Ultra déçu. Mais ou est l'histoire d'amour ? La mise en scène ? Enfin bref, y a des films comme ça, on a envie de secouer le cocotier pour qu'il se passe vraiment quelque chose. C'est le cas ici. Bon, alors, je veux bien valider tout l'arrière plan social qui navigue entre humilité et pauvreté, le poids des traditions et aussi le personnage de la mère du héros, assez truculente mais pour le reste... Les bonnes intentions et les non dits ça va cinq minutes mais sur presque deux heures c'est plus possible. D'ou mon ennui, j'ai même failli m'endormir. Bon, ils sont gentils tous les deux, mais on a juste envie de les passer à l'électrochoc ou de leur faire écouter les Sex Pistols histoire de réveiller la passion. Ah si, je veux bien sauver une scène : celle de ce vieil homme aux bras tachés par le temps qui passe et qui rempli une bouteille de coca dans une usine au milieu de nulle part. Poétique...
Ce film montre avec discrétion mais efficacité l'importance du cloisonnement social en Inde. C'est juste, intelligent mais terriblement lent. Le réalisateur n'a pas su recréer l'atmosphère de The lunchbox ; l'histoire d'amour piétine, les personnage n'ont aucun relief et on finit par se moquer de savoir s'ils finiront ensemble. Intéressant mais sans charme.
Il est probable que le nom du réalisateur de "Le photographe", Ritesh Batra, ne dira rien à pas mal de monde. Par contre, si on ajoute qu'il s'agit du réalisateur de "The lunchbox", on verra apparaître un intérêt certain chez de nombreux cinéphiles. En effet, ce film indien, sorti il y a un peu plus de 6 ans, avait glané un peu partout dans le monde et en particulier en France un nombre de spectateurs inattendu pour ce genre de film. Inattendu mais absolument mérité ! Au point, pour le réalisateur, de pouvoir aller tenter sa chance aux Etats-Unis où il a réalisé en 2017 "Nos âmes la nuit", un film Netflix réunissant Robert Redford, Jane Fonda et Bruce Dern, et "A l'heure des souvenirs", sorti dans les salles françaises en avril 2018 et réunissant Charlotte Rampling et Jim Broadbent. Excusez du peu ! Depuis, il est retourné dans son pays pour nous offrir "Le photographe", film dans lequel il reprend le thème de la rencontre amoureuse entre deux personnages que tout oppose. Pourquoi pas ! Sauf qu'on est très loin de retrouver la magie qui nous avait ensorcelés dans "The lunchbox". On se retrouve en effet dans un film très lent, dans lequel les deux personnages principaux ne dégagent aucune émotion. Il reste bien sûr ce que montre le film sur la société indienne, en particulier les problèmes posés dans de nombreux domaines, dont celui des relations amoureuses, par le poids de la tradition, les religions et les différences sociales, mais on a déjà vu tellement mieux ailleurs !
Après deux films peu convaincants, tournés en dehors de son pays, une production britannique et une autre pour Netflix, Ritesh Batra est revenu en Inde pour Le photographe qui reprend certains motifs de son tout premier et magnifique long-métrage, The Lunchbox. C'est encore la rencontre amoureuse de deux personnages que tout oppose qui permet au cinéaste de parler du contexte social indien, avec ses cloisonnements qui ne sont pas près de disparaître, en dépit de la profonde mutation que connait le pays. Pudique et sensible, le film utilise les ressorts de la comédie romantique, comme dans The Lunchbox, avec un peu moins d'efficacité cependant, pour détourner ses clichés et tempérer une romance aux allures de conte de fées qui se heurte à une intangible réalité économique et sociale. On est loin de Bollywood évidemment et même d'un pur feel good movie car la mélancolie et une certaine amertume règnent en maître dans cette chronique qui évolue sans hâte (un vrai bonheur de voir un film qui prend son temps et qui n'ennuiera que ceux qui ont besoin de leur dose régulière d'adrénaline). Tout en délicatesse, Le photographe prend tout de même le risque de ne rien dire, faute de ne pas montrer suffisamment. Cette impression fugace ne se confirme heureusement pas car les interactions entre les différents personnages, et pas seulement les deux héros, sont nuancées par l'humour (la grand-mère) dans un environnement, la ville de Bombay, filmée amoureusement à la façon de New York par Woody Allen. Le charme du film n'est pas pénétrant mais insidieux, à l'instar de la relation amoureuse qui se noue lentement entre ses deux protagonistes principaux. Ces deux-là peuvent-ils devenir indissociables (Hindi sociables ?), la réponse appartient davantage au spectateur qu'au film lui-même, qui a la suprême élégance de ne pas se terminer par la scène mille fois attendue (connaissez-bous le Campa Cola ?) et que chacun pourra imaginer in petto.
Un très beau film loin des cliches et des selfies du Taj Mahal . L'actrice principale exprime beaucoup avec peu de mots et tout les acteurs jouent très juste même si pour un oeil occidental c'est parfois difficile à voir . Rien que la première scène où un des acteurs acquiesce en faisant non de la tête est quasiment choquante . C'est pourtant comme ça que les habitants du sous continent expriment leur accord . Je pense que les critiques ou spectateurs qui se sont ennuyés ne connaissent pas l'Inde car quasiment tout dans cet ouvrage est au plus près de la réalité . Quand a ceux qui n'ont pas aimé la fin, qui est allusive et pas franchement optimiste, ce sont ceux qui croient sans doute encore aux contes de fées et rêvent de happy end .
