« Pee Wee, big adventure » est un film à la fois personnel et plus ou moins maîtrisé, cependant si Burton signe déjà une première œuvre convaincante dans la technique, elle ne l'est pas toujours en terme de scénario.
Un film personnel car à travers le personnage de Pee Wee, Burton semble transposer sa propre personnalité, celle de quelqu'un de décalé qui fait des films hors-normes et pas toujours compris par les gens et le public. On peut donc y voir ce message relativement touchant, ou bien ce coup de gueule même si c'est assez impossible puisqu'il s'agit de son premier film et que Burton ne pouvait par conséquent pas savoir la réaction du public. Quoi qu'il en soit, comme « Edward aux mains d'argent », « Pee Wee, big adventure » parle des différences et les illustres avec humour, mais très peu de poésie. Ce n'est pas forcément un défaut, car la poésie ne définit pas cette histoire de toutes façons.
Côté technique, le film est brillant, plein de codes visuels, le film est d'ailleurs un peu tourné de façons farfelues, et c'est là sa principale qualité. C'est également ce qui pourra en rebuter beaucoup, avec « Pee Wee, big adventure », Burton nous prouve déjà que l'on sera soit en admiration devant son œuvre, soit on passera totalement à côté. Quoi qu'il en soit, le film en lui même, est une espèce de défouloir, le spectateur pourra rire aux éclats, ou bien trouver le personnage de Pee Wee totalement ridicule. Une chose est sûre c'est que Paul Reubens incarne son rôle à la perfection, tantôt tête à claque ou diabolique. C'est avec une énergie démesurée qu'il met en scène cette histoire improbable. Une histoire qui d'ailleurs ne pourra pas vraiment intéressée tout le monde, car un peu trop farfelue. Pour ma part elle est loin d'être ma préférée.
Tim Burton signe donc ici son premier long-métrage en tant que réalisateur, il plante le décor de son cinéma et c'est partit pour une belle carrière que l'on ne peut que suivre avec intérêt tant elle est originale.