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ffred
1 726 abonnés
4 021 critiques
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4,5
Publiée le 12 juin 2018
Pas à mon programme au départ mais je n’en ai entendu que du bien. Je me suis donc laissé tenter. Pour son premier film l'israélien Ofir Raul Graizer nous offre le double portrait d’une jeune veuve de Jérusalem et d’un jeune pâtissier berlinois qui partageaient le même homme. La mise en scène est aussi délicate que le scénario (inspiré de faits réels), même si on a là rien de bien nouveau. Il se dégage cependant de l’ensemble quelque chose de doux et de calme tout autant qu’une force, loin des clichés inhérent au genre, une sorte de plénitude qui contraste avec les sentiments puissants et déstabilisants que vivent les personnages (tous attachants). L’interprétation d’ensemble est de qualité. Sarah Adler est très touchante, Zohar Shtrauss (Tu n'aimeras point, à qui on pense un peu ici) impeccable, mais la vrai révélation est Tim Kalkhof. Pour son premier long métrage (surtout vu à la télé jusque là), il est juste parfait. On espère le revoir très vite sur grand écran. Et ce qui ne gâte rien, la musique est très belle, les images superbes et on sort avec la faim et l’envie de se précipiter dans une pâtisserie. Plus qu’un film sur la double vie et le mensonge, The cakemaker est avant tout une chronique pleine de charme, subtile, sobre et émouvante sur le deuil et la résilience. On en ressort aussi ému que bouleversé. Encore une très belle surprise venant d’Israël. Un très beau film.
L’intérêt que présente "The cakemaker" est triple : il y a bien sûr la façon très délicate avec laquelle Ofir Raul Graizer dépeint la relation amoureuse entre deux hommes et les liens qui se nouent entre un homme et une femme qui aimaient le même homme et qui, tous les deux, doivent faire leur deuil. Aucun pathos, peu de dialogues, aucune lourdeur moralisatrice. A côté, de façon presque anodine, le film ne se prive pas d’enrichir nos connaissances sur de nombreux sujets liés à la vie en Israël, tels que le fonctionnement de la famille, les traditions culinaires et, en premier lieu, la religion et son profond conservatisme. A ce sujet, on sait depuis longtemps que l’imagination des religions en matière d’interdictions est particulièrement féconde : "The cakemake"r révèle certaines d’entre elles à celles et ceux qui les ignoraient. Il faut enfin louer la qualité de la mise en scène, qualité dont le sommet se situe vers la fin du film, dans une scène réunissant Anat et Tomas : deux plans séquence de 2 minutes chacun, superbes de retenue et d’émotion.
Il est blond, très mignon, un peu joufflu comme ceux qui aiment la bonne chair. Régulièrement, un homme marié, qui vit avec sa famille à Israël, fréquente sa pâtisserie berlinoise, et de fil en aiguille, les deux hommes tombent amoureux l’un de l’autre. Ils partagent alors une vie secrète d’amants, intermittente, à des milliers de kilomètres, ne se voyant que très peu. Mais cet amour-là dure, jusqu’au jour où le drame survient et que l’homme d’affaire meurt d’accident. Alors, le jeune pâtissier entreprend son propre voyage vers Israël, à la recherche de la vie conjugale et familiale de son amant décédé.
« The Cakemaker » sort des sentiers battus de la plupart des films qui traitent de l’homosexualité masculine. Il ne s’agit en aucun cas d’un plaidoyer vulgaire et aguicheur sur les mille et une positions sexuelles entre hommes consentants, comme souvent dans le cinéma gay. En réalité, le film raconte une histoire d’amour, simple, généreuse, empreinte des incompréhensions culturelles qui opposent l’Allemagne catholique et l’Etat Juif. C’est donc d’abord un film sur le dialogue interculturel qui doit permettre de réduire les conflits. Le sujet avait déjà été traité s’agissant d’un amour inverti entre un homme israélien et un homme palestinien, sous couvert de guerres. Ici, il s’agit d’un amour où les ennemis ne sont pas politiques mais culturels. Le dialogue entre les générations, entre les pratiques religieuses, entre les visions du monde, passe par un savant récit sur la fabrique de gâteaux.
