreprenariat sans aucune éthique, et bien sûr, la politique.
    Cooper Hoffman et Alana Haim portent ce film décousu au bout de leurs bras et de leur talent !
    Hélène D.
    Hélène D.

    30 abonnés 84 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 janvier 2022
    3 étoiles pour ce film dont j’avais lu de très bonnes critiques. Mais un film trop long qui passe parfois du coq à l’âne sans qu’on comprenne vraiment. Un bon casting, une bonne bo mais on ne s’attache pas aux personnages.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 376 abonnés 4 189 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 janvier 2022
    Paul Thomas Anderson ne réalise pas beaucoup. Ses œuvres d’une grande maîtrise sont toujours un événement. Quatre ans après “Phantom Thread”, le maître de la mise en scène illumine la nouvelle année 2022 avec ”Licorice Pizza”. Sur le papier, ce film n’est qu’une amourette d’adolescents pendant les années soixante-dix. En réalité, Paul Thomas Anderson signe son œuvre la plus rafraîchissante. Alana Haim et Cooper Hoffman livrent une prestation aussi éblouissante qu’attendrissante en se tournant autour doucement dans une vie qui tourne à mille à l’heure. Il faut dire que le lycéen a les idées débordantes pour entreprendre à chaque fois que l’occasion se présente. Entre ses rôles de comédiens, sa boîte de relations publiques avec sa mère, son commerce de matelas à eau et son bar à flipper, Gary fait rapidement sa place dans le monde des adultes et c’est avec un espoir non caché qu’il y invite Alana à chaque étape. Bouleversant par son optimisme, éreintant par son énergie folle, “Licorice Pizza” est le premier chef-d'œuvre de cette nouvelle année.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    The Mister Movie
    The Mister Movie

    60 abonnés 92 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 janvier 2022
    Je pense qu’il est encore trop tôt pour dire que ce film est le meilleur film de 2022 mais il peut en faire partie. Quatre ans après “Phantom Thread”, le réalisateur illumine la nouvelle année 2022 avec ”Licorice Pizza”. Paul Thomas Anderson signe une œuvre la plus rafraîchissante. Alana Haim et Cooper Hoffman livrent une prestation éblouissante pour leurs premiers rôles.
    Mais quel plaisir de revoir Bradley Cooper car depuis qu’il est chez Marvel on le voit beaucoup moins dans les grands films. Bande originale joue grandement car avec son ambiance des années 70es elle nous donne une belle nostalgie. Bouleversant par son optimisme, éreintant par son énergie folle, “Licorice Pizza” est le premier chef-d'œuvre de 2022.
    etche alizé
    etche alizé

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    1,0
    Publiée le 25 mars 2022
    C’est ennuyeux à mourir, j’en ai mal derrière les paupières. Le scénariste a réussit à écrire une histoire plate et à la fois décousue. Les dialogues sont sans intérêt et il n’y a aucun rebondissement. On ne comprend vraiment pas où le réalisateur veut en venir: En conclusion, la seule saveur venait du hot dog que j’ai eu la présence d’esprit d’acheter avant que cette daube ne débute.
    Alban FRD
    Alban FRD

    10 abonnés 5 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 février 2022
    Licorice Pizza nominée aux Golden Globes mais aussi aux Oscars le mérite, les deux acteurs principaux Alana Haim et Cooper Hoffman sont incroyables pour le 1er rôle qu'ils ont dans un film, ils nous transportent dans les années 70, où Paul Thomas Anderson a fait un très bon travail au niveau du ton des couleurs, des décors et de la réalisation, très surpris de voir Bradley Cooper dans le film qui livre une prestation folle et aussi Sean Penn qui est incroyable aussi, prenant jusqu'au bout Paul Thomas Anderson nous offre un film rafraîchissant en ce début d'année qui mériterait plus de visibilité par rapport à d'autres films
    AZZZO
    AZZZO

    304 abonnés 810 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 janvier 2022
    Dans la relation amoureuse, il y a cet instant si court mais si fort, l'instant d'avant, celui du désir réciproque de deux individus avant que le passage à l'acte n'en fasse un couple et transforme à tout jamais la nature de leur relation. Le talent de Paul Thomas Anderson est de savoir saisir ces instants fugaces et de les faire durer à l'écran. Il n'y a pas d'intrigue, seulement la danse amoureuse de deux jeunes californiens avides de goûter le monde. Ils ne sont pas des canons de beauté mais leur envie de vivre et d'aimer les rend beaux, attachants, d'autant que les prestations d'Alana Haim et de Cooper Alexander Hoffman sont formidables. Licorice pizza est magnifiquement filmé, avec une bande-son et des couleurs qui plongent le spectateur au début des années 70, au coeur d'une époque aveuglément désinvolte mais sans relents de nostalgie. Une réussite.
    Christoblog
    Christoblog

    830 abonnés 1 680 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 janvier 2022
    Le voilà, le grand film de Paul Thomas Anderson !

    Les talents formalistes de PTA, qui ont pu bien souvent m'exaspérer, se fondent ici miraculeusement dans un creuset simple et complexe.

