Le Flic de Belleville, un buddy-movie à la française réalisé par Rachid Bouchareb (Hors-la-loi) met en scène Omar Sy dans la peau d'un officier de police voulant enquêter sur la mort de son meilleur ami. Il va croiser par la même occasion un lieutenant d'originaire espagnol à Miami et vont travailler ensemble malgré leurs différentes méthodes... Un choc des cultures entre la France et l'Amérique est le bienvenu ! Ce type de production sent clairement le déjà-vu puisqu'il y a aucune surprise au niveau de son scénario à la fois simple et prévisible mais la bonne humeur des acteurs et les quelques clins d’œil provenant d'autres films rendent l'ensemble sympathique. Les décors sont également, agréables visuellement sous un Miami ensoleillé (digne de la seconde monture de Ride Along) avec une musique rendant à un véritable hommage aux buddy-movies de l'époque. Les références ne manquent pas dû à des répliques bien troussées tels que spoiler: Lethal Weapon, l'Inspecteur Harry et on en passe... Et rien ne serait aussi charmant sans la présence de ce casting à l'international ! Omar Sy revient dans une autre enquête policière - six ans après le plaisant De l'autre côté du périph - et se la joue à la Eddie Murphy, possédant la même attitude que ce dernier. Son rire est toujours aussi communicatif ! Son partenaire interprété par l'espagnol Luis Guzman (The Last Stand) n'est peut être pas aussi bon que Laurent Lafitte dans la comédie de David Charhon mais demeure néanmoins attachant. Leur alchimie se veut inégale en début de parcours mais se rattrape de bel façon en dernière partie de l'histoire. Biyouna rejoue les mères sur grand écran (comme l'avait été dans Mohamed Dubois) et cela lui va à ravir ! Les apparitions de Julie Ferrier et de Franck Gastambide spoiler: se veulent courtes et font de la simple figuration, un léger regret... Le Flic de Belleville a des scènes d'action qui sont pour le moins efficaces, tout en restant furtives... Un manque de tension est évident ! On peut aussi noter que le réalisateur s'appuie trop sur des longueurs qui étirent inutilement son film, spoiler: surtout dans la moitié du récit, en finissant sur un happy-end extrêmement classique. De plus, les traductions se voient à l'écran - parler américain, pour ensuite reparler à la langue française pour Omar Sy - ça pique un peu les yeux, on sent le décalage... Donc, Le Flic de Belleville veut ressembler aux grosses productions américaines (les Bad Boys, les 21 Jump Street...), il en a l'ADN mais pas entièrement dû à un rythme assez irrégulier. On peut toutefois compter sur la sympathie d'Omar !