La téléportation, le voyage dans le temps, l'invincibilité, l'invisibilité ou encore le contrôle par la pensée sont autant de mythologies n'ayant que trop souvent hanté les rêves, et qui furent toutes abordées sur grand écran, quelques-unes, le caractères imaginaires de celles-ci étant parfaitement en norme avec les débuts même du cinéma, ayant même été traité par le septième art au début de l'ère du cinéma fantastique (ainsi même l'homme invisible n'attendit pas longtemps avant d'apparaître à l'écran (quel jeu de mot fin et subtil...)), le sujet revenant le plus souvent étant, et je dirais à juste titre car très intéressant dans les nouvelles approches de mises en scène qu'elle apportait, le voyage dans le temps qui ne fut pas moins épargné par les séries télé (nom de zeus !), et pour ce qui est du moins traité à l'écran on a, malgré ce qu'on pourrait croire, l'invisibilité, qui est aussi, de tous les sujets cités plus hauts, celui dont il est le plus dûr d'en capter l'essence même, le concept recquierant aussi une bonne maîtrise technologique pour arriver à varier son contenu aussi visuel que général et ne pas se contenter de seulement effacer en post production l'acteur jouant le héros du film, mais d'expèrimenter des ressources techniques beaucoup plus intéressantes, et ce tout en s'intéressant à la mise en abîme en quelque sorte du personnage rendu quasiment invulnérable, et de ce côté-là, on peut dire que Paul Verohven a vu juste dans Hollow Man, c'est de, peu après l'expèrience scientifique qui transformera le héros en homme invisible, s'attacher à la descente aux enfers du personnage en se basant sur un des changements principaux de personnalité causé par cette prise de pouvoir proche de l'invincibilité : la perversité. En effet, c'est sûrement la première fois où le fait de voir et de ne pas être vu, qui forme pourtant une des bases du sujet, est autant respecté dans un film portant sur l'invisibilité, et c'est d'ailleurs sur ce point de vue et sur beaucoup d'autres points que Paul Verohven, qui est donc le réalisateur du film si vous n'aviez pas encore compris, prouve qu'il n'a rien perdu de son mordant dans l'univers de la science-fiction (et dont certains de ses premiers films sont quelques-uns des films les plus incompris de l'histoire du cinéma), et s'affirme comme à chaque fois comme, et il le restera sûrement, un des réalisateurs de fantastique les plus déjantés et les plus politiquement incorrect de son temps, car si Hollow Man n'est sûrement pas la meilleure oeuvre du cinéaste, celui-ci n'y trahit aucun de ses codes (en même temps me demanderez-vous comment un bon cinéaste pourrait trahir son propre style...), comme celui de, tout en étant ni trop avare ni trop généreux en terme d'action, apporter un soin tout particulier aux effets spéciaux, et de ce côté-là, on peut dire que le film est une véritable claque visuelle !! Car entre trouvailles visuelles tout à fait intéressantes et gestion parfaite d'une technologie presque jamais vu, Verohven nous offre un véritable bonheur sans fausse note ou raccords pour la rétine, tout ça pour mettre en scène cette histoire, pour enfin venir sur celle-ci, de scientifique devenant peu à peu un monstre après avoir accompli sur lui-même avec l'aide de ses collègues l'aboutissement de tous ses travaux : une expèrience pour rendre invisible les atomes du corps humains sans d'effets plus ou moins secondaires sur celui-ci. Mais durant les premières vingt minutes du film avant l'expèrience, un des principaux défauts du film saute tout de suite aux yeux : la fadeur et le manque évident de profondeur des personnages, dont nombre d'entre eux sont malheureusement d'affreux et bien vilains clichés, rendant la bonne performance de l'ensemble du casting assez dérisoire et certains évenements totalement prévisibles, et ce malgré l'inventivité de la construction scénaristique méthodique du cinéaste, faisant passer son film du simple film Fantastique/science fiction au thriller, puis du thriller pour basculer dans le film d'horreur (eh oui), et vu que l'occasion se pointe pour fixer un autre défaut, cette plongée dans l'horreur se finit restant assez bien menée se finit malgré tout sur une dernière scène assez brouillone et inutilement violente (ça reste assez jouissif à voir vu comme ça...), même si heureusement la mise en scène de ce passage et la condensation de toutes les ingineries visuelles et même plus rendent la scène parfaitement regardable. Au final, Hollow Man reste un très bon Verohven, divertissement imparable et ultra-prenant doublé d'une expèrience totalement délirante autant d'un côté visuel que pour son aspect... Tout bonnement Verohvien ! Conclusion : Prévisibilité sur certains certains moments, les personnages secondaires assez fades, la fin brouillone, on pourra que tout ces défauts et tous les défauts du film en général peuvent se relier sur un seul point noir : un côté pris un peu trop Hollywoodien, seule mais grosse, très grosse lacune du film....