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Didier L
35 abonnés
222 critiques
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4,5
Publiée le 21 octobre 2018
Courez, courez, courez voir "La saveur des ramen" ! Même si le film n'atteint pas le génie du "Festin de Babette" de Gabriel Axel, c'est un bijou de délicatesse, bouleversant par sa retenue et par l'extrême pudeur dont savent faire preuve les Asiatiques. Fable sur la résilience, l'importance de la transmission, le pardon des traumatismes du passé, il est une très belle leçon de vie et d'espoir mais aussi une très belle fable sur le langage universel de la cuisine, du manger ensemble pour panser les plaies. Si le réalisateur Eric Khoo n'évite pas toujours les excès de sensibilité, il sait parfaitement porter un regard juste, vibrant, empathique et ému sur ses personnages et sur les sociétés japonaise et singapourienne. Et puis, le film nous permet de découvrir un comédien d'une beauté à couper le souffle et au jeu très nuancé et sensible, Takumi Saito. Un film qui rend heureux même s'il fait pleurer !
Beaucoup de sensibilité et de douceur dans ce film japonais qui nous emmène dans des secrets de famille mais aussi dans des images culinaires magnifiques. Ce lien à la nourriture et les goûts de l' enfance reliés aux souvenirs. Emouvant et magique.
Ce film est très bien réalisé bien qu'il ai eu un peu de mal à démarrer. J'ai beaucoup aimé l'oncle cuisinier dans son personnage. Par contre il faut bien manger avant car ce film donne très faim🤤🤤🤤^^
Dans l’esprit de la mémoire à retrouver, et de la conversation des racines, le réalisateur japonais passe à nouveau par la cuisine de son pays, ses plats de légende et sa tradition pour assurer une transmission familiale jusqu’alors interrompue pour des raisons que Masoto ignore. Après la mort de son père, silencieux durant toutes ces dernières années, le jeune homme s’engage dans une recherche identitaire entre Singapour où ses parents ont émigré, et le Japon où demeure toute sa famille. Cette curiosité salutaire peut se révéler dangereuse : le secret de la recette du Ramen est lié à celui de toute l’histoire de sa famille, nous révèle avec beaucoup de précaution un cinéaste au sentimentalisme appuyé qui confine parfois à de pathétiques trémolos. Sa réalisation manque de vérité première, de toute insistance élémentaire sur un drame retenu, en sourdine, et mal contenu au final. C’est une scène formidable et grave dans l’affrontement entre le jeune héros et sa grand-mère qui tient la clé du mystère. C’est une scène bien trop rare dans un film qui demeure alors selon moi avant tout, une ode à la nourriture, au bien manger et à la tradition familiale culinaire. Pour en savoir plus :lheuredelasortie.com
Soyons honnête : c'est mon estomac qui m'a poussé à aller voir ce film, "les r�men étant des mets japonais constitués de pâtes dans un bouillon à base de poisson ou de viande et souvent assaisonnés au miso ou à la sauce soja, importés de Chine au début du XXᵉ siècle". Des mets succulents, ajouterons nous ! Le film ? Plutôt décevant. A part la partie cuisine, le sujet tourne autour de relations familiales et de l'antagonisme entre le Japon et Singapour. Parfait ! Sauf que la réalisation est par trop mollassonne et lisse, ce qui aboutit à l'impression de visionner un film gentillet, vite vu, vite oublié.
C’est sûr, ce film nous rappelle « Les délices de Tokyo » et le scénario semblait « pimenter » encore ce film gastronomique; alors, j’étais prêt ! Derrière cette légèreté épicurienne, un passé difficile à oublier… mais, tant de finesse et de légèreté ont fait, que je n’ai pas été pris par l’histoire et la musique du film m’a vraiment gêné.
« La saveur des ramen » du singapourien Éric Khoo est pour ma part un film très décevant. L’intrigue psychologique est on ne peut plus classique et se dispense d’avoir l’opinion du père de Masato qui décède pratiquement dès le début du film, d’avoir le comment du décès précoce de sa mère et d’avoir un développement sur sa grand-mère (qu’au passage il peut interpeller sans problème malgré la barrière linguistique) et qui sur la simple dégustation d’un « ramen » va complètement changer d’avis sur son petit-fils. La forme du film est également mauvaise avec une intrication très lourde entre l’aventure de son père (japonais) et de sa mère (chinoise de Canton) et la propre aventure entre Masato et une singapourienne bloggeuse d’art culinaire, et aussi de multiples flashbacks sur la vie de son père et la propre enfance de Masato avec – si jamais on n’avait pas bien compris – des séquences souvent surexposées pour bien montrer qu’il s’agit de flash-backs. Quant à la dernière scène où Masato ayant réussi à allier les 2 plats traditionnels (le « ramen » pour le japon et le « bak kut teh » une soupe chinoise de Singapour), elle est d’un profond ridicule avec un lent regard en arrière du héros qui voit son rêve se réaliser avec un fondu au noir puis clap de fin, une scène digne d’un mauvais roman photo … sans parler de l’omniprésence du piano dans les moments clefs ! Certes le film nous fait saliver devant tous ces plats mais … il est absolument creux et n’a rien à voir avec un autre film japonais « culinaire », « Les délices de Tokyo » avec les dorayakis de Naomi Kawase (2016). Encore une bande annonce bien trompeuse !
Il semble décidément que les cinéastes asiatiques puissent évoquer les sentiments les plus profonds à travers l'art de cuisiner, comme Naomi Kawase dans Les délices de Tokyo, Fruit Chan dans Nouvelle cuisine ou Ang Lee dans Salé sucré.
