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    We Blew It
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    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    7 351 abonnés 7 543 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 août 2024
    Le critique et historien du cinéma (spécialiste du Nouvel Hollywood) Jean-Baptiste Thoret parcourt les États-Unis, alors en pleine campagne présidentielle de 2016. Sur sa route, il recueille les témoignages de citoyens et de diverses personnalités du cinéma hollywoodien en les questionnant sur les années 60/70, l’âge d’or qu’elles ont constitué pour l’Amérique.

    Qu’est-ce qui a changé ? Pourquoi c’était mieux avant ? Pourquoi était-ce si différent ? Serions-nous capable de revivre la même chose ? Qu’est-ce qui pousse des américains à voter pour Trump ? D’ailleurs, cette dernière question renvoie directement à Easy Rider (1969) dont est tirée la scène d’ouverture et le titre du film ("on a tout foiré", qui n’est autre qu’une des répliques du film). Comment est-on passé d’un tel film (une ode à la liberté et qui dénonce l’intolérance) à… Donald Trump !?

    We Blew It (2017) est un magnifique road-movie, d’Ouest en Est, le long de la mythique Route 66, qui nous replonge dans le fameux âge d’or de l’Amérique, celui des années 60 & 70, l’ère de la beat generation, du “sex, drogue et rock n'roll”, de Woodstock, de l’assassinat de John F. Kennedy, la "Manson Familly", la guerre du Vietnam (et les conséquences effroyables de l’agent Orange), …

    Tout au long du voyage, le film alterne entre les paysages de l’Ouest américain et les témoignages de citoyens rencontrés sur la route avec diverses personnalités du 7ème Art, telles que Peter Hyams (Capricorn One - 1977), Jeff Lieberman, Michael Mann (Heat - 1995), Jerry Schatzberg (Panique à Needle Park - 1971), Fred Williamson (Vigilante - 1983), Paul Schrader (Dominion : Prequel to the Exorcist - 2005), Charles Burnett ou encore Peter Bogdanovich.

    Jean-Baptiste Thoret magnifie chacun de ses plans (au format Cinémascope) et nous offre un remarquable voyage, chose qu’il réitérera avec brio pour son road-movie dédié à Michael Cimino (Un mirage américain - 2022). Si la scène d'ouverture empruntait un extrait au film culte de Dennis Hopper, le tout dernier plan quant à lui est un superbe hommage à Electra Glide in Blue (1973).

    ● http://bit.ly/CinephileNostalGeek ● http://twitter.com/B_Renger ●
    islander29
    islander29

    876 abonnés 2 376 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 août 2019
    un film complexe, mais qui caricature un peu le trait….L'Amérique ce n'est pas que l'assassinat de Sharon Tate ou de Kennedy...Il y aussi une douceur de vivre qu'on ne trouve pas en Europe...Mais ce n'est pas le propos du film, et je n'insisterai pas sur cette idée…..Le film est une analyse faite par plusieurs témoins (plus ou moins célèbres, mais plutôt moins) des années 60, 70.....On a le discours sur Woodstock, comme le dit un personnage, ce n'était pas sexe, drogue et rock and roll, mais rock and roll, drogue, rock and roll, drogue et enfin sexe...Je cite….J'ai aimé aussi cette idée que l'Amérique est devenue un peu folle (s'est mise à douter d'elle même) après l'assassinat de Kennedy...J'ai constaté aussi cette autre idée très moderne, qu'à Santa Monica en Californie, les gens en viennent à attendre des couvre feux, pour se sentir en sécurité (jusqu'à interdire la plage après 20 heures, quelle tristesse; quelle consternation, et la jeunesse bordel!!!!)
    Le film est souvent magnifique avec de belles musiques et des images de rues, de déserts, de paysages qui est un vrai bonheur….Un certain souffle poétique l'anime...Le film aussi a d'autres qualités, il ne culpabilise aucune génération, n'insiste pas lourdement sur la politique, et prend le temps de disséquer les choses et les opinions...Bref en voyant ce superbe film, on fait aussi un voyage en Amérique, non dénué d'intérêt et d'ambiance….Je conseille….
    this is my movies
    this is my movies

    714 abonnés 3 087 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 février 2019
    Très bon docu signé par un cinéphile pointu, voilà un grand moment de cinéma mais aussi de philosophie, un film long mais passionnant, qui donne un espace de liberté de parole assez incroyable aux gens qu'il nous fait découvrir, que ce soit des cinéastes méconnus ou cultes, ou bien des anonymes. L'Amérique et ses mutations, la nostalgie, l'exploration du passé, les réflexions sur le présent, c'est vraiment un film qui évoque plein de sujets, qui donne un autre regard sur le cinéma mais aussi la nostalgie ou bien les années 60/70. C'est beau et profond.
    ApacheBoy LT®
    ApacheBoy LT®

