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Mikawouel
53 critiques
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3,0
Publiée le 2 novembre 2024
Le choix d'Emilie Dequenne n'est pas le plus judicieux. J'ai été très déçu par son maquillage comme sa prestation... Pour autant, le film nous entraine dans cette atmosphère malsaine, toxique avec brio.
Sincèrement, à première vue, l'adaptation de l'autobiographie de Flavie Flament, ça ne m'intéressait pas beaucoup (euphémisme). Et puis, le sujet et les critiques aidant (sans oublier la présence de ma Émilie Dequenne adorée), je me suis dit pourquoi pas : à raison. Sans être une leçon de mise en scène, Magaly Richard-Serrano réussit vraiment son coup en proposant un récit aussi touchant que troublant, évitant habilement le voyeurisme au profit de l'ellipse, sans pour autant passer sous silence les agissements des uns et des autres, loin de là. La peinture d'une adolescente découvrant son corps, des émois dont va ignoblement profiter une mère toxique au possible, sans que le regard soit une seule fois caricaturale. Au contraire, cette dernière est dépeinte de façon étonnante, contradictoire, brillamment interprétée par une Léa Drucker que je n'attendais vraiment pas à ce niveau : bravo à elle. J'en suis sorti à la fois surpris, presque ému par autant de souffrances refoulées décrites avec beaucoup de pudeur, de sincérité. Une réussite aussi réelle qu'inattendue.
Je n'ai pas lu le livre de Flavie Flamand et j'espère qu'elle a aimé cette adaptation cinématographique de Magaly Richard-Serrano. On ne parlera jamais assez du calvaire des enfants de parents pervers narcissiques et des tragédies que leur nombrilisme névrotique provoque. Si Flavie avait eu une mère saine d'esprit, et nettement moins névrosée, elle n'aurait sûrement pas été jetée en pâture à ce pédophile notoire. Bon film.
"La consolation" diffusé sur une chaine du service public juste avant que n'éclate aux Etats-Unis le scandale Weinstein avec son onde de choc est tout-à-fait dans l'air du temps qui veut que même hors procès alors que les faits sont proscrits, les femmes révèlent les sévices sexuels qu'elles ont subis. Flavie Flament a été victime avec le consentement implicite de sa mère de la prédation du célèbre photographe David Hamilton dont les photos de jeunes filles prés pubères en tenues légères ont fait le tour du monde. Mais au-delà de la pathologie du photographe, Magaly Richard-Serrano et Flavie Flament expliquent très bien et sans détour que la petite fille n'est pas arrivée toute seule dans le salon du photographe. C'est bien sa propre mère avide de succès et névrotique à forte dose qui conduisait sa progéniture plusieurs fois par semaine dans la gueule du loup, refusant d'entendre les réticences de la petite Flavie placée dans la position de la chèvre de Monsieur Seguin. Il fallait donc trouver la comédienne capable de donner vie à cette mère que l'on peut qualifier d'indigne tout en lui préservant une part d'humanité. Le pari a été largement réussi autant par le scénario qui développe parfaitement l'enfermement de cette mère dans une vie qu'elle ne voulait alors qu'elle passe son temps à faire des rêves trop grands pour elle que par le choix de Léa Drucker. La comédienne que l'on savait déjà talentueuse malgré son cantonnement le plus souvent dans des seconds rôles, tient ici le rôle le plus fort de sa carrière, rendant parfaitement l'hystérie à peine contenue de cette Emma Bovary qui a trouvé plus simple et moins douloureux de reporter sa violence sur sa progéniture. Parfaitement équilibré dans son propos, le téléfilm nous rappelle que quelquefois les violences envers les femmes se perpétuent via la complicité d'autres femmes. Une vérité qu'il convenait de rappeler et dont il est heureux que ce soit deux femmes qui la professent. Une totale réussite.
Si ce n'était pas une adaptation d'une biographie, on ne croirait pas un instant à cette mère qui prostitue sa fille pour vivre une vie excitante par procuration. Et pourtant, elle a existé, cette mère sans scrupule, névrosée. Le film est magnifiquement interprété par Lou Gable et Léa Drucker. Un film à montrer à tous les parents et tous les enfants pour qu'ils sachent que les miroirs aux alouettes peuvent avoir des conséquences tragiques.
Téléfilm sympathique malheureusement j'en attendais beaucoup (car j'avais lu des articles dithyrambiques à son sujet) et je n'ai pu m'empêcher d'être un peu déçu. Déjà je trouve qu'Emilie Dequenne est mal choisie pour le rôle de Flament adulte et en plus elle joue extrêmement mal !! De deux le début du film est un peu plat et laborieux et mis à part Léa Drucker qui est éblouissante, je me suis un peu ennuyé !! Il faut vraiment attendre la dernière demie heure pour entrer dans le vif du sujet et il est vrai que la rencontre avec Hamilton est terrible et choquante !! Comment une mère peut laisser faire une telle chose, consciemment juste pour vivre par procuration et combler le vide de sa vie !! Bref, un téléfilm bouleversant mais un peu trop convenu pour être un chef d'oeuvre.