Car « The Cakemaker » parle de cuisine. On salive avec notre héros les pâtisseries sublimes qu’il confectionne. Le film devient alors une sorte de documentaire sur les identités de métier et les façons dont le savoir-faire ne suffit pas pour transformer la cuisine en un véritable art de vivre. Le film adopte un ton résolument pacifiste, délicat, qui offre soudain pour les spectateurs, la possibilité d’un monde où les contraires se parlent.
de Berlin à Jerusalem, un drame touchant au rythme doux, fait non-dits, de silences, de longs plans séquence. avec ce scénario, toutes les directions sont possibles et le spectateur n'a d'autre choix que de se laisser emmener. un film pudique et sincère sur fond de deuil inavouable.
Un film assez intimiste et bien construit, les personnages sont attachants et pourtant une certaine lenteur se fait parfois ressentir ce qui peut parfois nuire au récit. Tout à fait visible et intéressant pour ne pas le bouder.
Comme son titre l'indique, The Cakemaker fait partie de ces films (la liste est longue) où l'art de cuisiner prend une place centrale, source de sensualité ou de consolation, c'est selon. Il y a beaucoup de non-dits et de silences dans ce film germano-israélien d'une grande délicatesse. Trop peut-être tant, finalement, rien n'est vraiment explicite dans les relations sentimentales d'un pâtissier berlinois qui, sur un coup de tête, rejoint la femme de son amant décédé à Jérusalem. Ses motivations restent mystérieuses voire peu crédibles et la suite, bien que prévisible, n'est pas vraiment réaliste. Bien vu et avec une certaine douceur sont pourtant montrés les rigidités d'une société israélienne très marquée par le dogme religieux. Un allemand et une israélienne qui travaillent ensemble, et plus si affinités, a quelque chose d'un peu tabou ou d'inconvenant, aux yeux de certains rigoristes, mais cet aspect-là, comme tous les autres, n'est pas réellement approfondi. Avec sa mise en scène trop anodine, le film reste globalement à la surface des choses, intéressant et sensible mais trop modeste, certainement, pour nous toucher davantage.
Thomas est un pâtissier allemand qui entretient une liaison avec un homme marié israélien, régulièrement en voyage d’affaire à Berlin. Lorsque ce dernier meurt dans un accident de voiture, Thomas se rend à Jérusalem à la recherche de réponse. Il se met à travailler dans le petit café que tient la veuve de son amant, mais ne lui révèle pas son identité. « The Cakemaker » est un film sur l’homosexualité, la religion, la sexualité et le deuil. Ofir Raul Graizer y appose des saveurs sucrées et délicates et en fait une fable touchante mais un peu trop mélodramatique. On y trouve cependant beaucoup de bonnes intentions et les bons sentiments s’entremêlent parfaitement avec une élégante sensualité. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
sensible et pudique, ce joli film troublant tout en délicatesse prend son temps pour nous offrir un joli portrait sur le deuil, la projection sur l'autre. Ponctué d'une partition au piano discrète et omniprésente, l'histoire de ce jeune qui quitte sa vie berlinoise pour aller sur les traces de son amant israélien, donne autant de force dans ses dialogues que dans ses silences éloquents que dans les regards regards de ces comédiens tous aussi investis les uns que les autres. Un film fort et parfaitement maîtrisé.