    2 abonnés 43 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 octobre 2018
    �la complaisance du réalisateur pour ses plans est hallucinante et vide de sens"... C'est une démarche émotionnelle et mélancolique, et non intellectuelle... Il ne faut pas chercher à tout prix le sens caché derrière tel ou tel plan, mais plutôt l'émotion suscitée par l'émergence des souvenir de ces lieux de la culture (ou contre-culture) collective. Regarder ce documentaire, c'est accepter de dériver le long de l'Histoire Américaine, le long de sa culture et de sa mentalité. Le réalisateur donne quelques clefs qui permettent de comprendre la situation politique actuelle, et cerner les raisons qui ont poussé la majorité des américains à voter pour Trump... Là est aussi le génie du film; sans jamais imposer son point de vu, il arrive à cerner une mentalité, capter l'air du temps (pour vulgariser) tel son prédécesseur Altman le faisait avec Nashville.
    8/10. À l'âge des montages dynamiques et des documentaires sur-infographiés, c'est agréable de voir que certains cinéastes prennent encore leur temps...
    Larry T.
    Larry T.

    1 abonné 12 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 février 2018
    Road-trip sociologique sur l’Amérique profonde et oubliée, commentée par les acteurs de sa mutation post soixante-huitarde avortée, essentiellement des réalisateurs.
    BigDino
    BigDino

    8 abonnés 473 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 9 février 2018
    A force de trop vouloir en faire, le film perd en signification ce qu'il gagne en esthétique. Sur le papier nous avons un magnifique documentaire superbement filmé. Malheureusement pour quel contenu? Les interviews se suivent et se ressemblent, et si au départ on se dit "c'est super", bien vite on se demande quand tout ça va finir tant le propos n'évolue pas. Bien plus court il aurait été très bien.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 3 décembre 2017
    pourtant très intéressés par le sujet nous n avons pas pu supporter sa longueur. la complaisance du réalisateur pour ses plans est hallucinante et vide de sens. de plus ,il est impossible de comprendre les références filmiques qui ne sont qu évoquées . pas d images des films, pas d explication... un film pour spécialistes du cinéma. ..
    on ne s attache à personne , la multiplication des intervenants noie le sens général.
    au final il n'en reste rien sauf un sentimentale d'ennui et la perte de 2h17 de son temps.
    Cinephille
    Cinephille

    159 abonnés 628 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 novembre 2017
    Si on demande à des gens de plus de 70 ans si c'était mieux quand ils étaient jeunes la réponse sera probablement oui. Si on le demande à des hommes, blancs, réalisateurs de cinéma pendant la période bénie 1965-75, il est certain qu'ils diront tous que c'était tellement mieux. Mais à quoi sert-il d'interroger ces réalisateurs qui n'ont finalement pas grand-chose à dire ? à quoi sert-il de demander à des gens âgés s'ils ont de l'espoir pour le futur ? Ce film gagnerait sans doute énormément à couper ces interviews de cinéastes,à montrer les autres séquences, celles avec des anonymes, les plans magnifiques de paysages américains, particulèrement mis en valeur par le scope. Il gagnerait en clarté du propos, il serait plus tenu. Parce qu'au fond on n'a pas de réponse bien consistante au "comment est-on arrivé à Trump ?".
    Newstrum
    Newstrum

    49 abonnés 261 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 novembre 2017
    Beau documentaire du critique Jean-Baptiste Thoret, spécialiste du cinéma américain des années 1970, sur l'époque de la contre-culture américaine, qui séduit par ses images où alternent les paysages le long de la mythique route 66 et les portraits de témoins de l'époque interrogés par Thoret. Ce sont ces images cadrées en format cinemascope qui confèrent au film sa dimension mélancolique. Les interviews d'anciens hippies devenus supporters de Trump laissent indirectement penser que le ver était dans le fruit et que si l'Amérique est passée d'Easy Rider à Trump, c'est aussi parce que la contre-culture (et ses caractéristiques : libertarianisme, autarcisme, mysticisme nourri aux drogues, naïveté) portait les germes de la dérive actuelle. Voir ma critique complète sur mon blog : newstrum.wordpress.com
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 16 novembre 2017
    Si ce film est d'abord destiné aux cinéphiles avertis, amoureux des films américains des Seventies, le spectateur lambda ne peut qu'être séduit par la beauté des images et des musiques qui les accompagnent. Le cinéma américain se lit en filigrane dans chaque plan de ce road movie, mais on pourra aussi y trouver la nostalgie fellinienne d'un piano planté dans un champ sur fond de Parthénon ou encore la fantaisie poétique d'un film de Kusturica dans la danse improvisée de deux jeunes noirs face à la caméra ou dans les mouvements d'un ballon géant se gonflant au vent dans le ciel bleu d'une ville fantôme. Le geste arrêté du vétéran de la guerre de Vietnam, levant la main comme un écolier dans une réunion d'éclopés venus se dire dans un monde qui les a oubliés. Et puis les beaux portraits immobiles des Américains "moyens" rencontrés au hasard du voyage, façon "Humans" de Yann Arthus Bertrand. Voici ce que je retiens de ce beau film, plus encore que son propos central, qui reste finalement - et sans doute volontairement - assez énigmatique.
    Gfa Cro
    Gfa Cro