    Simple parce que l'histoire ne peut sembler qu'une énième comédie romantique adolescente, complexe parce que le scénario mêle à cette simple trame plusieurs ambitions étonnantes : faire rire à travers une succession de saynètes délicieuses, dresser le tableau d'une époque en en reconstituant chaque détail, explorer les affres du passage à l'âge adulte, dresser de brillants tableaux psychologiques.

    Licorice pizza embrasse large et étreint bien. Le film est un banquet pantagruélique pour le cinéphile : l'interprétation des deux personnages principaux est incandescente, l'apparition de chaque personnages secondaires est un évènement (la rencontre de Tom Waits et de Sean Penn est d'anthologie), la mise en scène est virtuose mais toujours au service de la narration, le montage d'une fluidité rare.

    Cette douce élégie dans ce qui constitue le jardin de PTA est donc un régal à tout point de vue, des premiers plans solaires au générique délicieusement rétro.

    Le film de ce début d'année 2022, émouvant, beau, brillant.
    Redzing
    Redzing

    1 130 abonnés 4 481 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 février 2022
    Californie, 1973. Gary, 15 ans, est un enfant acteur dont la carrière s'apprête à décliner. Mature, ambitieux, et entrepreneur, il tombe sous le charme d'Alana, 25 ans, vivant encore chez ses parents, qui se cherche. On suivra leur histoire faite d'amitiés et d'embrouilles, au milieu de combines et d'événements ayant secoué l'époque... Ce qui frappe en premier lieu dans "Licorice Pizza", c'est la reconstitution démentielle des 70's. Costumes, décors, coiffures bien sûr, mais aussi le grain, la couleur, et le format de l'image. Et évidemment, une bande-son du tonnerre qui complète l'immersion totale dans cet univers chéri par Paul Thomas Anderson. On oublie même par moment que l'on regarde un film des années 2020 ! Mais la technique du réalisateur est là pour nous le rappeler, avec notamment de petits plans-séquences esthétiques et agréables, nous faisant déambuler dans la vie de ces personnages moins ordinaires qu'ils n'y paraissent. Car c'est là l'autre force du film : le formidable couple incarné par Alana Haim et Cooper Hoffman (si l'air de ce dernier vous fait penser à feu Philip Seymour Hoffman, c'est normal, il s'agit de son fils !). Déjà, car la relation entre les deux est écrite avec soin, montrant les frustrations d'un adolescent charismatique et très mature, mais trop jeune pour "goûter" à sa jolie partenaire. Et les pérégrinations de cette jeune femme, à la fois étonnée et déstabilisée par le fait d'être "en retard" dans sa vie par rapport à celui-ci. Ensuite, car les deux interprètes sont excellents dans leur naturel et leur sensibilité. Ils donnent un vrai corps authentique à cette histoire, si bien qu'on leur prédit sans mal une jolie carrière à tous les deux. Après l'intrigue affiche quelques longueurs, mais elle est dynamisée par quelques caméos bien réjouissants. On citera Sean Penn en star déconnectée vivant dans le passé, ou Bradley Cooper, génial dans la peau de l'imbuvable John Peters, célèbre coiffeur/producteur allumé.
    Le cinéphile
    Le cinéphile

    697 abonnés 2 746 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 janvier 2022
    Avec Licorice Pizza, Paul Thomas Anderson réalise peut être son film le plus abordable. Il raconte la romance poétique et compliquée entre deux jeunes des années 1970. Il en profite aussi pour porter un regard critique sur le monde hollywoodien et ses détracteurs.

    https://www.lavisqteam.fr/?p=61319
    Arthur Debussy
    Arthur Debussy

    157 abonnés 693 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 février 2022
    Cela faisait longtemps que je n’avais pas autant apprécié un film récemment sorti au cinéma. Bien que j’avais lu beaucoup de critiques positives sur ce long métrage, je me suis quand même pris une belle claque. Il faut dire que j’étais en froid avec Paul Thomas Anderson, après l’immense déception que fut pour moi « Phantom Thread ». Un film formellement éblouissant, maîtrisé à la perfection… mais au service d’un propos malsain. Anderson semblait sous l’emprise de son ego démesuré, lorgnant dangereusement vers un cinéma à la Kubrick, virtuose mais complètement vain…

    Avec « Licorice Pizza », P. T. Anderson est venu m’apporter un vigoureux démenti, en prenant l’exact contrepied de son précédent long métrage. Quand celui-ci était froid comme la mort et profondément misanthrope, son dernier film est magnifiquement imparfait (en apparence) et plein de vie.

    Porté par deux jeunes acteurs débordant de charisme et de vitalité (formidables Alana Haim et Cooper Hoffman !), c’est un véritable festival de scènes toutes plus drôles et plus attachantes les unes que les autres. Anderson nous plonge dans la Californie des années 1970 et nous montre l’envers du rêve américain. Sans être complaisant ni dénonciateur, il se fait chroniqueur d'une époque révolue, avec ses bons côtés, ses défauts et ses contradictions profondes, sans les masquer, et surtout sans non plus plaquer dessus une vision contemporaine. Un fait suffisamment rare pour une œuvre contemporaine que je ne peux que saluer le tour de force du cinéaste.