Rafi est un Indien pauvre qui a quitté son village pour Bombay afin d'y rembourser la dette contractée par son père et racheter la maison familiale. Installé dans un appartement miniscule qu'il partage avec quelques camarades d'infortune, il travaille sur le front de mer, à la Porte de l'Inde, où il prend les touristes en photo. C'est là que sa route croise celle de Miloni, une jeune étudiante, première de sa classe, issue de la classe moyenne, dont les parents sont en train d'organiser l'avenir. Pressé par sa grand-mère de se marier, Rafi lui envoie une photo de Meloni en prétendant qu'il va l'épouser. Mais les choses pour lui se corsent quand sa grand-mère lui annonce sa venue prochaine à Bombay pour faire la connaissance de Meloni.
Un tel pitch aurait pu donner lieu à un film comique fait de quiproquos et de renversements, façon Au théâtre ce soir. Mais telle n'est pas la marque de fabrique de Ritesh Patra qui revient en Inde après un détour (pas vraiment convaincant) par Hollywood, six ans après le succès mondial de "The Lunchbox". Le monde entier - moi inclus - avait été séduit par cette romance délicate entre une épouse mal mariée et un employé de bureau timide qu'un destin malicieux réunissait par le biais d'un panier-repas mal distribué.
C'est un peu le même principe qui est appliqué dans "Le Photographe". Un titre mal choisi car il braque les projecteurs sur l'un des deux héros au détriment de l'autre. "La Photo" ou "Le Mariage" aurait été un titre plus pertinent qui, comme le panier-repas du film précédent, aurait insisté sur le medium mettant en relation les deux protagonistes.
Loin des comédies musicales virevoltantes auxquelles Bollywood nous a habitués, Ritesh Patra nous offre l'image d'un cinéma indien tout en subtilités - dont d'ailleurs la principale cible n'est pas domestique mais internationale. Il y est question de sentiments, comme dans toute romance. Mais il y est surtout question de relation de classes comme c'était déjà le cas dans l'excellent "Monsieur" (qui méritait dans mon souvenir une étoile de plus que les deux que je lui ai mégottées). Il ne s'agit pas ici de la relation entre une servante et son patron comme dans "Monsieur" mais entre deux amoureux d'une classe sociale différente.
Sanya Malhotra est parfaite dans le rôle de la jeune fille, d'une maladive timidité, qui a laissé ses parents prendre sa vie en mains. Le grand acteur Nawazuddin Siddiqui, qui jouait déjà dans "The Lunchbox", est bien trop vieux pour interpréter Raffi, un rôle qui aurait dû échoir à un acteur plus jeune qui aurait donné plus de crédibilité au couple et à leurs sentiments.
La fin du film est surprenante. Elle a laissé la salle sur sa faim, qui s'est répandue, dès les lumières rallumées, en interrogations bruyantes et en commentaires désemparés. On n'en dira pas plus, sinon qu'elle est aussi frustrante que stimulante.
Une histoire d'amour dans linde d'aujourd'hui... Les castes toujours présents.. Tout doucement par petites touches deux êtres vont s'approvisionner.. Bombay la ville bruyante cosmopolite nous envoûte... Quel romantisme quel douceur. C'est un film qui fait du bien....
Déception ... film lent, irréaliste avec 2 acteurs principaux à qui on a demandé de surtout n'avoir aucune expression sur leur visage et de toujours attendre 2 secondes, c'est long 2 secondes, avant de répondre à n'importe quelle question ... évidemment ça montre combien cette société indienne est coincée mais ça on le sait déjà ...
Film gentillet mais bien ennuyeux : de longues séquences où il ne se passe absolument rien. Les acteurs ont des visages figés (mais bienveillants). Je n'ai pas compris si la relation entre les deux héros est représentative de la culture indienne, ou s'ils ont quelque chose de singulier, de comique. En tout cas, je n'ai pas ri, et j'ai même dormi par moments. C'est bien moins drôle que Lunchbox.
Alléchée par ce film du realisateur de Lunchbox je m’empressai d’aller voir ce Photographe ! Las ! Quel ennui mazette quel ennui ! Il ne se passe rien pendant une heure 40 on reste sur sa faim à tous égards.
une histoire d'amour, à l'opposé de la société d'aujourd'hui , un romantisme touchant qui m'a fait verser une larme à trois reprises…..Quelle belle histoire au delà des barrières sociales, particulièrement virulentes en Inde...Elle, brillante, jamais un mot plus haut que l'autre, simple et réservée...Lui timide, artiste , modeste, d'une fratrie populaire et pauvre...Les images et la musique véhiculent une douceur permanente, presque en a parte, comme s'il fallait prêter l'oreille à ces personnages pleins d'attentions et de réserves…Une scène incontournable, le taxi pour nous ramener à une réalité moins romantique et les rues de Mumbai, bruyantes et colorées, parfois chargées de poésie….Le film est attachant, suggère de beaux sentiments, de la grandeur d'âme et de cœur….C'est intime et délicat, on est parfois scotché par les dialogues et l'ambiance, comme dans du cinéma à "l'ancienne" ;..Si vous voulez vous éloignez deux heures durant des turpitudes factices de nos vies, voilà une leçon de romantisme qui fait du bien???J'ai aimé
J'ai adoré ce film qui prend le temps de nous livrer les sentiments des personnages avec les coutumes du pays où ça se passe, c'est délicieux, plein d'amour !