    55 abonnés 573 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 novembre 2017
    Vu et avis le 20171114

    Un peu long et décousu, mais intéressant.

    L'idée maîtriser du film qui est aussi son objectif, c est de montrer qu entre 1968 et 1975, les États Unis ont traversé une période pendant laquelle ils ont eu une chance de devenir plus encore "un gouvernement du peuple par le peuple pour le peuple". Le documentaire cherche à prouver cela et à comprendre pourquoi cela ne s est pas fait.

    Je pense que l' objectif du film n' est pas assez clairement explicité et probablement pas assez tenu. En conséquence, le film va un peu au hasard des séquences et semble manquer de structure ce qui m aurait permis de mieux le suivre.

    Il y a quelques points qui m ont appris quelque chose, par exemple ce gérant de magasin général dans une ville fantôme qui explique que le second amendement (le droit du port d arme)et la constitution en général est important pour lui car il signifie que la justice, grâce à cela, n' est pas réservée aux juristes. Qu'il y a des lois qui sont compréhensibles par tous et qu il est possible de respecter et faire respecter.
    dejihem
    dejihem

    140 abonnés 673 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 novembre 2017
    Ce documentaire utilise différents procédés cinématographiques pour captiver les spectateurs et le tenir en haleine. Les personnages interviewés racontent chacun leur Amérique. Dommage que certains plans soient trop longs. Du coup, le film perd de sa force. Pour l'aspect politique, une interview de Noam Chomsky aurait été nécessaire. Je suis d'accord pour interviewer des étasuniens moyens et des cinéastes, mais il manque des entretiens avec quelques universitaires. En tout cas, bravo pour la recherche cinématographique, certaines transitions de plans sont visuellement formidables et le plan final évoque le procédé utilisé dans le dernier film de Xavier Dolan.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 11 novembre 2017
    Film très inspirant sur l'Amérique des années 70. Des images et une musique magnifiques. On revisite complètement cette période avec une certaine nostalgie.
    velocio
    velocio

    1 321 abonnés 3 153 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 novembre 2017
    Spécialiste du cinéma américain et, tout particulièrement, de ce qu’on a appelé le Nouvel Hollywood, Jean-Baptiste Thoret s’est rendu il y a 2 ans aux Etats-Unis afin de préparer un film sur le cinéma américain. Une fois sur place, il s’est trouvé immergé dans la campagne de l’élection présidentielle de novembre 2016 et, ayant compris que Donald Trump avait de grandes chances d’être élu, il a fait bifurquer son film dans une autre voie : comment l’Amérique des années 60/70 a-t-elle bien pu glisser vers l’élection d’un individu comme Donald Trump ? D’où le titre du film, tiré d’une réplique de ""Easy Rider" : "We blew it", on a foiré !

    Impossible de raconter un film comme "We blew it" ! Un film très riche, qui part dans de nombreuses directions, un film qui s’efforce d’expliquer ce qu’ont été les années 60/70, cet âge d’or pour la jeunesse de l’époque et pour la création artistique. Nostalgie pour celles et ceux qui ont vécu cette période, découverte pour les plus jeunes. Une période dont on arrive assez facilement à dater le début (1963, l’assassinat de Kennedy) mais dont il est beaucoup plus difficile de dater la fin.

    Avec "We blew it", nous circulons d’est en ouest dans les Etats-Unis d’aujourd’hui, nous circulons sur les routes et les autoroutes de ce pays, au milieu des grands espaces, nous empruntons un bout de la mythique Route 66 et nous rencontrons une foultitude d’américains divers et variés : de nombreux réalisateurs de cinéma ; Bob Mankoff, un cartooniste et éditeur du New-Yorker ; Ronee Blakley, une comédienne et chanteuse ayant joué dans Nashville. Mais aussi un homme qui a vécu à fond la période Sex, drugs and Rock’n’roll des années 60/70 et qui s’apprête à voter Trump ; une mère de famille qui milite pour Trump au sein des Républicains ; Angel Delgadillo, un vieux barbier de Seligman qui participe activement à la renaissance de la Route 66 dans sa bourgade de l’Arizona ; des habitants de Goldfield, petite ville plus ou moins abandonnée du Nevada ; des vétérans du Vietnam, touchés par l’agent orange, des gens que le pays a oubliés et qui n’ont que les conventions les réunissant pour pouvoir parler, entre eux, de ce passé difficile.

