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Votre avis sur Memento ?
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Très original dans sa construction, à regarder tranquillement sans être dérangé pour suivre, et alors le jeu devient très intéressant à suivre. Un film ludique.
Victor A.
Mais quel claque , et quel film qui sort du lot ! En effet Memento est conçu à l'envers niveau montage ce qui fait qu'on est perdu et qu'on a des retournements de situation à la pelle. De plus ce film mérite son oscar du meilleur scénario , avec une Histoire singulière racontée de façon singulière. Ajouté à cela que le film n'est pas très long ,1h50, pile assez pour apprécier le film sans s'ennuyer.
Caine78
Probablement vu trop jeune, je gardais un souvenir légèrement mitigé de « Memento », que la ressortie au cinéma m'a donc permis de découvrir sous un autre œil. D'ailleurs, j'avoue que pendant un bon moment j'étais scotché : non seulement cette histoire aurait déjà été pas mal racontée de façon « classique », mais là, en
spoiler:
inversant le montage pour nous faire remonter au fur et à mesure à l'origine des événements
, je trouve ça, bien sûr, très original et audacieux, mais surtout brillant, d'autant que parfaitement adapté à l'incroyable amnésie dont souffre le héros. Les idées remarquables se multiplient : spoiler: tatouages sur le corps du héros pour se remémorer, manipulations multiples que l'on devine, intrigue principale se superposant à une autre prenant une importance de plus en plus grande, personnages ambigus à souhait, « origines » du héros pour mieux comprendre cette incroyable maladie (n'existant probablement pas, d'ailleurs!)
... Christopher Nolan déploie déjà une maîtrise étonnante, notamment à travers un montage volontairement déroutant et au rythme soutenu. J'avoue être un peu plus dubitatif sur la partie en noir et blanc, même si c'est très probablement volontaire : avoir du mal à la situer dans la chronologie, se demander si, elle aussi, est à rebours d'un point de vue narratif (bien que peu probable au vu de son déroulement). Surtout, et pour le coup je doute que ce soit délibéré : j'ai fini par m'égarer. Alors si, le but est quand même de nous mettre en partie à la place du héros et sa perte totale de repère, mais aux alentours du dernier tiers, je ne savais vraiment plus où j'en étais, quel était réellement le rôle des uns et des autres... Fatigue ? Possible. Reste que j'en suis sorti un peu frustré devant un tel brio ne bouclant pas exactement le film tel que je l'aurais souhaité. Maintenant, c'est peut-être aussi un avantage : le DVD est juste à côté, je pourrais repasser tout ça tranquillement, même avec le montage « inversé » si je le souhaite, et nul doute que je le ferais. Car si « Memento » a bien une force, c'est de ne pas laisser indifférent, résonnant un bon moment après la fin du générique pour donner indéniablement envie de le revoir au plus vite.
, je trouve ça, bien sûr, très original et audacieux, mais surtout brillant, d'autant que parfaitement adapté à l'incroyable amnésie dont souffre le héros. Les idées remarquables se multiplient : spoiler: tatouages sur le corps du héros pour se remémorer, manipulations multiples que l'on devine, intrigue principale se superposant à une autre prenant une importance de plus en plus grande, personnages ambigus à souhait, « origines » du héros pour mieux comprendre cette incroyable maladie (n'existant probablement pas, d'ailleurs!)
... Christopher Nolan déploie déjà une maîtrise étonnante, notamment à travers un montage volontairement déroutant et au rythme soutenu. J'avoue être un peu plus dubitatif sur la partie en noir et blanc, même si c'est très probablement volontaire : avoir du mal à la situer dans la chronologie, se demander si, elle aussi, est à rebours d'un point de vue narratif (bien que peu probable au vu de son déroulement). Surtout, et pour le coup je doute que ce soit délibéré : j'ai fini par m'égarer. Alors si, le but est quand même de nous mettre en partie à la place du héros et sa perte totale de repère, mais aux alentours du dernier tiers, je ne savais vraiment plus où j'en étais, quel était réellement le rôle des uns et des autres... Fatigue ? Possible. Reste que j'en suis sorti un peu frustré devant un tel brio ne bouclant pas exactement le film tel que je l'aurais souhaité. Maintenant, c'est peut-être aussi un avantage : le DVD est juste à côté, je pourrais repasser tout ça tranquillement, même avec le montage « inversé » si je le souhaite, et nul doute que je le ferais. Car si « Memento » a bien une force, c'est de ne pas laisser indifférent, résonnant un bon moment après la fin du générique pour donner indéniablement envie de le revoir au plus vite.