Le jeu des actrices et acteurs est excellent, et plus particulièrement celui de Lou Gable qui nous fait passer beaucoup d'émotions à travers son regard. Ce film est donc une adaptation du roman autobiographique de Flavie Flament. _ On découvre ainsi une mère possessive ( brillamment jouée par Léa Drucker ), spoiler: et on se demande d'ailleurs comment elle a pu laissé sa fille seule avec David Hamilton nu ( quand bien même que l'on soit à côté d'un camp de nudiste, et quand bien même la mère de Flavie exprime un sentiment de surprise à l'ouverture de la porte, c'est très étonnant ) . Les abus d'Hamilton sur la jeune Flavie vont crescendo, et les scènes avec Hamilton sont malaisantes (servies encore une fois par un très bon jeu des acteurs ) _ On peut se questionner sur l'éthique en art, Hamilton aimant photographier des jeunes filles en fleur ( dénudées ou non ), et se cachant derrière l'art pour satisfaire ses pulsions perverses. Ce film faisant tout de même écho à ce qui est révélé actuellement dans le monde du cinéma. _ Je me suis demandé tout de même de l'utilité de quelques scènes spoiler: ( les attouchements que subit la jeune Flavie adolescente dans un ascenseur à Paris de la part d'un inconnu, est-ce vraiment arrivé ? était-ce pour ajouter un climat de gêne ? ) . J'ai d'ailleurs trouvé dommage que l'on n'en sache pas plus sur la Flavie adulte spoiler: ( même si à la fin du film on la voit écrire son livre, on ne ressent pas le vécu de Flavie adulte qui a refoulé le viol ) . Finalement, le ressenti de Flavie adulte est traité sur le plateau de l'émission qui suit le film. _ Ce film évite de tomber dans le cliché, et les personnages ( celui de la jeune Flavie et de sa mère ) sont traités de manière assez complète. En somme, c'est un très bon film.
Prix du meilleur téléfilm au Festival de la fiction TV de La Rochelle en 2017, La Consolation est une adaptation du livre éponyme de Flavie Flament évoquant son enfance et le viol qu’elle a subi à 13 ans par le célèbre photographe David Hamilton. L’importance de ce téléfilm est surtout dans son sujet. Ainsi, on y découvre comment un tel abus a pu être possible sans qu’il soit condamné par la société. En effet, si les séquences avec David Hamilton sont peu nombreuses (elles n’apparaissent qu’en fin de téléfilm) et sont glaçantes, la réalisatrice se concentre surtout sur le personnage de Gigi, la mère de Flavie Flament. Léa Drucker incarne une femme frustrée d’avoir une "vie de merde" et qui reporte son désir de gloire sur sa fille en voulant la pousser à tout prix à fréquenter les milieux artistiques en ignorant complètement les souhaits et le bien-être de sa fille : elle la pousse à faire des régimes pour pouvoir plaire aux photographes, elle lui demande si elle a couchée avec un photographe (dont on ne voit pas le visage, ce qui permet de le déshumaniser et de le transformer encore plus en prédateur) avec qui elle l’a laissée toute l’après-midi comme si cela était normal… De plus, cette mère est montrée comme un véritable tyran hurlant constamment et devant lequel le père n’a aucune capacité de s’opposer, le tout se plaçant dans un milieu familial où l’alcool semble assez présent (dans les premières séquences, la réalisatrice insiste régulièrement sur les verres de vin que boivent les parents) : il n’est donc pas étonnant qu’une jeune fille de 13 ans vivant dans ce climat soit amenée à devenir une victime d’abus. Cette mère est d’ailleurs tellement montrée comme un monstre d’égoïsme que l’on pourrait penser que Léa Drucker en fait trop mais ce personnage était visiblement plus rude dans le livre de Flavie Flament (et donc sûrement dans la réalité). Pour le reste, l’interprétation est extrêmement juste : l’aspect glaçant des séquences avec David Hamilton vient notamment de la force du jeu de son interprète Philip Schurer et la jeune Lou Gable est extrêmement juste dans ce rôle si difficile. La Consolation est donc un bon téléfilm mais, malgré la présence de scènes assez gênantes assez rares à la télévisionspoiler: (la séquence où un homme pelote les seins de Flavie dans un ascenseur nous fait nous demander si on ne tombe pas dans ce que l’on dénonce) , la réalisation de Magaly Richard-Serrano n’arrive pas à le sortir de ce cadre du téléfilm pour le faire passer du statut d’œuvre importante par son sujet à celui d’œuvre artistique marquante (Duel, Les Roseaux sauvages ou La Journée de la jupe sont d’abord des téléfilms mais ont réussi à dépasser ce statut). Malgré ce petit bémol, La Consolation reste important à voir pour son sujet d’autant plus d’actualité que sa première diffusion a lieu en novembre 2017 en plein dans la déferlante d’accusations d’abus sexuels déclenchée par l’affaire Weinstein.
un film poignant et très subtil, car il montre bien, par petites touches, l'emprise d'une mère perverse sur sa fille et comment ce travail de sape peut préparer inconsciemment la proie, au sacrifice et à l'oubli de soi. L'adolescente qui joue le rôle de Flavie Flament est très convaincante. Emilie Dequenne joue bien aussi. Dommage que le maquillage l'ait enlaidie, c'est incompréhensible car elle est naturellement jolie et Flavie Flament est aussi une très belle femme. Pourquoi ce maquillage?
C'est pas un grand film mais l'histoire est si bouleversante, si forte et en plus si réelle qu'on sort choqué, groggy de son visionnage. On découvre une mère qui tente de surmonter ses blessures en manipulant sa fille et accepte l'inacceptable, démissionnant de son rôle de mère dont le devoir est de protéger son enfant. Un film coup de poing dénonçant les abus sexuels, sujet ô combien d'actualité en ce mois de novembre 2017 où de nombreux cas de harcèlements sexuels sont révélés parmi les politiques et les people.
Un film bouleversant et tellement d’actualité. Lactrice qui joue Flavie transmets parfaitement les émotions, son regard et très parlants. Bravo à Flavie Flament davoir eu le courage d’en parler.