    Mais au fait, qu'est-ce qui a foiré ? On ne sait pas trop, finalement. Peut-être le fait, comme le dit un protagoniste, que, dans ces festivals et dans les mouvements de contestation de l’époque, le plus important n’était peut-être pas de chercher à changer la société mais plutôt de trouver avec qui coucher dans un avenir proche ! Est-il envisageable, aujourd’hui, de reprendre le flambeau de cette époque ? Difficile d’y croire, même si l’émergence de Bernie Sanders sur l’échiquier politique peut donner un semblant d’espoir.

    Même si on peut se montrer irrité par certains partis pris, même si on peut se montrer en désaccord avec certains choix, on ne peut que remercier Jean-Baptiste Thoret pour ce film d’une grande richesse qui, tout en n’étant en rien un film à thèse, devrait permettre au public français de mieux comprendre ce qu’ont été les Etats-Unis des années 60/70 et ce qu’ils sont aujourd’hui.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 9 novembre 2017
    Film élégant et réfléchi, "We blew it" prend le temps de s'installer, n'ayant peur ni de la longueur ni de l'immobilité des plans, ni de s'attarder sur des visages et des silences. Traités à égalité (du grand cinéaste à la supportrice pro-Trump) par une caméra jamais moralisatrice, tous les intervenants ont le temps de (se) raconter, de dire ce qu'il ont vécu, ce qu'il ont compris ou non, ce qu'ils regrettent ou non. Tout à coup, c'est une autre Amérique, loin de celle des chaînes info, qui apparaît à l'écran. Amérique dans laquelle le vote pour Trump est motivé par un discours souvent structuré qui ne peut être congédié par un rejet condescendant ou un rire automatique. Amérique dans laquelle un vieux barbier de quatre-vingt-dix ans peut expliquer comment une population a tenté de résister à la désertification de sa ville, au bord de la Route 66, entraînée par la construction d'une voie rapide. Mais qu'est-il arrivé à l'Amérique ? Au final, on ne le saura pas vraiment. Mais chacun a sa petite idée.
    Car l'intérêt de "We blew it" réside en réalité dans le fait qu'il est autant traversé par l'Amérique qu'il ne la traverse. A preuve, cette séquence formidable où la caméra, montée sur une automobile, refait le trajet de JFK à Dallas, passe devant le fameux immeuble, prend la rue des fameux événements et des fameuses images. On voit la fenêtre d'où seraient partis les coups de feu, l'endroit d'où Zapruder a filmé, etc. avant que la voiture, continuant, malgré tout, n'entre dans un tunnel et plonge dans le noir. Et c'est là que "We blew it" vise juste. D'une part, il fait l'économie de la voix off. Rien n'est expliqué, rien n'est décrit mais les images (et leur mise en scène) parlent, en disent long sur l'histoire américaine, ses mutations, ses traumatismes (assassinat de JFK, Watergate, guerre du Vietnam,etc.) qui ont contribué à créer à l'intérieur des Etats-Unis un pays qui n'y croit plus (et le film met bien en lumière le lien profond que chaque Américain entretient avec son pays et sa mythologie). D'autre part, le film est hanté par d'autres films. On saisit alors ici ou là la référence à tel film ou tel cinéaste (et Michael Mann n'est jamais loin, à preuve le plan d'ouverture) avec la certitude qu'on en manque, qu'on en rate, faute d'avoir vu les films, faute de connaître cette histoire. Si bien que "We blew it", tout en filmant l'Amérique non comme un lieu mais comme un espace (avec la métaphysique qui va avec) fait aussi deux choses : d'une part la critique d'un capitalisme (cette idée qu'on n'ose plus discuter) qui a tout balayé sur son passage, et d'autre part (en partie) l'autobiographie de son auteur et le portrait de sa mélancolie.
    Et l'on ne boudera pas son plaisir devant le générique dément ouvrant le film, sorte de compilation de l'Amérique, de ses monstres, de ses traumatismes. Là, aussi, dans cette séquence rappelant le test délirant que passe Warren Beatty dans "A cause d'un assassinat", on saisira, dans la profusion d'images, des références nettes à l'histoire américaine (ex : le mot "pig" renvoyant aux mots écrits sur les murs par les assassins de Sharon Tate avec son propre sang). Et l'on restera, pensif, devant le long plan final, vertigineux et fascinant, qui clôt avec beauté, lenteur et profondeur, un film qui nous a autant rempli l'esprit que nettoyé la rétine.
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