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Paul O.
7 critiques
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3,5
Publiée le 26 octobre 2018
Vu « La saveur des ramen » de Eric Khoo. Film sensible sur un orphelin singapouro-japonais qui redecouvre ses origines à travers la cuisine et recoud des blessures familiales nées des differences culturelles et antagonismes entre le Japon et Singapour. Interessant car portant sur des cultures lointaines et une histoire méconnue. Interpretation parfois indigeste et tendance au pathos. Mise en scène qui aurait gagné à s’inspirer de la finesse de la cuisine asiatique. Roboratif, tient la distance, va crescendo. 13.5/20
La saveur des Ramen est un film délicieux. On y découvre les splendides paysages de la jolie ville de Singapour "L'île jardin". Et on goûte (malheureusement qu'avec les yeux) à des plats qui nous semblent si savoureux. La recherche de filiation du jeune Masato nous fait vivre des moments émouvants et nostalgiques... J'en ai encore plein les yeux et les papilles ! 4,5 étoiles c'est excellent !
le film est amusant, bien pensant, tout finit bien, c'est un peu un conte. L'intérêt principal est de découvrir les rapports existants entre les membres d'une famille japonaise et entre chinois et japonais. Les relations sont bien loin de celles qui existent dans une famille française tout au moins superficiellement.
Dans l’esprit de la mémoire à retrouver, et de la conversation des racines, le réalisateur japonais passe à nouveau par la cuisine de son pays, ses plats de légende et sa tradition pour assurer une transmission familiale jusqu’alors interrompue pour des raisons que Masoto ignore. Après la mort de son père, silencieux durant toutes ces dernières années, le jeune homme s’engage dans une recherche identitaire entre Singapour où ses parents ont émigré, et le Japon où demeure toute sa famille. Cette curiosité salutaire peut se révéler dangereuse : le secret de la recette du Ramen est lié à celui de toute l’histoire de sa famille, nous révèle avec beaucoup de précaution un cinéaste au sentimentalisme appuyé qui confine parfois à de pathétiques trémolos. Sa réalisation manque de vérité première, de toute insistance élémentaire sur un drame retenu, en sourdine, et mal contenu au final. C’est une scène formidable et grave dans l’affrontement entre le jeune héros et sa grand-mère qui tient la clé du mystère. C’est une scène bien trop rare dans un film qui demeure alors selon moi avant tout, une ode à la nourriture, au bien manger et à la tradition familiale culinaire. Pour en savoir plus :lheuredelasortie.com
Courez, courez, courez voir "La saveur des ramen" ! Même si le film n'atteint pas le génie du "Festin de Babette" de Gabriel Axel, c'est un bijou de délicatesse, bouleversant par sa retenue et par l'extrême pudeur dont savent faire preuve les Asiatiques. Fable sur la résilience, l'importance de la transmission, le pardon des traumatismes du passé, il est une très belle leçon de vie et d'espoir mais aussi une très belle fable sur le langage universel de la cuisine, du manger ensemble pour panser les plaies. Si le réalisateur Eric Khoo n'évite pas toujours les excès de sensibilité, il sait parfaitement porter un regard juste, vibrant, empathique et ému sur ses personnages et sur les sociétés japonaise et singapourienne. Et puis, le film nous permet de découvrir un comédien d'une beauté à couper le souffle et au jeu très nuancé et sensible, Takumi Saito. Un film qui rend heureux même s'il fait pleurer !
C’est le premier film que je vois de ce réalisateur et je ne jurerais pas que j’irai voir les prochains. Beaucoup de bons sentiments, beaucoup de mélo à la sauce des séries asiatiques - celles que l’on peut voir au kilomètre sur les chaînes des hôtels de cette région -, beaucoup de temps passé à faire la cuisine..Sans les odeurs ou la possibilité de goûter, on finit par s’ennuyer rapidement. L’histoire est tellement convenue et sans surprise que l’on pourrait partir au bout d’une demi-heure sans perdre grand chose.
Eric Khoo parle de son pays, Singapour, dans tous ses films. De manière très différente, de Be with me à Hôtel Singapura, en passant My Magic et Tatsumi, mais avec l'accent mis sur ce qui fait sa singularité géographique : sa position de carrefour où les mélanges se font naturellement. Et ce qui est vrai pour les individus l'est aussi pour la cuisine locale comme le montre La saveur des ramen. Les films où la gastronomie prend une place prédominante sont légion car même si on ne cite pas un certain film danois, il n'est que de penser à The Trip et au moins connu Estomago ou encore à Salé sucré ou aux Délices de Tokyo, pour rester dans le registre asiatique. L'eau vient souvent à la bouche pendant la projection de La saveur des ramen mais Khoo intègre parfaitement cet ingrédient dans une histoire simple et qui devient de plus en touchante au fil des minutes, entre le Japon et Singapour. Sucrée, peut-être mais pas jusqu'à la nausée tant le film a finalement des allures de sympathique Feel good movie, avec une pincée de mélancolie et d'humour dans une intrigue où la résilience prend le pas sur la tristesse. Sans cesse, La saveur des ramen se promène entre présent et passé, avec une fluidité élégante, et se permet même des passages documentaires quand il est question de la très cruelle occupation de Singapour par les japonais. C'est le plus direct et le plus tendre des films d'Eric Khoo, une ballade sans prétention qui rappelle, qu'après tout, l'estomac est proche du cœur.