Un film concept au suspense terriblement efficace.
Le sujet était casse gueule et pas franchement à portée universelle tant la "condition" du héros est unique. Difficile aussi de s'identifier à un homme qui a été dépouillé de ce qui le rendait humain, sa capacité à se souvenir de ce qu'il fait (et ce qu'il est).
Je ne suis pas trop fan des voix off et certaines lignes auraient pu être évitées (on comprend très vite qu'il est paumé à chaque fois qu'il se réveille pas besoin de le répéter à chaque scène) mais cela donne des moments très drôles lorsqu'il se réveille perplexe spoiler: avec la bouteille de whisky à la main ("I don't feel drunk") ou lors de la course poursuite (je pourchasse ce mec... Ha non c'est lui qui me suit).
Mais l'idée de départ est très habilement exploité avec une histoire à rebours qui nous accroche deux heures durant sans un moment de relâchement. Le problème c'est qu'avec une telle intrigue on a toujours peur d'être déçu par le dénouement. Pas ici. Certes c'est un peu tiré par les cheveux ( spoiler: comment peut-on imaginer qu'il puisse réussir à vivre seul pendant plus de trois jours ? Comment reconnait-il sa voiture lors de la course poursuite ? Comment Natalie ne le soupçonne t-elle pas d'avoir tué Jimmy alors qu'il a sa voiture et ses vêtements ? Comment va-t-il associer son prochain coupable à la plaque d'immatriculation ?
) mais le travail d'écriture est tellement énorme qu'il serait injuste de s'attarder sur ces quelques facilités.
Le sujet était casse gueule et pas franchement à portée universelle tant la "condition" du héros est unique. Difficile aussi de s'identifier à un homme qui a été dépouillé de ce qui le rendait humain, sa capacité à se souvenir de ce qu'il fait (et ce qu'il est).
Je ne suis pas trop fan des voix off et certaines lignes auraient pu être évitées (on comprend très vite qu'il est paumé à chaque fois qu'il se réveille pas besoin de le répéter à chaque scène) mais cela donne des moments très drôles lorsqu'il se réveille perplexe spoiler: avec la bouteille de whisky à la main ("I don't feel drunk") ou lors de la course poursuite (je pourchasse ce mec... Ha non c'est lui qui me suit).
Mais l'idée de départ est très habilement exploité avec une histoire à rebours qui nous accroche deux heures durant sans un moment de relâchement. Le problème c'est qu'avec une telle intrigue on a toujours peur d'être déçu par le dénouement. Pas ici. Certes c'est un peu tiré par les cheveux ( spoiler: comment peut-on imaginer qu'il puisse réussir à vivre seul pendant plus de trois jours ? Comment reconnait-il sa voiture lors de la course poursuite ? Comment Natalie ne le soupçonne t-elle pas d'avoir tué Jimmy alors qu'il a sa voiture et ses vêtements ? Comment va-t-il associer son prochain coupable à la plaque d'immatriculation ?
) mais le travail d'écriture est tellement énorme qu'il serait injuste de s'attarder sur ces quelques facilités.
Guillaume
Déconstruire le déroulé narratif, telle est la force créatrice de ce réalisateur de génie.
L'intrigue en elle-même n'est pas des plus originales, mais sa mise en forme bouleverse (volontairement) nos sens, et laisse donc au spectateur un sentiment de stupeur. À garder en mémoire.
L'intrigue en elle-même n'est pas des plus originales, mais sa mise en forme bouleverse (volontairement) nos sens, et laisse donc au spectateur un sentiment de stupeur. À garder en mémoire.
Tout le sel de cette quête vindicative réside dans son montage double, mêlant chronologie inversée et incursion de retours arrière en noir et blanc pour nous permettre de recoller les morceaux du puzzle narratif détricoté par la mémoire défaillant du héros dont la recherche de vérité en devient ainsi passionnante, d'autant que les acteurs se montrent convaincants par leur ambiguïté partagée. Nous laissant libres d'opter pour la réalité de notre choix, Nolan donne autant de vraisemblance à ces deux possibilités créées par les mystères de la psyché tout en questionnant à son gré les notions d'identité, de destin et d'amour perdu. Un suspense habilement tissé.