J'ai vu un film... en avant-première qui m'a causé quelques tourments avant de rentrer dedans et d'apprécier les intentions et le parti-pris du réalisateur... Il y a beaucoup d'ambitions et de recherche dans ce film... On est projeté dans un trio amoureux d'un nouveau genre... Il (Oren, l'israelien) qui aime Tomas (l'Allemand) à Berlin lors de voyages professionnels, en ayant laissé femme et enfant à Jérusalem. Oren meurt. Tomas va à Jérusalem... La 1ère question que je me suis posé, était de savoir pourquoi... quelle motivation ? Je n'ai plus chercher à comprendre à partir de ce moment-là... La femme d'Oren a un petit restaurant Kasher à Jérusalem, et Tomas se fait embaucher et fait ce qu'il faisait en Allemagne, à savoir de la pâtisserie... On plonge dans la vie des Israéliens, confrontés à l'importance du monde religieux, on apprend des choses sur les règles alimentaires, on suit la mutation de Tomas qui va vivre une histoire d'amour avec Anat... Il y a dans ce film l'une des scènes les plus érotiques qu'il m'ait été donné de voir au cinéma... On suit le cheminement de chacun des ces personnages avec beaucoup d'évolutions... Les seconds rôles sont de très haut niveau et donnent une dimension supplémentaire au film, par leur richesse. Certaines scènes sont exceptionnelles d'une force incroyable par leurs non-dits, par leur émotions, par les sentiments sous-jacents... Et ce film est totalement émouvant, et nous emmène vers une profusion de sentiments forts... Le maniérisme qui consiste à filmer en couleurs ternes au plus proche des personnages nous envoûte littéralement. Les scènes de préparation culinaires jouent un rôle important pour créer cette atmosphère particulière...Et lorsque le film se termine, après que nous ayons suivi des personnages, humains trop humains, on met quelques secondes avant de quitter son siège..
" the cakemar " récompense dans plusieurs festival est un drame romantique subtil. En effet même si l'histoire n'a rien extradionnaire, le film s'avère riche il aborde plusieurs thèmes comme la bisexualite, une Israël partage entre modernisme et tradition et la confusion des sentiments avec un personnage principal complexe tantôt émouvant tantôt anti pathique.
Un jeune pâtissier allemand se rend en Israël pour rencontrer la veuve de son amant, un mélodrame très classique sur le deuil et l'amour avec énormément de silences, de gros plans avec des visages tristes et de piano, Tim Kalkhof est bien.
Le pari était risqué que de traiter, à la fois, de la bisexualité et de la différence confessionnelle sur fond de perte d'un même être aimé. C'est avec une infinie délicatesse que Ofir Raul Graizer le relève. Il évite soigneusement les scènes convenues pour offrir, a contrario, de longs plans séquences muets, magnifiques de tension où toute la sensualité, le désir, les non dits, la pudeur passent par les regards des deux sublimes interprètes, Tim Kalkhof et Sarah Adler. Il sait aussi se faire interrogatif, tout en suggestion et allusions fines, sur le poids des conservatismes religieux, sur la résilience, sur l'acceptation de l'autre dans sa différence. Un film à la fois troublant et bouleversant.
4 693 abonnés
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2,5
Publiée le 29 janvier 2021
The Cakemaker aurait vraiment pu être grand film qui a été gâché par de nombreuses étapes illogiques et déconnectées qui ont amené le spectateur à remettre constamment en question les actions et les décisions du personnage principal. L'utilisation constante de gros plans de visages d'yeux et de nombreux regards vides est devenue fastidieuse au bout d'un certain temps et a fait ressortir une histoire qui aurait pu être racontée en trente minutes. Il y a peu de logique ou de profondeur dans ce film qui ressemble plus à un film d'art qu'à un film qui se concentre sur le fait de raconter une histoire significative. Dans l'ensemble c'est un film utile mais qui semble avoir été produit pour satisfaire un besoin d'en faire un plutôt que de raconter une histoire...
Ce film est sensible, souvent touchant. Une belle mise en abyme entre histoire d'amour et quête de modernité face au poids de la religion et des traditions, mais traitée avec originalité. J'ai aimé cette façon qu'à cet homme de vouloir tout connaître de son défunt amant, jusqu'au sexe avec sa femme : troublant, mais toujours délicat. Le tout est porté par de formidables acteurs. Pour moi il rate la case du chef d'oeuvre par sa fin un peu convenue. Par contre je lis des commentaires s'étonnant de la non traduction du titre en français : c'est un film germano-israélien avec un titre en anglais qui n'a été distribué en France qu'en VO. Je ne comprends pas trop ce reproche !