C'est un très mauvais film. Le scénario du film, bien que pas catastrophique, est vu et revu et donc cousu de fil blanc. Le jeu d'acteur est extrêmement mauvais, malgré la barrière de la langue. La musique est d'une médiocrité et d'une mièvrerie sans nom. Même l'image, qui fait souvent partie des points forts de ce genre de films (on pensera notamment à l'excellent Délices de Toyo), est laide et plate. Rien n'est à sauver dans ce film, qui heureusement est assez court ; j'ai failli quitter la salle au bout des 10 premières minutes, et j'ai regretté de ne pas l'avoir fait au bout des quelque 90 minutes que dure le film, mais qui en paraissent légèrement plus.
A éviter, donc, et à oublier rapidement si par hasard vous allez le voir.
Adeptes des films japonais, vous allez être surpris. Taillé pour le grand public, il a tout du film écrit pour fonctionner à l’internationale ; gommant des accents culturels trop prononcés et délivrant un message universel basique à la limite de la mièvrerie. Car le scénario et les enjeux sont d’une telle pauvreté que çà en est fade dès la moitié du film. Même le différent historique entre nippons et chinois, le cœur de l’intrigue, est bâclé et traité à travers une scène isolée dans un musée. Après c’est joli, les plans sont tous travaillés et sont du bel ouvrage. Les plats défilent sous nos yeux et nous donnent une sérieuse envie de manger nippon ou chinois ; mais çà ne dure qu’un temps, au bout de 50’, même sur ce point on frôle l’indigestion. Ce film est le pendant asiatique du film avec Zeta Jones où la cuisine était aussi l’acteur principal au risque de délaisser l’intrigue. Vous pouvez passer votre chemin, allez plutôt à la librairie et acheter un bon livre de cuisine… çà la seule sensation positive qui me restera de ce film. tout-un-cinema.blogspot.fr
Il y avait le très beau Délices de Tokyo de Naoni Kawase où l’on passait de longs moments, la tête penchée sur la marmite à surveiller les haricots rouges en train de confire…tartinés entre deux sortes de pancake, cela donnait les fameux dorayakis ….Déjà une histoire de transmission intergénérationnelle via la cuisine….Avec la Saveur des Ramen du singapourien Eric Khoo, on reste en cuisine et rien de la préparation des ramen japonais ou du Bak kut teh singapourien , ne nous est étranger…tous deux à l’origine des plats bon marché fortement protéinés destinés à la fin du 19iem siècle à nourrir les ouvriers, mais largement enrichis depuis pour devenir un plat plus que généreux qui n’a comme limite que l’imagination des chefs et la gourmandise des japonais !!! Pour Eric Khoo, la cuisine c'est la vie ! Et ce plat de nouilles japonais traditionnel (en réalité chinois) devient la recette, sinon du bonheur, du moins de la réconciliation avec le passé. Le film s'attache au pas de Masato, interprété par Takumi Saito, célèbre acteur et chanteur pop japonais….Ce jeune chef de Ramen, lui-même fils et neveu de chefs japonais de Ramen, a toujours rêvé de partir à Singapour pour retrouver le goût des plats que lui cuisinait sa mère quand il était enfant. A la mort de son père, il décide d'entreprendre ce voyage culinaire d’une vie, et retrouve un oncle, frère de sa mère lui-même cuisinier mais spécialiste du Bak kut teh, découvre tout un pan de l’histoire de sa famille et de ses origines. Il découvre que sa grand-mère a renié sa mère pour avoir épousé un japonais, les Singapouriens n’ayant pas oublié les souffrances endurées pendant l’occupation japonaise de la seconde guerre mondiale…..C’est un film, délicat, ode à la réconciliation, à la transmission et à la paix retrouvée grâce à la nourriture, qui se déguste en douceur. Une recette réussie à base de mélancolie, d’émotion, d’humour et bien entendu de scènes intenses de cuisine à réveiller l’appétit…cela reste quand même un peu trop sucré à mon goût….
Quand cuisiner est une poésie destinée à transmettre de l'amour, et bien manger une histoire de famille. Un beau film qui mêle avec succès gastronomie, amour, famille et Histoire
Un film tout en finesse en sensibilité des sentiments de la tradition un acteur d'une beauté remarquable la finesse de ses traits reflète incarne la sensibilité des sentiments
Cette petite coproduction japonaise-singapourienne est un petit bijou de tendresse et de sensibilité qui m'a totalement séduit. En mélangeant habilement passé et présent, Eric Khoo nous offre une histoire bouleversante sur le poids de l'héritage et des traditions. Avec beaucoup de douceur, il compose un scénario très simple en un sens mais également dense et profond, une oeuvre qui vous émeut de la première à la dernière minute par son humanité et sa capacité à comprendre le genre humain. A travers des séquences poétiques, le cinéaste singapourien magnifie les différentes cultures peuplant le nord-ouest de l'Asie en mêlant souvenirs et présent, si bien que ces derniers finissent par se confondre pour ne former qu'une seule et même réalité. N'hésitant pas à insérer des touches d'humour bien senties dans son film, le réalisateur nous offre un film envoûtant empreint d'espoir, une ode à l'ouverture, à la compréhension et finalement à la vie qui bouleverse les cœurs autant qu'elle ouvre les appétits.