Leonard est incapable de se souvenir des instants précédents. Des fiches, photos et tatouages sur son corps l'aident à retenir les informations nécessaires. C’est un des premiers films issus de la fertilité de l’imagination de Christopher Nolan. Le scénario étoffé et le montage complexe – mais pas compliqué – ainsi que l’alternance du noir et blanc nous entraînent à reculons dans les souvenirs de Leonard et les origines de sa situation. Le coté déroutant est largement compensé par une analyse profonde de la mémoire et de ses limites inconnues. S’il ne rassemble pas les avis sous une même bannière, c’est un film qui ne laisse pas indifférent.
Nolan, que je trouve archi-surcoté, m'a convaincu cette fois ci. J'aurais du commencé par le début de sa carrière. Je l'ai vu en juillet 2020 au cinéma, et l'ambiance était incroyable tendue. La salle était grande, presque remplie, et y avait pas un bruit. Et la, j'ai pu apprécié un film sans musique. Pas de dérive pour nous faire peur, pleurer ou pour nous troubler, tout ne tiens que sur le jeu et les dialogues, et quel bonheur. On comprends très vite la mécanique du film, mais on se pose des questions tout au long. C'est très efficace, très bien foutu, et le fait que le nombre de personnages sont très faibles et un bonheur supplémentaire: pas de 367 suspects, pas de nom qu'on oublie, pas de personnage inutile, la on a 3 personnages très importants, et c'est très bien comme ça. Le twist final m'a surpris, je m'étais fait 2-3 idées mais j'étais loin d'avoir pensé à ça, un bon point supplémentaire. J'ai enlevé 1 demi étoile pour une raison: au milieu du film, les scènes deviennent très courtes, et ça m'a gêné parce que le film commence très fort et j'aurai préféré des scènes aussi longues tout au long du film. Mais c'est une vraie réussite.
Sans être un chef d’œuvre, c'est le genre de film qui avec peu de moyens mais une idée simple et efficace est capable de vous tenir en haleine jusqu'à la fin. Il vous demandera de la concentration et peut être même un second visionnage pour tout comprendre.
Si vous n'avez pas encore vu ce film n'en lisez pas trop à son sujet (le risque de spoilers est grand sur ce site) car le moins vous en saurez le mieux vous l'apprécierez. Bon moment garanti. (Très bien)
Si vous n'avez pas encore vu ce film n'en lisez pas trop à son sujet (le risque de spoilers est grand sur ce site) car le moins vous en saurez le mieux vous l'apprécierez. Bon moment garanti. (Très bien)
Même après une 2e vision, le film reste brillant, imprégné de l’essence même du cinéma, art de l’illusion. C’est un exercice de style, plein d’inventivité, qui raconte 2 histoires assez conventionnelles mais sublimées, celle d’un homme qui recherche l’assassin de sa femme [déjà vu dans « Le fugitif » (1993) d’Andrew Davis avec Harrison Ford, adaptation de la série télévisée éponyme (1963-1967)] et celle d’un flic (Joe PANTOLIANO) qui veut coincer des dealers par tous les moyens. Le talent du réalisateur (et de son frère, Jonathan, scénariste) est de raconter ces 2 histoires entremêlées par un montage inhabituel, d’une part, de façon anté-chronologique et en couleurs, et d’autre part, en parallèle, par des scènes chronologiques en noir et blanc ; cela est justifié par le fait que le mari, Leonard Shelby (Guy PEARCE), frappé à la tête lors de l’assassinat de sa femme, souffre d’amnésie antérograde (ne se souvient pas des évènements postérieurs à son accident), d’où la succession de scènes correspondant à sa capacité de mémorisation instantanée (dont il garde traces par des notes tatouées sur son corps et des photos instantanées Polaroïd) et qui se chevauchent. Le montage (de Dody DORN) participe, aussi, à mettre le spectateur dans la situation de Leonard Shelby. Sans oublier la musique de David JULYAN [dont c’est la 2e collaboration sur 4 longs métrages avec le réalisateur, avant que ce dernier ne fasse appel à Hans Zimmer (4 longs métrages)], planante et lancinante. On y décèle, déjà, l’une des obsessions de Christopher Nolan, celle du temps et de l’identité liée aux souvenirs. On peut y voir, à côté de ces 2 obsessions, une illustration ou un hommage à l’effet Rashōmon, en référence au film éponyme (1950) d’Akira Kurosawa (1910-1998) où 4 protagonistes d’un meurtre racontent chacun une version différente, la vérité absolue n’existant pas.
