La première fois que j’ai vu un film pornographique, j'avais 18 ans et je l’ai vu jusqu’au bout. C’était dans un cinéma fin des années 70. La deuxième fois, c’était à la télévision, quelques années plus tard, dans les années 90. Et s’il m’arrivait de « m’en faire un », je ne regardais que les quinze premières minutes. Je dis quinze, comme ce pouvait être douze ou vingt premières minutes. C’était suffisant. J’avais compris le principe : les scènes se suivent et se ressemblent, on en a vu une, on les a toutes vues. Côté scénario, le néant. Je suis conscient qu’il y avait un scénario "travaillé" quand le porno s’affichait au cinéma durant l’époque glorieuse des années 70. Bref, « Marion » de HPG est à l’image des multiples productions porno de ces dernières années. On a vu une scène chaude
(je préfère écrire « chaude » que s*x*, le modérateur d’AlloCiné a tendance à me censurer, oui, oui, AlloCiné m’oblige à revoir ma copie quand je cite des dialogues crus de « Tenue de soirée », leur modérateur ne faisant pas la distinction entre une citation d’un film et une critique ordurière et pourtant, j’ai lu des réflexions qui ne respectent pas la charte ; deux poids deux mesures…)
et les suivantes sont du même acabit. Le film tourne très vite en rond, c’est répétitif et finit par lasser. Pourtant, j’ai apprécié le début. Ça partait bien. HPG et sa relation avec la jeune « femme exotique » était prometteur. J’aimais bien leur conversation autour du remord, de l’illustrer grossièrement sur un tableau par un graphique. Une mise à nu intellectualisée ou pseudo intellectualisée ! Je ne doute pas de la sincérité de HPG. Il me semble avoir apprécié « Fils de ». Là encore, je dis « il me semble » car je ne m’en rappelle plus vraiment. Un film rapidement consommé comme à l’image de ses conquêtes. C’est bien connu, pour une relation d’un soir, on n’est pas obligé de retenir le nom… On n’était pas là pour ça ! « Marion » a l’avantage d’être court, mais faut avouer, c’était déjà long. J’encourage HPG à continuer à philosopher sur le s***, tout en le pratiquant sans y oublier d’y intégrer plus de contenu.