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Shawn777
581 abonnés
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4,0
Publiée le 24 septembre 2018
Ce film, réalisé par Vittorio De Sica et sorti en 1949, est très bon ! C'est le premier film néoréaliste italien que je vois et j'avoue avoir été au départ un peu déstabilise par le synopsis que je trouvais alors simpliste. Après m'être un peu plus renseigné sur ce mouvement, le scénario s'avère alors très intéressant et pleins de métaphores. C'est donc l'histoire d'un chômeur qui vient de trouver du travail mais pour se faire, il lui faut une bicyclette qu'il achète avec ses économies. Le problème, c'est qu'il se la fait voler et il ne peut donc plus travailler. L'ennuie, c'est que, pour lui, ce n'est donc pas qu'une histoire de bicyclette volée mais c'est aussi un travail, des économies et une vie future qui s'envole soudainement alors que tout allait mieux pour lui. Même si c'est dans le fond assez simpliste, c'est indéniablement tragique et c'est vraiment très bien fait dans la forme. Nous avons aussi la relation père/fils qui est très intéressante et surtout touchante. Le film est donc bourré de métaphores car il faut se remettre dans le contexte politique de l'époque où l'Italie avait du mal à se remettre de la guerre. D'ailleurs, il fallait bien une approche néoréaliste pour montrer tout cela de la façon la plus réaliste qui soit. La fin est aussi parlante car c'est finalement spoiler: la victime qui devient à son tour le voleur , au bout d'un moment, elle n'a plus le choix. Ce qui nous amène à savoir si le voleur, au départ, n'était pas dans la même situation que le personnage principal, ce qui nous ferait peut-être alors finalement ressentir autant de pitié pour le voleur que pour la victime. La réalisation est quant à elle très simple mais néanmoins efficace, elle montre un Rome "nu" sans artifices et sans studios. Du côté des acteurs, ce ne sont pas des professionnels mais il n'empêche qu'ils sont très bons et très touchants, notamment Lamberto Maggiorani et Enzo Staiola. "Le Voleur de bicyclette" est donc un très bon film et un incontournable du néoréalisme italien.
Une des références du néo réalisme bien entendu ; mais c’est avant tout un état des lieux de la situation sociale de l’Italie au sortir de la Seconde Guerre Mondiale. Et là le film est sans concession et reflète la dureté de la vie, le désespoir de la population et l’absence d’avenir ; la noirceur est partout. Vittorio De Sica ne trouva pas mieux, symbole du néo réalisme transalpin, de sortir dans la rue avec ses caméras et de s’entourer de comédiens amateurs castés eux-mêmes dans la rue. Ces choix artistiques permettent de donner toute sa sève à ce drame social et moral. L’histoire est pourtant hyper simple : un homme au chômage depuis deux ans trouve un emploi inespéré de colleur d’affiches mais il lui faut une bicyclette pour avoir le poste. Se saignant aux quatre veines avec sa femme, il récupère son vélo mis aux clous (Mont de piété exploité aussi par De Sica dans le sublime « Umberto D »). Mais il se le fait voler. Il arpente ensuite Rome une journée entière pour le retrouver avec son gosse collé aux basques tel un scotch. Ce duo père fils se soutenant l’un l’autre en rappelle un autre ; « The Kid » de Chaplin n’est pas très loin. Jamais misérabiliste, juste la musique est un peu tire larme. Puis le final montre tout l’absurdité de ce monde et de cette période cruelle où l’enfant devient en fait celui qui va porter la famille et son père. Le cercle familial est alors le lieu majeur de la sécurité. Et la morale finale de De Sica est dramatique et tellement toujours d’actualité : « les pauvres, pour subsister, doivent se voler entre eux ». Enfin, ce film marche car ce n’est pas la grosse production qu’elle aurait pu devenir si De Sica avait succombé aux avances de O’Selznick. Ses deux comédiens amateurs sont sublimes : le père froid au visage sec et émacié mais tellement humain dans sa volonté de pouvoir donner un avenir aux siens ; et son môme à la bouille attendrissante, un peu effacé mais tellement trop mûr pour son âge devant les difficultés de la vie. Magnifique film à montrer et décrypter aux enfants de moins de 14 ans. Je m’y colle dans quelques temps. tout-un-cinema.blogspot.fr
Attention chef d'oeuvre ! L'histoire tragique d'un colleur d'affiche qui,malgré les malheurs et la misère, essaie de rester digne devant son fils... Un film magnifique à voir absolument une fois dans sa vie...
Œuvre phare du néoréalisme italien que l’on doit à l’un de ces plus grands artisans, « le Voleur de Bicyclette » a pour toile de fond la précarité sociale du pays d’après-guerre. On se délecte à suivre la quête de ce colleur d’affiches à la recherche de son indispensable moyen de locomotion mais surtout de la relation qui entretient dès lors avec son fils. Sans en contester ses qualités, le film de Vittorio De Sica a quelque peu perdu du retentissement qui avait eu jadis. Il demeure malgré cela un délicieux moment de cinéma.