Un excellent thriller! Un très bon scénario qui nous tient en haleine jusqu'à la dernière seconde! Les acteurs sont brillants et suspens, action et rebondissements se mêlent pour nous faire vibrer!
A rebours.
Pas revu depuis sa sortie, voici donc le premier long de Nolan. On peut ne pas tout aimer dans son travail mais il faut reconnaître la constance et le sublime désir d’approfondir la réflexion. Ainsi, ce premier film nous raconte à rebours une histoire de vengeance. C’est une sorte de vigilante dont on croit connaître la fin avant d’avoir eu le début. Comme toujours chez Nolan, les méninges seront mises à rude contribution pour rassembler les pièces du puzzle temporel. Et c’est ce qui est proprement fascinant. On vit l’histoire à l’envers par de constants flash-backs qui nous ramènent à la scène qui précède chronologiquement celle que l’on vient de voir. Ces flash-backs nous expliquent donc ce que l’on vient de voir ou contredisent ce qu’on a pu comprendre d’un échange ou d’un événement. De fait, on ne sait jamais ce qui s’est passé avant ce qu’on est en train de regarder, comme notre héros qui, suite à un traumatisme, ne peut fixer de nouveaux souvenir dans sa mémoire et est dans l’obligation d’écrire les éléments importants de son enquête pour ne pas les oublier. Il inscrit donc la vérité qui ne pourra plus être contredite par quiconque. Question de point de vue, la vérité est bien subjective. C’est le deuxième postulat de cette intrigue à tiroirs : La vraie vérité est-elle celle du spectateur pseudo-omniscient ou celle du personnage à la mémoire défaillante ? Outre l’expérimentation sur le temps et la narration, Nolan nous propose donc un jeu de focalisation d’autant plus fascinant qu’il est piégé. Au final, tout ceci forme un fabuleux thriller très efficace et une expérience d’orientation réjouissante.
Pas revu depuis sa sortie, voici donc le premier long de Nolan. On peut ne pas tout aimer dans son travail mais il faut reconnaître la constance et le sublime désir d’approfondir la réflexion. Ainsi, ce premier film nous raconte à rebours une histoire de vengeance. C’est une sorte de vigilante dont on croit connaître la fin avant d’avoir eu le début. Comme toujours chez Nolan, les méninges seront mises à rude contribution pour rassembler les pièces du puzzle temporel. Et c’est ce qui est proprement fascinant. On vit l’histoire à l’envers par de constants flash-backs qui nous ramènent à la scène qui précède chronologiquement celle que l’on vient de voir. Ces flash-backs nous expliquent donc ce que l’on vient de voir ou contredisent ce qu’on a pu comprendre d’un échange ou d’un événement. De fait, on ne sait jamais ce qui s’est passé avant ce qu’on est en train de regarder, comme notre héros qui, suite à un traumatisme, ne peut fixer de nouveaux souvenir dans sa mémoire et est dans l’obligation d’écrire les éléments importants de son enquête pour ne pas les oublier. Il inscrit donc la vérité qui ne pourra plus être contredite par quiconque. Question de point de vue, la vérité est bien subjective. C’est le deuxième postulat de cette intrigue à tiroirs : La vraie vérité est-elle celle du spectateur pseudo-omniscient ou celle du personnage à la mémoire défaillante ? Outre l’expérimentation sur le temps et la narration, Nolan nous propose donc un jeu de focalisation d’autant plus fascinant qu’il est piégé. Au final, tout ceci forme un fabuleux thriller très efficace et une expérience d’orientation réjouissante.
Totalement inventif, original et profondément intelligent. Memento c'est se mettre le cerveau à l'envers pour la bonne cause. Bravo !
Très bon ce Memento ! Si le début de l'intrigue est assez complexe à appréhender, plus on avance dans le film plus on y découvre les ficelles d'un scénario réfléchi et d'une mise en scène novatrice. Sans oublier le dénouement qui vous laisse des yeux comme celui d'un merlan frit. Du grand Nolan.
"Memento" est un film destabilisant, au scénario intelligent se divisant en deux directions: une chronologique et l'autre antéchronologique. Si il est un peu dur de s'y retrouver durant les premières minutes, la compréhension se fait progressivement et découvre petit à petit la richesse de l'intrigue. A chaque fois que 'lon pense connaitre le pourquoi du comment (comme l'identité du tueur), Christopher Nolan arrive habilement à brouiller les pistes. "Memento"' concilie la reflexion au divertissement pour un rendu original et marquant.
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