Le réalisateur emblématique de SIngapour, Eric Khoo, choisit de raconter ici une page de l'histoire de son pays (l'occupation par les Japonais pendant la guerre) à travers une chronique familiale tendre et sensible.
Le jeune personnage du film est cuisinier et la quête des évènements du passé va l'amener progressivement à cheminer à travers les traditions culinaires des deux pays concernés. Le fil conducteur du film peut paraître assez simple, mais sa construction est relativement complexe, et révèle un très beau travail d'écriture, qui mêle avec bonheur les différentes époques.
La saveur des ramen génère beaucoup d'émotions différentes assez intenses. Vous serez tour à tour surpris, ému, intrigué, séduit et amusé. Une belle réussite, servie par un casting impeccable. A découvrir.
Après « le goût du saké » dans les années 60, « les délices de Tokyo » plus proche de nous, on s’attaque ici aux Ramen. Dans l’ordre culinaire nous mettrons celui-ci en dernier. C’est un joli film mais il est un peu trop joli. Trop à la surface. Il aurait être réalisé en DA par Miyazaki ou ses compères. Il en a tout à fait l’esprit. La douceur, l’amour filial, la peine et les retrouvailles. Joli donc
Après la mort de ses parents, un fils part à Singapour pour retrouver le goût de certains plats liés à la mémoire de sa mère. Un film simple et émouvant sur la mémoire, la transmission et la cuisine qui donne (très) faim.
Les plats ont l'air délicieux. Chaque chef explique sa propre technique. Les produits utilisés sont d'excellente qualité. C'est la base. La cuisson est lente. Elle dure plusieurs heures. A ce niveau, ce n'est plus de la cuisine mais de l'art. Chaque restaurateur devrait s'en inspirer. Ils n'ont qu'une envie. C'est de satisfaire le client. Qu'il sort du restaurant en étant satisfait de son repas. Ce jeune homme ne cherche pas qu'à apprendre la cuisine même si c'est primordial chez lui. Avec l'aide d'un oncle et d'une blogueuse, il va partir à la recherche de ses origines. Tenter de se réconcilier avec sa grand-mère qui s'était brouillée avec sa fille jusqu'à sa mort. Dur. Les notes mélancoliques du piano, la lenteur du récit dénotent de tous ces non-dits, cette amertume, ces rancunes devenus si banals face à la mort. Même si en remontant encore plus loin, il y a les souvenirs de la seconde guerre mondiale et les relations entre Singapour et le Japon. La colère de la vieille dame aura fait des ravages dans sa famille. Après, quand on en connaît la source...C'est compliqué. Le mélange, réussi, de ramen et de bak kut teh qu'essaiera de concocter Masato sera l'image d'une réconciliation trop tardive entre elles. Et moi, je donnerai n'importe quoi pour y goûter là maintenant.
Cette coproduction japonaise, singapourienne et française est un joli film sur le pouvoir de la transmission, ainsi que sur le pouvoir du souvenir, qu'il soit visuel, olfactif et même, dans cette histoire, gustatif...
Le titre, contrairement à souvent, résume bien le thème du film. Un film de gourmandise, de gastronomie asiatique, qui fait saliver et vous donne faim. Mais… il ne vous laisse pas sur votre faim car il vous emmène aussi sur les étals de l’émotion et de la résilience. Avec beaucoup de pudeur et de subtilité toute asiatique. On peut seulement regretter un léger excès de sucre frisant parfois la mièvrerie. Mais peu et donc supportable voire plaisant peut-être pour certains sentimentaux. La réalisation est soignée, elliptique et tous les interprètes sont irréprochables, le héros par dessus tout. Mais qu’est-ce qu’ils mangent, les goinfres ! Un très bon film sur les valeurs et qui vous fait voyager agréablement et pas seulement dans les cuisines.
Une ode au pouvoir de la transmission culinaire à travers le canevas classique d'un jeune homme à la recherche de ses origines qui se heurte au pouvoir de sombres heures de l'Histoire. Joli mais l'aspect documentaire prévaut parfois.
Eric Khoo parle de son pays, Singapour, dans tous ses films. De manière très différente, de Be with me à Hôtel Singapura, en passant My Magic et Tatsumi, mais avec l'accent mis sur ce qui fait sa singularité géographique : sa position de carrefour où les mélanges se font naturellement. Et ce qui est vrai pour les individus l'est aussi pour la cuisine locale comme le montre La saveur des ramen. Les films où la gastronomie prend une place prédominante sont légion car même si on ne cite pas un certain film danois, il n'est que de penser à The Trip et au moins connu Estomago ou encore à Salé sucré ou aux Délices de Tokyo, pour rester dans le registre asiatique. L'eau vient souvent à la bouche pendant la projection de La saveur des ramen mais Khoo intègre parfaitement cet ingrédient dans une histoire simple et qui devient de plus en touchante au fil des minutes, entre le Japon et Singapour. Sucrée, peut-être mais pas jusqu'à la nausée tant le film a finalement des allures de sympathique Feel good movie, avec une pincée de mélancolie et d'humour dans une intrigue où la résilience prend le pas sur la tristesse. Sans cesse, La saveur des ramen se promène entre présent et passé, avec une fluidité élégante, et se permet même des passages documentaires quand il est question de la très cruelle occupation de Singapour par les japonais. C'est le plus direct et le plus tendre des films d'Eric Khoo, une ballade sans prétention qui rappelle, qu'après tout, l'estomac est proche du cœur.