Revu avec un très grand plaisir la copie rénovée de ce voleur de bicyclette et ressorti convaincu que mes petits-fils ne seront pas indifférents à l'histoire du papa de Bruno. Découvert que le titre italien signifie voleurs de bicyclette, et le pluriel change beaucoup de choses. Il faudra leur expliquer le vélo était le moyen principal de déplacement individuel à l'époque (voir le parking devant le stade de foot) et que les logements sociaux n'avait pas l'eau courante. Le film de De Sica, symbole du l'arrivée du réalisme à l'écran, n'est pas militant, il cherche avant tout à susciter notre émotion en illustrant le tragique dilemme d'un honnête journalier déjà soumis à l'injustice sociale, avant d'être la victime de voleurs des bas- quartiers. Tourné avec des inconnus, De Sica nous offre quelques images fortes: l'épouse qui porte deux seaux d'eau, le rangement des draps dans le mont-de-piété, et bien sur l'image finale du fils qui prend la main de son père honteux de ce qui lui arrive. Un film court, essentiel, pour les petits comme pour les grands. Reprenez du plaisir, vous ne l'aurez pas volé! TV2 - vo - juin 2018
le voleur de bicyclette est un film superbe , chefs-d'œuvre du néoréalisme italien .l histoire se situe après la seconde guerre mondiale dans une Italie pleine d'incertitude , ou l,avenir est sombre ,cette scène de fin est une des plus belle du cinéma ou antonio ricci vole une bicyclette pris par le désespoir et pour sauvegardé son emploi toujours encouragé et soutenu par Bruno son jeune fils lui même ne comprenant pas son geste ,la scène de fin ou il part avec son fils main dans la main rappelle beaucoup les temps moderne de chaplin. anecdote les acteurs lamberto maggioran et enzo etaiola, n,avaient jamais joué devant la caméra ,ils méritent tous les prix du monde entier .
Le Voleur de Bicyclette est un très bon classique à mater. L'histoire est sympathique et le personnage central ainsi que son enfant sont attachants, car leurs soucis sont finalement assez communs (ou plutôt assez communs à cette période post-Seconde Guerre Mondiale). Et le dilemme auquel est confronté le père (entre les valeurs qu'il doit transmettre à son fils et la nécessité d'obtenir un vélo pour subvenir aux besoins de la famille). L'acteur principal, Lamberto Maggiorani, m'a semblé se débrouiller très correctement pour voir qu'il n'est pas professionnel et qu'il n'avait jamais joué dans un film auparavant. Un beau film de Vittorio de Sica.
Il est des films que la critique adule. On en a entendu parler mais l'on ne s'est jamais vraiment décidé à les regarder. Enfin je dis on, c'est moi. "Le voleur de bicyclette" en fait partie. Incontournable pour tout cinéphile, je ne le découvre qu'aujourd'hui (sorti en 1948, il était temps !). L'histoire se passe à Rome, dans un quartier populaire de l'Italie d'après-guerre. Le travail manque. Alors quand après des années de chômage Antonio Ricci se voit proposer un emploi de colleur d'affiches, il entrevoit le bout du tunnel. Son salaire sera celui de la dignité humaine, il lui permettra de nourrir sa femme et ses enfants. La suite est connue : dès le premier jour, Antonio se fait voler le vélo avec lequel il transporte son échelle de mur et mur et de rue en rue, un vélo qu'il a pu acheter en vendant au Mont-de-Piété tous les draps de la maison, un vélo sans lequel il lui est impossible de travailler... La trame dramatique du film repose entièrement sur ce larcin et ses conséquences. Et l'on peut trouver ça léger si l'on ne comprend pas le gouffre de détresse qu'il ouvre dans la tête de ce père acculé, qui n'aura de cesse dès lors de retrouver le voleur... négligeant son fils de 7 ans, le petit Bruno, qui avale bravement les kilomètres à ses côtés. A travers la quête éperdue d'Antonio, Vittorio de Sica nous offre une remarquable étude psychologique. Les affres de la misère, la probité qui peut basculer... L'action du film se déroule principalement sur une journée, avec des moments forts comme les scènes à la trattoria, près du pont, dans l'église... On emboîte le pas pressé des 2 héros à travers les rues de la ville jusqu'à la scène finale, chargée d'émotion. Aucun acteur connu au générique. C'est mieux, pas d'identification possible. Lamberto Maggiorani (le père) et Enzo Staiola (le fils) jouent juste. Dépeignant une certaine misère sociale, "Le voleur de bicyclette" est parfois cruel, parfois sordide, mais aussi gonflé d'amour. Chef-d'œuvre du néo-réalisme italien, oui !