    Pour illustrer ce rêve américain bancal et dérisoire, Anderson peuple son film de losers magnifiques, de personnages tous plus bizarres ou frappadingues les uns que les autres, nous offrant des séquences tordantes, dont certaines constituent de véritables morceaux de bravoure. Il est vrai que le cinéma de Paul Thomas Anderson a toujours été caractérisé par des personnages plus ou moins dysfonctionnels. Si parfois ils le sont au point d’être vraiment inquiétants (« There Will Be Blood ») ou quelque peu gênants (« Punch-Drunk Love »), ici on sent une vraie tendresse du cinéaste pour ses personnages profondément vivants car imparfaits, que ce soit physiquement ou dans leur comportement.

    Personnellement, j’y vois un lien, volontaire ou pas, avec le cinéma de Lubitsch, et notamment avec son chef-d’œuvre « The Shop Around The Corner ». S’il n’est pas dit que « Licorice Pizza » aura la longévité du film de Lubitsch, rien n’est joué, car Anderson atteint ici un summum de subtilité dans l’écriture de ses personnages et de son film. On se prend à vouloir que ce dernier ne s’arrête jamais, tant on est ravi de suivre les (mésa)aventures de ces personnages loufoques et en même temps tellement réalistes et proches de nous.

    D’ailleurs, une des grandes qualités de ce long métrage, et je trouve qu’on ne le dit pas assez, c’est justement son scénario. La mode, dans les séries comme les films, notamment américains, est à la linéarité et à la prévisibilité, et même à la standardisation forcenée des scénarios. Avec une structure complètement éculée et déjà vue : grosso modo exposition, rencontre et attirance mutuelle, puis difficultés et larmes, et enfin rabibochage et fin heureuse ou douce-amère, c’est selon.

    Or, Anderson nous livre ici un scénario totalement imprévisible, tortueux, avec de multiples digressions, qui nous perd et nous fascine totalement. A l’inverse de « Inherent Vice », qui offrait aussi un scénario labyrinthique, mais qui échouait à créer un rythme, une tension et surtout un niveau de qualité suffisant à capter notre attention tout le long du film, « Licorice Pizza » est un régal de la première à la dernière minute. A tel point que quand le générique de fin arrive, on est surpris et déçu que ça s’arrête, même si le film s’achève à un bon moment, et pas abruptement, comme c’est le cas, de façon très frustrante, pour beaucoup de longs métrages.

    Ainsi, si Anderson donne vie à des personnages imparfaits, son scénario est parfaitement maîtrisé. Tout comme sa mise en scène, absolument fluide, et complètement au service de son histoire et de ses protagonistes. On ne pouvait pas en dire autant de « Phantom Thread », un film à la réalisation géniale, mais qui semblait n’exister que pour elle et pour montrer combien Anderson est un virtuose. Pas de ça ici, ce qu’on retient avant tout, ce sont l’histoire et nos (anti)héros, même si régulièrement on se prend à saluer telle ou telle séquence brillamment mise en scène.

    En bref, « Licorice Pizza » est gorgé de qualités, et notamment d’une galerie d’acteurs et de personnages particulièrement savoureux, des premiers rôles aux plus secondaires. C’est un film à la fois très drôle et vraiment touchant, frais et euphorisant, avec même une certaine poésie et une indéniable nostalgie, sans qu’elle soit passéiste ou rétrograde. Il a beau sortir l'hiver, il est printanier et solaire, empli d’une énergie communicative et plein de promesses tenues.

    Un long métrage très réussi, que certains qualifient de mineur pour un Anderson, mais qui pour moi est l’un de ses tous meilleurs, un gros coup de cœur. Un film, voire même un chef-d’œuvre (n’ayons pas peur des mots), que je recommande vivement à tous les amoureux du cinéma… et de la vie.
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    270 abonnés 1 644 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 janvier 2022
    Une entrée en matière assez virtuose (plan-séquence et dialogues affûtés), une reconstitution joliment vintage des seventies, une BO très riche et très cool, un mix singulier de teen movie et de romance légère, deux jeunes acteurs au naturel (Alana Haim, chanteuse, et Cooper Hoffman, fils de Philip Seymour Hoffman), deux personnages principaux toujours en mouvement, une bonne tchatche… Voilà les ingrédients de cette comédie emballante, dont la simplicité et le côté joyeusement débridé rompent avec la complexité ou la gravité ou l’hypermaîtrise des précédents films de Paul Thomas Anderson. Le résultat, sur le fond, est certainement plus anecdotique, mais la tonalité est bien agréable. Le réalisateur épouse le rythme un peu chaotique des protagonistes, laisse libre cours à leurs humeurs, caprices ou délires, filme au plus près de leur peau acnéique. Bref, ça respire la vraie vie. C’est toujours amusant. Amusants aussi sont les clins d’œil à certaines figures du Los Angeles des années 1970 : William Holden, Jon Peters (le mari de Barbra Streisand)… Clins d’œil qui donnent lieu à quelques numéros d’acteurs réjouissants (ceux de Sean Penn et de Bradley Cooper en tête), dans un registre parodique ou complètement déjanté.
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