Pfff….avec toute la sympathie que j’éprouve pour Arielle Dombasle (ses albums "Liberta" et "Amor Amor" étaient vraiment incroyables ; et sa fréquente présence aux "Grosses Têtes" de RTL est rafraîchissante), je ne pourrais absolument pas défendre son dernier film….Bon, que dire d’ "Alien Crystal Palace" ? Bon déjà niveau scénar, c’est on ne peut plus space : une secte férue d’Egypte ancienne veut créer un androgyne, être mythique fusion parfaite d’un homme et d’une femme. Pour cela, ils proposent à une célèbre réalisatrice de vidéos d’art de réaliser un film sur la dernière descendante des Pharaons et à un rockeur déglinguo de s’occuper de la musique de ce film : ces deux personnes sont censés être connectés astralement et tomber follement amoureux l’un de l’autre…..voilà, comme vous le voyez, nul question d’alien, ni de crystal, ni de palace ! Bref on y pige pas grand-chose et le pire dans tout ça, c’est que le film nous inonde du début à la fin de choses plus délirantes les une que les autres :
des dieux égyptiens, une savant fou qui collectionne les fœtus d’animaux et d’embryons morts, des policiers en uniforme moulant et portant une casquette équipée d’un gyrophare, un sous-marin qui avance en surface, un rêve avec plein de rayons lasers, un chanteur punk-rock qui joue très mal l’ivrogne lubrique, des scènes de sexe lesbien
….bref, C’est du grand n’importe nawak, une sorte de giallo ésotérique expérimental dont le récit est tout le temps nébuleux (on nous présente des éléments qui semblent très importants mais qui au final sur lesquels on ne revient jamais !!). Pour un quatrième film en tant que réalisatrice, on est étonné de voir tant d’’amateurisme qui se dégage d’un ensemble pitoyable à tous les niveaux : les costumes ne relèvent pas le niveau tant ils sont en carton-pâte, la musique est toujours à côté de la plaque, la photographie est immonde, mal étalonnée (d’ailleurs Dombasle le dit elle-même par l’intermédiaire de son personnage en affirmant qu’ « avec une bonne lumière, ça se verra pas »…wahoo quelle mise en abîme absolument dingue !!), les acteurs sont soit toujours en surjeu soit des amateurs qui se contentent de lire leur texte (là aussi, Arielle Dombasle est allé chercher tout et n’importe quoi : Asia Argento en vendeuse de beaujolais, le chaussier de luxe Christian Louboutin, le styliste Vincent Darré, le marchand d'art et galeriste Thaddaeus Ropac, le photographe Ali Mahdavi, la créatrice Marie Beltrami, l’ex-producteur du groupe Noir Désir Theo Hakola…et même Jean-Pierre Léaud en dieu Horus….mais comment en est-il arrivé là sans déc ?!!). Parfois on a envie de rire à foison, parfois on est gêné…. Au début j’étais plutôt en mode consterné, ressassant toujours la même phrase : « Je pige que dalle !! Qu’est-ce qui se passe ? » ; puis au fur et à mesure du film, je suis passé en mode désespéré ne cessant de m’apostropher : « Mais pourquoi je continue à matter ça ? ». Non, vraiment, ne perdez pas 1h30 de votre vie inutilement par pitié : tout dans ce « métrage » sent le souffre que ça en est ahurissant : "Alien Crystal Palace" se classe haut la main dans la prestigieuse catégorie des nanars de compétition !