Ce film s'inscrit très bien dans le néo-réalisme italien. On peut voir des habituations vétustes, des enfants qui mendient... Ce film est la quête d'un homme qui cherche désespérément son outil de travail. Un objet qui semble insignifiant mais qui représente la pérennité de son avenir. On ressent énormément la peine du personnage, très bien joué par les acteurs principaux. Par ailleurs, la scène finale est géniale
Le vol de sa bicyclette c'est aussi l'occasion pour cet homme d'éduquer son fils malgré la misère qui accapare son esprit, mais la force de ce film est dans sa dernière partie. On voit bien comment le réalisateur a intégré l'enfant à la quête du vélo maudit et cette fin terrible trouve son sens dans les yeux du garçon. Ce n'est pas seulement la honte d'être un voleur mais la honte d'être pauvre..
"Le voleur de bicyclette" est une oeuvre typique du néoréalisme, ce mouvement cinématographique italien d'Après-guerre mettant en lumière les difficultés sociales de l'époque: surpopulation, chômage, pauvreté, disette,... Ce long métrage de Vittorio de Sica est d'ailleurs un des monument du genre et s'inscrit plus largement, aujourd'hui, comme un classique du cinéma. Le cinéaste italien dépeint, sans concession, la société italienne de la fin des années 40 en appuyant surtout sur les problèmes de chômage massif et sur la paupérisation de la population. Autour de ce message et de ce témoignage, il tisse une histoire humaine (notamment sur les liens entre père et fils) ayant pour origine le vol d'un vélo. Il faut aimer ce genre de films et d'approche mais l'intrigue captive le spectateur qui souhaite en connaître l'aboutissement. Touchant, intéressant mais pas aussi transcendant que cela.
Tourné en 1949, le film raconte l'histoire d'un homme qui réussit à trouver un emploi de colleur d'affiche mais se fait voler son bien le plus précieux et dans lequel il a placé ses maigres économies: son vélo. VIttorio de Sica nous montre une Italie après la guerre et dans une profonde crise, où chacun essaye tant bien que mal de vivre et où le moindre travail est une lueur d'espoir. De très jolis décors, des plans soignés accompagnés par une musique saisissante et de bons comédiens, qui font ressortir leur détresse et leurs peurs. Il semble pourtant que le film manque d'un scénario plus solide: bien que explorant tous les façades de l'Italie d'après-guerre, le parcours du père et de son fils pour retrouver le voleur devient trop vite répétitif et leur course finit par tourner en peu en rond.Néanmoins le film nous propose une fin vraie et en rapport avec la situation du film.
J'ai eu cette petite peur au début du film, d'être devant une œuvre à laquelle je serais hermétique. Cette peur a vite disparu. C'est un film triste, un film intelligent, pessimiste aussi, qui montre une Italie pauvre où l'Homme ferait n'importe quoi pour survivre, une Italie où l'on devient son propre ennemi, où l'on devient ce qu'on déteste. La scène finale est très émouvante, la relation père-fils est très touchante, la réalisation est bien sûr maitrisée et les acteurs, bien qu'amateurs, sont excellents car bien dirigés. Un beau film, qui n'a pas volé sa réputation.
Une histoire dont le scénariste n'a su que faire, qu'il a en conséquence étirée et étayée du plus de redondances et de longueurs possibles, faisant porter le film par le gamin parce qu'il a une bonne bouille. Sans conclusion ni morale, ce film n'est d'aucune utilité et ne rend même pas honneur aux moyens techniques de l'époque, comme le démontre cette scène en voiture où l'extérieur est un film où le véhicule tourne à gauche alors que l'acteur tourne le volant vers la droite. Aurait été supportable sous une forme deux fois moins longue.
A la fin des années 40, la mode est au néo-réalisme italien, qui dépeint les problèmes quotidiens des gens de modeste condition. C'est alors Vittorio De Sica réalise le film le plus célèbre de cette vague : "Ladri di biciclette". On y suit un père de famille qui trouve enfin un emploi après des années de chômage. Cependant, son vélo, indispensable à son travail, se fait voler. L'homme et son fils vont alors partir à la recherche de celui-ci, dans une Rome très hostile. La première qualité du film est son ton quasi documentaire, grâce aux artifices réduits à un strict minium : pas de décors en studio, des éclairages naturels, et des acteurs non professionnels. Ce qui n'empêche pas Lamberto Maggiorani de nous livrer une prestation très poignante en père désespéré, qui tente de trouver son vélo par tous les moyens sans perdre sa dignité. Face à lui, un touchant Enzo Staiola en fils plein de ressource. L'intrigue s'avère volontairement simple, mais montre que justement, des événements anecdotiques peuvent bouleverser la vie des plus démunis, et faire basculer un honnête homme dans une sinistre quête initiatique. Notons au passage la jolie BO, qui accompagne fort bien le tout. Ainsi, il s'agit d'un grand classique, mais d'un drame émouvant avant tout.