La rédemption toujours possible grâce au Christ et au Père, même lorsqu'on touche le fond du fond, et qu'on se dégoûte au cœur de soi-même, est le sujet. L'exemple donné est celui d'individus imprégnés de pornographie qui – à visage découvert, il faut le souligner – livrent leur expérience de leur descente aux enfers… puis, brièvement, de leur renaissance. Il est dommage que seule l'addiction, et au seul sexe, soit ici représentée. Le film aurait bénéficié d'exemples plus variés et d'au moins un exemple de vie plus "ordinaire". La rédemption touche aussi des pécheurs moins visibles…
Le sujet est traité de façon simple et directe, comme parlait le Christ, ce qui ne plaira pas à ceux qui ne comprennent le cinéma et un message qu'à travers une intellectualisation parfois snob et pédante. Les belles images de nature, avec ou sans drone, parlent au fond de chaque être ouvert à la beauté et aux sens, et ce quelle que soit l'angle de la caméra, le champ, etc., bref tous les aspects techniques que les ultra-spécialistes ultra-orthodoxes pourront éventuellement dénigrer, à tort. Sans doute sont-ils trop citadins pour être touchés par la grandeur des images de nature, ou trop imprégnés de leur expertise technique pour ne voir dans un somptueux paysage de montagne, autre chose qu'un plan de caméra ceci et cela. Peu importe, le film est destiné à des spectateurs, pas à des experts de technique cinématographique.
En trame de fond, un Père et un Fils s'accordent au violon, puis le Fils est tenté et se perd, avant de plonger dans les tourments que, tous, nous connaissons. Mais la Lumière renaîtra dans ses yeux, elle deviendra un flambeau pour tous les autres. Encore une fois, le message est si simple que l'on peut passer à côté alors que sa puissance est immense. Elle est au fond de notre cœur et il suffit d'ouvrir ce cœur pour qu'elle pénètre et change à jamais notre vision du monde.